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D’abord je vais exposer de manière globale les résultats ovins et caprins (contexte géographique, NEC et charge parasitaire). Je vous présenterais ensuite plus en détail les deux élevages ovins et caprins que j’ai sélectionné en les comparant selon les mêmes critères.

1

• Phase à blanc : Entraînement sur élevages neutres • Phase terrain : Questionnaire, NEC et prélèvements

2

• Formation des lots sur Excel • Préparation des lots au LRDE

3

• Résultats des prélèvements coproscopiques

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Comparaison globale entre élevage caprins et ovins

• Comparaison entre deux élevages caprins et deux élevages ovins --> Comparaison basée sur les systèmes d'élevages, les notes d'état corporel

3.1) Comparaison générale des élevages caprins et ovins

3.1.1) Contexte géographique et conduite d’élevage Cf. Annexes XXVIII

Les élevages séléctionnés se trouvent dans des zones géographiques différentes. Ce paramètre peut impacter sur la charge parasitaire des animaux, car l’altitude et la tempérautre sont des facteurs importants dans le développement des parasites (comme vue précédement), les zones humides ou à proximité de cours d’eau sont aussi des zones suceptibles de déclencher le développement de parasites. Selon l’altitude on ne va pas retrouver la même flore, donc des ressources nutritives différentes qui vont avoir un enjeu sur les élevages. La complémentation alimentaire est devenue commune à tout les élevages, cependant les quantité et le type de complément distribué varie d’un élevage à l’autre. On retrouve principalement, du maïs, du foin de luzerne, de l’aliment, de l’orge, foin de crau, ou encore de l’avoine. Les éleveurs augmentent le complément alimentaire principalement durant la période de lactation. La transhumance est effectuée par la totalité des éleveurs caprins interrogés et par ¾ des éleveurs ovins. Elle joue un rôle très important, elle va permettre d’éffectuer le vide sanitaire de la bergerie, ainsi que de diminuer la charge parasitaire des animaux durant l’estive, car ils vont pêtrent dans des pâtures saines. Cependant le phénomène de surpâturage freine les éleveurs, car le mélange de troupeau en estive peut être un facteur à risque sanitaire, pouvant entraîner la diffusion de parasites ou de microbes dans des troupeaux « sains ». Pour la gestion des parcours, les élevages caprins sont similaires, les animaux sont lachés entre 40 et 700 hectares, ils se déplacent selon leur grés, parfois limité par des clotures sur certaines exploitations agricoles. En ovins la gestion est plus variée, on va retrouver des éleveurs qui orientent leur animaux sur un parcours, des prairies « tournantes », des changements de pâtures selon la disponibilité des ressources, des animaux qui se déplacent sans orientation particulière, ou encore des espaces cloturés. La gestion des pâtures est très importante car c’est un facteur jouant potentiellement sur le risque de contamination en parasites internes. Pout le sevrage pour en filière caprine, on retrouve une large tranche d’âge de sevrage allant de 2 à 5 mois. Pour la filière ovine le sevrage se fais dans toutes les exploitatations agricoles enquêtées à 1 mois ± 1 semaine.

3.1.2) Résultats NEC et charge parasitaire

 Charge parasitaire ovins/caprins : Sur le diagramme ci-dessous, on peut se rendre compte que les caprins sont plus parasités que les ovins, avec une plus grande diversité et quantité de parasites retrouvés.

Figure 23 : « Diagramme représentant la charge parasitaire ovine et caprine en oeufs par gramme de fèces »

 Charge parasitaire en fonction des catégories d’animaux : De manière générale on s’aperçoit que les animaux les plus « maigres » des troupeaux sont les jeunes et les fortes productrices. Ce résultat paraît logique car les jeunes animaux sont plus sensibles et en pleine croissance ; concernant les fortes productrices, elles étaient en période de lactation, sachant que leur production de lait est importante il paraît cohérent qu’elles soient plus « maigres » car elles mobilisent davantage de ressources internes pour la production que les faibles productrices. Cf. Annexe XXIX

On se rend aussi compte que l’on ne peut pas mettre en lien direct l’état corporel des animaux avec le degré de parasitisme, car on va par exemple retrouver des élevages où les catégories d’animaux ayant une NEC moyenne élevée seront les plus parasités alors qu’ils sont en bon état corporel (exemple élevage E, Cf. Annexe XXX). On peut cependant observer que les animaux les plus parasités au sein de tous les élevages, ovins et caprins confondus sont principalement les « jeunes » et ensuite les adultes fortes productrices. En essayant de mettre en relation les NEC et les charges parasitaires on peut observer des résultats qui

