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7. Les méthodes alternatives dans le traitement de la PR

7.1. La psychothérapie

La psychothérapie est recommandée afin de soutenir le patient dans cette maladie qui peut être lourde et parfois invalidante. Des échanges avec une équipe pluridisciplinaire afin d’aider le patient à comprendre sa maladie, à échanger sur sa vie quotidienne et sur l’impact de la pathologie sur sa vie professionnelle et privée peuvent l’aider à mieux appréhender la PR.

7.2. L’acupuncture

Cette technique peut avoir un bénéfice au niveau de l’atténuation de la douleur et cela durant des périodes plus ou moins longues. Cette thérapie consiste à appliquer des aiguilles fines à un niveau de points particuliers se trouvant le long des lignes de force invisibles appelés « méridiens » dans la tradition chinoise. On retrouve quatorze méridiens principaux, dont douze sont reliés à des organes internes qui leur donnent leur nom. Il a été démontré que la stimulation des points d’acupuncture (par aiguille, pression des doigts) libère deux types de secrétions dans le sang : des endorphines (hormones analgésiques et euphorisantes) et des encéphalines (qui inhibent la douleur). Lors de l’implantation de l’aiguille, une impulsion nerveuse est transmise à la colonne vertébrale, déclenchant la libération de des endorphines. Cela provoque un soulagement de la douleur chez le patient.

7.3. L’aromathérapie

Les huiles essentielles, lorsqu’elles sont appropriées, apportent des bénéfices non négligeables. Elles peuvent contribuer à soulager la douleur, atténuer l’inflammation et diminuer les tensions musculaires. Leur mode d’action passe également par un effet psychosomatique. Les huiles et essences suivantes peuvent aider à soulager la douleur et à atténuer la raideur induite par la PR : le poivre noir, la camomille, le clou de girofle, la coriandre, le cyprès, encens (boswellia), le genévrier, la lavande, le citron, la sauge, le thym et la marjolaine.

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7.4. L’hydrothérapie

L’immersion dans l’eau élimine la pression du poids sur les articulations, d’où une sensation de confort, de détente et de légèreté. L’hydrothérapie et les exercices associés doivent être supervisés par un professionnel pour éviter que les articulations ne soient exploitées au-delà de leur capacité. En effet, il en résulterait plus de dommages que de bienfaits. La température de l’eau est essentielle au succès du traitement : trop chaude ou trop froide elle n’aura pas l’effet souhaité sur les articulations et pourra même la limiter, en particulier en cas d’inflammation aigue. De plus, une eau trop chaude peut léser la peau.

7.5. La cure thermale

Au sein des stations thermales, les traitements de la PR sont souvent associés à l’utilisation d’algues chaudes et de bains de boue pour réduire l’inflammation. En France, les thalassothérapies se sont développées. Ces cures sont très prisées pour leur effet antalgique, et pour les bénéfices fonctionnels qu’elles induisent pour le patient. Des recherches effectuées dans une station thermale tchèque ont démontré que l’amélioration apportée par les cures en eaux chaudes se prolonge parfois pendant un an, une perspective très appréciée des patients.

En général trois semaines sont nécessaires. Un soulagement immédiat peut être éprouvé mais une séance unique ne peut pas apporter d’amélioration durable. Il semble que les séances quotidiennes aient un effet cumulatif. Pour un effet optimal, il est souvent associé à la cure thermale une alimentation saine, des suppléments nutritionnels et la détente dans un cadre harmonieux et serein.

La natation est également très bénéfique du fait qu’elle préserve la mobilité en entretenant le tonus musculaire et l’amplitude de mouvement des articulations.

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7.6. La phytothérapie

De nombreuses plantes médicinales ont été cliniquement testées dans de nombreux hôpitaux afin de comprendre leur mécanisme d’action et leur utilité. Le médecin doit être préalablement consulté lorsque le patient envisage le recours à la phytothérapie. En effet, contrairement à d’autres méthodes alternatives, cette thérapeutique n’est pas toujours compatible avec les médicaments allopathiques. Certaines sont puissantes et peuvent avoir un effet négatif. De plus, certaines plantes sont contre-indiquées avec les médicaments de synthèse. L’action des plantes diffère de celle des médicaments. Fondamentalement, la phytothérapie vise le rétablissement de l’équilibre de l’ensemble de l’organisme plutôt que le traitement des symptômes. La totalité de la plante étant employée plutôt que des éléments isolés, il existe un risque de surdosage et de divers effets secondaires.

Le remède choisi peut être associé à un régime alimentaire personnalisé, un programme d’exercices et des conseils pour réduire le stress.

Comme les autres méthodes alternatives, la phytothérapie est une méthode holistique. Les traitements à base de plantes peuvent être prescrits sous différentes formes galéniques : pilules, tisanes, infusions, teintures mères, pommades, gouttes, suppositoires, bains, cataplasmes ou sirops. L’action des traitements à base de plantes est plus lente que celles des médicaments.

Les produits à base de plantes vendus en pharmacie ne devraient pas constituer une automédication en cas d’affection rhumatismale. Les traitements de phytothérapie peuvent être très complexes et ne devraient être prescrits que par un thérapeute qualifié. On peut citer quelques exemples de plantes médicinales :

- Reine des près : cette plante contient des dérivés salicylés, elle a une puissante action anti-inflammatoire.

- Harpagophytum : également anti-inflammatoire. Des tests cliniques l’ont comparé favorablement à la phenylbutanone, un anti- inflammatoire couramment prescrit.

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- Frêne « élevé » : ses divers composants ont des actions anti- inflammatoires et diurétiques.