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Chapitre II : Etude comparative des compositions chimiques, à

VIII- 3/ Résultats des tests fongicide / fongistatique

Les résultats relatifs aux tests des profils fongicide/fongistatique sont illustrés dans les planches (11-30) et consignés dans le tableau 5 ci-dessous.

Tableau 5: Activité fongicide (CMF) ou fongistatique (CMS) des extraits sur les

souches de Candida inhibées

Extraits Mg/ml L14 L2 L12 L5 L13 CMF CMS CMF CMS CMF CMS CMF CMS CMF CMS Dichlorométhane 1,56 - 3,12 - 1,56 - 12,5 - 1,56 - Hexane 12.5 - 3,12 - 0,78 - 3,12 - 1,56 - Méthanol - CMS 12,5 - - CMS - CMS 0,78 - Aqueux - CMS 25 - - CMS - CMS - CMS

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La détermination du profil fongicide/fongistatique a révélé que les extraits hexanique et de dichlorométhane ont montré une activité fongicide sur toutes les souches à des concentrations variables. Ainsi, pour l’extrait de dichlorométhane, L2 et L14 présentent des CMI qui coïncident avec la concentration minimale fongicide (CMF), de même pour l’extrait hexanique aux deux souches L12 et L13. Les deux extraits méthanolique et aqueux ont montré une activité fongistatique sur les quatre souches L14, L12, L5 et L13 et fongicide sur la souche L2 à une concentration supérieur à la CMI (25 mg/ml).

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Figure 11 : Activité fongicide de l'extrait de

dichlorométhane vis-à-vis de la souche L14 de

Candida albicans.

Figure 12: Activité fongicide de l'extrait hexanique vis-à-vis de la souche L14 de Candida

albicans

Figure 13 : Activité fongicide de l'extrait

méthanolique vis-à-vis de la souche L14 de Candida

albicans

Figure 14 : Activité fongicide de l'extrait aqueux vis-

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Figure 15 : Activité fongicide de l'extrait de

dichlorométhane vis-à-vis de la souche L12 de

Candida albicans

Figure 16 : Activité fongicide de l'extrait

hexanique vis-à-vis de la souche L12 de Candida

albicans

Figure 17 : Activité fongicide de l'extrait

méthanolique vis-à-vis de la souche L12 de Candida albicans

Figure 18 : Activité fongicide de l'extrait aqueux vis-

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Figure 19 : Activité fongicide de l'extrait de

dichlorométhane vis-à-vis de la souche L5 de Candida albicans

Figure 20: Activité fongicide de l'extrait hexanique

vis-à-vis de la souche L5 de Candida albicans

Figure 21: Activité fongicide de l'extrait méthanolique

vis-à-vis de la souche L5 de Candida albicans

Figure 22: Activité fongicide de l'extrait aqueux

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Figure 23: Activité fongicide de l'extrait de

dichlorométhane vis-à-vis de la souche L2 de Candida albicans

Figure 24: Activité fongicide de l'extrait hexanique

vis-à-vis de la souche L2 de Candida albicans

Figure 25: Activité fongicide de l'extrait

méthanolique vis-à-vis de la souche L2 de Candida albicans

Figure 26: Activité fongicide de l'extrait aqueux

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Figure 27 : Activité fongicide de l'extrait de

dichlorométhane vis-à-vis de la souche L13 de Candida albicans

Figure 28 : Activité fongicide de l'extrait hexanique

vis-à-vis de la souche L13 de Candida albicans

Figure 29 : Activité fongicide de l'extrait

méthanolique vis-à-vis de la souche L13 de Candida albicans

Figure 30 : Activité fongicide de l'extrait aqueux

177 Discussion et conclusion

Il est rapporté que les infections fongiques dues aux candidoses sont en général les plus fréquentes en pathologie humaine. Au Maroc, c’est l’espèce candida albicans qui est fréquemment rencontrée [172, 173]. Les résultats obtenus dans ce travail paraissent prometteurs dans la lutte contre ces infections fongiques, particulièrement celles dues au Candida albicans.

