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Cette section expose des résultats de ce projet qui ne feront pas l’objet de présentation sous forme d’articles dans ce mémoire. Ainsi, dans ce chapitre, nous présenterons les résultats, concernant les habitudes d’enseignement de la FA des professeurs interrogés, ainsi que leur perception de l’apprentissage et de l’enseignement de la FA.

Description de l’échantillon

Tous les répondants, peu importe s’ils enseignaient la FA ou non, étaient invités à répondre aux questions à propos de l’expérience qu’ils ont vécue lors de l’apprentissage de la FA ainsi que celles à propos de leur perception de l’enseignement de la FA. Par conséquent, les résultats présentés dans cette section sont issus des données analysées à partir de 147 questionnaires. Le plus jeune répondant est âgé de 15 ans, et le plus âgé, de 77 ans (x=40,45, SD=14 408). Le moins expérimenté enseignait en contexte extrascolaire depuis un an, et le plus expérimenté, depuis 55 ans (x=18,48, SD=15 669). L’échantillon est majoritairement féminin (88,1 % des participantes sont des femmes). L’instrument le plus enseigné est le piano, mentionné par 71,3 % des professeurs interrogés. Il est suivi des cordes frottées (16,1 %), du chant et du chant choral (4,9 %), des vents (2,8 %), de la guitare (2,8 %) et des percussions (2,1 %). La plupart des professeurs possèdent un diplôme universitaire : 44,8 % ont un baccalauréat, et 39,9 % ont une maîtrise. 15,4 % sont détenteurs d’un diplôme d’études secondaires, collégiales, ou encore d’un autre type de diplôme. Dans la plupart des cas, la fréquence d’enseignement est élevée : ainsi, 55,7 % des professeurs de notre échantillon enseignent la FA une fois par semaine, 36,1 % l’enseignent deux à trois fois par mois, 5,7 % l’enseignent une fois par mois et 2,5 % l’enseignent moins d’une fois par mois. 53,3 % enseignent la FA à plus de 75 % de leurs élèves. Par ailleurs, 55,1 % des répondants présentent leurs élèves aux examens de programmes d’école préparatoire, comme l’École préparatoire de musique Anna-Marie-Globenski de l’Université Laval, l’École préparatoire de musique de l’Université du Québec à Montréal ou l’École de musique Vincent-d’Indy.

Raisons pour ne pas enseigner la FA

Une des motivations nous ayant amenés à effectuer cette étude était de connaitre dans quelle proportion les professeurs d’instrument œuvrant dans le milieu extrascolaire et enseignant à des jeunes âgés de 6 à 12 ans incluaient la FA à leur enseignement. Les résultats obtenus démontrent qu’une forte proportion de professeurs, c’est-à-dire 84 %, disent inclure la FA dans leurs cours d’instrument. Ceux qui n’enseignent jamais la FA (les 16 % restants) justifient ce choix par un manque de temps, dans une proportion de 85 %. De plus, 25 % d’entre eux soulignent les réticences des élèves pour cette matière, et 15 % attribuent leur décision au manque de ressources pour l’enseigner adéquatement. Quant aux professeurs qui choisissent de ne pas

enseigner la FA à certains de leurs élèves, ou de l’enseigner moins d’une fois par mois, leur décision repose sur la courte durée de la leçon (46,8 %) qui ne permet pas de l’intégrer, ou sur le fait que les objectifs de l’élève n’incluent pas la FA (33,9 %). De plus, l’attitude négative de l’élève envers la FA, de même que le niveau de l’élève sont deux autres facteurs mentionnés par 24,8 % des répondants. L’âge de l’élève est mentionné par 18,3 % des professeurs sondés, et une attitude négative des parents face à la FA, par 7,3 % d’entre eux. Quelques participants ont répondu « autre réponse », et mentionné des difficultés venant des capacités jugées limitées des élèves (« Les élèves qui n’ont pas la capacité » ; « Aptitudes musicales de l’élève ») ou encore de leurs intérêts (« Élèves moins motivés en général pour le piano. On se concentre sur ce qui les motive. Le feu sacré étant faible, on se concentre alors sur le renforcement de l’intérêt de la musique ») pour expliquer le fait qu’ils n’intègrent pas la FA à leurs leçons d’instrument.

Comment la FA est-elle enseignée ?

