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I) Principaux helminthes parasites de l’intestin des chevaux

3) Protistes

b.3. Etude clinique

 Signes cliniques

Les signes cliniques de fasciolose sont en général assez frustes et dépendent du nombre de parasites

présents chez l’hôte. C’est surtout une baisse de l’état générale du cheval qui est observée : poil

piqué et terne, amaigrissement, léger abattement ou baisse de forme. Des coliques légères peuvent

également apparaître avec alternance de diarrhée et de constipation (Owen, 1977).

 Lésions

Les lésions observables lors de fasciolose sont d’abord une anémie et éventuellement un sub-ictère.

A l’autopsie, on constate une hypertrophie de la paroi des canaux biliaires avec présence de douves.

On peut également retrouver une anomalie au niveau du foie qui peut être atrophié ou, au contraire,

hypertrophié, fibrosé, ou présenter des lésions de cirrhose (Beugnet et al, 2005).

3) Protistes

a) Coccidies

Chez les équidés, les coccidioses sont des parasitoses de l’intestin grêle dues à des protozoaires des

genres Eimeria et Cryptosporidium. Ces parasites appartiennent à l’Embranchement des

Sporozoaires, à la classe des Coccidea et à l’ordre des Eimeriida. Ces parasites provoquent

l’apparition de signes cliniques chez les jeunes, les adultes étant des porteurs asymptomatiques.

a.1. Biologie

Le cycle des coccidies commence avec l’ingestion d’oocystes sporulés par l’hôte. Une fois dans le

tube digestifs, ceux-ci vont libérer des sporozoïtes (au nombre de 8 pour Eimeria et 4 pour

Cryptosporidium) qui pénètrent dans les entérocytes. Chaque sporozoïte donne un schizonte, où le

parasite se multiplie jusqu’à son éclatement dans la lumière du tube digestif. A ce moment, une

deuxième génération de schizontes infecte les entérocytes. Cette phase du développement

correspond à la reproduction asexuée ou schizogonie du parasite (Bowman, 1999).

Les éléments parasitaires issus de la 2

ème

génération de schizontes forment dans les entérocytes

infectés des microgamontes et des macrogamontes. Les microgamontes produisent alors des

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microgamètes qui vont féconder les macrogamètes produits par les macrogamontes. C’est l’étape

sexuée de la reproduction des coccidies, ou gamétogonie.

Cette étape sexuée de la reproduction aboutit à la formation des oocystes. Ceux-ci ont besoin de

subir une phase de maturation pour devenir infectants, c’est à dire sporulés. Cette maturation à lieu

dans le milieu extérieur pour les coccidies du genre Eimeria après émission des oocystes dans les

fèces (Lyons et al., 1988) alors qu’elle a lieu directement dans le tube digestif pour

Cryptosporidium. Pour ce dernier, les oocystes directement sporulés peuvent redonner un cycle

complet sans avoir été émis dans l’environnement (Beugnet et al., 2005).

La période prépatente va de 2 à 5 jours pour Cryptosporidium à 35 jours pour Eimeria leuckarti

(Barker et Remmler, 1972).

a.2. Epidémiologie

 Descriptive

Ce sont surtout les jeunes animaux qui expriment des signes cliniques et les adultes provenant

d’élevages infectés sont souvent porteurs asymptomatiques. La prévalence des cas de coccidiose est

de 15 à 31 % chez les poulains (Xiao et al., 1994).

 Analytique

La source d’Eimeria leuckarti est représentée par les chevaux infectés, adultes ou jeunes. En

revanche, certaines espèces du genre Cryptosporidium sont des parasites ubiquistes. Les oocystes

sporulés constituent les formes de résistance des parasites dans le milieu extérieur jusqu’à leur

ingestion. Les causes favorisantes de l’infection sont une densité d’animaux élevée, l’âge car ce

sont les poulains qui sont les plus réceptifs et les plus sensibles. Concernant la cryptosporidiose, il

faudra également prêter attention aux jeunes immunodéprimés soit par un traitement

(corticostéroïdes) soit par un défaut de transfert d’immunité passive (Xiao et al., 1994).

a.3. Etude clinique

 Signes cliniques

Bien que l’infection soit très souvent asymptomatique, Eimeria leuckarti, espèce la plus pathogène,

et Cryptosporidium peuvent provoquer une entérite diarrhéique aiguë chez le jeune de moins de 1

mois (Lengronne et al., 1985). La sévérité des signes cliniques est très variable et dépend de

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l’immunocompétence du poulain. Chez les individus de moins de 6 mois, on peut voir apparaître

une diarrhée chronique.

 Lésions

Il s’agit de lésions inflammatoires de la muqueuse de l’intestin grêle, en particulier dans sa portion

distale, associées à une hypertrophie des ganglions lymphatiques. Dans les cas sévères, cette

inflammation peut se généraliser à l’ensemble du tube digestif, aux canaux biliaires et aux canaux

pancréatiques.

b) Giardia

La giardiose est également une parasitose de l’intestin grêle. Giardia duodenalis, appartenant à

l’ordre des Diplomonadida et à la famille des Héxamitidés, est l’espèce principale retrouvée chez

les mammifères, en particulier chez les carnivores, même si l’infestation des équidés semble rare.

b.1. Biologie

L’infection de l’hôte survient lors de l’ingestion de kystes qui sont la forme de résistance du

parasite dans le milieu extérieur. Ces kystes renferment 2 à 4 noyaux. Sous l’action des enzymes

digestives, les kystes subissent une maturation aboutissant à la formation de deux trophozoïtes

(Beugnet et al., 2005). Ceux-ci sont libérés dans le duodénum et se multiplient par fission binaire

pendant 5 à 40 heures. Il n’y a pas de phase de reproduction sexuée connue à ce jour. Au fil du

passage des parasites dans le tube digestifs, ceux-ci reforment des kystes via des mécanismes mal

connus, et ceux-ci sont libérés dans l’environnement lors de la défécation.

b.2. Epidémiologie

 Descriptive

Giardia duodenalis affecte des animaux de tout âge. Les poulains nouveaux-nés sont néanmoins

ceux qui excrètent le plus de kystes, du fait de leur faible immunité. La prévalence de la giardiose

en Europe n’est pas connue mais les études américaines indiquent des valeurs comprises entre 17 %

à 35 % chez les poulains (Xiao et al., 1994).

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 Analytique

Les animaux infestés constituent le réservoir parasitaire principal. La transmission se fait par

ingestion d’aliments souillés contenant des kystes.

b.3. Etude clinique

 Signes clinqiues

Les signes cliniques d’une giardiose consistent d’abord en une baisse de l’état général avec un

amaigrissement, un abattement et une inappétence. On peut observer une diarrhée aiguë chez le

poulain nouveau-né et éventuellement une diarrhée chronique intermittente chez l’adulte

accompagnée de stéatorrhée (Kirkpatrick et Skand., 1985).

 Lésions

On peut retrouver des lésions similaires aux cas de coccidioses : une inflammation plus ou moins

marquée de la muqueuse intestinale.

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