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A propos du transfert, à propos du désir

Teddy Riner verbalise à propos de son entraineur Franck Chambilly : « il est comme un deuxième père, depuis mes quatorze ans. Il vit le judo, il vous emmène avec ses mots. Il ne veut que le bien des athlètes, rien pour lui. Il m’a appris à me dépasser, à ne rien lâcher. J’avais ça en moi mais il a su le renforcer »269. Aveu d’amour et de croyance envers un autre

idéalisé, ce témoignage nous amène sur le terrain du transfert.

Nombreux sont les constats d’artistes et de sportifs qui expriment qu’ils n’auraient pu avancer de la même façon, voire qu’ils n’auraient pu avancer tout court, s’ils n’avaient eu l’opportunité d’effectuer certaines rencontres. Par ce terme de « rencontre », nous n’entendons pas seulement la mise en présence de deux êtres, mais l’occasion d’une modification ou d’une affirmation de désir. Tentons de cerner comment cela est possible.

Manuel

Nous rencontrons Manuel (prénom modifié) en tant qu’acteur institutionnel de l’art, à une position que l’on peut qualifier de relativement exposée. Né en 1957, il a grandi à l’étranger du fait des mutations professionnelles de ses parents. Il a un frère aîné. Il s’est installé en métropole lorsqu’il a été âgé de 11 ou 12 ans. Il se présente comme ayant eu des lacunes de niveau scolaire. Il décrit qu’un engagement dans une voie professionnalisante lui était tout désigné, mais identifie que certaines rencontres lui ont permis une ouverture intellectuelle ainsi qu’une réorientation. Il garde un souvenir excellent d’un instituteur qui lui a fait découvrir la langue esperanto et le jazz, au travers de nombreux échanges où l’on entend qu’il a pu recouvrer de la confiance en lui. Interne dans un lycée éloigné de son domicile, suivant une filière de construction mécanique, il exprime avoir vécu un véritable « choc » lorsqu’il a quitté le domicile familial, et qu’il a dû « lutter au quotidien ». Fort heureusement, un jeune enseignant agrégé de philosophie lui a fait connaître les fondements de la littérature française. Tout un « monde incarné » s’est ouvert à lui. Fragilisé par la rencontre avec un environnement impitoyable d’adolescents agressifs, cette rencontre lui a permis de respirer.

A 18 ans, il a pu se réorienter d’une première technique à une première littéraire. Le soutien de ses parents lui a été très important durant cette période. La suite : des rapports personnels avec d’autres enseignants particulièrement investis (dont un qui lui a consacré deux heures de soutien quotidien durant une année), l’ont aidé à évoluer. Il se considère comme un « rescapé » du système scolaire et universitaire, qui enferme les enfants, les adolescents et jeunes adultes dans des carcans.

Nombreuses ont été ses activités au cours de son évolution professionnelle : dirigeant d’association, galeriste, commissaire d’expositions, enseignant… On peut parler à son égard d’un parcours édifiant. Le savoir a été un véritable sésame pour Manuel. Ce sont les passions rencontrées et les désirs signifiés à son endroit, qui l’ont autorisé à se dessiner des perspectives autres que celles qui s’imposaient. Il décrit les métiers de l’art comme ambivalents, voire « schizophrènes » : ils doivent rendre compatibles la dépendance de financements pas forcément éthiques, et l’exigence d’une qualité intrinsèque des productions. Il utilise le terme de « mercenaires » pour les qualifier.

