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Résultats de la période estivale :

VI.3 Déroulement de la simulation :

VI.4.2 Résultats de la période estivale :

L’importance de l’orientation par rapport au soleil dépend largement de la couleur externe des parois ainsi que de la dimension et de la protection des fenêtres.253 Les résultats montrent que les pièces orientées Nord-est et ayant une seule paroi exposée donnent des températures intérieures minimales, avec des fluctuations de la température assez importantes pouvant atteindre jusqu’à 8°C. On remarque par ailleurs des températures nocturnes assez élevées à certaines heures surtout au niveau du dernier étage et de l’espace séjour, remettant en cause l’orientation sud-ouest (cf. Fig. VI.17).

Pour la période chaude, on a choisi un jour indicatif de la totalité de la période de simulations afin de comparer les résultats de la simulation avec ceux mesurés. Le jour choisi a été le 14 juillet.

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Fig. VI. 17 : Variation de la température de l’air en fonction de la température extérieure et de l’humidité relative le 14/07/2010. (Source: Auteur 2011)

VI.4.2.1 Résultats obtenus de la simulation de l’enveloppe avec polystyrène : Pendant la journée du 14 juillet, au dernier étage la température maximale équivaut à 34.81°C au niveau du séjour orienté sud-ouest à 19h, ceci est dû à l’accumulation de la chaleur dans la véranda retransmise par la suite à cet espace et au flux de radiations solaires perçues par le toit. L’amplitude diurne de la température en cette journée estivale est de 8.5°C au RDC, 8.09°C à l’étage intermédiaire et 10.26°C au dernier étage.

Fig. VI. 18 : Variation des températures intérieures et extérieure le 14/07/2010 dans les trois appartements. (Source: Auteur 2011)

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En majorité, les températures sont très élevées pour le séjour, pour le 14 Juillet, journée vraiment chaude de l’année, et la pièce la plus chaude orientée Sud-ouest à tous les niveaux. De 8h et jusqu’à 20h, la température est perpétuellemnt en hausse, elle est en dehors de la zone de confort durant toute la journée, les résultats de la simulation coincident avec les résultats mesurés. La baisse est maximale à 4h, une hausse continuelle jusqu’à 19h et recrudescence alors (cf. Fig. VI.18). Les conditions thermiques suivent les variations de la température extérieure, elles dépendent des caractéristiques physiques et géométriques des espaces mais aussi du comportement de l’occupant et le scénario préétabli concernant l’ouverture des fenêtres qui s’opère à partir de 19. (ouverture des fenêtres, cuisson, ventilation,..)

VI.4.2.2 Analyse des résultats obtenus et confrontation avec les résultats expérimentaux au dernier étage:

L’écart maximal entre la température simulée et la température mesurée de 5.98°C au niveau de la chambre1 à 04h, quant à l’écart minimal entre les deux, il est de 0.01°C à 18h dans la même chambre. En période diurne, les valeurs se rapprochent avec un écart non significatif de l’ordre de 0.5°C mais en période nocturne, les températures simulées baissent considérablement dans les deux chambres exposées nord-est sous l’effet de la ventilation nocturne contrairement à celles mesurées où on a constaté que la chaleur reste piégée dans les chambres et les températures baissaient doucement à ce niveau (cf. Fig. VI.19). Ceci est dû à la détérioration des matériaux et à l’étanchéité défectueuse avec les années. En effet, les performances des éléments se dégradant avec le temps, ce phénomène pourrait être considéré par le biais d’un facteur de dégradation. Ce qui n’est pas le cas pour nous et qui aurait pu fausser certains résultats.

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Fig. VI. 19 : Variation des températures extérieure et intérieures le 14/07/2010 au denier étage. (Source: Auteur 2011)

Fig. VI. 20 : Variation de l’humidité relative intérieure et extérieure le 14/07/2010 au dernier étage. (Source: Auteur 2011)

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Les valeurs des humidités relatives obtenues par le biais de la simulation sont inférieures à celles du suivi expérimental. Les histogrammes de la figure VI-20 révèlent que les humidités relatives mesurées au niveau de l’étage intermédiaire sont plus élevées que celles simulées par Tas témoignant d’un écart maximal de 11%. Ce qui peut être expliqué d’une part, par le degré de précision de la station météo utilisée et d’autre part par l’effet des apports internes sur le degré hygrométrique intérieur. Les valeurs de HR intérieures sont plus élevées que celles de l’extérieur dans la tranche horaire 9h-19h ce qui coincide avec les humidités relatives mesurées.

VI.4.2.3 Résultats de la simulation de l’enveloppe avec lame d’air :

La figure (Fig. VI. 21) montre que les températures de l’air avec la paroi contenant une lame d’air dépassent celles de la paroi d’origine pendant toute la journée. L’écart est plus important lorsque le rayonnement est intense soit entre 10h et 18h.

La valeur maximale de la température simulée, paroi avec lame d’air, arrive à 35.5°C dans le séjour du dernier niveau à 19h, ce phénomène s’explique par le manque de ventilation de cet espace et la restitution de la chaleur contenue dans la véranda. La valeur maximale est supérieure que celle de la paroi avec polystyrène de 0.58°C, et de là montre le rôle que peut jouer un isolant entre deux couches de béton. Le même cheminement des hausses et des baisses est suivi pour cette journée caniculaire dans le cas de la paroi avec lame d’air, des températures menant à l’inconfort constamment.

Fig. VI. 21 : Ecart de température entre la paroi avec lame d’air et la paroi d’origine le 14/07/2010. (Source: Auteur 2011)

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Fig. VI. 22 : Variation de l’humidité relative intérieure et extérieure 14/07/2010 pour la paroi avec lame d’air.

(Source: Auteur 2011)

Les valeurs de l’humidité relatives oscillent entre 31 et 58% pour la paroi simulée avec la lame d’air, des valeurs qui rejoignent celles de la paroi initiale. Ce dernier niveau enregistre les valeurs les plus basses relativement aux deux autres niveaux.

Les résultats de la simulation avec le polystyrène et la lame d’air révèlent une performance en hiver en faveur de la lame d’air et en été le polystyrène est meilleur.

Les résultats de la simulation du bâtiment à l’état initial révèlent une correspondance entre les courbes de températures horaires simulées avec les courbes des températures mesurées en période diurne, mais en période nocturne les valeurs mesurées sont nettement supérieures à celles simulées surtout en saison estivale. Ce qui peut s’expliquer par la programmation des gains internes, les scénarii d’occupation des différents espaces et le manque de ventilation.