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PARTIE III : RESULTATS ET DISCUSSION

3.1. Résultats

3.1.1. Niveau de connaissance des consommateurs de la viande de porc sur la cysticercose

Le tableau IX présente le niveau de connaissance des consommateurs de porcs sur la cysticercose porcine dans les Communes de Djakotomey, Dogbo et Klouékanmé. Il apparaît que 100% des individus enquêtés dans les trois communes consomment la viande de porc. La proportion des personnes qui consomment régulièrement la viande de porc est significativement plus élevée (P˂0,001) dans la Commune de Djakotomey (75,5%) que celle de Dogbo (37,14%). Cependant aucune différence significative n’a été observée entre celle de Djakotomey (75,5%) et celle de Klouékanmé (65,53%). La proportion des gens qui consomment alors la viande de porc de façon circonstancielle (Fêtes, cérémonies) dans la Commune de Dogbo (62,82%) est plus élevée (P˂0,001) que celle de Djakotomey (24,50%).

En ce qui concerne la connaissance de la Cysticercose porcine, les consommateurs de la Commune de Djakotomey ont une meilleure connaissance (P˂0,05) de la maladie (81,50%) que ceux des Communes de Dogbo (63,57%) et de Klouékanmé (69,38%).

Par ailleurs aucune différence significative n’a été observée entre les Communes de Dogbo (63,57%) et de Klouékanmé (69,38%). Par rapport au mode de transmission de la cysticercose porcine à l’homme, aucune différence significative n’a été observée entre les trois Communes. Cependant on constate que les proportions observées sont relativement faibles à Djakotomey (6,50%), Dogbo (5%) et Klouékanmé (5%). La proportion de ceux qui achètent la viande de porc au Kilogramme est significativement plus faible (P˂0,05) dans la Commune de Djakotomey (44,50%) que celles de Dogbo (62,86 %) et de Klouékanmé (63,75%). Inversement, la proportion de ceux qui abattent de porcs dans leurs ménages est plus élevée (P˂0,05) à Djakotomey (55,50 % ; 1 à 2 porc / an) que celles de Dogbo (37,14% ; 2 à 3 porcs/an) et Klouékanmé (36,25% ; 2 porcs/an).

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Tableau IX: Niveau de connaissance des consommateurs de porcs sur la Cysticercose porcine

N : Effectif ; I C: Intervalle de confiance ; les pourcentages de la même ligne suivis des lettres différentes diffèrent significativement au seuil de 5 %.

* : P˂ 0,05 ; *** : P˂0,001 ; NS : P˃0,05

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3.1.2. Saisies de Carcasses porcines pour motifs de Cysticercose

Le tableau X présente les proportions des saisies de carcasse de porcs pour cause de cysticercose dans les Communes de Klouékanmé, Djakotomey et Dogbo pendant la période de 2011 à 2012. En effet, 3749, 281 et 410 carcasses de porcs ont été respectivement inspectées dans les Communes de Klouékanmé, Djakotomey et Dogbo.

En ce qui concerne les cas de cyticercose, aucune différence significative n’a été observée entre les trois Communes (P˃0,05). Cependant, la prévalence la plus élevée a été observée dans la Commune de Dogbo (1,71%) comparativement aux Communes de Djakotomey (0,71%) et de Klouékanmé (1,23%). A Klouékanmé, la prévalence la plus élevée a été observée dans le mois de Mai (2,77 %) et la plus faible dans le mois d’Avril (0,00%). Dans la Commune de Djakotomey, la prévalence de la cysticercose la plus élevée a été également observée dans le mois de Mai (4,55%). Quant à la Commune de Dogbo, la prévalence la plus élevée a été observée dans le mois de Décembre (3,51%).

3.1.3 Estimation du nombre de personnes susceptibles d’être contaminées par carcasse de porcs non inspectée

Le tableau XI présente une estimation du nombre d’individus qui consomment une carcasse entière de porcs dans les Communes de Klouékanmé, Djakotomey et Dogbo.

En moyenne, 15 personnes, 12 personnes et 9 personnes consomment un (01) Kilogramme de viande de porcs respectivement dans les Communes de Klouékanmé, Djakotomey et Dogbo. En considérant les trois Communes, on constate qu’une carcasse de 20 Kg en moyenne est consommée par 239 personnes soient environ 12 personnes par Kilogramme. Il apparait donc que le nombre de personnes pouvant être infestées par une carcasse fraudée et infestée par les cysticerques est élevé.

