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pseudarthrose après allongement osseux :

D – Pseudarthrose hypertrophique :

E- pseudarthrose après allongement osseux :

La technique d’allongement progressive de l’os ou ce qu’on appelle « COLLATASIS » [66-71] décrite par ILIZAROV a constitué une révolution dans le traitement d’inégalité de longueur.

Cependant, parmi les complications les plus fréquemment trouvées c’est l’absence de consolidation en fin d’allongement. Cette complication qui n’est pas rare doit être évitée par certaines précautions techniques lors de la réalisation de l’allongement notamment ralentir la cadence de l’allongement si le cal n’est pas de bonne qualité. A la fin de l’allongement il faut réaliser une greffe + plaque visée ou clou centromédullaire pour donner une meilleure solidité au col d’allongement et le mettre à l’abri des fractures.

Cas n°1 :

Enfant âgé de 12 ans, qui présente une pseudarthrose post-ostéomyélitique chronique du 1/3 supérieur du tibia traitée par tibialisation du péroné en 2 temps.

Photo A : montre le séquestre Photo B : après séquestrectomie

Cas n°2 :

Enfant de 11 ans traité pour pseudarthrose atrophique post traumatique de la jambe traité par tibialisation du péroné.

Photo A : avant traitement

Cas n°3 :

Enfant âgé de 2 ans, qui présente une pseudarthrose congénitale de la jambe droite ; traité dans un 1 er temps par tibialisation du péroné qui a

consolidé en proximal (photo A et B). Une 2ème intervention réalisée par la

méthode d’Ilizarov qui a permis la consolidation distale (photo C)

Photo A Photo B

Cas n°4 :

Enfant de 4 ans traité pour pseudarthrose congénitale de la jambe par enclouage centromédullaire + greffe cortical spongieuse. (Photo A et B : avant traitement) et (photo C et D : après traitement).

Photo A Photo B

Cas n°5 :

Un jeune patient de 6 ans qui présente une pseudarthrose congénitale de jambe droite (photo n°1) qui s’est compliquée de fracture (photo n°2) ,traité par clou télescopique et qui a consolidé (photo n°3)

Photo n°1 Photo n°2

Cas n°6 :

Enfant de 10 ans traité pour pseudarthrose post OMC avec perte de substance très étendue du tibia traité par tibialisation du péroné.

Photo A : Montre la perte de substance très étendue du tibia.

Cas n°7 :

Enfant de 14 ans qui présente une pseudarthrose post OMC du 1/3 sup du tibia avec varus et inégalité de longueur traité par méthode d’Ilizarov : distraction ayant permis la correction du varus et de l’inégalité suivie en 2ème temps du péroné vascularisé + baguette tibial.

Photo D : résultat final Photo A : avant traitement Photo B : après

distraction

Cas n° 8:

Enfant de 9 ans qui présente une pseudarthrose post traumatique de jambe traité par tibialisation proximal + GITP

Photo A : Avant traitement

Notre étude rétrospective a porté sur 35 cas de pseudarthrose de jambe de l’enfant traités dans le service de chirurgie orthopédique et traumatologique de l’hôpital d’enfant Rabat durant une période de 9 ans « de 2006 à 2014 ».

Au terme de ce travail nous avons remarqué que :

-L’âge de nos patients varie entre 1 an et 14 ans avec deux pic d’âge ; le 1er

pic de 2 ans à 4 ans correspond à l’âge de la pseudarthrose congénital et le 2éme pic de 11 à 14 ans correspond à l’âge de la pseudarthrose post-ostéomyélitique et post traumatique. Entre 5 et 10 ans le faible pourcentage d’âge s’explique par le faite que les cas de pseudarthrose congénitale on été déjà diagnostiqués et que le potentiel de consolidation à cet âge et bon. Contrairement à l’adolescent qui rejoint un peu la physiologie de l’adulte expliquant ainsi le 2éme pic de fréquence. D’autre part On note une légère prédominance du sexe masculin sans signification statistique.

-Sur le plan diagnostique :

Le diagnostic est suspecté par les données de la clinique et surtout confirmé par la radiographie, le diagnostic était évident devant la consultation tardive au stade de la chronicité avec l'installation de la pseudarthrose.

*La pseudarthrose de la jambe chez l’enfant associe plusieurs problèmes tels que la perte de substance osseuse, les déviations axiales, les raccourcissements, et les déformations articulaires.

*La durée et le nombre d'hospitalisations sont importants variant entre une à huit hospitalisations ce qui perturbait la scolarisation de la plupart des patients et astreint les malades à des fréquents pansements, et l'hôpital à des dépenses énormes.

- La localisation la plus fréquente est le 1/3 inferieur du tibia 40%.

Ave c prédominance des pseudarthroses atrophiques Septiques

45.71% e t Aseptiques 42.85 % .