0 200 400 600 800 1000 1200

Histogramme de comparaison

ovins/caprins

Ovins Caprins Quantité en OPG Parasites internes

n’étaient pas attendus pour la plus part des élevages, par exemple pour les « jeunes maigres » on va obtenir une charge parasitaire moins importante que les « jeunes grasses », on observe la même chose pour les faibles productrices « maigres » qui sont moins parasités que les fortes productrices « grasses », en revanche concernant les fortes productrices le phénomène inverse se produit : les « maigres » sont plus parasitées que les « grasses ». Cf. Annexe XXX

Afin de me rendre compte de la charge parasitaire de chacun des élevages et ne pouvant traiter et comparer la totalité des exploitations agricoles visitées j’ai établi un graphique de la charge parasitaire totale sans faire de distinguo entre les catégories d’animaux. Ce graphique va me permettre de choisir les quatre élevages (2 caprins et 2 ovins) que je vais comparer. Cette comparaison va être faite en m’appuyant sur le questionnaire afin d’avoir des conduites d’élevages différentes, et aussi l’altitude du siège de l’exploitation. Grâce à ces sélections je vais pouvoir d’une part comparer le parasitisme avec la localisation (plaine, piémont, montagne) et les pratiques d’élevages afin de trouver un lien ou de proposer des hypothèses entre note d’état corporel, parasitisme et conduite d’élevage.

Figure 24 : « Graphique des résultats des premières coproscopies illustrant la charge parasitaire (opg) de chacun des élevages »

0 550 1100 1650 2200 2750 3300 3850 4400 4950 5500 6050 6600 7150 7700 8250 8800 A B C D E F H I J K L M Négligeable car < 9000 opg Légende : Elevages caprins Elevages ovins

3.2) Comparaison de deux élevages caprins

3.2.1) Degré de parasitisme dans l’échantillon Cf. Annexe XXXI

 Résultats obtenus pour un éleveur de montagne : l’éleveur B

Tableau VI : « Résultats coproscopiques de l’éleveur B »

Lots Parasites retrouvés (degré d'infestation)

"Jeunes"

Maigres Grasses

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Faible)

Moniézia (Présence) Moniézia(Présence)

Coccidies (Faible) Nématodirius (Présence)

Trichuris (Présence) Trichuris (Présence)

Coccidies (Faible)

Adultes faibles productrices

Strongles digestifs (Faible) Strongles digestifs

(Moyenne)

Nématodirius (Présence) Coccidies (Faible)

Strongles respiratoires (Présence)

Moniézia (Présence)

Coccidies (Faible)

Adultes fortes productrices

Strongles digestifs (Faible) Strongles digestifs (Faible)

Trichuris (Présence) Trichuris (Présence)

Moniézia (Présence) Coccidies (Faible)

Coccidies (Faible) Moniézia(Présence)

Nématodirius (Présence)

Troupeau

Strongles digestifs (Faible) Moniézia(Présence)

Trichuris (Présence) Coccidies (Faible)

Strongles respiratoires (Présence)

Commentaire : L’élevage B se situe en montagne à environ 600 mètres. De manière générale on remarque que les « maigres », jeunes et faibles productrices sont moins parasitées que les « grasses ». Chez les fortes productrices on remarque que les « maigres » sont plus parasitées que les « grasses ». On s’aperçoit aussi que les jeunes ont un degré de parasitisme plus élevé que les adultes.

 Résultats obtenus pour un éleveur de plaine : l’éleveur D

Tableau VII : « Résultats coproscopiques de l’éleveur D »

Lots Parasites retrouvés (degré d'infestation)

"Jeunes"

Maigres Grasses

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Strongyloïdes (Présence) Moniézia(Présence)

Strongles respiratoires (Présence) Strongles respiratoires (Présence)

Trichuris (Présence) Trichuris (Présence)

Coccidies (Faible)

Adultes faibles productrices

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Nématodirius (Présence) Nématodirius (Présence)

Strongles respiratoires (Présence) Coccidies (Faible)

Trichuris (Présence) Strongles respiratoires (Présence)

Coccidies (Faible)

Adultes fortes productrices

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Trichuris (Présence) Trichuris (Présence)

Strongles respiratoires (Présence) Coccidies (Faible)

Coccidies (Faible) Moniézia(Présence)

Strongles respiratoires (Présence)

Troupeau

Strongles digestifs (Moyenne) Moniézia(Présence)

Trichuris (Présence) Coccidies (Faible)

Strongles respiratoires (Présence)

Commentaire : L’élevage D est plus parasité que l’élevage B, ce dernier se situe en plaine zone plus sensible et adéquat au développement de parasites. On peut observer pour cette exploitation que là aussi les jeunes « grasses » sont plus parasitées que les jeunes « maigres ». Concernant les faibles et fortes productrices ces dernières ne sont que très légèrement parasités qu’elles soient « grasses » ou « maigres ».

