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SYNTHESE D’OPINIONS

1. BESOINS DES POPULATIONS EN MATIERE DE SOINS DE SANTE 05 INDICATIONS DU SOIN

2.02 QUALIFICATION DES PERSONNEL HABILITES

2.02.001 La transfusion sanguine est un acte technique qui nécessite une pratique assez régulière pour être bien maîtrisée. Lorsque la pratique est trop rare, les personnels médecin ou infirmière ont tendance à se déqualifier rapidement. Il existerait donc une notion de seuil critique dans le volume des actes.

Convergence relative « D’une part il y a une question d’habilité parce qu’il y a même des infirmières ou des personnes de laboratoires qui ne sont pas très habiles, qui se loupent, ça arrive et qui pourtant sont des gens qui ont l’habitude de piquer et puis y’en a d’autres qui piquent très très bien. Donc y’a une petite part d’habilité personnelle et puis effectivement l’entraînement. Plus on en fait plus on sent les choses et mieux on les fait. Et ça c’est pas négligeable. C’est un élément très important. « 53 Médecin EFS

« Actuellement ici moi-même, donc salarié de l’EFS je ne m’occupe que de patients, je me sens au fond de moi-même un vrai médecin, je fais un travail médical. Mes collègues que je côtoie qui travaillent au service de collecte disent clairement que la médecine, ils l’ ont oublié. Remplir un questionnaire et superviser les piqûres par les infirmières. Mais faire du soin, ça suppose une requalification. Je ne confierai pas un patient aux médecins de collecte sans formation, si c’est un patient pour une transfusion oui, mais quand ils ont une machine pour faire une plasmaphérèse une fois tous les mois, c’est pas suffisant pour sacoir faire de façon sûre. » 63 Médecin EFS

"On ne transfuse pas dans notre EHPAD parce que pour l’instant pour la surveillance transfusionnelle, il n’y a personne la nuit. On privilégie quand même les équipes qui ont l’habitude de transfuser." 122 Médecin Hospitalier

"On a bien vu quand on a calé nos procédures, nos formations, même des infirmières assez jeunes diplômées, que la transfusion n’est pas un acte anodin. Pour la transfusion c’est bien que l’on ait une procédure bien codifiée, bien suivie chaque fois qu’on fait venir le patient pour une tr 123 Médecin Hospitalier

« Pour les chimiothérapies à domicile, on exigeait que les infirmières produisent qu’elle avait bien effectué une formation au sein d’un établissement spécialisé etc. c’était le point de départ, après il y a un autre temps dans la validation, c’est sont renouvellement. » 250 Tutelles

Dans un hôpital, il faut un centre de transfusion à proximité. Il faut qu’ils aient des gens aptes. Certains hopitaux ne transfusent pas, les infirmières ne savent pas faire. La transfusion s’apprend à l’école et est validé à l’hôpital par des audits de pratique. Quand on reçoit des jeunes DE, on a l’obligation avant de les laisser transfuser seules de les avoir vu transfuser trois fois. On évalue leur connaissance (c’est rare qu’elle ait transfusé en stage), on leur

montre la procédure, ensuite on les voit faire et on a des grilles pour les évaluer. 73 Infirmière Hospitalière

2.02.004 La niveau du seuil critique est discuté, et est mis en opposition avec les effets d'une pratique trop routinière, où on finit par rendre moins vigilant. Quand on en fait peu, on fait beaucoup plus attention aux contrôles.

Apparu de façon ponctuelle « Le nombre de fois où on a eu patient X transfusé à la place de Y sans conséquences graves rien que pour l’année dernière c’est au moins 15 fois. C’est souvent dans des grosses structures. Il faut aussi dire que l’on a qu’une petite partie, on ne sait pas si tout est déclaré. Il y a aussi une pagaille dans les hôpitaux, un manque de logistique, un manque de bon sens et puis autre chose, cet incident m’a démontré aussi que l’on a multiplié la capacité d’absorption de ces transfusions, on a multiplié par 2 à personnel constant, évidemment après ça craque. Alors dans les petits hôpitaux on pourrait voir de la transfusion mais ça va nécessiter de la formation ça va nécessiter beaucoup beaucoup de choses. » 282 Tutelles

2.02.002 Si les personnels, médecin ou infirmière, ont tous été formés à la transfusion, l'absence de pratique régulière rend nécessaire de mettre en place des dispositifs de formation pour permettre de reprendre en charge l'acte.

Convergence relative "En théorie quand on est médecin ou infirmière on sait transfuser. Dans la réalité, aujourd’hui, c’est un acte qui obéi à des règles très précises. Il y a une organisation qui est lourde et de fait aussi c’est un acte à très haut risque. Donc typiquement dans les centres de santé lorsqu’on a une infirmière nouvelle, elle est systématiquement réhabilitée à la TS c'est-à-dire qu’elle repasse par un cycle de formation pour l’acte transfusionnel, même lorsqu'elle travaille dans l’EFS et qu’elle bascule de la collecte, même si elle a fait de la T deux trois années avant. On reprend tout de A à Z. » 156Médecin EFS

« Le vécu est vraiment très différent, il est aussi très différent au niveau para médical, car il y a des services où les infirmières font vraiment peu de transfusion et du coup elles ont la trouille à chaque fois qu'elle en a une à faire. C'est sur que plus on à l'habitude de faire quelque chose mieux on le fait et moins elles en font et plus elles freinent et du coup il y a une inertie extra ordinaire. »260Médecin hospitalier

2.02.003 L'existence d'un d'un seuil critique dans la pratique d'actes de transfusion pose la question de la répartition des personnes pratiquant la transfusion et des limites à la dispersion des actes dans différents lieux de soin.

Apparu à plusieurs reprises « Je pense que le danger c’est quand les structures ne transfusent pas beaucoup. On le voit dans les longs séjours, on le voit dans les moyens séjours. Si on veut avoir des alternatives à la transfusion à l’hôpital, il ne faut pas plutôt se rabattre sur les établissement qui peuvent recevoir des patients une fois par mois pour une transfusion, ça c’est un danger supplémentaire. Lorsqu’on se retrouve dans des structures dans lesquelles on a à transfuser 1, 2 ,3 fois dans l’année pour un tas de raisons, ces structures ne veulent plus transfuser et cherchent à nous envoyer leurs patients. Le fait que même si vous avez été habilitée, réhabilitée à la transfusion lorsque vous pratiquez une transfusion par an de fait votre compétence est quand même discutable et ça aussi c’est un problème. L’éparpillement dans n structures n’est sûrement pas souhaitable. » 158 Médecin EFS

« On est passé de 70 à 0 en 6 ans, on a arrêté en 2004, on était à 70 c’était notre record puis ça n’a fait que baisser puis avec le problème du coût, on a explosé littéralement. A la fin on en faisait plus beaucoup et ça nous prenait un temps pas possible par que les infirmières nous

demandaient pour les cartes de groupes comment je fais etc …etc… c’était lourd. » 239 Médecin Généraliste

« Je pense qu’il y a un seuil incompressible, 150 ? C’est toute la question de l’amont de la transfusion, du contrôle. Déjà dans les hôpitaux qui transfusent beaucoup on voit déjà dysfonctionner. » 281 Tutelles

2.04 REPARTITION DES COMPETENCES ET ATTRIBUTIONS