En effet, l’analyse de l’activité antifongique des différents extraits de l’espèce Artemisia mesatlantica laisse dégager dans un premier temps les constatations suivantes :

 Toutes les souches de candida albicans ont montré une certaine sensibilité vis-à-vis des différents extraits. Les souches les plus sensibles ne sont pas forcément celles ayant présenté le nombre d’UFC le plus faible.

 Les extraits appartenant aux produits lourds semblent de loin les plus actifs car ils présentent le plus haut degré d’activité à des CMI ne dépassant les 0,19 mg/ml.

 Parmi les extraits appartenant aux produits légers, seul celui obtenu aux micro-ondes semble présenter une activité antifongique relativement similaire à celle des produits lourds.

Le tableau (6) ci-dessous regroupe les différentes activités antifongiques de

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Tableau 6 : Activités antifongiques des extraits d’Artemisia mesatlantica par comparaison des CMI

souches L14 L2 L12 L5 L13 Extraits EVE (**) (**) (**) (**) (*) M O (***) (***) (**) (**) (**) H (**) (**) (**) (**) (*) DCM (+ +) (+ +) (+ +) (+) (+ +) Hex (+ +) (+) (+ + +) (+ +) (+ + +) Met (+ +) (+ + +) (+ + +) (+ + +) (+ + + +) E (+ +) (+ +) (+ + +) (+ +) (+ + + +)

Légende : EVE (entrainement à la vapeur d’eau) ; MO (micro-ondes) ; H

(hydrodistillation) ; DCM (dichlorométhane) ; Hex (hexane) ; Met (méthanol) ; E (aqueux) (***) CMI = 6,25 (**) 12,5>CMI> 6,25 (*) 25 >CMI>12,5 (++++) CMI = 0,19 (+++) 0,78 >CMI > 0,19 (++) 1,56 > CMI > 0,78 (+) 3,12 > CMI > 1,56

Il ressort de ce tableau qu’il est judicieux de procéder à des comparaisons d’activité à l’intérieur de chaque groupe de produits, légers ou lourds, chacun pris à part, pour deux raisons évidentes :

 Le groupe de produits légers (HE) est un groupe homogène constitué purement de terpénoïdes. En revanche le groupe de produits lourds est un

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mélange complexe de métabolites secondaires de structures chimiques diverses : Des flavonoïdes, des lactones sesquiterpèniques, de la cire et autres.

 La mise en contact, produit-souche fongique, est complètement différente quand on passe de produits légers aux produits lourds.

A la lumière de ces deux constatations une discussion des résultats obtenus peut être dégagée en faisant allusion au structure-activité à l’intérieur de chaque groupe de produits.

 Activité anticandidosique des produits légers (HE) :

Si d’un côté, les compositions chimiques de ces produits légers varient en fonction de la méthode d’extraction, d’un autre coté elles demeurent constantes quant à la nature chimique de ses constituants. Il s’agit bien évidemment de constituants terpéniques que plusieurs auteurs ont pu leur attribuer une classification en fonction de leurs activités anti-infectieuses [174 - 176].

En effet, ces auteurs ont pu classer les différents constituants d’une composition chimique dans l’ordre d’activité anti-infectieuse décroissante suivant :

Phénols > Alcools > Aldéhydes > Cétones > Oxydes > Hydrocarbures > Esters

Les huiles essentielles que nous avons obtenues par différentes méthodes d’extraction sont dépourvues de phénols, produits à haute activité anti-infectieuse. En revanche nos échantillons testés sont plutôt riches en produits terpéniques de structures cétoniques (Camphre et Thujone en particulier). Ces constituants pourraient donc être responsables de l’activité anticandidose observée. Ceci est bien visible au niveau de l’huile essentielle d’Artemisia mesatlantica obtenue par micro-ondes et qui s’est montrée plus active sur la plupart des souches de Candida

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camphre trois fois plus important que les autres échantillons. Le camphre pourrait, donc, être à l’origine de ce potentiel anticandidosique.

Plusieurs auteurs ont affirmé cette hypothèse en indiquant que les cétones monoterpéniques sont très actives et agiraient à faible dose comme antifongique

[177 - 181].