3.2.2) Note d’état corporel des animaux dans les deux élevages caprins

Figure 25: « Graphique comparatif des notes d'état coporel moyenne en fonction des catégories d'animaux, pour les deux passages » (Fin Avril début Mai et Juin)

Commentaire : Globalement on se rend compte que les élevages D et B sont composés d’animaux entre 2 et 3 de note d’état corporel. Sur les deux élevages on peut remarquer qu’en un mois d’intervalle les jeunes ont maigri d’au moins un demi-point. Les jeunes sont plus maigres que les adultes chez l’éleveur B, ce qui est logique ; cependant chez l’éleveur D les jeunes sont plus grasses que les fortes productrices, qui elles-mêmes ont la même NEC que les faibles productrices. Ces résultats ne me permettent pas de vérifier mon hypothèse car les faibles productrices produisent très peu de lait, de fait elles devraient être en meilleur état. Concernant les adultes on observe une augmentation globale ou une stabilisation de l’état corporel des adultes.

3.2.3) Comparaison des systèmes d’élevages

Nous avons là deux élevages différents, un de plaine (50m) et un de montagne (600m). Un élevage est en cursus bio, c’est-à-dire qu’il a donc de nombreuses normes et règles (alimentaires, hygiéniques, médicales) à respecter afin de détenir et préserver ce label. Tous deux sont transformateurs à 100%, et transhument. Les animaux ne sont pas orientés sur les parcours, ils se déplacent librement. On y retrouve pour chacun du maquis, cependant des cours d’eau sont à proximité de l’éleveur B. On observe une différence importante au niveau du sevrage qui peut impacter sur la croissance et le bon état des animaux. L’autre différence réside dans l’alimentation, l’éleveur B complémente toute l’année de Janvier à Décembre en concentré, l’éleveur D lui ne complémente que durant la période de lactation et donc de traite.

Tableau VIII : « Comparaison des systèmes d’élevages des deux éleveurs caprins »

Eleveurs : B D

Altitude du siège 600 m 50 m

Système d'élevage Extensif Extensif et bio

Apporteur/Transformateur Transformateur Transformateur

Transhumance Oui (1100m) Oui

Parcours Libre Libre

Type de parcours Maquis + cours d'eau Maquis + inondable

Nombre d'animaux 143 251

Sevrage 2 mois  1seule tété  3 semaines

 cabestru 4 mois

Traitement 1 fois par an 1 fois par an

Bâtiments Tunnel (180 m²) Bergerie en bois (250m²)

Alimentation

Concentrés Janv (600g) - Déc (400g) / animal 

Caprina 18 + Juin  Avoine

Mi-Oct – Juil

(400g/traite/animal)  Maïs

Fourrages Oct-Fev  Foin de Crau Mi-Mars - Déc (30 kg pour tout

3.3) Comparaison de deux élevages ovins

3.3.1) Degré de parasitisme dans l’échantillon Cf. Annexe XXXII

 Résultats obtenus pour un éleveur de montagne : l’éleveur K

Tableau IX : « Résultats coproscopiques de l’éleveur K »

Lots Parasites retrouvés (degré d'infestation)

"Jeunes"

Maigres Grasses

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Moniézia (Présence) Petite douve (Présence)

Coccidies (Faible) Coccidies (Faible)

Adultes faibles productrices

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Petite douve (Présence) Moniézia(Présence)

Coccidies (Faible) Coccidies (Faible)

Adultes fortes productrices

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Coccidies (Faible) Petite douve (Présence)

Petite douve (Présence) Coccidies (Faible)

Moniézia (Présence)

Troupeau Strongles digestifs (Moyenne) Moniézia(Présence)

Trichuris (Présence) Coccidies (Faible)

Commentaire : L’élevage K se situe en plaine à environ 50 mètres. De manière générale on remarque là aussi que les « maigres », jeunes et faibles productrices sont moins parasitées que les « grasses ». Chez les fortes productrices on remarque que les « maigres » sont plus parasitées que les « grasses ». On se rend de nouveau compte que les jeunes sont toujours plus parasités que les adultes.

