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Résultats des quatre scénarios centraux

CHAPITRE I : BILAN DES IMPACTS MACROÉCONOMIQUES DU GRENELLE DE

CHAPITRE 3 : VOLET ÉNERGIES RENOUVELABLES

3. Résultats des quatre scénarios centraux

Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-06 – Décembre 2010 – p. 43 _________________________________

Tableau 3 : caractéristiques des quatre scénarios, en valeurs annuelles moyennes (milliards d’euros 2008) Valeur annuelle moyenne, en écart par rapport au scénario de référence 2009-2014 2015-2020 2021-2028 2029-2050 2009-2050

scénario 1 : Grenelle

Flux d’investissements des entreprises 4,4 6,2 0,0 0,4 1,7

Flux d’investissements des ménages 3,8 5,7 0,0 0,1 1,4

Financement par une taxe sur l’énergie 0,8 4,0 5,4 2,3 2,9

Financement par l’impôt 1,9 2,4 0,0 0,0 0,6

Valeur ajoutée supplémentaire dans la

production nationale d’électricité 1,4 4,0 4,5 1,8 2,6

scénario 2 : « variante Grenelle »

Flux d’investissements des entreprises 3,7 4,9 0,0 0,4 1,5

Flux d’investissements des ménages 2,5 3,4 0,0 0,0 0,8

Financement par une taxe sur l’énergie 0,5 2,4 3,1 1,3 1,7

Financement par l’impôt 1,2 1,1 0,0 0,0 0,3

Valeur ajoutée supplémentaire dans la

production nationale d’électricité 1,4 3,9 4,4 1,7 2,5

scénario 3 : « MDP »

Flux d’investissements des entreprises 2,6 2,4 0,0 0,0 0,7

Flux d’investissements des ménages 2,1 2,6 0,0 0,0 0,7

Financement par une taxe sur l’énergie 0,3 0,8 0,8 0,1 0,3

Financement par l’impôt 1,6 2,2 0,8 0,0 0,7

Valeur ajoutée supplémentaire dans la

production nationale d’électricité 1,2 2,7 2,7 0,8 1,5

Flux d’investissement à l’étranger 0,5 1,3 0,8 0 0

scénario 4 : « nucléaire + ENR non électriques »

Flux d’investissements des entreprises 1,1 0,5 0,0 0,0 0,2

Flux d’investissements des ménages 3,1 4,4 0,0 0,0 1,1

Financement par une taxe sur l’énergie 0,0 0,0 0,0 0,0 0,0

Financement par l’impôt 1,5 1,6 0,0 0,0 0,4

Valeur ajoutée supplémentaire dans la

production nationale d’électricité 0,8 3,4 3,7 2,7 2,7

Source : Simulation Mésange, calculs DG Trésor.

Lecture : En moyenne sur 2009–2014, dans le scénario 1 (« Grenelle »), le surplus d’investissement annuel moyen des entreprises, par rapport au scénario de référence, est de 4,4 milliards d’euros. Dans le scénario 2, l’investissement supplémentaire des entreprises est de 3,7 milliards d’euros par an, en moyenne entre 2009 et 2014. Cf. l’annexe 3 pour plus de détails.

Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-06 – Décembre 2010 – p. 44 _________________________________

Tableau 4 : impacts macroéconomiques des quatre scénarios étudiés centraux en % , en écart par rapport au

scénario de référence 1 an 2009

2 ans 2010

3 ans 2011

5 ans 2013

10 ans 2018

15 ans 2023

20 ans 2028

30 ans 2038 scénario 1 : « Grenelle »

PIB 0,3 0,4 0,5 0,5 0,4 -0,3 -0,2 -0,2

Emplois (milliers) 16 43 68 71 45 -78 -29 -26

scénario 2 : « variante Grenelle »

PIB 0,2 0,3 0,4 0,5 0,4 -0,2 -0,1 -0,2

Emplois (milliers) 13 35 56 66 49 -45 -14 -23

scénario 3 : « MDP »

PIB 0,2 0,3 0,3 0,3 0,2 -0,2 -0,1 -0,1

Emplois (milliers) 12 33 49 41 23 -38 -13 -18

scénario 4 : « nucléaire + ENR non électriques »

PIB 0,2 0,2 0,3 0,3 0,3 -0,1 0,0 -0,1

Emplois (milliers) 10 28 43 37 47 -24 -1 -12

Source : Simulation Mésange, calculs DG Trésor.

Lecture : après 10 ans, en 2019, dans le scénario 1 (« Grenelle »), le PIB est plus élevé de 0,4 % par rapport au scénario de référence et il y a 45 000 emplois supplémentaires dans l’économie.