Ces mêmes auteurs affirment que les composants majoritaires d’une composition chimique reflètent généralement bien les caractéristiques biophysiques et biologiques de leurs huiles essentielles et que leur effet thérapeutique dépend de leur concentration, testés seuls ou en synergie avec leur huile essentielle. En outre, l’activité ́ intrinsèque d’une huile est complexe car elle pourrait se rapporter à la structure chimique de ses composants, aux proportions dans lesquelles ils sont présents et aux interactions entre eux.

Ce travail contribue donc à la valorisation des usages traditionnels exploités comme approche rapide et efficiente pour découvrir les propriétés médicinales de l’huile essentielle d’armoise des montagnes Artemisia mesatlantica issue de différents procédés d’extraction. Chaque huile essentielle a dévoilé son pouvoir anticandidosique à des degrés variables selon la technique d’extraction utilisée et la souche de levure étudiée. Le procédé assisté par micro-onde s’est avéré le meilleur, offrant une forte activité anticandidosique même à des concentrations poussées.

 Activité anticandidosique des produits lourds (Résinoides) :

Les différents extraits de produits lourds d’Artemisia mesatlantica que nous avons testés sur des souches de candida albicans, ont tous montré un effet inhibiteur remarquable. Comme nous l’avons consigné dans le tableau (6), certains extraits sont très actifs à de très faibles CMI avoisinant la valeur de 0,19 mg/ml. Nous

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avons obtenu ce chiffre surtout grâce aux extraits méthanolique et aqueux suite à leur activité sur la souche L13.

A la lumière de l’ensemble des résultats chiffrés (0,19 < CMI < 3,12) toutes les souches de candidat albicans ont montré une certaine sensibilité vis-à-vis des différents extraits.

Ces résultats attendus confirment bien les propriétés pharmacodynamiques des plantes appartenant à la famille des astéracées, en particulier le genre Artemisia. Riche par sa production en métabolites secondaires comme les flavonoïdes et les lactones sesquiterpèniques, à la lumière de nos investigations chimiques sur notre extrait au dichlorométhane, le genre Artemisia occupe une place de choix comme source inépuisable de nouvelles molécules antifongiques plus performantes et moins agressives pour l’organisme.

Les résultats obtenus pour l’espèce Artemisia mesatlantica sont originaux mais ne font pas l’exception. En effet, plusieurs travaux sur l’activité antifongique du genre Artemisia, avec ses multiples espèces, ont montré des résultats similaires aux nôtres. En revanche, aucune étude n’a été faite sur Artemisia mesatlantica, espèce endémique du Maroc, couramment utilisée en médecine traditionnelle. Des études complémentaires sont envisageables, telle que l’évaluation de l’activité antifongique des fractions obtenues de l’extrait du dichlorométhane dans le but de confirmer ou d’infirmer l’effet synergique de ses constituants. Des tests

in vivo sont également nécessaires afin de valider le pouvoir inhibiteur de ces

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183 Appareillages utilisés :

Appareillage d’analyse :

 C.P.G analytique type Girdel série 300  C.P.G analytique type DANI 8521

 GC – MS type Hewlett – Pachard 5890 série II couplé à un spectromètre de masse type 5972A

Appareillage de spectroscopie :

 I.R : les spectres infrarouges ont été enregistrés sur un appareil

PERKIN – ELMER modèle 577. Les produits étant dispersés en phase solide dans KBr.

 Les spectres de résonance magnétique nucléaire ont été réalisés sur des échantillons dans CDCl3 à l’aide de :

RMN 1H :

BRUKER SPECTROSCOPIN AC 200 (200 MHZ) PERKIN – ELMER R 24A (60MHZ)

RMN 13C :

 BRUKER SPECTROSCOPIN AC 200 (50MHZ)

Les déplacements chimiques sont donnés en ppm par rapport au T.M.S pris comme référence.  Support de séparation :

 Gel de silice 254 nm.

 Eluant : Dichlorométhane CH2Cl2 100%

 Les points de fusion ont été mesurés par projection sur le BANC KOFLER préalablement étalonné.

Mesures polarimétriques :

Les rotations optiques ont été mesurées sur un polarimètre Perkin- Elmer 141 utilisant une lampe de sodium à 589 nm dans une solution à 1% de MeOH. Les résultats sont confirmés par un polarimètre électronique ADP 220 Belligham + Stanly limited.

