Nous avons transmis un questionnaire aux membres du personnel soignant qui ont participé à l’un ou plusieurs de nos ateliers afin :
o d’apprécier la disponibilité des patients à entrer en communication lors des ateliers, par rapport à la vie quotidienne ;
o de recenser d’éventuels changements observés sur le comportement de communication des patients suite aux ateliers.
Les personnes à qui l’on a remis le questionnaire connaissent particulièrement bien les patients de notre étude et sont à même d’apprécier les éventuels changements observés durant les ateliers et/ou suite à ces ateliers. Les réponses à ces questionnaires permettent de compléter la validation de notre hypothèse 1.e. « Ces ateliers permettraient de favoriser la
disponibilité du patient à entrer en communication. » et d’évaluer notre 3ème hypothèse, à savoir : « Les ateliers d’expression corporelle auraient un retentissement positif sur les
comportements de communication du patient observés dans sa vie quotidienne. ».
Voici les items permettant d’apprécier la disponibilité des patients à entrer en communication lors des ateliers, par rapport à la vie quotidienne :
- Si le patient présente habituellement des comportements anxieux : lors des ateliers, semblait-il plus, moins ou autant anxieux qu’en dehors des ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des comportements agressifs : lors des ateliers, semblait-il plus, moins ou autant agressif qu’en dehors des ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des idées noires : lors des ateliers semblait-il présenter plus, moins ou autant d’idées noires qu’en dehors des ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des persévérations (répétition d’un même geste, d’un même mot, d’une même idée) : lors des ateliers, semblait-il présenter plus, moins ou autant de persévérations qu’en dehors des ateliers ?
Voici les items permettant d’apprécier d’éventuels changements portant sur les comportements de communication du patient APRES LES ATELIERS (par rapport à ses habitudes de communication antérieures) :
* Communication non-verbale
- Le patient s’exprime-t-il de manière non-verbale (par exemple : par des regards, par des mimiques du visage, par des touchers, par un pointage du doigt, par un salut de la main…) plus, moins ou autant qu’avant les ateliers ?
- Le patient est-il plus, moins ou aussi attentif à la communication non-verbale (par exemple : par des regards, par des mimiques du visage, par des touchers, par un pointage du doigt, par un salut de la main…) des autres participants qu’avant les ateliers ?
* Communication verbale
- Le patient parle-t-il plus, moins ou autant qu’avant les ateliers ?
- Le patient est-il plus, moins ou aussi attentif à la communication verbale des autres participants qu’avant les ateliers ?
- Le discours du patient est-il plus, moins ou aussi pertinent et cohérent qu’avant les ateliers ? * Statut d’interlocuteur
- Le patient interagit-il plus, moins ou autant avec plusieurs personnes qu’avant les ateliers ? * Liens sociaux
- Le patient va-t-il plus, moins ou autant vers les autres qu’avant les ateliers ? * Disponibilité à entrer en communication
- Si le patient présente habituellement des comportements anxieux : après les ateliers, semble-t-il plus, moins ou autant anxieux qu’avant les ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des comportements agressifs : après les ateliers, semble-t-il plus, moins ou autant agressif qu’avant les ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des idées noires : après les ateliers semble-t-il présenter plus, moins ou autant d’idées noires qu’avant les ateliers ?
- Si le patient présente habituellement des persévérations (répétition d’un même geste, d’un même mot, d’une même idée) : après les ateliers semble-t-il présenter plus, moins ou autant
Les critères exposés ci-dessous permettent de définir la validation de chaque
sous-hypothèse.
1
èregrande hypothèse : Les ateliers d’expression corporelle seraient un
support adapté pour favoriser la communication du patient atteint de DTA.
a. Pour valider notre hypothèse 1.a. « Ces ateliers permettraient au patient atteint de DTA
d’optimiser sa communication non-verbale. », nous considérons qu’il nous faut observer
une augmentation et une diversification des actes de communication non-verbale durant les ateliers.
b. Pour valider notre hypothèse 1.b. « Ces ateliers permettraient de stimuler la
communication verbale du patient atteint de DTA. », nous considérons que la
communication doit au moins être investie de manière occasionnelle durant les ateliers. c. Pour valider notre hypothèse 1.c. « Ces ateliers seraient un support adapté pour renforcer
le statut d’interlocuteur du patient atteint de DTA.», nous considérons qu’il faut observer
une augmentation de l’investissement du statut d’interlocuteur au fil des ateliers.
d. Pour valider notre hypothèse 1.d. « Ces ateliers seraient un support adapté pour renforcer
les liens sociaux entre des patients atteints de DTA. », nous considérons qu’il faut
observer une augmentation de l’investissement des liens sociaux au fil des ateliers.
e. Pour valider l’hypothèse 1.e. « Ces ateliers permettraient de favoriser la disponibilité du
patient à entrer en communication. », nous considérons qu’il faut observer un
retentissement positif des ateliers sur le bien-être des patients et /ou une diminution des troubles comportementaux durant les ateliers.
2
èmegrande hypothèse : Les ateliers d’expressions corporelle permettraient
de stimuler certaines fonctions cognitives altérées dans la DTA et entravant
la communication.
a. Pour valider l’hypothèse 2.a. « Ces ateliers seraient un support adapté pour stimuler la
mémoire. », nous considérons qu’il nous faut observer des manifestations de mémorisation
liée aux activités proposées et/ou au cadre des activités.
b. Pour valider l’hypothèse 2.b. « Ces ateliers seraient un support adapté pour stimuler
l’orientation spatiale. », nous considérons qu’il nous faut observer des manifestations de
l’investissement positif de l’espace (repérage dans la pièce, investissement adéquat de l’espace proche, investissement adéquat de l’espace lointain).
c. Pour valider l’hypothèse 2.c. « Ces ateliers seraient un support adapté pour stimuler
certaines fonctions exécutives. », nous considérons qu’il faut observer des comportements
faisant appel aux capacités d’attention et/ou des comportements faisant appel aux capacités d’abstraction.
3
èmegrande hypothèse : Les ateliers d’expression corporelle auraient un
retentissement positif sur les comportements de communication du patient
dans sa vie quotidienne.
Pour valider la 3ème grande hypothèse, nous considérons qu’il faut observer des améliorations concernant la communication non-verbale, la communication verbale, le statut d’interlocuteur, les liens sociaux et/ou la disponibilité à entrer en communication dans la vie quotidienne du patient.