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Les résultats sont présentés en terme de scores (erreur quadratique moyenne et biais) sur les conditions initiales de température. Les scores d'humidité ne sont pas présentés car ils sont proches de ceux de la température. Par ailleurs, le modèle est évalué en termes de taux de détection et de fausse alarme sur les conditions LVP, ainsi que sur l'erreur sur la prévision des heures de début et de n des conditions LVP. Les taux de détection et de fausse alarme sont calculés uniquement lorsqu'il y a assez de conditions LVP pour que ces scores soient signicatifs, c'est-à-dire pour la situation FOG et les observations réelles.

a - situation NEAR-FOG

Les résultats des expériences sont les suivants :

 MAST10 (voir gure 3 de l'article) : les conditions initiales sont faiblement dégradées en terme d'erreur quadratique moyenne et de biais sur la tempé- rature, et ce surtout la nuit et entre 20 et 100 m de hauteur. La simulation présente un biais froid sur la température plus marqué que celui de la simula- tion de référence (voir gure 2 de l'article). En eet, le jour et par atmosphère neutre ou légèrement instable, l'observation de température et d'humidité à 30 m apporte peu d'informations. La prévision réduit encore l'impact de la dégradation initiale ; près de la surface, MAST10 obtient quasiment les mêmes scores que REF sur la température après une heure de simulation ;

 NOMAST (voir gure 4 de l'article) : La dégradation de l'erreur quadratique moyenne sur la température est un peu plus importante que pour MAST10. Comme pour MAST10, un cycle diurne apparaît pour les conditions initiales, avec une dégradation plus importante la nuit que le jour. Le biais est inchangé par rapport à MAST10, et légèrement dégradé par rapport à REF. Comme pour MAST10, l'erreur sur les conditions initiales diminue au cours de la prévi-

II. Résultats 53 sion, ce qui fait que l'impact global du mât de mesures est assez peu important, surtout en journée ;

 NOSOIL (voir gure 5 de l'article) : Cette expérience ne dégrade quasiment pas les conditions initiales de la température atmosphérique. Par contre, une dégradation importante, en terme d'erreur quadratique moyenne et surtout de biais, apparaît au cours de la prévision. Le facteur dominant dans cette dégra- dation est le contenu en eau liquide. En eet, celui-ci a un impact important sur les taux de refroidissement nocturne et de réchauement diurne.

En ce qui concerne les évènements LVP, les statistiques ont été uniquement ef- fectuées sur l'heure de début. En eet, les brouillards qui apparaissent au cours de la situation NEAR-FOG sont très ns et se dissipent très rapidement au lever du soleil ; des statistiques sur l'heure de n des conditions LVP auraient donc peu de sens. MAST10 et NOMAST dégradent légèrement la prévision de l'heure du début des conditions LVP par rapport à REF, tandis que NOSOIL laisse les scores à peu près inchangés. Les brouillards apparaissent en eet en n de nuit, tandis que le biais provoqué par NOSOIL aecte principalement le réchauement en début de journée et le refroidissement en début de nuit.

b - situation FOG

Les scores de la simulation de référence sont présentés à la gure 8 de l'article. Les résultats des expériences MAST10, NOMAST et NOSOIL sont similaires à ceux obtenus avec NEAR-FOG. La dégradation du biais sur les prévisions de NOSOIL est cependant plus importante avec FOG qu'avec NEAR-FOG. En ce qui concerne les autres expériences, les résultats sont les suivants :

 NORAD (voir gure 9 de l'article) : Les conditions initiales de température sont dégradées surtout au sommet observé des brouillards ; en eet l'épaisseur arbitraire de la couche de nuage imposée à l'initialisation fait que l'inversion de température au sommet du brouillard est mal positionnée sur la verticale. La dégradation est ensuite accentuée au cours de la prévision, tant pour l'erreur quadratique moyenne que pour le biais. La dégradation est maximale après 1-2h de simulation et en dessous de 100 m ;

 SODAR et SODAR_NORAD : pour ces deux expériences, les scores pour les conditions initiales et pour les températures prévues sont à peu près inchan- gées. Ceci montre que l'algorithme employé pour estimer l'épaisseur initiale de la couche de nuage fonctionne bien, puisque lorsqu'on le remplace par des mesures exactes, les scores sont inchangés. Ces expériences montrent égale- ment que le contenu en eau liquide initial de la couche de brouillard, estimé en utilisant les mesures de ux radiatifs à 2 et 45 m par SODAR, n'a que peu

d'impact sur la qualité des conditions initiales et des prévisions.

La qualité de la prévision des conditions LVP a également été évaluée pour FOG. En termes de taux de détection et de fausse alarme, MAST10, NOMAST, SODAR et SODAR_NORAD montrent peu de diérence avec REF. Les expériences NO- SOIL et surtout NORAD dégradent la prévision des conditions LVP. La prévision des heures de début des conditions LVP est proche pour toutes les expériences. En revanche, NOSOIL et surtout NORAD dégradent signicativement la prévision de l'heure de n des conditions LVP.

c - observations réelles

L'évaluation des performances du modèle en fonction des observations utilisées a été eectuée uniquement en terme de prévision des conditions LVP. En eet, les observations de température et d'humidité ne recouvrent que les 30 premiers mètres du domaine ; la qualité des conditions initiales et des prévisions au-dessus de cette limite est inconnue. Les résultats des diverses expériences sont les suivants :

 MAST10 : la prévision des conditions LVP, tant en terme de taux de détection et de fausses alarmes qu'en erreurs sur les heures de début et de n, n'est pas dégradée signicativement ;

 NOMAST : Légère dégradation du taux de détection, ainsi que de l'erreur sur la prévision des heures de début des conditions LVP. Le taux de fausse alarme ainsi que l'erreur sur la prévision des heures de n des conditions LVP sont inchangées ;

 NOSOIL : Amélioration du taux de détection et dégradation, dans une même mesure, du taux de fausse alarme. Les erreurs sur la prévision des heures de début et de n des conditions LVP sont dégradées par rapport à REF ;  NORAD : Dégradation globale de la prévision du brouillard, en terme de taux

de détection, de fausse alarme et d'erreur sur la prévision du début et de la n des conditions LVP.

On retrouve globalement les mêmes résultats en utilisant des observations réelles qu'avec les observations simulées des situations NEAR-FOG et FOG.