• Aucun résultat trouvé

CHAPITRE 1 : LA FAIBLE DENSITE DANS LES DISCOURS DES GEOGRAPHES FRANÇAIS

3. Les prolongements du debat

Après une période de réflexion intense, la notion de faible densité s’efface. Dès le début des années 198017, la géographie rurale se trouve face à la difficulté de définir « l’espace rural ». Les ruralistes, sociologues ou géographes (Bodiguel, 1986 ; Sautter, 1986), insistent sur le fait qu’il n’existe plus de définition claire et unique du « rural », son contenu est toujours à préciser. Les espaces ruraux eux-mêmes sont moins bien identifiables. Dans ce contexte, les travaux traitant encore des espaces ruraux de faible densité vont d’abord se cristalliser sur la question de l’avenir, puis les chercheurs vont se livrer à une euphémisation de la faible densité à travers de nouvelles catégorisations spatiales.

3.1. Une cristallisation sur la question de l’avenir

Les interprétations concernant le devenir des espaces ruraux divergent fortement au sein de la géographie rurale :

17

Et alors qu’un regain démographique est perceptible dès le recensement de 1975 (Berger, 1986 ; Perrier- Cornet, 2002).

Marqués par leur expérience personnelle, leurs différents contacts extérieurs, les géographes ont pu mettre l'accent, les uns sur le déclin comme on le répète volontiers autour de Roger Béteille, les autres sur le renouveau suivant les propositions de Bernard Kayser qui a présidé le groupe spécialisé de la DATAR sur ces problèmes (Bonnamour, 1997).

Les questions se posent désormais moins en termes d’aménagement qu’en termes de développement : local ou rural. Les actions de développement en direction des espaces ruraux tentent de faire apparaître au niveau local les moyens, les facteurs ou les acteurs potentiels de la croissance pour améliorer le niveau de vie. De manière générale, le débat se cristallise autour de la « crise » ou de la « renaissance rurale ».

La question de l’avenir des espaces ruraux de faible densité prend une importance cruciale dans la mesure où l’activité économique principale qui les anime est remise en question. L’analyse de la crise, présente dans de nombreux travaux de ruralistes (Mendras, 1970), appréhende les espaces ruraux dans leur totalité et examine en priorité la place de l’agriculture et la disparition de la société paysanne. Les espaces ruraux doivent faire face au non renouvellement des agriculteurs, aux bouleversements entraînés par la modernisation de l’agriculture et la Politique Agricole Commune. L’activité agricole en difficulté pose problème et impose de trouver des activités de remplacement en termes d’emploi, de création de lien social… R. Béteille trouve dans la crise agricole de nouveaux symptômes de mauvais développement et d’abandon. Comme plusieurs auteurs (Fottorino, 1989 ; Alphandéry, Bitoun, Dupond, 1989), il considère que les mutations de la société rurale remettent en cause nombre de caractéristiques fondamentales du « rural », ce qui est compris comme une crise touchant l’essence même des espaces ruraux. Les formes spatiales, sociales, démographiques, économiques de la crise sont explorées, ainsi que sa persistance.

La crise rurale affecte à la fois les hommes, les activités et les territoires. En effet, les mutations contemporaines ont créé des disparités entre les zones profitant du desserrement urbain et les communes, en perte de vitesse constante, du rural profond. Si aucune correction volontariste n’est entreprise, les écarts auront tendance à se creuser car les campagnes françaises sont entrées dans une phase de déstabilisation. (Béteille, 1994 : 122).

A travers ces explications, l’amalgame entre crise agricole et crise rurale, qu’H. Mendras (1992) a su éviter, est réel et pose problème. La distinction existe entre le rural et l’agricole et les habitants de l’espace rural ne constituent plus des sociétés paysannes. La compréhension et l’identification de ce qui caractérise l’espace « rural » sont rendues délicates par cette remise en question, mais il reste difficile d’affirmer que la disparition de l’agriculture témoigne d’une négation du rural.