 Résultats obtenus pour un éleveur de montagne : l’éleveur L

Tableau X : « Résultats coproscopiques de l’éleveur L »

Lots Parasites retrouvés (degré d'infestation)

"Jeunes"

Maigres Grasses

Strongles digestifs (Moyenne) Strongles digestifs (Moyenne)

Moniézia (Présence) Strongyloïdes (Présence)

Strongyloïdes (Présence) Coccidies (Faible)

Adultes faibles productrices Strongles digestifs (Faible) Strongles digestifs (Faible)

Coccidies (Faible)

Adultes fortes productrices Strongles digestifs (Faible) Strongles digestifs (Faible)

Moniézia (Présence)

Troupeau Strongles digestifs (Faible)

Moniézia (Présence)

Commentaire : L’élevage L se situe lui aussi en plaine à environ 70 mètres. De façon globale on peut observer que quelques soit la catégorie d’animaux, les maigres sont plus parasités que

les grasses ce qui paraît logique. Cependant en comparaison aux élevages caprins et à l’élevage ovin (K), l’élevage L n’est quasiment pas parasité avec une très faible diversité de parasites internes.

3.3.2) Note d’état corporel des animaux dans les deux élevages ovins

Figure 26 : « Graphique comparatif des notes d'état corporel moyenne en fonction des catégories d'animaux pouir les deux passages » (Fin Avril début Mai et Juin)

Commentaire : On peut se rendre compte que l’élevage K est composé d’animaux plus « gras » que l’élevage L. On observe une différence flagrante, l’élevage K voit ses animaux maigrir de façon assez importante en l’espace d’un mois et ce pour toutes les catégories d’animaux. En revanche l’élevage L voit ses animaux grossir d’au moins ½ point. On remarque que, comme en caprin, les jeunes sont plus maigres que les adultes. Cependant les fortes productrices ne sont pas plus maigres que les fortes productrices.

3.3.3) Comparaison des systèmes d’élevages

Nous sommes en présence deux élevages similaires d’un point de vue géographique, ce sont deux élevages de plaine (50m et 70m) tous deux situés en Corse du Sud. Les élevages K et L sont conventionnels c’est à dire qu’ils sont axé sur une production d’origine animal et sa commercialisation, sans contraintes importantes hors mis au niveau traitement ; en revanche l’élevage L est aussi extensif donc avec une faible densité de chargement d’effectifs d’animaux à l’hectare. Ces deux éleveurs sont des apporteurs. L’élevage K ne transhume pas, les animaux pâturent donc sur les mêmes terres été comme hiver, en revanche l’élevage L transhume durant la période estivale à Tavera à 1600 mètres. La gestion des pâtures est réfléchie pour chacun, avec un mouvement « tournant » selon la disponibilité des ressources.

Les parcelles de plaines de ces deux exploitations peuvent subir des inondations à certaines périodes de l’année. Le sevrage est quasi-identique avec seulement 5 jours supplémentaires pour l’élevage K. Les traitements des animaux sont plus importants chez l’éleveur K. Concernant les bâtiments, les animaux sont conduits en lots et sont donc séparés. Le maïs est commun aux deux élevages car il est utilisé durant la traite.

Tableau XI: « Comparaison des systèmes d’élevages des deux éleveurs ovins »

Eleveurs : K L

Altitude du siège 50 m 70 m

Système d'élevage Conventionnel Conventionnel et extensif

Apporteur/Transformateur Apporteur Apporteur

Transhumance Non Oui (1600m)

Parcours Clôturés, avec changement de

parcelles selon la disponibilité Parcelles tournantes

Type de parcours Séchant et inondable Maquis, inondables, proche d'un cours

d'eau

Nombre d'animaux 530, divisés en lots 210, divisés en lot

Sevrage 40 jours 35 jours

Traitement 2 traitement / an + vaccin piétin 1 fois par an

Bâtiments

Bâtiments + cours (500m²). Conduite du troupeau de façon homogène, séparation lors de la

mise bas, et des béliers

Séparation des agnelles de renouvellement, des béliers, des brebis en lactation (200 m²+ parcelles), et des brebis en gestation (50 m²+parcelles)

Alimentation

Concentrés Janv-Sept  Maïs / Août 

Orge

Agnelles de renouvellement + brebis qui ont mis bas ou en gestation : 400 g de

concentré/jour/animal Brebis laitières : 500g d’aliments/jour/animal Fourrages

4 bottes de foin de Luzerne pour les agnelles de renouvellement + dactyle. Foin à volonté tout le

restant de l’année

Pour les agnelles + brebis qui ont mis bas : foin de Crau à volonté / brebis

laitières

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