II / Obtention des extraits :

Obtention des huiles essentielles :

Le matériel végétal est mis à sécher sous forme étalé à l’abri des rayons solaires à température ambiante et régulièrement retourné.

Chaque espèce végétale est grossièrement découpée au niveau de sa partie aérienne.  Extraction par entraînement à la vapeur d’eau :

Le système d’entraînement comprend un générateur de vapeur ou chaudière « ballon » muni d’un tube de sûreté, un ballon d’entraînement, qui contient la matière végétale trompée partiellement dans l’eau, est chauffé pour éviter que la vapeur en provenance de chaudière ne s’y condense. Un réfrigérant et un bêcher pour recueillir le condensât.

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Une quantité de 100 grammes de matière végétale sèche est soumise à la vapeur d’eau pendant 4 à 5 heures. Le condensât recueilli est soumise à une extraction liquide – liquide par l’acétate d’éthyle (3 x 100 ml). La phase organique est séchée sur sulfate de sodium. Après évaporation du solvant, l’huile essentielle est récupérée et pesée. L’opération est répétée trois fois pour chaque espèce, et les rendements d’extraction sont exprimés par la moyenne de trois pesées.

Extraction par micro-ondes :

L’utilisation de l’énergie micro-ondes a été rendue accessible grâce à un appareil de micro-ondes de marque : Microwave (SAMSUNG RE-720D), la modification a été effectuée sur un four multimode domestique opérationnel à une fréquence de 2450 MHz et à une puissance maximale de 650 Watts.

Une quantité de 100g de matière végétale sèche en présence d’une quantité suffisante d’eau ≈ 400ml, a été soumise à un rayonnement micro-ondes à une puissance de 650 Watts et une fréquence de 2450MHz pendant une durée de 3 minutes. Après ce temps de séjour dans le four, l’ensemble est laissé au repos à température ambiante pendant 1 min. Les échantillons sont irradiés ainsi sept fois, le temps de repos entre chaque irradiation a pour but d’éviter les rares projections qui surviennent pendant l’exposition aux micro-ondes et surtout pour nous permettre de calculer le rendement d’extraction après chaque séjour dans le four. Le condensât obtenu subit le même processus que celui issu de l’EVE. L’opération est répétée trois fois pour chaque échantillon.

Extraction de la thuyone de I'HE d'Artemisia mesatlantica M :

Un protocole expérimental décrit par Guenther comprenant 20ml d'HE+20 ml de solution bisulfite de sodium saturée +7,5 ml d'eau distillée +30m1 d'éthanol. On laisse le mélange reposer pendant deux semaines.

Les cristaux formés sont récupérés par filtration puis lavés par 1' hexane, ensuite solubilisés dans une solution basique (NaOH ou K2CO3) afin de régénérer la Thujone.

L'extraction de la Thujone est faite par l'acétate d'éthyle. Après séchage sur sulfate de sodium, le solvant est évaporé à sec.

Le résidu huileux obtenu représente la β-Thujone dont les caractéristiques physico- chimiques sont les suivantes:

 [𝜶]𝟐𝟎 𝑫= + 66,67° (Liquide pur)  υ c=o =1742 cm-1 RMN1 H: 0,8 ppm (d, 3H, C10); 0,9ppm (d, 3H, C9); 1,0 ppm (d, 3H, C8); 1,3ppm (sept, 1H, C7) ; - 0,5ppm (q, 1H, H6); 0,5 ppm (q, 1H, H6). SM : M+. = 152 (faible); m/z= 41 (55%); 67 (98%); 95 (85%) et 110 (60%).

Oximation de l'huile essentielle d'A. mesatlantica :

Dans un ballon de 100 ml, on dissout 1,36 g de NaOH (34mmoles) et 2,26g (32mmoles) NH20H, HC1 dans 10ml d'eau distillée puis on ajoute 2g (13mmoles) d'huile essentielle dans 30ml d'éthanol, on obtient une solution limpide. Après 20 heures de reflux, on évapore l'éthanol, la phase organique est extraite par le dichlorométhane, séchée puis évaporée à sec. Le résidu huileux est repris dans 1' hexane, des cristaux blancs apparaissent représentant l'oxime de La β

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Extraction des produits fixes:

Dans le protocole préconisé, le matériel végétal grossièrement découpé (100g), est mis à séjourner durant 12 heures dans différents solvants à froid, commençant par le moins polaire vers le plus polaire, respectivement: Hexane, dichlorométhane et méthanol.

