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DCP : dyskinésie ciliaire primitive. DCS: dyskinésie ciliaire secondaire.

Fig : figure.

BDE (ODA) : bras de dynéines externes

BDI (IDA) : bras de dynéines internes CC : Complexe central.

DHC : Les chaînes lourdes (Dynein Heavy Chain).

DIC : les chaînes intermédiaires (Dynein Intermediate Chain). DLC : les chaînes légères (Dynein Light Chain).

IET :Transport intraflagellaire.

HFH4 : hepatocyte nuclear factor/forkhead homologue 4 BBS : syndrome de Bardet-Biedl.

BK : bacille de Koch. FC : fréquence cardiaque. FR : fréquence respiratoire. Ig : immunoglobuline

DDB : dilatation des bronches.

EFR : épreuve fonctionnelle respiratoire

VEMS : volume expiratoire maximum seconde. CV : capacité vitale

CVF : capacité vitale fonctionnelle. PNN : polynucléaires neutrophiles. (Cl) :l’ion chlorure

BPCO :bronchopneumopathie chronique obstructive. VIH :virus d’immunodéficience humain.

RX : radiographie.

DIP : déficits immunitaires primitifs. RP : rétinite pigmentaire.

ORL : oto-rhino laryngologique OSM : otite séromuqueuse. OMA :otite moyenne aiguë. CMC : clairance mucociliaire. ATT : aérateurs transtympaniques.

SDRN : syndrome de détresse respiratoire néonatale.

DNAI1, DNAI2 : gènes des chaînes intermédiaires des dynéines axonémales 1 et 2. DNAH5, DNAH11:gènes des chaînes lourdes des dynéines axonémales 5 et 11.

RPGR : rétinite pigmentaire guanosine tri phosphatase régulateur. TXNDC3 : le domaine de la thiorédoxine contenant la protéine 3 CFTR : Cystic fibrosis transmembrane conductance regulator. RSPH4A : radial spoke head 4 homologue A.

RSPH9 : radial spoke head 9 homologue . rhdnase : recombinant human dornase.

PTCs : codons de terminaison précoce ou codons stop ARNm : l’acide ribonucléique messager.

ARNr : l’acide ribonucléique ribosomique. ARNt : l’acide ribonucléique de transport.

Les dyskinésies ciliaires primitives (DCP) [MIM242650] sont des maladies génétiques rares, regroupant des pathologies respiratoires liées à une anomalie constitutionnelle des cils [1].

Les DCP sont responsables d’infections des voies aériennes hautes et basses se manifestant classiquement dès l’enfance. Ces infections respiratoires, secondaires à un défaut de l’épuration mucociliaire, se traduisent par des

bronchopneumopathies et des rhinosinusites récidivantes, évoluant

respectivement vers une dilatation des bronches et une polypose nasosinusienne. Dans la moitié des cas, il existe une rotation inverse des viscères (situs inversus), réalisant alors le syndrome de Kartagener[2], défini par la triade

bronchectasies, sinusites chroniques et situs inversus, qui constitue donc un

sous groupe des DCP. Chez les individus de sexe masculin, il existe de plus dans la majorité des cas une stérilité en raison de la similitude entre cils et flagelle du spermatozoïde .

L’anomalie ciliaire la première décrite et la plus fréquente, retrouvée chez les patients atteints de DCP, correspond à une absence des bras de dynéine externes qui portent l’activité ATPasique indispensable au mouvement ciliaire. De nombreuses autres anomalies ultrastructurales des cils ont ensuite été décrites dans le cadre des DCP (tableau I) [3].

La plupart des hommes atteints sont stériles par immobilité du flagelle des spermatozoïdes qui présente alors le plus souvent le même défaut

L’incidence des DCP dans la population générale est estimée à 1/16 000 et celle du syndrome de Kartagener à 1/32 000.

La transmission des DCP se fait selon un mode autosomique récessif et la fréquence des individus atteints est largement supérieure dans les populations où il existe un fort degré de consanguinité.

