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II. Première étude : Effet d’une stimulation des canaux semi-circulaires sur la

3. Résultats

3.1 Données cinématiques et spatiotemporelles

Le Déséquilibre Transitoire du Tonus Vestibulaire induit une augmentation significative de la déviation de la marche pour les deux modes de locomotion (F (1,10) = 91,2, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5). Cependant, nous observons une déviation significativement plus faible à la course comparée à la marche (F (1,10) = 21,4, p <0,01). Un effet d'interaction significatif est mis en évidence, soulignant que le DTTV a eu un effet moindre pendant la course que lors de la marche (F (1,10) = 13,6, p <0,01). La vitesse de locomotion auto-sélectionnée est significativement plus élevée pendant la course par rapport à la marche (F (1,10) = 669,5, p <0,01), mais elle n'est pas influencée par le DTTV pour chaque mode de locomotion (F (1,10) = 0,2, p = 0,66 ; Chapitre II, Figure n°5). L’exécution de la largeur de pas est significativement réduite par rapport à la marche (F (1,10) = 138,1, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5), tandis que le DTTV augmente significativement la largeur du pas en comparaison avec la condition de contrôle (F (1,10) = 14,7, p <0,01). Cependant, aucun effet d'interaction n'a été trouvé pour la largeur de pas (F (1,10) = 0,4, p = 0,56). En ce qui concerne l'asymétrie de longueur de pas, il n’y a pas d'effet principal du mode de locomotion (F (1,10) = 0,8, p = 0,40) mais un effet principal significatif du DTTV (F (1,10) = 5,7, p = 0,04 ; Chapitre II, Figure n°5).

Un effet d'interaction significatif a été trouvé, indiquant que le DTTV avait un effet moindre sur l'asymétrie de longueur de pas pendant la course que lors de la marche (F (1,10) = 7,9, p = 0,02). Au contraire, la course et le DTTV diminuent significativement la durée du pas en

comparaison avec la marche (F (1,10) = 258,6, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5) et la condition contrôle (F (1,10) = 13,9, p <0,01), respectivement. En outre, un effet d'interaction a été trouvé, révélant que le DTTV a eu un effet moindre pendant l'exécution de la marche sur la durée du pas (F (1,10) = 8,4, p = 0,02). Courir augmente significativement la longueur de pas en comparaison avec la marche (F (1,10) = 127,8, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5), tandis que le DTTV diminue significativement la longueur de pas par rapport à la condition contrôle (F (1,10) = 9,0, p = 0,01). Cependant, aucun effet d'interaction n'a été trouvé pour la longueur de pas (F (1,10) = 0,5, p = 0,49).

Seul un effet principal du mode de locomotion a été trouvé pour la hanche (F (1,10) = 7,1, p = 0,02) et le RoM genou (F (1,10) = 59,5, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5). Le RoM de la cheville est significativement plus élevé pendant la course par rapport à la marche (F (1,10) = 108,2, p <0,01) et le DTTV induit une diminution significative du RoM cheville pour les deux modes de locomotion (F (1,10) = 18,5, p <0,01 ; Chapitre II, Figure n°5). Un effet d'interaction significatif est mis en évidence, soulignant que le DTTV a eu un effet moindre pendant la marche que pendant la course (F (1,10) = 6,2, p = 0,03).

Chapitre II, Figure 5, paramètres spatiotemporels et cinématiques par condition (contrôle/DTTV) en fonction du mode de locomotion (Marche/Course), Les données sont présentées sous formes de moyennes (± écart-type). DTTV : déséquilibre transitoire du tonus

vestibulaire ; RoM : plage de mouvement angulaire. * différence entre les conditions avec p <0,05 ; ** différence entre les conditions avec p <0,01.