Afin de connaitre de quelles façons la FA était enseignée, le questionnaire proposait aux répondants une liste d’activités. La liste a été élaborée pour inclure des activités se retrouvant dans le matériel disponible pour enseigner la FA (voir chapitre 2). Les professeurs devaient cocher toutes celles qu’ils réalisaient avec leurs élèves. Leurs réponses sont détaillées à la Figure 8.

Figure 8. Activités réalisées par les professeurs lorsqu’ils enseignent la FA.

12,9 17,74 19,35 20,16 37,1 37,9 54,03 58,06 68,55 75,81 80,65 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Autre Faire du repiquage avec écriture Détecter des erreurs Faire du repiquage à l'instrument Faire du jeu à l'oreille Identification de paramètres variés Solfège préparé Prendre une dictée musicale Chanter une mélodie par imitation Faire du solfège (lecture à vue chantée) Frapper un rythme par imitation

Pourcentage de réponses

A

ctiv

ité

L’activité la plus réalisée, frapper un rythme par imitation (80,65 %), pourrait, dans certaines situations, être plutôt considérée comme une stratégie. Par contre, à l’instar du chant de mélodies par imitation (68,55 %), elle a été incluse aux choix de réponses puisqu’elle fait partie des exigences de l’ABRSM. Les trois autres activités faisant partie des cinq activités les plus populaires, soit la dictée musicale (58,06 %), la lecture à vue chantée (75,81 %) et le solfège préparé (54,03 %), sont la preuve que les activités traditionnelles basées sur la notation sont priorisées par les professeurs, ce qui peut être expliqué par les exigences des examens auxquels prennent part plusieurs de leurs élèves ainsi que par les traditions d’enseignement de la FA.

Les réponses demandées par les professeurs lorsqu’ils incluent la dictée musicale à leurs leçons sont également majoritairement traditionnelles, et basées sur la notation conventionnelle à l’aide d’une portée musicale (Figure 9).

Figure 9. Réponses demandées aux élèves lorsqu’ils prennent une dictée musicale.

Ces résultats indiquent que la plupart des professeurs qui réalisent des dictées musicales avec leurs élèves utilisent la notation dans la portée (97,10 %). Toutefois, plusieurs d’entre eux demandent aussi des réponses verbales (66,67 %) ou des réponses chantées (57,97 %). Les autres approches suggérées dans les réponses, qui auraient pourtant l’avantage de favoriser une perception musicale non entravée par les contraintes de la notation (Davidson et Scripp, 1988), demeurent marginales.

2,9 2,9 7,24 11,59 11,59 11,59 15,94 24,64 26,09 28,99 57,97 66,67 97,1 0 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 Autres façons Notation musicale (support numérique) Raccourcis rythmiques À l'aide de jetons Chiffres (degrés tonaux) Données à l'instrument Courbes de direction mélodique Dictées trouées En mouvement Choix de réponses Chantées Verbales Notation musicale (portée)

Pourcentage de réponses Ty p e s d e r é p o n ses d e m an d é e s

Perception de l’apprentissage et de l’enseignement de la FA

Cette section complète le portait de l’enseignement de la FA en présentant quelques statistiques descriptives reliées à la perception qu’ont les professeurs de leur propre expérience avec la FA, ainsi que de son enseignement actuel. De plus, nous nous sommes intéressés aux liens entre certaines caractéristiques des professeurs (âge, instrument enseigné), leur vécu avec la FA (sentiment de compétence, anxiété) et leur perception de son enseignement (difficulté d’enseigner cette matière, sentiment de compétence). Ces liens ont été étudiés afin de nous permettre de mieux comprendre les raisons amenant les professeurs à enseigner ou non la FA aux élèves âgés de 6 à 12 ans, et sur ce qui peut expliquer leur perception de la FA.

Expérience préalable avec la FA

Comme déjà mentionné dans la section « Méthodologie », les participants devaient évaluer cinq énoncés, sur une échelle sur cinq points : Totalement en désaccord ; En désaccord ; Ni en désaccord, ni d’accord ; D’accord ; Totalement en accord. Pour faciliter les analyses et la compréhension des résultats, ces choix de réponses ont été regroupés pour former trois réponses : Totalement en désaccord/En désaccord ; Ni en désaccord, ni d’accord ; D’accord/Totalement en accord. Ce sont les réponses données en lien avec chacun de ces énoncés qui sont présentées ici.