L’identification des premiers gènes responsables de ces pathologies,

DNAI1[4], et DNAH5[5], a confirmé l’hétérogénéité génétique déjà évoquée sur

la diversité des anomalies ciliaires associées aux DCP.

Il existe plus de 200 protéines composant la structure ciliaire, chacune codée par un gène, et de nombreux autres gènes sont impliqués dans l’assemblage et la régulation des cils. Si potentiellement tous ces gènes peuvent être à l’origine des DCP, il faut cependant considérer qu’un grand nombre de ceux-ci s’expriment dans d’autres organes, voire sont ubiquitaires ; une

déficience d’une des protéines codées serait alors soit létale, soit pourrait atteindre plusieurs organes.

Intérêt de la question :

- Réside dans l’incidence sous-estimée de cette affection secondaire au

défaut des moyens diagnostiques, contrastant avec des signes d’appel très fréquent.

- L’objectif de ce travail est de mettre en relief les différents aspects cliniques et paracliniques des DCP en prenant comme modèle le syndrome de kartagener.

- De proposer une démarche diagnostic adaptée à nos propres moyens

L'histoire de la dyskinésie ciliaire primitive (DCP) a commencé dans le 20e siècle, lorsque A. Siewert a remarqué l'association surprenante de dilatation des bronches et situs inversus[6]. En 1933, cette association a été formalisée par M. Kartagener qui décrit la triade; sinusite, dilatation des bronches, et un situs inversus. Quarante ans plus tard, B. Afzelius a identifié dans l'axonème des cils respiratoires et le flagelle des spermatozoïdes des patients atteints du syndrome de Kartagener une anomalie ultrastructurale sous-jacente correspondant à une absence de bras de dynéine[2]. A la fin du 20ème siècle, DNAI1; l'orthologue humain des Chlamydomonas reinhardtii (espèce d'algue verte du genre

Chlamydomonas, c'est une espèce modèle en biologie végétale) IC78 gène, a été

identifié comme étant le premier gène impliqué dans la DCP[4],ouvrant ainsi un nouveau champ de recherche pour déchiffrer la physiopathologie de ce trouble complexe.

Il a été retrouvé dans une collection du Musée d'anatomie pathologique de la Faculté de médecine Padua (Italie), une mummy avec le situs inversus et la dextrocardie (l'image 1) [7]. Témoignant de l’ancienté reconnue de cette affection génètiquement déterminée.

Image.1 : Préparation anatomique " situs inversus et dextrocardie" préservée avec la technique de tannization au Musée d'Anatomie Pathologique de la

C'est un spécimen obtenu par tannization[8], en 1915 et fait par brunetti cependant, ceci n'est pas une création par Brunetti lui-même parce que l'étiquette à la base de ce spécimen indique 1915 comme l'année de réalisation, tandis que Brunetti est retraité en 1887. Ceci prouve que, après Brunetti, la technique de tannization était toujours pratiquée par d'autres anatomistes pathologiques de l'Université de Faculté de médecine Padua. Le spécimen correspond au tronc d’une jeune femme ; la voûte crânienne et les bras ont été enlevés. Le tronc a été coupé au niveau de la dernière vertèbre lombaire. Le sternum et la paroi abdominale ont été enlevés pour montrer les viscères. La peau a été conservée seulement sur le visage. Le cerveau a été enlevé. Les viscères comme le cœur, les poumons, le diaphragme, l'estomac, le duodénum et le foie ont été bien préservés sur place et visibles. À l'autopsie, le situs inversus de viscères avec la dextrocardie a été détecté. Le cœur était situé à droite dans la poitrine avec l'apex à droit. L'oreillette gauche était à droite et l'oreillette droite à gauche (l'image 2). Les poumons ont montré trois lobes sur le côté gauche et deux lobes avec le lingula sur le côté droit. La grande courbure de l'estomac et la rate était à droite et le foie à gauche [7] .

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