Les différents extraits obtenus au dichlorométhane ont été analysés par HPLC/SM et

HPLC/UV/VIS

Tableau des rendements:

Nature du solvant Hexane Dichlorométhane Méthanol

Rendement 3,9 % 9 % 11,1 %

III- Synthèse organique :

 Oximation du l-camphre :

Dans un ballon on dissout 1,36 g NaOH (34 mmol) et 2,26 g (32 mmol) NH2OH, HCl dans 10 ml H2O distillée puis on ajoute 2 g (13 mmol) du l-Camphre dans 30 ml EtOH on obtient une solution limpide.

Après 20 h de reflux on évapore EtOH et on laisse la phase aqueuse reposée au froid, il se forme des cristaux. Après filtration et lavage à l’eau, on effectue une recristallisation dans le pentane, on obtient un solide blanchâtre.

Rdt = 83 %, P.F = 120° C N° de carbone RMN1H (δ ppm) RMN13C (δ ppm) C1 - 33 C2 - 39 C3 (OH, s) ; 7,25 166,9 C4 - 58 C5 - 31 C6 (Ha, q) ; - 0,1 - (Hb, q) ; + 0,4 27 C7 (H, sept) ; 1,4 12 C8 (3H, d) ; 1,1 19 C9 (3H, d) ; 0,9 15 C10 (3H, d) ; 0,85 20

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 Synthèse du dipolarophile I:

A une solution de 4 g (23,9. 10- 3 mol) d’oxime du l-Camphre dans 50 ml de toluène on ajoute par petites fractions 0,65 g (23,9. 10-3 mol) d’hydrure de sodium sous atmosphère inerte (courant d’azote) et sous agitation.

Après 5 minutes d’agitation 2,12 ml (23,9. 10-3 mol) de bromure d’allyle sont introduits, le mélange réactionnel est abandonné sous agitation température ambiante pendant 12 h. La phase organique extraite est séchée sur sulfate de sodium. Le toluène est éliminé sous vide, le résidu obtenu est séparé et purifié sur colonne de gel de silice.

Données spectroscopiques : IR : √ C-H = 3010 cm-1 ; √ C=N-O = 1640 cm-1 ; √ C=C = 1640 cm-1. RMN 1H: H10 ( S ; 3H ; 0,82 ppm ) ; H8 ( S ; 3H ; 0,94 ppm ) ; H9 (S ; 3H ; 1,02 ppm) ; H4-5-6( m ; 5H ; 1,55 – 1,92 ppm) ; H3 ( m ; 2H ; 2,22 ppm) ; H3’a ( d ; 1H ; 5,12 ppm) ; H3’b ( d ; 1H ; 5,22 ppm) ; H1’( d ; 2H ; 5,43 ppm) ; H2’ (m; 1H ; 6,04 ppm). RMN 13C: (δppm): C4: (12, 52); C5 : (18, 62) ; C6: (19,75) ; C1 : (27,50) ; C3 : ( 32,50) ; C7 : (34,46) ; C10 : (44,15) ; C9 : (48,22) ; C8 : (52,32) ; C1’ : (74,54) ; C2’ : (118,62) ; C3’ : (135,24) ; C2 : (170,22).  Synthèse du cycloadduit 3 :

Dans un erlenmeyer de 200 ml, on introduit 1,5g (9,6.10-3 mole) d’oxime du p- chlorobénzaldéhyde, 1,75 ml (8,4.10-3 mole) de dipolarophile I en présence de 60 ml de CHCl3 ou CH2Cl2.

Le mélange réactionnel est agité à 0°C pendant 45 min avec l’addition de 50 ml d’eau de javel 24° (NaOCl) goutte à goutte.

On laisse le mélange réactionnel sous agitation à température ambiante pendant 48 heures (la réaction est suivie par CCM).

La phase aqueuse est lavée par 50 ml de dichlorométhane, les phases organiques sont regroupées, séchées sur sulfate de sodium et évaporées ensuite à sec.