3.2 Nombre de synergies musculaires

Selon la méthode Knee Point de Cheung et al. (2009), nous extrayons quatre synergies musculaires pour dix participants pour la condition marche contrôle et les conditions de course DTTV et pour neuf participants pour la condition marche contrôle et les conditions de marche DTTV (Chapitre II, Figure n°6A). D'après le test Q de Cochran (quatre synergies musculaires = 1 et les autres cas = 0), nous n'avons trouvé aucune relation entre les quatre conditions de locomotion et le nombre de synergies musculaires extraites (Q (3) = 0.8, p = 0.86). Par conséquent, nous avons systématiquement extrait quatre synergies musculaires pour chaque condition de locomotion dans les analyses suivantes. Lors de la marche, quatre synergies musculaires représentent une VAF moyenne de 95,3 ± 1,7% et de 94,3 ± 1,2%, respectivement,

pour les conditions contrôles et de DTTV. Lors de l'exécution, quatre synergies musculaires représentaient une VAF moyenne de 96,5 ± 1,0% et de 95,3 ± 1,1%, pour les conditions contrôles et DTTV, respectivement (Chapitre II, Figure 6B). Le DTTV induit une diminution significative des valeurs VAF dans les deux conditions de marche et de course (F (1,10) = 24,8, p <0,01)), tandis que les valeurs VAF sont significativement plus élevés que la marche (F (1,10) = 14,3, p <0,05)).

Chapitre II, Figure n°6, (A) Nombre de synergies musculaires retenues par condition basées sur la méthode de Cheung et al., 2009 (Knee point). (B) La variance a représentée (VAF) en

fonction du nombre de synergies musculaires pour chaque condition de locomotion. Les données sont des moyennes (± écart-type). (Encart) Différences de VAF parmi les conditions

de locomotion à quatre synergies musculaires. DTTV : déséquilibre transitoire du tonus vestibulaire. * différence entre les conditions avec p <0,05 ; ** différence entre les conditions

avec p <0,01. 3.3 Similarité des synergies musculaires

Les synergies musculaires extraites sont représentées sur la figure n°7 (Chapitre II), qui montre les points communs entre les vecteurs des synergies musculaires et les coefficients d’activation des synergies musculaires entre les conditions de contrôle et de DTTV lors de la marche et de la course. Pour toutes les conditions, les quatre synergies musculaires sont jugées fonctionnellement pertinentes. La première synergie musculaire implique principalement les muscles extenseurs du genou et les muscles abducteurs de la hanche (VM, RF et Gmed), activés

lors de la réception de la charge au début de la phase d'appui. La seconde synergie musculaire implique les muscles fléchisseurs plantaires (SOL et MG) lors de la propulsion à la fin de la phase d'appui (environ 40% et 20% du cycle de marche pendant la marche et la course, respectivement). La troisième synergie musculaire implique principalement le muscle TA au début de la phase d'oscillation, tandis que la quatrième synergie musculaire implique le muscle ischio-jambier (BF et ST) à la fin de la phase d'oscillation. En considérant la valeur r seuil de 0,834, nous avons trouvé que 6 comparaisons (sur 11 possibilités, soit 54,6%) sont considérées comme similaires entre contrôle et DTTV pendant la marche pour W # 1, ainsi que 11 (100%) pour W # 2, 7 (63,6%) pour W # 3 et 11 (100%) pour W # 4. De même, 8 comparaisons (72,7%) sont similaires entre contrôle et DTTV pendant la course pour W # 1, ainsi que 9 (81,8%) pour W # 2, 10 (90,9%) pour W # 3 et 10 (90,9%) pour W # 4. Dans l'ensemble, le test exact de Fisher n'a trouvé aucune relation entre le nombre de vecteurs des synergies musculaires similaires et le mode de locomotion (p = 0,78). De plus, la procédure de validation croisée a conduit à des valeurs élevées de VAFmuscles (Chapitre II, Tableau 1) pour la marche et la course, sans effet principal du mode de locomotion (Wilk's λ = 0,1, F (8,3) = 2,9, p = 0,21).