Manuel s’adonne lui-même à la photographie, qualifie son travail d’extérieurement peu différent de celui de certains artistes. Néanmoins il ne se conçoit pas comme un artiste : cette position renvoie à un endroit, une place subjective, qu’il ne prétend pas incarner. Les artistes suivent une logique, répondent à des pourquoi qui rencontrent un écho social. Ils perçoivent des codes qu’ils parviennent à dérégler, adoptant des postures d’équilibristes, tout en y mettant « leurs tripes ». Il éprouve une grande fascination à leur égard, caractérisant l’œuvre d’art comme une « merveille », « une sorte de bloc, un météore ouvert à l'infinie variation des sens et des savoirs ». Il soutient de nombreux

plasticiens, plutôt non urbains, à distance critique du « système ». Il entretient avec eux des relations d’amitié et d’engagement réciproque. « Courage et grande attention à

Justine

A 24 ans, Justine (prénom modifié) pratique la danse de façon intensive depuis une douzaine d’années. Elle est en situation précaire, se contentant de « petits boulots », afin de pouvoir continuer à être danseuse. Elle présente un haut niveau de réalisation, mais n’a pas été reconnue en réussissant les auditions qu’elle aurait souhaitées. Elle a suivi un cursus pour devenir danseuse professionnelle mais cela n’a pas abouti.

Elle décrit une souffrance diffuse, qui l’a amenée dans le passé, à consulter une psychologue. Elle considère qu’elle aurait « encore besoin d’être aidée ».

La relation à sa famille, à ses parents notamment, est très dissociée de sa vie de danseuse. Elle les a peu informés de ce qu’il se passait pendant ses années d’internat en centre de formation. Surtout, elle les a tenus à l’écart des difficultés qu’elle a vécues, et qu’elle vit encore, au sujet de la relation à sa première formatrice, qui a duré une dizaine d’années. « Beaucoup de choses se sont passées, nous [sa professeure et elle] sommes peut-être allées trop loin ». Justine exprime une souffrance et des questionnements vis-à- vis de cette relation. « J’avais un problème par rapport à cette relation presque maternelle, je ne comprenais pas pourquoi, maintenant ça va mieux… Cela se passe souvent ainsi… » (sous-entendu dans le milieu de la danse).

A ce jour (mai 2016), elle dessine des projets de formation diplômante pour enseigner la danse. Elle s’est intégrée à l’équipe d’une nouvelle école, participe à l’organisation de manifestations. Elle varie ses styles de danse, estimant qu’elle est passée à côté de beaucoup de choses par le passé.

Ces deux exemples nous amènent sur la piste de la force du transfert, vis-à-vis de la mobilisation du désir du sujet. Il peut avoir des effets positifs ou limitants dans une trajectoire. C’est ainsi que nous soutenons qu’il est essentiel que tout intervenant (enseignant, formateur, etc.) sache le reconnaitre et, d’une certaine façon, à un certain degré, sache le manier. Sigmund Freud identifie très tôt le transfert chez ses patients, comme l’ensemble des sentiments (d’amour ou de haine) qu’ils peuvent lui témoigner.

Dans les Etudes sur l’Hystérie (1895), il fait état de « mésalliance », de « faux- rapport »270. A ce moment il ne le nomme pas encore, mais il identifie un déplacement des

affects liés aux relations du sujet avec les personnes antérieurement côtoyées, souvent ses parents, sur la personne du médecin. Freud remarque que le patient s’en trouve tout à fait dupe. Une des illustrations les plus édifiantes du transfert (révélée bien plus tard) est celle d’Anna O., traitée par Joseph Breuer, qui contracte une grossesse nerveuse et pousse ce dernier, effrayé, à interrompre leur relation thérapeutique.

Le transfert est un phénomène inévitable de la cure. Avec l’analyse de Dora, il identifie que c’est une force de résistance au traitement, puisqu’il est une porte ouverte à la suggestion. Mais il en est à la fois un moteur : « le transfert, qui est destiné à être le plus grand obstacle à la psychanalyse, devient son plus puissant auxiliaire si l’on réussit à le deviner chaque fois et à le traduire au malade ». Il précise que « la cure psychanalytique ne crée pas le transfert, elle ne fait que le mettre à découvert, comme tout ce qui est caché d’autre dans la vie d’âme »271. Si l’on s’en tient à la recherche verbalisée du patient, Freud

précise que les sentiments sont toujours d’une teneur positive et superficielle. Mais le travail analytique réveille des motions qui relèvent d’une autre intensité, qui se traduisent en grand amour, ou à l’inverse, en hostilité à l’égard du psychanalyste. Cela correspond au phénomène d’ambivalence formalisé par Eugen Bleuler (1910)272.