Dans ces quatre scénarios centraux, l’effet prédominant entre 2009 et 2020 est celui des flux annuels d’investissement, dont l’impact sur le PIB (entre + 0,3 % et + 0,4 % selon les scénarios) et l’emploi (entre 40 000 et 80 000 emplois selon les scénarios) est maximal autour de 2015 (voir résultats détaillés en annexe 4). À très court terme, l’impact du scénario 1 « Grenelle » est le plus fort, car il met en jeu les investissements les plus importants62.

La hausse de la production domestique d’énergie, en lien avec la diminution des importations de matières premières énergétiques et l’augmentation des exportations d’électricité, a un impact positif sur le PIB et l’emploi qui monte progressivement en régime. Simultanément, la hausse de l’imposition et l’augmentation du coût de l’électricité (via sur la CSPE) pèsent sur le revenu des ménages et l’activité. À partir de 2019, le scénario 2 « variante Grenelle » est aussi favorable que le scénario Grenelle bien qu’il induise des niveaux d’investissement plus faibles car il évite les investissements les moins rentables et permet donc une moindre augmentation de l’impôt et de la facture électrique des consommateurs.

Au bout de douze ans, dans les trois premiers scénarios, la production d’énergies renouvelables atteint son niveau stationnaire ; l’impact positif sur le PIB est quasi nul en 2020, juste avant la forte réduction des flux d’investissement. À partir de 2020, l’impact macroéconomique des quatre scénarios devient négatif car les investissements s’arrêtent ; ne demeurent que les effets inflationnistes qu’ils ont générés (hausse des prix et des salaires en réaction à la hausse de la demande) et l’impact récessif de l’augmentation de l’imposition.

Cet impact négatif se prolonge en s’atténuant. Sur le très long terme, l’impact sera nul, car aucune modification n’est permanente (on revient vers le scénario de référence). La dynamique de moyen-long terme s’explique par la composition de différents impacts :

- l’augmentation de la valeur ajoutée dans la production d’électricité domestique, en lien avec la baisse des importations de matières premières énergétiques (effet positif qui s’atténue progressivement puis s’annule),

- l’augmentation de l’investissement dans le secteur de l’énergie, afin de maintenir les capacités de production en ENR et/ou en énergie nucléaire (effet positif qui s’atténue progressivement puis s’annule),

62 En effet, l’impact macroéconomique d’un investissement ponctuel des entreprises est maximal à court terme, par son effet sur la demande ; cet effet se réduit rapidement : pour un investissement temporaire de 1 milliard d’euros au cours de l’année 1, l’impact sur le PIB est de + 0,9 milliard l’année 1, de + 0,1 milliard la seconde année, et il est quasiment nul les années suivantes. Ne demeure alors que l’effet offre des investissements, de moindre ampleur.

Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-06 – Décembre 2010 – p. 45 _________________________________

- l’augmentation des impôts et du prix de l’électricité via la CSPE dont l’ampleur n’est maximale qu’en 2020 (cf. graphique 3), et dont l’effet négatif prédomine sur le moyen-long terme s’atténue également sur le long terme puis s’annule.

Graphique 4 : impact sur le PIB des quatre scénarios, entre 2009 et 2050, et sur le long terme

Source : Simulation Mésange, calculs DG Trésor.

Lecture : En 2015, le PIB est plus élevé de 0,6 % dans le scénario « Grenelle », de 0,4 % dans le scénario « variante Grenelle », de 0,3 % dans le scénario « nucléaire + ENR non électriques » et de 0,2 % dans le scénario « MDP », par rapport au scénario de référence.

Graphique 5 : impact sur l’emploi des quatre scénarios, entre 2009 et 2050, et sur le long terme

Source : Simulation Mésange, calculs DG Trésor.

Lecture : En 2015, 76 000 emplois supplémentaires sont créés dans le scénario « Grenelle », 62 000 dans le scénario

« variante Grenelle », 30 000 dans le scénario « nucléaire + ENR non électriques », et 23 000 dans le scénario « MDP », relativement au scénario de référence.

-0,5 -0,3 -0,1 0,1 0,3 0,5 0,7

Scénario 1 "Grenelle" Scénario 2 "variante Grenelle"

Scénario 3 "MDP" Scénario 4 "nucléaire + ENR non électriques"

-100 -80 -60 -40 -20 0 20 40 60 80 100

Scénario 1 "Grenelle" Scénario 2 "variante Grenelle"

Scénario 3 "MDP" Scénario 4 "nucléaire + ENR non électriques"

Les Cahiers de la DG Trésor – n° 2010-06 – Décembre 2010 – p. 46 _________________________________