Le résidu huileux est repris avec 25 ml de l’hexane, un solide blanchâtre apparait qui est ensuite filtré sous vide, l’élimination de l’hexane par évaporation aboutie à un liquide huileux, qui est ensuite purifié sur colonne de gel de silice.

Couleur brunâtre

Rendement : 75 % Données spectroscopiques :

187 RMN 1H: H16 ( s ; 3H; 0,80 ppm ) ; H15 ( s ; 3H; 0,90 ppm ) ; H14 ( s ; 3H; 0,95 ppm ) ; H11,10,9 ( m ; 5H ; 1,2- 2 ppm ) ; H12 ( m ; 2H ; 2,5 ppm ) ; H6a (d ; 4,1 ppm ) ; H6b (d ; 4,2 ppm) H4 (m ; 2H ; 3,20 ppm) ; H5 (m ; 1H ; 3,52 ppm ) H2’ , H6’ ( d ; 2H ; 7,25 ppm ) ; H3’ , H5’ ( d ; 2H ; 7,35 ppm ). RMN 13C: (δ ppm): C3 (155,15 ) ; C4 (44,50 ) ; C5 (79,68 ) ; C6 (73,96 ) ; C7 (170 ) ; C8 (29,84 ) ; C9 (27,12) ; C10 (20,14) ; C11 (19,67 ) ; C13 (19,34) ; C1’ ( 133,30 ) ; C2’ , C6’ (129,04 ) ; C3, C5’ (129,33 ) ; C4’ ( 131,02).

 Synthèse du dérivé isoxazolinique 4 :

Dans un erlenmeyer de 200 ml, on introduit 1g de Carvone (6,66.10-3 moles) et 1,03g d’oxime du p-chlorobénzaldéhyde en présence de 30 ml de chloroforme CHCl3, le mélange réactionnel est agité à 0°c pendant 4 heures avec l’addition de 25 ml d’eau de javel 24° (NaOCl) goutte à goutte.

On laisse le mélange réactionnel sous agitation à température ambiante pendant 48 heures (la réaction étant suivie par CCM).

La phase aqueuse est lavée par 50 ml de dichlorométhane, les phases organiques sont regroupées séchées sur sulfate de sodium et évaporées à sec, le résidu huileux est repris avec 25 ml d’éther, un solide blanc apparaît qui est ensuite récupéré par filtration.

 Rendement = 70%  Point de fusion = 166°c

Données spectroscopiques : IR: √ c=o: 1660 cm-1; √ c=c: 1620 cm-1. RMN 1H: H4 ( syst AB . 2H ; 3,1 ppm ; J=16 HZ ) ; H10 ( m ; 1H ; 6,8 ppm ) ; H12 ( s ; 3H ; 1,8 ppm ) ; H13 ( s ; 3H ; 1,5 ppm ) ; H2’ , H6’ ( d ; 2H ; 7,6 ppm ; J= 9 HZ ) ; H3’ , H5’ ( d ; 2H ; 7,4 ppm ; J=9 HZ ). RMN 13C: (δppm): C 3 (155,3 ) ; C4 (27,5 ) ; C5 (88,8 ) ; C6 (40,1) ; C7 ( 44,3) ; C8 (199,1 ) ; C9 ( 136,4 ) ; C 10 ( 144,7 ) ; C11 (44,2 ) ; C12 ( 23,4 ) ; C13 ( 16,1 ) ; C1’ ( 136,0 ) ; C2’ , C6’ (129,4 ) ; C3’ , C5’ (128,1 ) ; C4’ (128,4).

 Synthèse des diastérioisomères 5 et 6 :

Dans un erlenmeyer de 200 ml, on introduit 1,5 g (9,6 10-3 mole) d’oxime, 1,5 ml (9,7 10-3 mole) de Linalool en présence de 60 ml de CHCl

3.

Le mélange réactionnel est agité à 0°c pendant 45 min avec l’addition de 50 ml d’eau de javel 24° (NaOCl) goutte à goutte.

On laisse le mélange réactionnel sous agitation à température ambiante pendant 48 h (la réaction est suivie par CCM).

