• Aucun résultat trouvé

L’efficacité énergétique et le développement durable :

III.2 L’efficacité énergétique et le développement durable :

L’amélioration de l’efficacité énergétique du bâtiment est apparue comme une priorité dans tous les pays et cela dans le but de limiter le réchauffement climatique, sécuriser les approvisionnements face à des ressources fossiles qui ne sont plus inépuisables, restreindre les effets des hausses des prix de l'énergie, par conséquent l’ensemble des secteurs économiques et en particulier le secteur du bâtiment doivent revoir leur façon d'évoluer et de se développer. La notion de développement durable prend de plus en plus d’ampleur dans notre société, tout ceci dans un même but : essayer de réduire l’impact négatif des activités humaines sur l’environnement. En plus de cela, et en raison des enjeux économiques et environnementaux de la consommation d’énergie finale des bâtiments existants, la recherche de la maîtrise des consommations d’énergie requiert la mise à disposition d’une information globale des usagers. Développement durable et Qualité Environnementale sont devenus depuis quelques années les lignes directrices des nouvelles politiques de développement, dans plusieurs domaines : Industries, agroalimentaire, puis construction et maintenant urbanisme. Bien plus qu’un phénomène passager, ce changement de cap traduit une prise de conscience tardive des enjeux environnementaux dans tous les milieux où l’influence humaine est préoccupante.61

Le principe de la Qualité Environnementale des Bâtiments (QEB) est de maîtriser les impacts de l’ouvrage sur l’environnement extérieur et de créer un environnement intérieur sain et confortable. Née dans les années 1990, la démarche de qualité environnementale des bâtiments est l’une des contributions aux objectifs de développement durable.

Le domaine du bâtiment et de la construction a cherché à intégrer davantage ce volet environnemental, en créant un label de Haute Qualité Environnementale des bâtiments. Cette démarche, plus connue sous le sigle HQE®, est un ensemble indissociable composé d’un

60 « Guide de rénovation », 2007. [En ligne] http://www.amisdelaterre.org

61Fleury S. « Aménagements Urbains et Haute Qualité Environnementale », Mémoire de Fin d’Etudes, Ecole

33

Système de Management Environnemental (SME) et d’un référentiel de 14 cibles d’éco-conception et de confort, destiné à améliorer la Qualité Environnementale des bâtiments.

III.2.1 L’influence d’un bâtiment sur son environnement :

En appliquant les principes de la QEB, dès la conception des bâtiments, ça permet de réduire notablement les émissions de gaz à effet de serre sans avoir recours à d’autres solutions envisageables. Quant aux bâtiments existants, des solutions existent pour l’amélioration de leur performance énergétique en réduisant leur influence négative sur l’environnement. Cependant l’amélioration du confort et de la performance énergétique a été compensée par l’accroissement de la surface des logements et la multiplication des équipements de confort, avec de fortes inégalités.62

Parmi les cibles de la qualité environnementale d’un bâtiment en période d'utilisation, on peut cependant retenir trois cibles importantes et en relation étroites les unes avec les autres : • la cible «gestion de l’énergie»,

• la cible «confort hygrothermique», • la cible «qualité de l’air intérieur».

Maitriser les impacts de la construction sur l’environnement extérieur ne peut être dissocié donc de l’objectif de créer un environnement intérieur de qualité.

III.2.1.1 Maitrise des impacts sur l’environnement extérieur :

La démarche consiste en l’obligation d’instaurer et de suivre deux principes : l’éco-construction et l’éco-gestion.

II.2.1.1.1 L’éco- construction :

C’est la relation harmonieuse des bâtiments avec leur environnement immédiat, en faisant les choix adéquats des procédés et des produits de construction.

II.2.1.1.2 L’éco- gestion :

Elle se concrétise à travers la gestion de l’énergie, la gestion de l’eau, et la gestion des déchets d’activité ainsi que la maintenance environnementale de tout le bâtiment.

34

En résumé, Brigitte Vu63 affirme que la maitrise de l’impact des constructions sur l’environnement est obtenue :

en limitant au maximum l’utilisation des ressources naturelles. en limitant au maximum la pollution de l’air, de l’eau, du sol…

en produisant au minimum de déchets ultimes (déchets ne pouvant pas être éliminés qu’après stockage).

en limitant au maximum les nuisances telles que le bruit.

et en favorisant une relation harmonieuse entre le bâtiment et son environnement immédiat.

III.2.1.2 Création d’un environnement intérieur de qualité :

La notion de qualité environnementale des bâtiments est complexe dans le secteur du bâtiment, du fait de la variété des fonctions remplies par les ouvrages64 : fournir un espace adapté au bon déroulement d'activités diverses, dans des conditions de confort données, protéger les biens et les personnes.

Les critères de qualité concernent des domaines techniques variés (mécanique des structures, acoustique, éclairage, thermique) mais aussi des aspects plus subjectifs (esthétique, qualité de la vie, confort).

III.2.2 Pourquoi un logement émet-il des gaz à effet de serre ?

La consommation énergétique d’un bâtiment dépend directement du niveau d’isolation de ses parois, ainsi que de facteurs tels que leur étanchéité, leur orientation, etc. Plusieurs usages de l’énergie dans le logement sont impliqués dans la consommation (cf. Tab. II.1) et émettent notamment les gaz à effet de serre nocifs à l’environnement.

Tab. II. 1 : Consommation d’énergie dans un logement.

Source : www.batirenover.com

Chauffage ECS* Cuisson Eclairage

70% 10% 7% 10%

*ECS : Eau Chaude Sanitaire.

63Vu B. « La maison à énergie zéro. » Editions Eyrolles, Paris, 2008.page 5.

64Gobin C. « Analyse fonctionnelle et construction » Techniques de l’Ingénieur, Dossier C3-052, novembre 2003.

35

Les logements sont responsables d’environ 2/3 des rejets de GES. Certes, la production d’eau chaude sanitaire et de chauffage est responsable de 80 % de la consommation d’énergie d’un logement, mais à cela viennent s’ajouter les émissions « invisibles » issues :

 de l’énergie nécessaire à la fabrication des matériaux du logement (énergie grise),

 des gaz à effet de serre émis lors du chantier, notamment lorsque les matériaux sont acheminés sur de longues distances,

 des systèmes de climatisation qui laissent échapper des gaz fluorés dont l’impact sur l’effet de serre est de 1 000 à 8 000 fois supérieur à celui du CO2.65

Tout ceci amène tous les pays à créer une réglementation pour contrôler les consommations énergétiques du secteur du bâtiment et du secteur tertiaire et mieux gérer les dépenses énergétiques.