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Dans cette première partie nous allons définir le contexte et les pratiques d’élevages en Corse ainsi que l’utilisation de races locales. Puis à travers la présentation des différents types de parasites affectant les élevages, essayer de les mettre en relation avec les pratiques d’élevage. Enfin, déterminer ou supposer l’impact qu’ils peuvent avoir sur un troupeau, ceci étant une des questions principales de l’étude menée.

1.1)

Elevages caprins et ovins en Corse (BONARD, 2000)

Pour la Corse, l’élevage sur parcours ainsi que la transhumance sont des pratiques ancestrales. C’est un élevage extensif (peu de chargement d’effectif d’animaux à l’hectare) avec des races locales, qui représente une activité très importante pour l’île. La population Corse est souvent restée dans les régions montagnardes afin de développer une agriculture vivrière* par l’intermédiaire de l’élevage extensif des brebis et des chèvres pour la production laitière avec un système de double transhumance. L’hiver les animaux se trouvaient le long du littoral et l’été dans les zones de montagnes. A partir du XIX ième

siècle les industriels laitiers tel que Roquefort se sont installés en Corse. Dès lors les élevages ovins et caprins vont se sédentariser et vont réduire l’importance des transhumances, les réduisant au nombre d’une par an l’été. Désormais certains éleveurs ne pratiquant plus la transhumance alors que celle-ci joue un rôle majeur dans la disponibilité des ressources en quantité importante, et elle peut aussi avoir un aspect sanitaire ; c’est-à-dire que les animaux vont pâturer sur de nouveaux territoires, très souvent non-parasités, pouvant avoir un rôle sur la « déparasitassion ».

(ROVERE, 2010). Une politique de développement régional de l’élevage de 1999 réalisé par

l’Office de Développement Agricole et Rural de Corse (ODARC), des chambres d’agricultures, du Parc Naturel Régional de Corse (PNRC) ainsi que des partenaires, a permis d’élargir le domaine pastoral d’altitude, afin d’orienter les éleveurs vers une optique de transhumance. Dans les 360 communes de Corse sélectionnées, on obtient dans la totalité environ 127 000 ha utilisés contre 108 000 ha auparavant. (AGRESTE 2010)

Figure 1: « Cartographie de la répartition des élevages ovins et caprins en Corse » (Agreste-Recensement agricole, 2010)

Les chevrettes et agnelles de renouvellement sont toujours élevées sous la mère, cependant elles sont sevrées plus précocement.

On a constaté que jusqu’aux années 1980 le parcours représentait 100% de l’alimentation du troupeau actuellement ces pratiques ont changé, on récence un apport de concentrés tels que le maïs, orge, foin (luzerne* ou Crau*) distribués en bergerie. La traite elle aussi n’est plus la même, auparavant tout était fait à la main, actuellement bon nombre d’éleveurs ont choisi l’option de la machine à traire. Le fait d’utiliser ce type de machine oblige l’éleveur à distribuer une ration de nourriture afin que les animaux montent sur le quai. Si la traite manuelle était moins efficace en termes de productivité, de temps de travail, elle permettait néanmoins au berger d’effectuer une sélection de ces animaux, en fonction des conditions de traite, de la quantité de lait produite, de l’adaptation au parcours, du bon allaitement des chevreaux, et de la bonne qualité de la mamelle. (MAESTRINI.O et al, 2004) Cf. Annexes II et III. Les paysages montagneux de Corse sont des lieux de transhumances. Sur ces espaces de nombreux bâtiments d’altitudes sont utilisés comme refuges et autrefois y était réalisé la fabrication du fromage, les « Casgile ». Il existe deux types d’élevages, fermiers ou laitiers. Les élevages fermiers transforment la totalité de leur production mais parfois ils donnent une partie de cette production donc ils peuvent être à la fois transformateurs et apporteurs ont les qualifie de mixtes. Les élevages laitiers, sont uniquement apporteurs, ils ne transforment pas

leur lait. En ce qui concerne la filière caprine, la quasi-totalité des éleveurs sont des transformateurs (90%). (I.L.O.C.C, 2010)

Figure 2: « Cartographie des différents types d'élevages ovins : apporteurs, transformateurs ou mixtes en Corse » (SEIOL, campagne 2010)

Sur la carte ci-dessus on peut se rendre compte que la majeure partie des élevages ovins sont des apporteurs, on le retrouve principalement en plaine et en Haute-Corse. Les transformateurs sont majoritairement présents dans le sud-ouest de la Corse et les élevages mixtes sont surtout présents en centre Corse et en Balagne.