1. Lorsque j’apprenais la FA, j’avais un sentiment de compétence.

La majorité des répondants (63 %) note avoir vécu un sentiment de compétence pendant leur apprentissage de la FA. 18,1 % des participants ne sont ni en désaccord ni en accord avec l’énoncé, tandis que 18,8 % ne se sentaient pas compétents. Ce résultat semble toutefois être lié à l’instrument enseigné, car les professeurs de piano ont davantage tendance à s’être sentis compétents en FA pendant leur formation (2=11,054, dl=2, p=0,004) par rapport aux autres instrumentistes représentés

dans notre échantillon. Ce lien est modérément fort, puisque la valeur du V de Cramer est de 0,287. Les répondants qui ne se sentaient pas compétents sont ceux qui ont le plus contribué à cette valeur; ainsi, seulement 12,6 % des pianistes ne se sentaient pas compétents en apprenant la FA, contre 33,3 % des répondants qui enseignent un autre instrument.

2. Durant mon apprentissage de la musique, j’appréciais la FA.

Une majorité de professeurs interrogés, soit 59,7 %, ont aimé leurs cours de FA. Par contre, 28,8 % d’entre eux ne partagent pas ce point de vue, et 11,5 % n’étaient ni en désaccord ni en accord avec l’énoncé.

3. Durant mon apprentissage de la musique, la FA était source d’anxiété.

Nos analyses indiquent que 35,3 % des répondants sont en accord avec cet énoncé. Néanmoins, 15,1 % ne sont ni en accord ni en désaccord, tandis que la FA n’était pas une source d’anxiété pour 49,6 % des professeurs interrogés. Cela dit, les professeurs ayant vécu de l’anxiété durant leur formation à la FA ont tendance à l’enseigner plus souvent que leurs confrères n’ayant pas éprouvé ce problème (2=14,399, dl=6, p=0,024). De plus, l’anxiété vécue en cours de formation est également

fortement liée négativement à deux autres composantes de la perception de l’apprentissage de la FA : le sentiment de compétence pendant la formation (2=33,730, dl=4, p<0,001 ; V=0,350) et

l’appréciation des cours de FA (2=29,962, dl=4, p<0,001 ; V=0,328). Cela suggère, par conséquent,

que certaines composantes de la perception de l’apprentissage de la FA vont de pair : ainsi, l’anxiété est souvent associée à un sentiment de compétence moins fort ainsi qu’à une appréciation plus faible de la formation reçue.

4. La FA a été utile à ma formation musicale

Pour notre échantillon de professeurs, cet énoncé ne suscite pas de débat, puisque 95 % des répondants sont d’accord ou totalement d’accord avec ce dernier. 3,6 % ont une vision plus neutre de l’apport de la FA à leur formation musicale, tandis qu’une très faible minorité de professeurs, soit 1,4 %, est en désaccord avec cet énoncé.

5. Encore aujourd’hui, j’utilise les compétences développées dans les cours de FA.

Un consensus semble aussi exister pour cet énoncé, puisque 92 % sont en accord, 6,5 % ne sont ni en désaccord ni d’accord, et 1,4 % sont en désaccord.

Perception de l’enseignement de la FA

Huit énoncés ont été évalués par les professeurs afin de mieux comprendre leur perception par rapport à l’enseignement de la FA auprès d’enfants âgés de 6 à 12 ans. Quatre des énoncés questionnés concernaient leurs perceptions par rapport à l’enseignement de la FA, et quatre d’entre eux étaient liés à la perception des ressources mises à leur disposition pour enseigner la FA. Encore une fois, une échelle comportant cinq niveaux a été utilisée : Totalement en désaccord ; En désaccord ; Ni en désaccord ni d’accord ; D’accord ; Totalement en accord. Pour faciliter les analyses et la compréhension des résultats, ces choix de réponses ont été regroupés en trois catégories : Totalement en désaccord/En désaccord ; Ni en désaccord, ni d’accord ; D’accord/Totalement en accord. Chaque énoncé était également suivi d’une question ouverte, « Pourquoi ». Quelques réponses qualitatives qui nous semblaient représentatives ont été incluses afin d’illustrer certains points de vue et mieux expliquer les résultats quantitatifs obtenus.

