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Section 2 : Présentation des tests et des résultats obtenus

3) Résultat des tests

Comme indiqué ci-dessus, il convient de tester que les populations, dont nos échantil- lons sont extraits, ont la même variance, autrement dit que les écarts de variances constatés

dans nos échantillons ne sont dus qu’à des aléas d’échantillonnage. Nous testons donc H0 :

(σ12 = σ22)contre l’hypothèse alternative H1 : σ12≠ σ22 au risque d’erreur de première espèce α

(cf. annexe 14 §2). Nous choisissons un risque d’erreur de première espèce α suffisamment

grand (10 %), car plus α est petit, moins fréquemment H0 est rejetée et moins puissant est le

test. Or, nous souhaitons nous garantir le mieux possible d’une acceptation à tort de H1.

Les 30 tests de variance que nous avons réalisés pour la série entreprises et la

série institutions financières nous permettent tous de rejeter H1. La vérification de cette

condition théorique nous permet donc de réaliser les 60 tests de comparaison de moyennes et d’écarts.

3.2) sur les moyennes

Comme précisé ci-dessus, nous retenons comme hypothèse nulle H0 : M1 = M2, c’est-

à-dire que la moyenne des cours est identique n jours avant et n jours après le signal (cf. an- nexe 14 §2). Autrement dit le signal n’a pas d’impact sur le cours de l’obligation. Nous choi-

sissons un risque d’erreur de première espèce α élevé (10 %)50, car, comme indiqué ci-dessus,

nous souhaitons nous garantir le mieux possible d’une acceptation à tort de H1.

L’hypothèse alternative H1 se formule de 3 façons suivant les signaux dans nos 30 tests :

1. Cas des signaux d’amélioration H1 : M2>M1 c’est-à-dire que H1 est acceptée si nous

constatons qu’au risque d’erreur α la moyenne des cours de notre échantillon n jours après est significativement supérieure à la moyenne des cours de notre échantillon n jours avant, autrement dit, la différence constatée peut être attribuée à une amélioration des cours suite aux signaux (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2). La règle de décision de ce test unila- téral est explicitée en 2.2

50 Dans la pratique statistique le risque d’erreur de première espèce retenu dans les tests et les sondages est de 5% au plus.

Nous rejetons H1 dans 11 tests sur 12. En effet, pour la série d’avertissements

d’amélioration des entreprises à 30 jours qui ne porte que sur 16 signaux, nous ne pou-

vons pas rejeter H1 dans ce test unilatéral au risque d’erreur α de 10 %, mais pour tout

risque d’erreur α < 6,7 % (cf. annexe 10).

En conséquence, excepté dans ce cas qui porte sur un échantillon de petite taille d’obligations d’entreprises, même avec un risque d’erreur α choisi de valeur élevée, nous constatons que l’amélioration n’est pas significative et est uniquement imputable aux aléas d’échantillonnage tant pour les entreprises que pour les institutions financières. Nous concluons que les signaux d’amélioration n’ont pas eu d’impact significatif sur les cours des obligations.

2. cas des signaux de dégradation H1 : M2 < M1 c’est-à-dire que H1 est acceptée si nous

constatons qu’au risque d’erreur α la moyenne des cours de notre échantillon n jours après est significativement inférieure à la moyenne des cours de notre échantillon n jours avant, autrement dit la différence constatée peut être attribuée à une détérioration structu- relle des cours suite aux signaux (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2). La règle de décision de ce test unilatéral est explicitée en 2.2.

Pour les institutions financières, comme pour les entreprises, nous rejetons H1 tant pour

les signaux de dégradation que pour les signaux d’avertissement de dégradation et consta- tons que la dégradation n’est pas significative quelle que soit la période d’observation. En conséquence, nous concluons que les signaux de dégradation n’ont pas eu d’impact sur les cours des obligations.

3. cas des signaux d’introduction H1 : M1≠M2. Il s’agit alors d’un test bilatéral c’est-à-dire

que H1 est acceptée si nous constatons qu’au risque d’erreur α la moyenne des cours de

notre échantillon n jours après est significativement différente de la moyenne des cours de notre échantillon n jours avant, autrement dit la différence constatée au sein des échan- tillons ne peut pas être attribuée à des aléas d’échantillonnage, mais à une différence structurelle donc à l’impact des signaux (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2). En conséquence pour les signaux d’introduction, nous utilisons un test bilatéral dont la règle de décision a été explicitée en 2.2.

Tant pour les entreprises que pour les institutions financières, nous rejetons

l’hypothèse H1 et concluons à l’absence d’impact des signaux d’introduction sur le

cours des obligations que ce soit 3 jours, 15 jours ou 30 jours après le signal d’introduction.

3.3) sur les écarts

Comme précisé en 2.3, nous testons l’hypothèse nulle H0 : D = 0, c’est à dire que

l’écart entre la moyenne des cours avant le signal et après le signal est nul, donc que l’écart constaté au sein des échantillons est dû à des aléas d’échantillonnage autrement dit que le si- gnal n’a pas d’impact sur le cours de l’obligation. Pour nous garantir du mieux possible

d’une acceptation à tort de H1, nous choisissons un risque d’erreur de première espèce élevé

L’hypothèse alternative H1 se formule de 3 façons suivant les signaux dans nos 30 tests :

1. Pour les signaux d’amélioration, nous retenons comme hypothèse alternative H1 : D>0.

Nous rejetons H1 dans ce test unilatéral dans 10 tests sur 12 (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2).

En effet, pour la série d’écart 15 jours et 30 jours, après un signal d’avertissement

d’amélioration des entreprises, nous ne pouvons pas exclure H1 dans ce test unilatéral au

risque d’erreur α de 10 %. Néanmoins, nous pouvons le faire pour tout risque d’erreur α, respectivement inférieur à 6,55 % et à 2,5 % (cf. annexe 11). Il est néanmoins important de souligner que ce sont tous deux des échantillons qui ne comportent que 16 valeurs. En conséquence, excepté dans ces deux cas qui concernent des échantillons de petite taille pour les entreprises, dans tous les cas pour les institutions financières, nous consta- tons que l’amélioration de l’écart n’est pas significative et nous concluons que les si- gnaux d’amélioration n’ont pas eu d’impact sur les cours.

2. Pour les signaux de détérioration, nous retenons comme hypothèse alternative H1: D< 0

Nous rejetons H1 dans ce test unilatéral dans 11 tests sur 12 (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2).

En effet, pour la série d’écart 30 jours, après un signal d’avertissement de dégradation des

entreprises, nous ne pouvons pas exclure H1 dans ce test unilatéral au risque d’erreur α de

10 %. Néanmoins, nous pouvons le faire pour tout risque d’erreur α inférieur à 8,19 % (cf. annexe 12).

Excepté dans le cas des écarts des cours 30 jours après un signal d’avertissement de dété- rioration pour des obligations d’entreprises, nous constatons que la détérioration de l’écart des cours après un signal de détérioration n’est pas significative, tant pour les obligations d’entreprises que pour les institutions financières.

3. Pour les signaux d’introduction, nous prenons comme hypothèse alternative H1 : D≠ 0.

Ce test bilatéral nous conduit à rejeter H1 tant pour les institutions financières que pour

les entreprises (cf. annexe 14 §2.1 et §2.2).

En conséquence au risque d’erreur 10 % et a fortiori à tous risques d’erreur de première espèce de valeur choisie inférieure à 10 %, nous constatons que le signal d’introduction n’a pas induit d’écart significatif sur les cours 3, 15 et 30 jours après.