Nous avons mis en parallèle le travail de l’inconscient qui se révèle en analyse et celui de l’œuvre. Nous postulons que les phénomènes de transfert peuvent s’exprimer de la même façon sur le terrain artistique ou sportif, si le sujet y est engagé sérieusement. Ainsi, les sentiments que l’artiste ou que le sportif nourrit vis-à-vis de ses formateurs et/ou des membres de sa communauté peuvent prendre des tournures positives ou négatives.

270 « Pour ces patients-là, il est presque inévitable que les rapports personnels avec leur médecin prennent, tout

au moins pendant un certain temps, une importance capitale. Il semble même que cette influence exercée par le médecin soit la condition même de la solution du problème ».

271 Freud S., « Fragment d’une Analyse d’Hystérie », dans : Cinq Psychanalyses, PUF, 2008, pp. 136-137. Freud avoue avoir raté quelque chose avec Dora, étant donné qu’elle n’est pas totalement délivrée de sa maladie. C’est du côté du transfert qu’il interprète ce ratage, et il parvient à lui en faire état lors de sa visite dans l’après-coup du traitement : « je promis de lui pardonner de m’avoir privé de la satisfaction de la délivrer bien

plus radicalement de sa souffrance », écrit-il p. 141.

272 Freud s’y réfère dans « La Dynamique du Transfert » (1912). Il cite également à ce propos le terme de bipolarité de Wilhelm Stekel.

Les fondements du transfert freudien, comme tout amour, sont de l’ordre primitif : « cet état amoureux n’est qu’une réédition de faits anciens, une répétition des réactions infantiles, mais c’est là le propre même de tout amour et il n’en existe pas qui n’ait son prototype dans l’enfance. Le facteur déterminant infantile confère justement à l’amour son caractère compulsionnel et frisant le pathologique. L’amour de transfert est peut-être d’un degré moins libre que l’amour survenant dans la vie ordinaire et réputé normal. On y décèle plus nettement les liens qui le rattachent à ses modèles infantiles et il se montre moins souple, moins apte à se modifier […] ». Si l’amour de transfert peut ainsi être considéré comme authentique, Freud relève que « 1° C’est la situation analytique qui le provoque ; 2° La résistance qui domine la situation l’intensifie encore ; 3° Ne tenant que fort peu compte de la réalité il s’avère plus déraisonnable, moins soucieux des conséquences, plus aveugle dans l’appréciation de l’être aimé, que ce que nous attendons d’un amour normal » 273. La distinction d’avec un amour « normal » s’avère donc assez fine et requiert

les capacités de jugement les plus éclairées du psychanalyste. Il lui appartient de ne pas tirer avantage de cet amour ni de montrer une quelconque inclination à y céder. Il convient de s’appuyer dessus comme sur tout autre matériel disponible pour l’analyse. L’enjeu n’est pas simplement celui de la morale ni de l’ordre médical, ni même de l’efficacité thérapeutique en elle-même. Il en va de la liberté intime de l’analysant.

Nous ne cherchons pas à pathologiser le transfert, cela va de soi. Nous le tenons pour essentiel dans toute relation où le sujet opère des changements qui le concernent. En effet, ce qu’on lui dit ne reçoit son crédit que dans la mesure où une sorte de foi le relie à l’intervenant, qu’il soit psychanalyste, enseignant, entraîneur, collègue, etc. « Les arguments qui n'ont pas pour corollaire le fait d'émaner de personnes aimées n'exercent et n'ont jamais exercé, la moindre action dans la vie de la plupart des hommes »274. La

tendance au transfert des patients hommes et femmes, correspond à la « suggestibilité » de chacun, identifiée par Hippolyte Bernheim. Freud ayant abandonné l’hypnose, il remarque que cela n’empêche pas les processus de suggestion de perdurer : les phénomènes de transfert en sont à la fois l’illustration et le support.