1. J’aime enseigner la FA

La plupart des répondants, soit 80,7 %, sont en accord avec cet énoncé, tandis que 15 % ne sont ni en désaccord ni en accord, et que 4,3 % sont en désaccord. Certains professeurs expliquent cette perception positive par une valorisation personnelle de la discipline : « Essentiel à la bonne formation de l’élève. Offrir une formation sérieuse ». Certains avouent également aimer être témoins de la progression des apprenants : « … j’aime voir que les jeunes s’améliorent et se sentent plus compétents ». Plusieurs mentionnent que la FA permet d’améliorer d’autres composantes de l’apprentissage musical : « J’observe un progrès considérable lorsque les élèves solfient leurs pièces, autant rythmiquement que mélodiquement. J’observe également un grand progrès sur la justesse à l’instrument et sur la mémorisation des pièces ». Néanmoins, pour certains professeurs, un conflit subsiste entre leurs valeurs, les exigences des programmes et la réalité du terrain : « Je trouve que je perds du temps, car je préfèrerais passer plus de temps à enseigner l’instrument, mais je dois faire de la dictée pour ceux qui font les examens externes et aussi parce que la FA est à la base d’une bonne éducation musicale. » Par ailleurs, certaines réponses suggérant une perception positive de la FA sont en légère contradiction avec les réponses avec les questions à développement, qui peuvent par exemple suggérer que la FA est plus agréable à enseigner à certains types d’élèves : « Avec élèves plus avancés, plus de temps disponible et si l’intérêt est présent. Possible avec élèves disposant d’une certaine bonne oreille de base. » Enfin, certains soulèvent que les programmes d’école préparatoire sont parfois en inadéquation avec l’enseignement de certains instruments : « Enseigner la FA de façon traditionnelle (dictée et solfège) est un fardeau, non pas parce que je ne suis pas capable de le faire, mais parce que c’est souvent trop loin de la réalité de l’instrument et hypothétiquement inutile pour mon élève qui ne fait pas d’examen… ».

2. Je trouve la FA difficile à enseigner

Presque la moitié, soit 49,6 % des professeurs de notre échantillon, ne trouvent pas que la FA est difficile à enseigner. Toutefois, 28,1 % ont une vision plus neutre de cet enjeu, tandis que 22,3 % considèrent que la FA est difficile à enseigner. L’âge est lié à cette perception ; en effet, les professeurs âgés de moins de 40 ans ont davantage tendance à trouver que la FA est difficile à enseigner (2=8,471, dl=2, p<0,014 ; V=0,247). Les difficultés semblent souvent causées par celles

vécues par les élèves, surtout lorsque les professeurs n’ont pas vécu de difficultés semblables : « Il est difficile d’enseigner à un enfant qui ne chante pas juste du tout. Ayant toujours eu de la facilité avec la FA, j’ai de la difficulté à aider mes élèves qui ont besoin de plus d’aide. » Au contraire, avoir vécu un apprentissage plus difficile de la FA peut rendre son enseignement plus facile : « Étant une élève très moyenne en formation auditive, apprentissage tardif, j’ai dû me trouver des trucs de survie

que je transmets facilement aux élèves qui ont des difficultés. Je ne me sens jamais démunie devant un élève qui n’entend pas les sons afin de les identifier. »

3. Je trouve que la FA est utile à mes élèves

Cette affirmation est en accord avec le point de vue de 94,3 % des répondants. 4,3 % d’entre eux ne sont ni en désaccord ni en accord, tandis que seulement 1,4 % sont en désaccord avec cet énoncé. Les rares avis divergents obtenus pourraient être causés par une vision traditionnelle des contenus à l’étude pour cette discipline : « Je préfère leur enseigner à écouter et à reproduire la musique qu’ils aiment. » De plus, pour plusieurs, la formation auditive semble être intrinsèquement liée au développement du musicien : « À la base la musique est faite pour être entendue. Si on joue d’un instrument et qu’on n’apprend pas à bien entendre ce que l’on joue je trouve qu’il y a un non-sens. Travailler notre oreille c’est la base pour un musicien. Nos oreilles doivent tout le temps nous guider. » D’autres avantages sur l’utilité de la FA sont également soulevés : « Pour la mémorisation, pour la lecture et la compréhension du texte. »

