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RÉSULTATS

Dans le document INVENTAIRE DES HÉRONNIÈRES DU QUÉBEC (Page 15-18)

3.1 Nombre de héronnières et de nids

Au cours des inventaires aériens et terrestres, 313 sites ont été couverts selon la procédure décrite (tableau 1). De ce nombre, 139 répondent à la définition réglementaire (tableau 2). Le nombre total d’heures d’inventaire a été de 77 h 25 min, pour un coût global de 60 714 $. Le Service canadien de la faune, qui utilise le Grand Héron comme espèce indicatrice de l’état du Saint-Laurent, a défrayé une partie des coûts, soit un montant de 6 000 $, pour la réalisation de l’inventaire des héronnières du couloir fluvial localisées en aval de Québec (tableau 1).

Entre 1989 et 1992, il y a eu une diminution de 20 % des héronnières répondant à la définition réglementaire, tandis qu’une augmentation de 7 % a été obtenue entre 1992 et 1997. Entre 1997 et 2001-2002, on observe une diminution de 11 % (tableau 2). Neuf régions sur seize ont connu une diminution et trois régions sont demeurées stables. En plus de la baisse du nombre de héronnières depuis 1997, le nombre de nids total dans les héronnières de plus de cinq nids, qui avait déjà diminué de 8 % entre 1989 et 1992, et de 17 % entre 1992 et 1997, a de nouveau diminué de 2 % en 2001-2002 (tableau 3). Cette diminution aurait été plus importante n’eut été d’une augmentation du nombre de nids dans la plus grosse colonie au Québec soit celle de Grande Île. En 1997, le nombre de nids était estimé à 800 alors qu’en 2002 le décompte était de 1310 nids. Cette fois les nids ont été comptés et non estimés. Malgré tout, le nombre de nids total est à la baisse dans l’ensemble du Québec ainsi que pour huit régions.

Cette diminution est très importante depuis 1989. On note pour sept régions administratives du Québec des baisses variant de 54 % à 82 % du nombre de nids total.

Pour l'ensemble des régions administratives, il y a une augmentation du nombre moyen de nids par héronnière entre 1989 et 1992 (15 %), une diminution de 22 % entre 1992 et 1997 et une augmentation de 10 % entre 1997 et 2001-2002 (tableau 3). Malgré tout, en 2001-2002, sept régions ont connu une diminution du nombre moyen de nids par héronnière, alors qu’en 1997 dix régions avaient connu le même sort. On observe une tendance similaire si on considère toutes les héronnières au Québec soit celles de plus de un nid actif (tableau 3a).

3.2 Héronnières par type d'habitat et par classe d’abondance

De 1989 à 1992, une diminution importante du nombre de héronnières est notée pour les colonies sur étang à castor dans la classe d’abondance A. Les autres diminutions se situent en milieu riverain/forestier pour les classes d’abondance A, C et D. En 1997, il y a eu une augmentation des héronnières de classe A et B sur des îles et de classe A, B et C en milieu riverain/forestier. Une diminution des héronnières de classe D est notée sur tous les types d’habitat. En 2001-2002, il y a une diminution des héronnières de classe A et surtout de classe B sur tous les types d’habitat. On note également, pour la première fois, une augmentation dans la classe D mais de deux colonies seulement. En 2001-2002, pour l’ensemble du Québec, les trois types d’habitat sont en diminution particulièrement pour le milieu riverain forestier où la baisse est de 30 % (tableau 4).

Au tableau 5, les résultats recueillis dans les héronnières de la cartographie 1989 sont comparés avec ceux des inventaires de 1992, 1997 et de 2001-2002 par classe d’abondance et pour chacune des régions administratives. Les variations les plus importantes au niveau de la classe d’abondance se situent dans les classes A et B, soit les héronnières ayant de 5 à 25 nids. Ce sont les colonies de l’Outaouais et des Laurentides qui ont diminué le plus en 1992. En 1997 la principale baisse du nombre des héronnières de cette classe a eu lieu dans la région Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine. En 2001-2002 la diminution se situe en Estrie pour la classe A, en Outaouais pour les classes B et C, en Abitibi pour les classes C et D, alors qu’il y a augmentation de la classe B pour cette région. Au Saguenay-Lac St-Jean, toutes les classes ont diminué sauf la classe C qui a augmenté. La région des Laurentides a vu la classe d’abondance D passée de une à cinq colonies. Toute l’augmentation de cette classe se situe dans cette région.

Au tableau 6, les comparaisons sont effectuées selon le type d'habitat où les héronnières se situent. Les héronnières sur étang à castor ont diminué en 1992, principalement dans la région de l'Outaouais. En 1997, les données sont légèrement à la baisse pour cette région et pour ce même habitat tout comme en 2001-2002. Sur les îles, il y a une diminution du nombre de héronnières depuis 1997 pour presque toutes les régions à l’exception des régions de Chaudière-Appalaches et Laurentides, ce qui contraste avec l’augmentation constatée au

cours des précédentes tournées. Le nombre de héronnières situées en milieu riverain/forestier a de nouveau diminué en 2001-2002 dans la plupart des régions, tandis que l’on notait une légère augmentation en 1997.

En 1992, 1997 et 2001-2002, nous avons compté le nombre de jeunes par nid dans un certain nombre de régions. Le nombre moyen de jeunes par nid pour 1992 est de 2,55, en 1997 il est de 2,61 alors qu’en 2001-2002 il se situe à 2,48. Ce résultat est également présenté par type d’habitat et par classe d’abondance au tableau 7. Il est plus difficile d’expliquer les variations pour cette moyenne. On observe que la moyenne est très comparable quel que soit le type d’habitat où se situe la colonie et que, pour l’ensemble des années, la classe C est toujours la plus élevée, alors que la classe D est souvent la plus faible.

Au tableau 8, on compare le nombre de nids par héronnière selon le type d’habitat. Les colonies sur des îles ont toujours eu un nombre moyen de nids nettement plus élevé que les deux autres types d’habitat. Probablement parce que les héronnières sur les îles sont plus permanentes et permettent une augmentation graduelle de la colonie. Même en enlevant les données de Grande Île (1310 nids en 2002) la moyenne pour ce type d’habitat demeure nettement plus élevée que pour les autres habitats. Les héronnières sur étang à castor ont le nombre moyen le plus faible et est en légère diminution depuis 1992.

Dans le document INVENTAIRE DES HÉRONNIÈRES DU QUÉBEC (Page 15-18)

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