La filière caprine est marquée par l’existence de l’association « CAPRA CORSA » à travers laquelle est valorisée la race caprine corse. La race corse a été reconnue en 2003, elle est rustique, c’est une chèvre de taille moyenne, pesant entre 30 et 40 kg, elle mesure environ 63 cm au garrot. Le bouc lui pèse entre 45 et 60 kg. Les cornes sont de types ibex et la barbiche est présente sur la quasi-totalité des individus. Elle possède une robe à poil plutôt long, de couleur très variable (Cinta Rossa, Bianca Capirossa, Calzarata Rossa, Collata Rossa par exemple, selon les travaux de Franceschi et Santucci, 2009). Sa mamelle est recouverte d’une enveloppe rigide, favorisant la traite manuelle plutôt que mécanique. La production laitière moyenne par lactation est estimée à 160L par chèvre, ce lait est très riche en matières grasses et matières protéiques. On retrouve environ 45g de matières grasses (32g en moyenne pour les autres laits) et 32g de matières protéiques (28g en moyenne pour les autres laits) d’après des travaux effectués par Prost et Maestrini. Cf. Annexes IV et V (CORAM, [en

ligne]). Les éleveurs ovins disposent eux aussi de leur race corse, c’est une brebis de toute

Légende : Apporteurs Transformateurs Mixtes

petite taille et rustique, de 50 à 60 cm, pesant entre 35 à 40 kg. Le bélier lui peut atteindre 70 cm et un poids de 60 à 70 kg. La brebis a une tête fine, et longue. Elle peut avoir des cornes, mais cela n’est pas systématiquement le cas. Le bélier lui possède des cornes larges, enroulées et en arrière. Les membres sont très fins ce qui va leur permettre de pouvoir se déplacer dans des zones accidentées. Les couleurs sont moins variées que pour la chèvre, on retrouve du noir, du blanc, du gris ou du roux. La brebis corse est un pilier de l’économie agropastorale de la Corse. Afin de préserver la race corse, un schéma de sélection a été mis en place en 1986, par l’intermédiaire de la Fédération Régionale Corse de Sélection Ovine (FRECSOV). Cf. Annexes VI, VII, et VIII

1.1.1) Quelques chiffres clefs

En ce qui concerne l’élevage caprin on constate une diminution massive du nombre d’exploitation détenant des caprins. En 2000 on recensait 342 exploitations, en 2010 seulement 263, on observe donc une diminution de 23%. Le nombre d’animaux « mères » à lui aussi fortement diminué, en 2010 on comptait 31 300 chèvres en Corse, en 2011 une enquête révèle une diminution à 29 400 chèvres. (Chiffre du ministère de l’agriculture)

L’élevage ovin est la deuxième production régionale après l’élevage bovin. On dénombrait 496 exploitations possédant des ovins en 2010, et 311 étaient uniquement orientées dans ce domaine. Le nombre d’exploitation a baissé tout comme les élevages de caprins, avec une baisse d’environ 30%. Cependant une part des exploitations s’est spécialisées dans le secteur ovin entre 2000 et 2010, 61% étaient spécialisées en ovin contre 63% en 2010. Le nombre de brebis « mères » a diminué, il est passé de 100 000 animaux en 2000 à 92 000 en 2010. (Enquête cheptel de 2011). Plus de 95% des brebis « mères » sont destinées à la production laitière. Les troupeaux en Corse sont de taille moyenne avec environ 185 brebis « mères ».

En Corse on retrouve principalement des cheptels ovins et bovins avec une diminution importante des élevages caprins. On peut observer aussi depuis les années 71 une baisse des cheptels estivant en montagne.