4. Je me sens compétent(e) pour enseigner la FA

La majorité de l’échantillon, soit 80,4 %, est d’accord avec cet énoncé. Nonobstant, 15,9 % des répondants sont ambivalents par rapport à leur compétence pour enseigner la FA. Puis, 3,6 % avouent ne pas se sentir compétents pour enseigner cette matière; d’ailleurs, aucun participant n’était totalement en désaccord avec l’affirmation. De plus, le fait d’avoir apprécié les cours de FA durant leur formation musicale serait positivement relié à leur sentiment de compétence pour enseigner la FA à leurs élèves (2 MH=4 848, dl=1, p=0,032). Également, un lien approchant la signification existe entre le sentiment de compétence pendant l’apprentissage de la FA dans le passé, et le sentiment de compétence pour enseigner la FA maintenant (2 MH=3 208, dl=1, p=0,074). De surcroît, percevoir que la formation reçue était de bonne qualité semble renforcer ce sentiment de compétence, tout comme leur expérience professionnelle : « J’ai beaucoup de livres pour la formation auditive et une bonne formation universitaire en plus d’une grande expérience d’enseignement avec les élèves. » Par contre, le sentiment de compétence peut se limiter à une clientèle en particulier : « Seulement pour cette tranche d’âge [de 6 à 12 ans]. Plus vieux je ne sens pas que j’ai les compétences nécessaires. »

5. Je trouve que les ressources pédagogiques disponibles pour enseigner la FA sont en quantité suffisante

Plusieurs répondants, soit 40,3 % d’entre eux, sont d’accord avec cet énoncé, et 33,3 % sont ambivalents. Toutefois, 26,4 % des professeurs interrogés considèrent qu’il y a peu de ressources

disponibles pour enseigner la FA. D’un autre côté, plusieurs sont d’avis qu’il ne faut pas trop dépendre des ressources existantes pour enseigner cette matière, ou qu’ils peuvent se débrouiller sans aide extérieure : « Je fais mon matériel moi-même et à mesure avec les partitions de l’élève. » La langue peut poser problème, tout comme le manque d’outils technologiques adaptés : « Je pense qu’il pourrait y avoir plus de ressources francophones accessibles au Québec. J’aimerais trouver des applications en français sans que ce soit européen. »

6. Je trouve que les ressources pédagogiques disponibles pour enseigner la FA sont de bonne qualité

Cet avis est partagé par 52,1 % des participants. 30,3 % ne sont ni en désaccord ni en accord avec l’énoncé, tandis que 17,6 % ne jugent pas que les ressources disponibles sont de bonne qualité. La rigidité du matériel disponible fait l’objet de critiques : « Le matériel en français est trop formel. » Plusieurs se contentent de reproduire l’enseignement qu’ils ont eux-mêmes reçu, ce qui influence leur perception de la qualité des ressources : « … je pense que j’enseigne de la façon dont j’ai été enseigné donc je n’utilise pas vraiment de ressources. ». Les outils à leur disposition sont aussi généralement adaptés pour ceux qui apprennent certains instruments : « j’ai des problèmes à trouver du matériel en clé de do et de fa pour les altistes et violoncellistes débutants, dans des tonalités pertinentes à leur instrument. » Enfin, une partie du problème vient de la méconnaissance de ce qui est disponible : « Je ne suis pas au courant des ressources pédagogiques disponibles pour enseigner la FA. »

7. Je trouve que le contenu du programme suivi actuellement est pertinent

Cet énoncé n’a été évalué que par les 74 répondants affiliés à une école préparatoire. Parmi ceux-ci, 61,6 % sont en accord avec l’affirmation, 17,8 % ne sont ni en désaccord ni en accord, et 20,5 % sont en désaccord. Certains professeurs n’ont pas de formation spécifique à l’enseignement extrascolaire, et réclament un encadrement pédagogique accru : « Pour moi, il manque un guide du professeur plus clair. Et les seules expériences que nous avons sont les cours que nous recevons tout au long de notre propre formation. Nous ne savons pas trop quelles sont les difficultés rencontrées à part nos propres difficultés. » La lourdeur du programme, bien qu’on ne spécifie pas si on parle du volet FA ou de l’ensemble du programme, incluant l’instrument, semble aussi poser problème : « Peu de mes élèves s’investissent dans ce programme maintenant : trop chargé. » Enfin, plusieurs ont un avis partagé, et reconnaissent à la fois des points positifs et des points négatifs : « C’est la façon d’aborder le début de l’apprentissage qui n’est pas appropriée d’après moi. Pour le reste, la présentation de la matière est bien divisée et amenée. »

8. Je trouve que le programme que je suis actuellement m’offre des outils pertinents pour enseigner la FA

Cet énoncé n’a été également évalué que par les 74 répondants affiliés à une école préparatoire. Un peu plus que la moitié des participants, soit 56,2 %, sont en accord avec l’affirmation, 24,7 % ne sont