273 « Observations sur le Transfert » (1915) : http://psycha.ru/fr/freud/1915/obs_amour_transfert.html. 274 Freud S., « Le Transfert », dans : Introduction à la Psychanalyse (1916), éd. num. Uqac, p. 144.

Freud explicite le transfert comme une concentration de l’énergie libidineuse du sujet, sur la personne de l’analyste. Il précise que le sujet n’est « en général accessible par son côté intellectuel que dans la mesure où il est capable d'investissement libidineux d'objets, et nous avons de bonnes raisons de croire, et la chose est vraiment à craindre, que c'est du degré de son narcissisme que dépend le degré d'influence que peut exercer sur lui la technique analytique, même la meilleure »275. Freud qualifie ainsi de névrosés narcissiques

certains de ses malades incapables de transfert. Selon lui, toute la libido chez eux, non investie dans les objets, est orientée vers le moi. Cela nous indique que la tendance au transfert est tout à fait commune et saine.

Jacques Lacan retravaille cette notion de transfert. Relisant Freud, il souligne que dans son analyse du cas Dora, il le définit principalement comme un obstacle de la cure, alors qu’en fait il s’agit d’une manifestation de la structuration permanente, chez le sujet, de sa relation aux objets276. Au cours du Séminaire I, il remarque que Freud utilise la

notion en rapport aux nécessités de sa métapsychologie. En effet, le transfert (positif comme négatif) équivaut alors à la résistance qui se joue dans la cure. Cette résistance serait un effet du refoulement. Mais l’expérience, très concrète en cure analytique, montre que le transfert apparait souvent sous la forme d’une interruption de la pensée, lors d’une sorte de réalisation de la présence de l’analyste. Lacan postule que cela correspond au surgissement de la thématique imaginaire, aux moments où le sujet approche de certaines vérités, c’est-à-dire où sa parole (la fonction symbolique) se confronte à une forme de réel. Lacan remet en cause la notion de contre-transfert : « les sentiments sont toujours réciproques »277. Cela signifie que l’expérience du transfert

concerne l’analyste tout autant que l’analysant.

275 Idem.

276 Lacan J., « Intervention sur le Transfert » (1952), dans : Ecrits I, déjà cité, p. 222. Cette conférence est très bien replacée dans le contexte de la XIVème Conférence des Psychanalystes de Langue Française, 1er/11/1951, par Claire Hoffman, sur le blog de Liliane Fainsilber :

http://liliane.fainsilber.free.fr/lecture_lacan/contexte.htm.

Durant le Séminaire I toujours, Lacan précise que le transfert n’est pas de l’ordre de l’amour qui relie les humains, il est de l’ordre de l’« amour – passion ». C’est ainsi qu’il avance que l’objet aimé s’y confond avec l’idéal du moi du sujet278. Cela l’amène, avec

Serge Leclaire, à effectuer une lecture de Pour Introduire le Narcissisme (le 24/03/1954), suivant la problématique freudienne de la compréhension des psychoses en ce qui concerne le registre de la libido. Notons ici que l’investissement premier du psychotique, dans son effort de reconstruction du monde, porte sur les mots, c’est-à-dire sur la catégorie du symbolique279. Restons pour le moment au niveau de notre question du

transfert et de son rapport au désir chez le névrosé. Le transfert est un phénomène qui concerne essentiellement le registre de l’imaginaire, provoquant une coupure dans le symbolique. Lacan explique que la « folie » de l’amour se produit à un moment de conjonction entre l’idéal du moi et le moi idéal. Il est tout de même curieux de constater à quel point les névrosés peuvent se trouver embarrassés par les choses de l’amour dans leur vie, et se fondre littéralement dans l’amour de transfert. Ce dont le sujet tombe amoureux, c’est de son moi, qui se trouve réalisé au niveau imaginaire chez l’analyste 280.