 Pour les ovins en 1971 : 48%, en 1999 : 28%  Pour les caprins en 1971 : 66%, en 1999 : 44%

1.1.2) Les systèmes d’élevages : alimentation, reproduction, ressources, productions

 Caprins :

Aujourd’hui le développement de la filière est un réel enjeu économique, avec une mise en valeur de l’activité. Ce système entraîne une production se rapprochant des systèmes d’élevages Sardes ou de certains systèmes provençaux. La chèvre ne doit pas produire énormément, mais elle doit produire tout en nécessitant le moins de frais possible, en utilisant le maquis, les végétaux ligneux et les pousses d’herbes comme nutrition principale. Les bergers disposent de vastes étendues de pâturages, les troupeaux sont donc caractérisés par de grands déplacements journaliers. Les chèvres apprécient des végétaux épineux et semi-ligneux. L’élevage caprin corse présente une variabilité de conduite, cependant on retrouve aussi divers caractères similaires :

o Le maquis est le support de l’alimentation o L’utilisation de la race locale

o Le cycle de reproduction

o Conduite du troupeau de manière pastorale

o Un territoire vaste, ne nécessitant pas trop de surveillance

Afin de bien comprendre le fonctionnement de l’élevage caprin il faut connaître les différentes étapes selon les saisons : Cf. Figure n°3

Figure 3 : « Diagramme de fonctionnement de la filière caprine sur une année »

Lors de la traite les éleveurs vont distribuer une ration de complément alimentaire à chacun des animaux passant sur le quai de traite (complément en bergerie), la quantité et la nature de cette complémentation varie d’un éleveur à l’autre, c’est aussi le cas pour la filière ovine. Cf. Annexe IX

 Ovins :

Les bergers pratiquent un système d’élevage extensif, c’est-à-dire qu’il y a une faible densité de chargement d’effectif d’animaux et s’oppose avec le système d’élevage intensif. On distingue deux types d’élevages :

 Les élevages pastoraux  Les élevages fourragers

Hiver Printemps Eté

Figure 4 : « Présentation des différents types d'élevages avec leur cartographie associée » (SEIOL, campagne 2010)

De nos jours les éleveurs ovins ont recourt à l’insémination artificielle, cette technique est la plus employée car elle possède plusieurs avantages :

o Prévision de la période de mise bas (145 jours après l’insémination)

o Variation et connaissance des paternités (insémination avec semence de béliers différents) possibilité de conserver les agnelles de renouvellement issues de ces accouplements (augmentation des possibilités de choix, car les pères sont connus et affectés selon des critères précis qui tiennent compte de : la consanguinité, la valeur génétique, la production laitière, la richesse du lait, la conformation de la mamelle…)

Cette insémination artificielle débute par la pause des éponges dans le vagin de la brebis, cette éponge sera imprégnée d’hormones à action progestative. Cf. Annexe X

Les hormones présents dans les éponges bloque le cycle hormonal de la brebis, ces éponges sont retirer 14 jours plus tard. On injecte ensuite une hormone appelée PMSG qui favorise l’ovulation.

55 heures après cette injection a lieu l’insémination. C’est une étape délicate, c’est pour cela qu’il faut éviter tout stress pour l’animal. Pour limiter le stress l’insémination est réalisée en salle de traite, lieu où les brebis ont l’habitude de passer tous les jours. La semence utilisée est prélevée sur des béliers qui ont été choisi au centre d’insémination. Cette semence a été conservée à 15°C dans des « paillette ». Chaque numéro de paillette est attribué à une brebis à ensemencer. Cf. Annexe XI

Pour l’insémination on va utiliser une seringue miniaturisée métallique très longue. A l’intérieur de cette seringue on va insérer la paillette à inséminer. Cette même seringue est protégée d’une gaine qui sera changée entre chaque brebis. Pour faciliter la manipulation l’inséminateur utilisera un spéculum*, puis il déposera la semence à l’entrée du col de l’utérus de la brebis.

Après cette manipulation les brebis resteront en bergerie pendant 3 jours afin de favoriser la fécondation, éviter de longs déplacements, ou encore des chocs. Il faut savoir que le taux de réussite d’une insémination artificielle se situe entre 60 et 80% par élevage. (Reconquête

Afin de mieux comprendre le fonctionnement de la filière ovine il est intéressant de se pencher sur leur cycle tout au long de l’année : (cf figure n°5)

Figure 5 : « Diagramme de fonctionnement de la filière ovine sur une année »

1.2)

Le parasitisme interne chez les petits ruminants (ALZIEU 2014,

Un parasite est un organisme vivant au dépend d’un hôte. Il tire à son profit des ressources nutritives, un abri ou un lieu de reproduction. Tout d’abord je vais décrire les principaux parasites internes caprins et ovins, puis les impacts qu’ils peuvent avoir sur les animaux.