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Tableau X : Récapitulatif des carcasses porcines saisies en 2011 et 2012 pour motif de cysticercose dans les Communes de Djakotomey, Dogbo et Klouékanmé

Variables

Klouékanmé Djakotomey Dogbo

Test de signification Effectif Nombre de cas % Effectif Nombre de cas % Effectif Nombre de

cas %

Janvier 270 1 0,37a 19 0 0a 40 0 0a NS

Février 405 4 0,99a 37 0 0a 30 0 0a NS

Mars 306 4 1,31a 10 0 0a 29 1 3,45a NS

Avril 278 0 0,00a 10 0 0a 29 1 3,45a NS

Mai 289 8 2,77a 22 1 4,55a 35 0 0,00a NS

Juin 339 3 0,88a 23 0 0a 33 1 3,03a NS

Juillet 311 5 1,61a 26 1 3,85a 33 1 3,03a NS

Août 264 1 0,38a 19 0 0a 22 0 0,00a NS

Septembre 309 3 0,97a 18 0 0a 23 0 0,00a NS

Octobre 372 10 2,69a 29 0 0a 30 0 0,00a NS

Novembre 233 2 0,86a 33 0 0a 49 1 2,04a NS

Décembre 373 5 1,34a 35 0 0a 57 2 3,51a NS

Total 3749 46 1,23a 281 2 0,71a 410 7 1,71a NS

Les prévalences de la même ligne suivies de la même lettre ne diffèrent pas significativement au seuil de 5%

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Tableau XI: Estimation du nombre de personnes susceptibles d’être contaminées par une carcasse porcine atteinte de cysticercose

Communes Poids Carcasse

(Kg)

Nombre de Personnes ayant

consommés la viande

Nombre de personnes pour un

Kilogramme de viande

Klouékanmé 30 476 16

14,50 202 14

Moyenne 22,25 339 15

Djakotomey 18,50 252 14

21,75 216 10

Moyenne 20,13 234 12

Dogbo 18 151 8

15 136 9

Moyenne 16,50 144 9

Moyenne générale 20 239 12

UAC/EPAC/CAP 2013 Ogoudélé Noël OBE Page 35 2010 qui sont de 1,22% et 1,44% respectivement pour les Communes de Klouékanmé et de Dogbo. Par contre, on observe une diminution importante de la prévalence de la cysticercose dans la Commune de Djakotomey qui est passée de 3,96% pour la période de 2008 -2010 à 0,71% pour celle de 2011-2012. La plus forte prévalence de la cysticercose observée dans la Commune de Dogbo (1,71%) pourrait s’expliquer par l’élevage des animaux en liberté, au manque d’hygiène dans l’alimentation des porcs et la méconnaissance par les éleveurs du mode d’infestation et des aspects zoonotiques et pathologiques du parasite (Assana et al., 2001). Les prévalences obtenues dans les trois Communes sont également faibles par rapport à celle de Goussanou et al., (2013) qui est de 5% dans les Départements de l’Atlantique et du Littoral en se basant sur l’inspection post-mortem. La faible fréquence des cysticerques observée dans les trois communes pendant notre étude pourrait s’expliquer aussi par le fait que les animaux sont gardés en claustration pendant la saison des pluies pour ne pas détruire les champs.

Ces prévalences (1,23%, 0,71% et 1,71%) obtenues à Klouékanmé, Djakotomey et Dogbo sont faibles comparées à celles rapportées en Zambie par Phiri et al. (2002) et au Nigéria par Gweba et al. (2010). Ces auteurs ont observé respectivement des prévalences de 20,60% et 14,40%. La faible prévalence observée dans le Département du Couffo peut être liée à l’expérience des inspecteurs et la taille des kystes (Morales et al., 2008). En effet, OIE (2008) rapporte que les métacestodes sont visibles d’abord comme de très petits kystes, environ 1 mm, et leur détection requiert de fines coupes de tissus au laboratoire. Selon ce même auteur, les kystes ne peuvent être visualisés ou

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