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prudence, n'enduisent pas son extrémité acérée pour s'éviter

des blessuresqui, pour être faites par maladresse ou mégarde,

n'en seraient pas moins mortelles.Nous devrions passer sous silence les moyens de projection de la flèche comme n'intéres¬

sant pas directement notre sujet, nous croyons cependant utile d'en dire quelques mots à cause de certaines particularités que nous avonsrelevées. La flèche peut être lancée deplusieurs fa¬

çons au moyens de l'arc, de l'arbalète ou de la sarbacane. Cette dernière ne servantqu'àla chasse, nous n'en parlerons pas.

Arc. L'arc est coupé le plus souvent dans un bois flexible et élastique (bambou, chêne). On le durcitet onl'incurve au feu.

Cependant certaines peuplades (Peaux-Rouges de la Guyane,

Baribas du Haut-Dahomey, etc.) font usaged'un bois très dur et peuflexible. Mais alors, la corde, au lieu d'être en fibres végé¬

tales, est faite au moyen de lanières découpées dans des peaux d'animaux. Ces lanières constituent une corde très extensible, suppléant ainsi à la rigidité de l'arc.

En Afrique, la longueur de l'arc nedépasseguère un mètre;en

Asie,enOcéanie, il peut atteindre lm" 50 et même plus. Pourpro¬

tégerle poignet contre les blessuresquepourraityfairele lien à

ladétente, la plupart des sauvages se servent d'un bracelet en cuir ouen fibres végétales tressées. Une forme d'arc assez rare et que l'on ne rencontre guère que chez les races négritos de l'Inde, del'Indo-Chine, la presqu'île de Malacca et les îles de la Sondeest l'arc enS, à deux branches inégales. Cette forme de l'arc nenuitnullement à sa solidité et à sa force et deplus évite

àl'archer l'usage du bracelet. L'arc est employé par presque toutes les races sauvages. L'arbalète est d'un usage beaucoup plus' restreint, on ne

la trouve guère

que chez

Tes

Pahouins (Gabon) et les

Muongs (Tonkin),

encore

serait-elle

employée par

ces tribus concurremmentavec l'arc.

L'arbalète n'est qu'un arcperfectionné. C'est un arc reposant

sur un fût en boiscreusé d'une rainure destinée à supporter la flèche. Sur ce même fût se trouve la détente que l'on fait partir

en appuyant le

doigt

surla

gâchette.

Pour armer l'arbalète les

sauvagesprocèdent de la façon suivante: ils maintiennent l'arme inclinée et appuyée contre la poitrine d'un côté, le sol de l'autre,

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les orteils sont appliqués à la jonction de l'arc et du fût. La

corde est alors tendue avec les deux mains demeurées libres.

Les flèches lancées au moyen de cettearme sont plus grosses que celles qui sont lancées au moyen de l'arc. Elles sont inter¬

médiaires entre la vraieflèche et la sagaie.

Sagaie. La sagaie n'est autre chose qu'une flèche très longue, elle a lm 20 plus rarement 2 et 4 mètres de long.

Elle se.compose également d'une pointe et d'une hampe. Les

sauvages qui s'en servent la lancent à la main nue ou munie d'une cordelette fixée aupetit doigt. Cette cordelette entoure la hampe dans un demi-nœud. Cette manière de faire a pour but

de donnerplus de force et de justesse à la sagaie. La portéede

cette arme est d'une vingtaine de pas, c'est-à-dire bien infé¬

rieure à celle de la flèche lancée par l'arcou l'arbalète.

Le docteur Manin, médecin de 2me classe des colonies, aurait

vu une flèche lancée à la distance de 100 à 120 mètres au moyen d'un arc, pénétrer d'environ 8 centimètres dans la fesse d'un soldat d'infanterie de marine à l'attaque de Bossi(Soudan). Les

docteurs Bové et Béréni assurent également que dans le Haut-Dahomey, les naturels font quelquefois des tirs plongeants et peuvent atteindrel'ennemi de cette façon jusqu'à la distance de

120 mètres.

Les naturels des îles A.ndaman, qui sont au bas de l'échelle

sociale au point devue de la civilisation, ne se serviraient de leurs flèches qu'àla distance de 40 à 50 mètres. L'arbalète n'a pas une portéesupérieure à celle de l'arc; mais elle l'emporte

par la précision du tir. La force de pénétration des flèches est quelquefois très grande. Nous avons vu plus hautquelle bles¬

suregrave pouvait encore faire une flèche à 100 mètres. Le doc¬

teurHarmand, ancien médecin de la marine, raconte avoir vu les Khâs, les Bolovens(Siam), à la distance de 15 à 20 mètres,

percer avec leur arbalète, armée d'une simpleflèche en bambou

sans fer, une planche de plus d'un centimètre d'épaisseur.' Kriss. Le kriss n'est autre chose qu'un poignard assez sem¬

blable à nos sabres-baïonnettes et dont la lame, longue de 0m50, large de 0m05, est contournée en zig-zag. Cette arme,

appelée encore candjiar, canjare.se retrouve chez lesHindous de

lapéninsule du Gange, dans la presqu'île de Malacca, chez les

Malais deSumatra, Java etBornéo.

Le poignard des Indiens Noanamas, Gunas et Chocoes de la Nouvelle-Colombie est en fer, à lame étroite avec une ou

plusieurs cannelurespour déposer le poison; sa longueurest de

0m30 environ.

(1} Pointe de Flèche France (époque

préhifctoriqué)-(2) Pointe de Flèche Amérique-du Sud

(1) Emmanchée

Flèche de guerredel'Amériquedu

Sud (1-2) ont des pointes eu os d'animaux.(3) enbois dur.

(4) Flèche de guerre duPacifiqur

Flèche du Soudan (pointe en fer en hameçon)

Flèche des Nouvalles-Héheldes.

(1) pointeen oshumainrecouverte de son enduit de terre végétale. (2) partie de bois dur intermédiaire

entreleroseauouhampe et la pointe.

Mode defixation

du poison

sur

les armes.

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