1.2.1) Description des parasites (Ecole nationale vétérinaire de Lyon)

 Les strongles : (BRAD 1997, CABARET 2000, Fédération interprofessionnelle caprine et ovine)

 Strongyloses digestives : Cf. Annexe XII

Le cycle se déroule en deux phases :

 Une phase libre : Les œufs sont émis avec les fèces. Si les conditions d’oxygénation, de température et d’humidité sont réunies, les œufs éclosent en peu de temps et donnent successivement des larves de 1er, 2e et 3e stade, environ en deux semaines. Ce dernier stade, le stade infestant, est capable de migrer. Les larves L3 restent à l’abri des bouses en attendant des conditions favorables pour migrer dans l’herbe, facilitant ainsi leur ingestion par l’hôte.

 Une phase parasite : L’ingestion de la larve infestante est suivie de deux mues avant d’atteindre le stade adulte en trois ou quatre

semaines. Un arrêt du développement

larvaire (hypobiose) permet la survie

hivernale de certaines espèces. Les

strongles migrent peu dans les tissus et les

adultes s’installent dans la lumière

du tube digestif.

L +n° = Stade larvaire HD = Hôte définitif

Figure 6: « Cycle évolutif des strongles digestifs » (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

 Strongyloses pulmonaires : Cf. Annexe XII

Muellerius capillaris est pratiquement la seule espèce de strongles pulmonaires

retrouvée chez les caprins et presque 100 % des adultes qui vont au pâturage sont concernés par ce parasite. Il vit dans les parties profondes de l’appareil respiratoire.

Le cycle fait intervenir deux hôtes, l’hôte terminal, et un escargot terrestre ou une limace comme hôte intermédiaire. On observe une toux modérée ou sévère et dans les cas graves une souffrance voir une insuffisance respiratoire. Ces symptômes respiratoires sont accompagnés d’une perte de poids et d’une chute de la production de lait. En général, la toux s’aggrave avec l’effort physique.

Figure 7: « Cycle évolutif des strongles pulmonaires » (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

Facteurs importants pour les strongles : (Filière ovine et caprine n°31)

 Climat :

L’humidité et l’oxygénation sont des facteurs déterminants pour le développement des larves et la température agit comme régulateur. Le développement et la survie des larves L +n° = Stade larvaire

HD = Hôte définitif HI= Hôte intermédiaire

seront optimaux en période humide et chaude. C’est pourquoi les périodes à haut-risque en zone tempérée seront en début d’été et en automne. Même si les larves infestantes sont une forme de résistance, la sécheresse limite la survie de toutes les espèces de strongles. Par contre, le froid a une action variable selon les espèces de strongles, il peut tuer certaines espèces.

 La physiologie :

Si la résistance en fonction de la race n’a pas été démontrée, le stade physiologique est déterminant : les chèvres excrètent davantage d’œufs autour de la mise bas. Les chèvres hautes productrices sont plus sensibles à la contamination et l'effet sur la production est plus important. Des études ont montré des pertes en lait atteignant 25 % sur les fortes productrices contre 2 à 10 % chez les faibles laitières.

 L’alimentation :

Les nématodes parasites provoquent une fuite protéique importante chez les animaux parasités. Ceci peut être d’autant plus préjudiciable pour les animaux que leur ration alimentaire est déficitaire en matière azotée.

Les différents strongles possibles :

Tableau I : « Tableau regroupant les différents strongles respiratoires et digestifs principaux » (Filière ovine et caprine, n°31)

Parasites Localisation Fréquence Contamination Pouvoir pathogène

Tricostrongylus axei Caillette Faible Pâturage Important

Haemonchus contortus Caillette Moyenne Pâturage Sévère (anémie)

Telaosagia circumcincta Caillette Elevée Pâturage Important

Nématodirus fillicollis / N. battus Intestin grêle Elevée Pâturage Variable

Tricostrongylus colubriformis Intestin grêle Elevée Pâturage Modéré à important Strongyloïdes Intestin grêle Faible Bergerie Variable

Chabertia ovina Gros intestin Faible Pâturage Faible

Oesophagostomum venolosum Gros intestin Elevée Pâturage Faible Trichuris ovis Gros intestin Elevée Pâturage Modéré à important