En fait, la situation analytique elle-même crée les conditions de l’amour de transfert, par ce quelque chose du côté du symbolique y chute. A la place de la conversation des convenances sociales, elle amène le sujet à adopter une parole authentique. La parole est libérée « de toute une série d'entraves, de liens, non seulement de politesse, de courtoisie, mais même de cohérence. On lâche un certain nombre d'amarres de la parole […] ». Cela s’avère produire des effets de flottements sur les illusions du moi. Ces flottements concernent aussi les signifiants-maîtres, les stéréotypes qui structurent le quotidien. Ce flottement provoque immédiatement, corrélativement, la recherche d’un Autre qui aurait lui-même un désir constitué, un objet de prédilection auquel le sujet serait tout prêt à se conformer281. C’est là qu’intervient l’éthique et le désir de l’analyste,

comme de tout intervenant. Le sujet, dans sa démarche, fait appel à un autre dont le désir est tout à fait essentiel, dans la décision et l’orientation du sien propre.

278 Idem, pp. 314-315.

279 Idem, p. 329. Ce moment du séminaire est l’occasion de détailler le stade du miroir. 280 Idem, p. 408.

C’est en cela que Lacan souscrit à la phrase de Hegel : « le désir de l’homme, c’est le désir de l’autre »282. Il explique cette assertion en passant par l’étude des premiers temps

de vie. Du fait de sa néoténie le sujet voit son corps, son désir et sa libido morcelés. Ses pulsions partielles maturent pour former un ensemble homogène, ceci grâce à l’image de l’autre qui représente un support en miroir à son idéal du moi : la libido doit passer par une étape imaginaire. Parallèlement s’opère la structuration de l’appareil langagier issu de l’Autre, qui permet au sujet une mise en récit. C’est « en fonction de cette constitution symbolique de son histoire…C'est-à-dire de ce qui dans l'ensemble, l'univers des symboles, en tant que tous les êtres humains y participent, y sont inclus et le subissent, beaucoup plus qu'ils ne le constituent, et en sont beaucoup plus les supports qu'ils n'en sont les agents…C'est en fonction de cela que se produisent et se déterminent ces variations où le sujet est susceptible de prendre ces images variables, brisées, morcelées, voire à l'occasion inconstituées, régressives de lui-même, qui sont à proprement parler ce que nous voyons dans ces Vorbilde normaux de la vie quotidienne du sujet aussi bien que ce qui se passe dans l'analyse d'une façon plus dirigée »283. L’humain vit tout à la fois une précarité organique,

symbolique et imaginaire. C’est pourquoi le corps et le désir de l’Autre lui sont des piliers. Au cours du Séminaire II, Lacan avance que le transfert correspond à ce que le positionnement de l’analyste provoque. L’autre avec lequel, d’ordinaire, le moi est en rapport direct, se confond avec l’Autre. Le moi se trouve ainsi aux prises avec cet Autre. Cela explique que la situation analytique peut faire figure de mirage d’un passé oublié, répondant à la conception freudienne du transfert comme répétition. Le transfert est une valorisation du sujet à l’endroit de l’image de l’analyste. Il correspond à la supériorité qu’il accorde à l’Autre (Freud parle d’Überlegenheit).

Il appartient à l’autre, qui est l’analyste, l’encadrant, le professeur, de chercher à identifier quel type d’Autre le sujet projette en lui, et à partir de là, travailler sa position dans le sens où le sujet va pouvoir s’émanciper de cet Autre, et trouver la voie de son propre désir. En quelque sorte, ce postulat s’applique au sportif et à l’artiste eux-mêmes, à la question de leur positionnement politique, dans la mesure où ils incarnent l’Autre.

282 Idem, p. 418. 283 Idem, p. 445.

Durant les séminaires VIII : Le Transfert (1960-61) et XI : et Les Quatre Concepts Fondamentaux de la Psychanalyse (l’inconscient, la répétition, le transfert et la pulsion – 1963-64), Lacan poursuit sa réflexion sur le transfert.

Retenons-en ici qu’il le fait équivaloir à l’« amour du sujet supposé savoir ». Il ne

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