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QUESTIONS IMPORTANTES

Dans le document L'éducation à la culture informationnelle (Page 111-117)

LA CULTURE INFORMATIONNELLE : UN DOMAINE D’ÉTUDE

QUESTIONS IMPORTANTES

La culture informationnelle fait l’objet de nombreux cadres et normes. Au niveau international, citons ceux de l’IFLA ; aux États-Unis les normes ACRL, les Big6et les normes de l’Association américaine des bibliothé-caires scolaires ; en Australie et Nouvelle- Zélande, les normes de l’ANZIIL etc.

La plupart des pays et associations nationales ou internationales déve-loppent leurs propres définitions et modèles d’information literacy. Nous pouvons nous demander si tout ceci est réellement utile, mais pour ma part, je pense que la diversité est compréhensible et peut même être sou-haitée pour les raisons suivantes :

• la langue. Il est important d’avoir accès à des textes rédigés dans la langue de son pays, et au-delà, des textes tenant compte des spécificités des différents types d’information literacy. Les recherches à ce sujet prouvent que le concept est différent selon les domaines et professions ;

• les différences culturelles et éducationnelles permettent de mettre l’accent sur les aspects les plus importants et de déterminer comment les traiter ;

• le processus de développement d’un modèle ou d’un cadre permet de réfléchir, discuter et débattre des concepts et permet ainsi aux acteurs de s’approprier le sujet ;

• le concept d’information literacyévolue constamment.

C’est un sujet complexe et le contexte dans lequel il se déroule est évolutif.

Tous les modèles ont leur intérêt et ils ont généralement plus en commun qu’ils n’ont de différences.

QUESTIONS IMPORTANTES

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Certains types de cultures informationnelles, comme celles concernant la citoyenneté et le développement personnel, ainsi que les textes politiques de portée générale, ont été négligés. Les technologies de l’information et

la culture des médias sont des sujets mieux pris en compte, au détriment de la culture informationnelle.

Le manque de visibilité spécifique de l’information literacy

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Il existe un risque que la culture informationnelle se retrouve noyée dans d’autres sujets. Elle risque de souffrir en restant dans « l’agenda caché », le « sujet dont on ne dit pas le nom ». Il convient donc d’attirer l’attention sur ce thème dans les rapports gouvernementaux et les programmes d’en-seignement.

La culture informationnelle est généralement en retrait par rapport aux sujets en vogue comme le millénaire ou la société de l’information, ou presque tout ce qui commence par « e- ». Nous avons besoin de dis-cours nationaux et internationaux clairs et forts sur le sujet.

Il ne faudrait pas que l’attention prêtée à la culture informationnelle soit mal perçue. Il ne me semble pas que les bibliothécaires soient bien armés pour défendre leurs positions, en raison notamment de leur manque de pouvoir, et souvent de courage, vis-à-vis des positions de leurs « usa-gers ». Il me semble important de distinguer « plaire à votre public » de

« comprendre et assumer votre rôle d’expert et d’initiateur ».

La culture informationnelle est un facteur de changement. Elle doit être prise au sérieux et reste à débattre franchement, à travailler de façon confiante et pragmatique, à approfondir avec curiosité et ouverture d’es-prit, et à défendre avec passion et liberté.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Becher Tony and Trowler Paul R. Academic Tribes and Territories: Intellectual Enquiry and the Culture of Disciplines.2nded. Milton Keynes: Society for Research into Higher Education and Open University Press, 2001.

Boden Debbi and Stubbings Ruth. “Do librarians like to learn online?” In:

Proceedings of the World Library and Information Conference, Quebec, 2008. [En ligne]< http://www.ifla.org/IV/ifla74/papers/163-Boden_Stubbings-en.pdf > (consulté le 28 juin 2009).

Corrall Sheila M. “Benchmarking strategic engagement with information literacy in higher education: towards a working model”. Information Research, 2007, 12 (4) paper 328. [En ligne]<http://InformationR.net/ir/

12-4/paper328.html > (consulté le 28 juin 2009).

Donnelly A. and Craddock C. “Information literacy at Unilever R&D”. Library and information update, 2002, 1 (9). [En ligne]<http://www.cilip.org.uk/

publications/updatemagazine/archive/archive2002/december/update0212c.

htm > (consulté le 28 juin 2009).

Pejova Zdravka et al (2006) Achieving an information society and knowl-edge-based economy through information literacy. International Center for Promotion of Enterprises.

[En ligne]<http://www.aso.zsi.at/sl/publikation/2185.html > (consulté le 28 juin 2009).

Virkus Sirje, Boekhorst Albert K., Gomez-Hernandez José A., Skov Annette and Webber Sheila. “Information literacy and learning” In: Kajberg Leif and Lørring Leif (eds). European Curriculum: Reflections on Library and Information Science Education,p. 65-83. Copenhagen: The Royal School of Library and Information Science, 2005. [En ligne]<http://biblis.db.dk/

uhtbin/hyperion.exe/db.leikaj05 > (consulté le 28 juin 2009).

Webber Sheila “Educating Web 2.0 LIS students for information literacy”.