Muellerius Poumon Elevée Pâturage Modéré

Il s’agit d’une infestation de l’intestin grêle chez les ruminants. Les vers responsables sont de la famille des cestodes, appelés Ténia. Principalement on retrouve l’espèce Moniezia

expansa surtout chez les petits ruminants. Ce sont de grands vers blancs qui au stade adulte

dans l'intestin de l'animal mesurent de 3 à 5 mètres. Ils sont dépourvus de crochets. Cf. Annexe XIV. Le Cycle de développement fait intervenir les oribates, ce sont des petits acariens des prairies dans lesquels se développent les larves cysticercoïdes*. La survie de ces larves dans les oribates peut atteindre 2 ans. Les prairies humides sont particulièrement favorables aux acariens. A l’inverse, les acariens sont détruits en quelques semaines en cas de sécheresse. La période du délai entre l’ingestion des larves jusqu’à expulsion des premiers œufs est de 6 à 16 semaines.

Figure 8: « Cycle évolutif de la Moniéziose » (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

 La Coccidiose :

La coccidiose est une infestation parasitaire contagieuse, car il y a multiplication de coccidies dans la muqueuse intestinale. Les coccidies sont des protozoaires. Les jeunes se contaminent rapidement par ingestion d’ookystes qui sont présents dans le milieu s’il est contaminé. Cette contamination précoce est inévitable car tous les animaux, jeunes ou adultes, excrètent des parasites. Les jeunes se contaminent de manière élevée jusqu’à leur 5 mois. A partir de 5 à 6 mois le parasitisme diminue et devient faible mais ne sera jamais totalement absent chez les adultes. Cf. Annexe XV

Le cycle du parasite comporte deux phases :

 Première phase : Milieu extérieur :

Un animal infesté contient des coccidies dans son intestin, va rejeter des œufs (ookystes) dans le milieu par l’intermédiaire de ces fèces. Les œufs vont survivre ou non selon les conditions climatiques (humides et tempérées sont les conditions favorables) et vont

contaminer le milieu (pâturages ou bergerie par exemple). Les ookystes vont devenir mâtures et infestant en deux jours seulement.

 Deuxième phase : Dans le ruminant, l’hôte :

L’hôte se contaminera par ingestion de l’ookyste, celui-ci va poursuivre son cycle de développement dans l’intestin de l’animal désormais contaminé et va aussi s’y multiplier. L’animal lui, va à nouveau rejeter des ookystes qui seront présent dans ces fèces. Le cycle recommence à nouveau.

Figure 9 : « Cycle évolutif des coccidies » (d'après Foreyt, 1990) (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

La grande douve : Cf. Annexe XVI

La grande douve aussi appelée Fasciola Hepatica, est un vers plat parasite du foie, elle peut se voir à l’œil nu. C’est très fréquent et très pathogène chez les ruminants et peut être aussi retrouvée chez les porcs. Cette douve se nourrit du sang et des cellules hépatiques.

Ses œufs ne peuvent pas éclore dans le foie de l’animal infesté. Les œufs quittent leur hôte par les excréments, ils éclosent lorsque les conditions favorables sont réunies. Lors de l’éclosion il y a libération d’une petite larve ciliée appelée : miracidium. Cette larve va d’abord se développer à l’intérieur d’un premier hôte intermédiaire, un gastéropode appelé Limnée. Les larves quitteront cet hôte une fois qu’elles auront atteint leur forme cercaire* et qu’elles se seront multipliées. De retour dans le milieu, ces cercaires vont se fixer à des végétaux et s’enkyster sous forme métacercaire*. Ensuite, elles seront ingérées par leur hôte définitif dans lequel elles termineront leur développement au niveau du foie.

* *

* *

Figure 10 : « Cycle évolutif de la grande douve, Fasciola Hepatica » (Ecole Nationale Vétérinaire de Lyon)

 La petite douve : Cf. Annexe XVII

La petite douve du foie aussi appelée : Dicrocoelium dendriticum est un petit ver plat parasite. Sa forme adulte est de couleur claire et mesure environ 10 mm sur 2 mm. Elle vie dans les canaux biliaires, souvent associée à la grande douve. Cette douve nécessite deux hôtes intermédiaires ainsi qu’un hôte définitif. Les œufs vont être rejetés dans le milieu par les fèces, ils vont être avalés par un mollusque terrestre appelé Cionella lubrica, et va ensuite les rejetés une fois qu’ils auront atteint leur forme cercaire. Une fourmi va avaler ces cercaires, et va les héberger sous leur forme métacercaire enkystées et infectieuses. Cette fourmi va

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