- L’étiologie est dominée par la pseudarthrose post ostéomyélitique 42.9%, congénital 25.8% et post traumatique 22.9%.

- Dans la majorité des cas le péroné était sain dans 60%, ce qui offre des possibilités thérapeutiques importantes (GITP, tibialisation du péroné).

- La perte de substance varie de 0 à 10 cm avec maximum dans les pseudarthroses post ostéomyélitique qui arrive à 10 cm.

- Du point de vue thérapeutique :

Le traitement spécifique de la pseudarthrose et des séquelles orthopédiques est toujours précédé par un traitement médico-chirurgical de l'affection osseuse. Le choix du traitement dépend de la localisation, de l’importance des pertes de substance et de l’étiologie. L'intervention de première intention dans notre étude était l’association d’une autogreffe non vascularisée associée à une stabilisation par ostéosynthèse externe qui corrige en même temps les déviations axiales dans 26 cas soit 72.3% .

*Les résultats ont été évalués avec un recul moyen de 4 ans et demi variant de 1 an à 8 ans, on se basant sur le délai de consolidation et le nombre d’intervention et les séquelles (inégalité du membre, déviation axiales douleur, raideur...).

- Ces résultats sont obtenus au prix de plusieurs interventions, 55 interventions pour 35 cas de pseudarthroses de jambe de l’enfant. - Les résultats cliniques ont été dans l'ensemble plus au moins

encourageants, puisque sur 35 malades traités et suivis, 33 cas soit 94.2% ont consolidé quelque soit l’étiologie avec des délais différents. En raison de difficultés de prise en charge de ce type de pathologie, ses conséquences fonctionnels et socio-économiques ; une prévention s’impose ceci s’adresse essentiellement aux pseudarthroses post-ostéomyélitiques qui passe par une prise en charge précoce et adéquate des ostéomyélites aigues. Seuls garante d’une guérison sans séquelles. Par contre les autres étiologies sont difficiles à prévenir notamment la pseudarthrose congénitale, cependant dans le cas de pseudarthrose après résection tumoral et la pseudarthrose post traumatique ; il est toujours possible de les prévenir par une meilleure prise en charge.

Devant cette étude nous avons noté certain insuffisances techniques dans notre prise en charge de pseudarthrose :

1. L’absence d’utilisation des allogreffes par l’absence de banque d’os. 2. L’absence d’utilisation de substitut osseux, qui sont pourtant

commercialisé au Maroc mais non disponible à l’hôpital et leur prix reste élevé.

3. Le nombre de cas « timide » de greffe vascularisée qu’il faut développer d’avantage dans le service de traumatologie orthopédie à l'hôpital d'enfants de Rabat.

RESUME

Titre : Pseudarthrose de jambe de l’enfant Auteur: Lamdak Soufiane

Mots clés : Pseudarthrose- Enfant- Jambe

Il s’agit d’une étude rétrospective portant sur 35 cas de pseudarthrose de jambe de l’enfant pris en charge dans le service de traumatologie orthopédie à l'hôpital d'enfants de Rabat sur une période de 9 ans , entre les années 2006 à 2014.

- La tranche d'âge la plus touchée était de 2 ans à 4 ans correspond à l’âge de la pseudarthrose congénitale et de 11 à 14 ans correspond à l’âge de la pseudarthrose post-ostéomyélitique et post traumatique avec prédominance du sexe masculin sans signification statistique.

- La localisation la plus fréquente était le 1/3 inférieur du tibia.

- l’étiologie est dominée par la pseudarthrose post ostéomyélitique suivie de la pseudarthrose congénitale puis la pseudarthrose post traumatique.

- Le diagnostic est clinique et surtout radiologique.

- La pseudarthrose de jambe de l'enfant associe plusieurs problèmes tels que: la perte de substance osseuse, le raccourcissement, les défauts d'axes et la déformation articulaire.

- La perte de substance était importante dans les pseudarthroses post ostéomyélitique qui arrive à 10 cm.

- Plusieurs méthodes ont été utilisées dans le traitement de pseudarthrose de jambe de l'enfant à savoir la greffe corticale, spongieuse ou cortico-spongieuse, le transfert osseux libre vascularisé, la tibialisation du péroné, la greffe inter-tibio-péroniére, associe à une ostéosynthèse interne ou externe.

Le but de ces méthodes est surtout d'assurer une consolidation avec le minimum de séquelles (les défauts d’axes, les raccourcissements des membres, raideur et douleur).

L’analyse de nos résultats montre les difficultés et le nombre d’intervention qui ont été nécessaire pour arriver à la consolidation (55 interventions pour 35 malades) et un délai de consolidation moyen de 396 jours expliquant le retentissement socioéconomiques de cette affection.

SUMMARY

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