In: Godwin P. and Parker J. (eds). Information Literacy meets Library 2.0.

London: Facet, 2008, p. 39-50.

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L’UNESCO ET LA FORMATION À LA MAÎTRISE DE L’INFORMATION

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Unesco soutient fortement la construction des sociétés du savoir dans lesquelles l’information et la communication aident les popu-lations à accéder au savoir dont elles ont besoin pour améliorer leur vie quotidienne et réaliser pleinement leurs possibilités.

Le concept de la formation à la maîtrise de l’information est de plus en plus considéré comme crucial et important pour permettre aux popula-tions de faire face au défi du bon usage de l’information à laquelle elles accèdent par le biais des technologies.

Lors des deux phases du Sommet mondial sur la société de l’information (Genève 2003 – Tunis 2005), les gouvernements, organisations intergou-vernementales, universités, société civile et secteur privé, tous en sont venus à la conclusion que les ordinateurs, l’Internet et les nouvelles tech-nologies sont en train de modifier en profondeur la manière dont les textes, images et voix sont créés, transmis, consultés et stockés. Mais ils réali-sent aussi qu’il ne suffit plus d’apprendre les technologies de l’informa-tique et des médias pour que les sociétés, les institutions et les individus récoltent tous les fruits des sociétés mondiales du savoir.

Dans ce contexte, la « maîtrise de l’information » est devenue un nou-veau paradigme dans le paysage de l’information et de la communication.

On parle parfois aussi de pratique de l’information (Information Fluency) ou de compétence en matière d’information (Information Competency), ou encore de plus en plus de culture informationnelle (Information Culture).

Dans cette phase de développement du concept, la manière dont celui-ci est défini, compris et appliqué varie d’un pays, d’une culture ou d’un groupe linguistique à un autre. Cependant, la Proclamation d’Alexandrie, adoptée en novembre 2005 par le Colloque de Haut-Niveau soutenu par l’Unesco sur la maîtrise de l’information et l’apprentissage tout au long de la vie, définit la maîtrise de l’information comme un moyen de « permet-tre aux gens, sur tous les chemins de la vie, de chercher, d’évaluer, d’uti-liser et de créer l’information pour des objectifs personnels, sociaux, professionnels et éducationnels ».

L’

À l’ère numérique, cela signifie que la compréhension des technolo-gies ne suffit pas. Ce que tout un chacun doit aussi faire, c’est apprendre à utiliser effectivement et efficacement ces technologies diverses et puis-santes pour rechercher, extraire, organiser, analyser et évaluer, puis utili-ser à des fins concrètes de prise de décisions et de solution des problèmes.

La maîtrise de l’information dans la Proclamation d’Alexandrie est décrite comme les « phares de la société de l’information, éclairant les chemins vers le développement, la prospérité et la liberté ». En dévelop-pant les modèles d’apprentissage, expression culturelle et participation sociale et en offrant des opportunités pour le développement, la maîtrise de l’information est au cœur du mandat plus large de l’Unesco de construire les sociétés du savoir.

C’est la raison pour laquelle l’Unesco a initié une série d’activités visant à soutenir le développement des sociétés maîtrisant l’information et inter-vient à plusieurs niveaux :

• au niveau des politiques nationales de l’éducation, par le projet d’intégration de l’éducation aux médias et à l’information dans les programmes de formation des enseignants du primaire et du secondaire ;

• au niveau des professionnels de l’information (biblio-thécaires, archivistes, enseignants, etc.), par une série d’ateliers de formation des formateurs à la maîtrise de l’information ;

• au niveau des décideurs, représentants des gouver-nements ou institutions, susceptibles d’introduire, d’appliquer et d’évaluer les stratégies, politiques ou programmes de maîtrise de l’information dans leur pays ou organisation, par la publication d’un abécé-daire de sensibilisation « Introduction à la maîtrise de l’information » [W. Forest, 2008] ;

• au niveau de la recherche afin d’encourager le développement des indicateurs de la maîtrise de l’information, par la publication d’un cadre de mesure

« Vers les indicateurs de la maîtrise de l’information » [R. Catts et J. Lau, 2008] ;

• au niveau de la coopération internationale entres les experts, chercheurs et institutions spécialisés dans la maîtrise de l’information, en étroite collaboration avec la Fédération internationale des associations de

bibliothécaires et d’institutions, à travers la promotion du logo de la maîtrise de l’information et la mise en place d’un portail de ressources en ligne.

RÉFÉRENCES BIBLIOGRAPHIQUES

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Unesco. Catts Ralph, Lau Jesus. Vers les indicateurs de la maîtrise de l’in-formation. 2008. [En ligne] < http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001587/

158723F.pdf > (consulté le 28 juin 2009).

Unesco. Forest Woody Horton Jr. Introduction à la maîtrise de l’informa-tion. 2008. [En ligne] < http://unesdoc.unesco.org/images/0015/001570/

157020f.pdf > (consulté le 28 juin 2009).

Unesco. Secteur Communication et Information.

[En ligne] < http://www.unesco.org/webworld > (consulté le 28 juin 2009).

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POLITIQUES PUBLIQUES

EN ÉDUCATION AUX MÉDIAS

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