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PARTIE II - CAPACITE A REPETER DES SPRINTS

3.4. Protocole d’évaluation

Une semaine avant (Pre-) et après (Post-) le protocole d’entraînement, un test de répétition de sprints jusqu’à épuisement (test RSA) était réalisé au niveau de la mer et en condition fermée sur un revêtement dur (asphalte) afin de limiter l’influence des paramètres extérieurs sur la performance. Un échauffement identique à celui réalisé avant les séances d’entraînement était réalisé avant le test. Les participants prenaient ensuite part à une première évaluation de leur vitesse maximale de référence sur 40 m. Ils réalisaient deux sprints de 40 m à vitesse maximale afin d’obtenir leur vitesse de référence (Vréf) qui correspondait au meilleur des deux temps enregistrés. Après avoir observé 5 minutes de récupération à l’issue du deuxième sprint d’évaluation de la vitesse de référence, ils réalisaient une deuxième évaluation avec le passage sur le test RSA consistant à répéter des sprints de 40 m en respiration normale avec un départ donné toutes les 30 s, jusqu’à épuisement. La fin du test était décrétée lorsque la vitesse des participants passait une deuxième fois en dessous du seuil correspondant à 85% de Vréf. Un avertissement verbal était donné lors du premier passage en-dessous du seuil. Afin d’éviter toute mise en place de stratégie de gestion de la vitesse au cours du test, les joueurs devaient atteindre lors du premier sprint au moins 95% de Vréf. Si ce n’était pas le cas, ils étaient tout de

suite arrêtés et devaient observer 5 minutes de récupération avant de recommencer le test. Des encouragements soutenus étaient donnés à chacun des participants durant l’intégralité du test afin de maintenir l’intensité d’effort la plus élevée possible. Enfin, tout entraînement de haute intensité et toute consommation de caféine et d’alcool était proscrite avant la réalisation de ce test afin d’éviter toute influence sur la performance.

3.5.Mesures

3.5.1. Données d’évaluation

Durant le test RSA, plusieurs données étaient enregistrées. Les temps de chaque sprint du test RSA étaient mesurés avec deux paires de cellules photoélectriques (Brower timing systems, Draper, UT, Etats-Unis d’Amérique). Le nombre total de sprints était évalué par rapport à la vitesse maximale (Vmax, obtenue sur le temps du sprint le plus rapide d’un test isolé (Figure 31)) et la vitesse moyenne était calculée comme la vitesse moyenne obtenue sur l’ensemble des sprints. La fréquence cardiaque (FC) était enregistrée de manière continue durant l’intégralité du test RSA à l’aide d’un cardiofréquencemètre (Polar Oy, Kimpele, Finlande) et la fréquence cardiaque maximale (FCmax) du test était relevée pour chacun des participants. A l’issue du dernier sprint, les participants devaient donner leur note de difficulté (RPE) perçue en utilisant l’échelle de Borg (0-10) (Borg et al., 1985). Puis, un prélèvement sanguin était réalisé au niveau du doigt de manière autonome par les sujets en utilisant une aiguille auto-piquante à usage unique à la troisième et quatrième minute après la fin du test afin de mesurer la lactatémie ([La]) (Figure 32). Une goutte de sang était déposée sur une bandelette réactive préalablement insérée dans l’analyseur de lactate (Lactate Pro, Akray, Japon). La valeur maximale des deux échantillons était retenue comme étant la lactatémie maximale ([La]max).

Figure 31. Test isolé d'évaluation de la vitesse de référence lors du Pré-test.

Figure 32. Préparation et organisation du suivi des paramètres physiologiques (FC, SpO2, RPE, [La]) et de performance (Vitesse) lors du Pré-test avec l'aide des stagiaires de Licence

3.5.2. Données d’entraînement

La charge d’entraînement de l’ensemble des participants était évaluée sur l’ensemble des contenus d’entraînement en reportant la durée et la note RPE de chacune des sessions. La charge était calculée en utilisant la méthode développée par Foster et al., (Foster et al., 2001), qui consiste à multiplier la note RPE globale de chaque session d’entraînement (comprise entre 0 et 10) par sa durée en minutes. Au cours des entraînements, le temps de chacune des répétitions était mesuré par les deux mêmes paires de cellules photo-électriques utilisées lors des sessions d’évaluation. Les effets aiguës d’un entraînement par répétition de sprints étaient évalués sur une séance en fin de protocole. Cette séance, au cours de laquelle les paramètres physiologiques et de performance étaient enregistrés et comparés entre le groupe RSH-VHL et RSN, consistait en la réalisation de deux séries de huit répétitions de 40 m (Figure 33). La SpO2 était mesurée et enregistrée à l’aide d’un oxymètre de pouls relié à une montre (Nonin WristOx2, Minnesota, Etats-Unis d’Amérique) qui affichait en temps réel les valeurs de SpO2. La FC était mesurée et enregistrée tout au long des deux séries d’entraînement à l’aide du même cardiofréquencemètre utilisé au cours des deux sessions d’évaluation. Les données de SpO2 et de FC étaient enregistrées chaque seconde et moyennées ensuite sur 6 secondes pour l’analyse. Un échantillon sanguin était prélevé 2 minutes après chaque série afin de mesurer la [La] (Figure 34). L’utilisation d’un récepteur GPS d’une fréquence de 10 Hz (GPS Optimeye S5, Catapult, Australie) a permis d’enregistrer la vitesse pic de chaque sprint et la vitesse moyenne de chacune des deux séries. Enfin, la note RPE était demandée à l’issue de la deuxième série.

Figure 33. Séance d'entraînement (2 séries de 8 répétitions) d’évaluation des paramètres physiologiques (FC, SpO2, RPE, [La]) et de déplacement (Vitesse) avec l'aide des stagiaires

de Licence STAPS Cameron Ruiz et Esteban Marti.

Figure 34. Prélèvement de la lactatémie 3 minutes après la fin du dernier sprint lors de la séance d'entraînement (2 séries de 8 répétitions) d'évaluation.

3.6.Statistiques

L’analyse des données a porté seulement sur les sujets qui ont complété au moins six séances de répétition de sprints sur la période d’entraînement de 4 semaines. L’ensemble des données enregistrées durant les sessions d’évaluations Pre- et Post- étaient analysées par une analyse de variance à deux voies pour mesures répétées (temps x condition). Lorsqu’un effet significatif était trouvé, le test post-hoc de Bonferroni était réalisé pour localiser la différence. L’analyse des données d’entraînement était également réalisée par une analyse de variance à deux voies pour mesures répétées, et le test post-hoc de Bonferroni était également effectué. Lorsque cela était nécessaire, des tests-t de Student étaient mis en place. Le logiciel Sigmastat 3.5 (Logiciel Systat, CA, Etats-Unis d’Amérique) a servi à l’analyse de l’ensemble des statistiques. Les données étaient présentées sous la forme de moyenne ± écart-type et l’hypothèse nulle était rejetée pour un p < 0.05.

PARTIE III - MECANIQUE