Chapitre II, Figure n°7, Vecteurs des synergies musculaires (moyenne ± écartype) et leurs coefficients d’activations moyennés ensemble (± écartype) pendant (A) marche et (B)

course. La similitude des vecteurs des synergies entre les deux conditions (contrôle vs DTTV) a été évaluée par le coefficient de corrélation (r) tandis que le coefficient d’activation

a été évaluée par le coefficient d'inter corrélation (rmax) en plus de la valeur r. DTTV: déséquilibre transitoire du tonus vestibulaire; TA: tibial antérieur; SOL: soléaire; GM: gastrocnemius medialis; VM: vastus medialis; RF: rectus femoris; BF: biceps femoris; ST:

Chapitre II, Tableau 1. La variance des muscles représentés (VAFmuscle, en %) avec la procédure de validation croisée. Les données sont des moyennes (range).

TA SOL MG VM RF BF ST Gmed M 97 (89-100) 98 (96-100) 98 (94-100) 91 (72-98) 96 (82-99) 96 (88-99) 96 (88-98) 95 (91-100) C 99 (97-100) 97 (92-100) 98 (93-100) 94 (84-99) 94 (88-99) 97 (94-99) 98 (96-99) 92 (72-100) Note : M pour marche et C pour Course TA: tibialis anterior; SOL: soleus; GM: gastrocnemius medialis; VM: vastus medialis; RF: rectus femoris; BF: biceps femoris; ST:

semitendinosus; Gmed: gluteus medius.

3.4 Modification (FWHM) des coefficients d’activation des synergies musculaires

La Figure n°8 (Chapitre II) illustre les changements de FWHM de chacun des quatre coefficients d’activation des synergies musculaires dues au DTTV pendant les deux modes de locomotion. Cette figure ne montre aucun effet principal du mode de locomotion [Wilk λ = 0,4, F (4,7) = 2,4, p = 0,15] ou de la stimulation vestibulaire [Wilk's λ = 0,3, F (4,7) = 3,7, p = 0,07] et aucun effet d'interaction [Wilk's λ = 1, F (4,7) = 0,1, p = 0,98].

Chapitre II, Figure n°8 : FWHM des quatre coefficients d’activation des synergies musculaires (C # 1 à C # 4) pendant (A) les conditions de marche et (B) les conditions de

course. Les données sont des moyennes (± écart-type). DTTV : déséquilibre transitoire du tonus vestibulaire.

3.5 Modification des activités des synergies musculaires

L'activité EMG normalisée de chaque groupe musculaire diffère significativement entre la course et la marche pendant la phase d'appui du cycle de marche (Wilk's λ = 0,3, F (4,7) = 4,7, p = 0,04), avec seulement une activité normalisée significativement plus élevée dans la condition marche comparée à la course pour le premier groupe musculaire (Wilk's λ = 0,5, F (1,10) = 11,3, p <0,01) et le deuxième groupe musculaire (Wilk's λ = 0,5, F (1,10) = 12,0, p < 0,01 ; Chapitre II, Figure n°9A). De même, pendant la phase d'oscillation, il y a une augmentation significativement plus élevée de l'activité EMG normalisée due au DTTV dans la condition marche comparée à la course (Wilk's λ = 0,1, F (4,7) = 15,9, p <0,01). Dans ce cas, le deuxième groupe musculaire avait une activité EMG normalisée plus élevée à la marche qu'à la course (Wilk's λ = 0,7, F (1,10) = 5,2, p = 0,046), tout comme le troisième groupe musculaire (Wilk's λ = 0,6, F (1,10) = 7,7, p = 0,02 ; Chapitre II, Figure n°9B).

Chapitre II, Figure n°9, Activité myoélectrique normalisée de chaque groupe musculaire (# 1 à # 4) pendant la condition de déséquilibre du tonus vestibulaire par rapport à la condition contrôle de locomotion (A) pendant la phase d'appui et (B) pendant la phase d’oscillation du cycle de marche. Les données sont des moyennes (± écart-type). # MANOVA effet principal du mode de locomotion avec p <0,05 ; † MANOVA effet principal du mode de locomotion

avec p <0,01 ; * différence entre les conditions avec p <0,05 ; ** différence entre les conditions avec p <0,014.