La phase aqueuse est lavée par 50 ml de CH2Cl2, les phases organiques sont regroupées, séchées sur sulfate de sodium et évaporées ensuite à sec.

Le résidu huileux est repris avec 25 ml de l’hexane, un solide jaunâtre apparaît qui est ensuite récupéré par filtration.

 Rendement = 70%  Point de fusion = 230°c

188 IR: √ OH: 3330 cm-1; √ C=C: 1600 cm-1. RMN 1H: H12 ( s ; 1,6 ppm ) ; H13 ( s ; 1,7 ppm ) ; H11 ( s ; 1,1 ppm et 1,3 ppm ) ; H5 ( m ; 4,6 ppm ) ; H4 ( m ; 3,2 ppm ) ; H9 (m ; 5,1 ppm ) ; H2’ , H6’ ( d ; 7,58 ppm ) ; H3’, H5’ (d ; 7,35 ppm ). RMN 13C: (δ ppm): C 3 (156 ) ; C4 (39 ) ; C5 (86,8 ) ; C6 (72,8 ) ; C7 (22,2 ) ; C8 (22,4 ) ; C9 (135 ) ; C10 (123 ) ; C11 (21 ) ; C12 (23 ) ; C13 (35 ) ; C1’ ( 131 ) ; C2’ , C6’ (127,8 ) ; C3 , C5’ (128 ) ; C4’ ( 127,9 ).

IV – Identification des structures flavonoidiques et lactonique :

Données spectroscopiques de la flavone A :

U.V (MeOH) : λ1max= 343 nm et λ2max= 274 nm.

IR (KBr): √ C=O: 1680 cm-1 ; √ C=C: 1600, 1620, 1580, 1500 cm-1 ; √ (OH assoc): 3300 cm-1

RMN 1H (δ en ppm) RMN C (δ en ppm)

Type de proton δ en ppm (J en HZ) Type de carbone δ en ppm

C3 (-1H) C6 (-OCH3) C8 (-OCH3) C3’ (-OCH3) C2’ (-1H) C5’ (-1H) C6’ (-1H) 6,95 3,95 3,85 3,80 Syst. ABC 6,95 et 7,50 -OCH3 -OCH3 -OCH3 -O-C= -O-C= -O-C= -O-C= -O-C= -O-C= C4 -C=C-(C2, C3 et aromatiques) 55 56 60 164 158 153 152 151 148 182 De 90 à 130

Données spectroscopiques de la flavone B :

U.V (MeOH) : λ1max= 344 nm et λ2max= 274 nm.

IR (KBr):

C=O: 1680 cm-1 ; √ C=C: 1600, 1620, 1575, 1500 cm-1 ; √ (OH assoc): 3320 cm-1

RMN 1H: (DMSO d 6):  (3S, 9H, 3OCH3): 3, 9; 3,95 ; 4 ppm.  (S-H3): 6 ppm.  (2S, 2H, 2-OH): 7,10 ; 7,35 ppm.  (2d, 2H, J = 3 Hz, H2’ et H6’): 7,05; 7, 50 ppm.  (dd, 2H, J=3Hz, H6 etH8): 6, 50 ppm

189 IR (KBr) : (Carbonyle lactonique) : 1775cm-1 (Fonctions époxydes) : 1000 cm-1 et 1150 cm-1 (C=C) : 1620cm-1 (Bandes hydroxyles) : 3500 cm-1

Données spectroscopiques de la lactone sesquiterpénique :

141 170 119 58 56 71 73 80 78 13 C 12 C 11 C 10 C 6 C 4 C 3 C 2 C 1 C 1,15 s 1,55 s 6,20(d, j=3) 5,50(d, j=3) 3,4m ; 11) 4,3(dd, j=9,5 2,55(d, j=11) 3,55(d, j=1,5) 3,3(d, j=1,5) ) 3 H C - ( 15 H ) 3 H C - ( 14 H 1H) - ( 13 H 1H) - ( 13 H 1H) - ( 7 H 1H) - ( 6 H 1H) - ( 5 H 1H) - ( 3 H 1H) - ( 2 H δ en ppm Type de carbone δ en ppm (J en HZ) Type de proton RMN C (δ en ppm) H (δ en ppm) 1 RMN

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