La « renaissance rurale » (Kayser, 1989) constitue une lecture optimiste des évolutions de l’espace rural contrairement aux lectures privilégiant la crise. Les résultats des recensements de 1982 et de 1990 surprennent car les soldes migratoires s’inversent au profit de certains espaces ruraux. C’est un tournant dans la mesure où l’exode rural, le dépeuplement de l’espace rural au profit de l’espace urbain peuvent se concevoir comme un phénomène qui n’est pas irrémédiable. Le renversement des statistiques du recensement ne touche pas les densités de population mais les migrations, et les espaces ruraux « les plus reculés » sont concernés. L’espace rural peut être envisagé sous un autre angle que celui de l’agriculture : espace de circulation, de résidence, de loisirs. Les espaces ruraux de faible densité ne sont plus uniquement perçus comme des espaces où les pertes de population vont obligatoirement se poursuivre (Auriac, 2000). Dans notre compréhension de l’évolution de la conception et de l’utilisation de la faible densité, la « renaissance rurale » constitue un tournant parce qu’elle met un terme à une vision qui ne doute pas et qui prescrit un avenir sur des bases discutables, et non pas parce qu’elle remplace une certitude par une autre.

Entre la « crise » et la « renaissance rurale », il existe un hiatus entre ceux qui laissent s’insinuer ces conceptions déterministes de l’exode rural, qui partagent l’idée que la fin de l’agriculture ne sera pas dépassée et ceux qui cherchent à comprendre davantage les rouages des processus à l’œuvre et à proposer des solutions multiples en fonctions des diverses réalités observées et analysées. C’est d’ailleurs pour s’en départir et parvenir à renouveler les perspectives d’analyse que nous privilégions dans notre analyse les relations des jeunes avec l’espace et l’interprétation que les jeunes en font.

3.2. L’euphémisation des dénominations

Ces interrogations sur la ruralité et son avenir font se détourner les géographes des questions liées à la faible densité. Les études traitent davantage du « milieu rural » en général et laissent de côté la catégorie particulière des espaces ruraux peu peuplés. Certaines recherches minoritaires se recentrent exclusivement sur ce qui pose problème au sein de ces espaces. D’autres continuent d’observer le changement social et spatial et tentent de définir la « ruralité » en introduisant dans les analyses les concepts de nature, de paysage et d’environnement. Cette réinterrogation de l’espace rural lui-même correspond à une rupture avec les modèles de définition précédents et modifie les orientations des recherches

appartenant au champ du faible peuplement. La faible densité n’est dès lors présente dans les travaux qu’en tant que cadre d’étude, comme critère garantissant que les études de cas s’intéressent au « véritable » espace rural. Les chercheurs hésitent entre différentes dénominations, celles de « rural profond » et d’« espaces ruraux fragiles ».

3.2.1. Le rural profond

L’expression « rural profond » est utilisée pour désigner des espaces ruraux où il existe plus de problèmes qu’ailleurs. J. Soumagne évoque « un redoutable cumul de problèmes » (1995 : 33). Les critères de définition mettent en avant ces difficultés : la faiblesse des revenus agricoles, la chute du nombre d’agriculteurs, le vieillissement de la population et la perte de population (Soumagne, 1995). La définition se base sur ce qui est absent, que ce soit les hommes ou les activités quelles qu’elles soient. Ces critères servent à décrire avant tout le vide, la faible densité. De manière générale, la mutation actuelle de ces espaces ruraux est conçue non comme une recomposition, encore moins comme une renaissance mais comme une « crise culturelle et identitaire » (Béteille, Montagné-Villette, 1995 : 6). Toutefois, des réserves, dont N. Mathieu se fait l’écho (1995), sont émises à l’encontre de l’usage banalisé de cette expression en géographie. Le « rural profond » traduit une « idéologie » (Mathieu, 2007 : 43) qui considère que la ruralité est vouée à disparaître parce que l’activité agricole n’y est plus prépondérante et qui ne tient pas compte des diversités locales et des résistances locales à la crise. Les arguments déjà développés pour récuser l’idée de désertification sont alors repris en ciblant cette fois la persistance à décrire la crise des espaces ruraux, c'est-à-dire leur perte de légitimité parce que les valeurs de la société paysanne ont disparu.

Plus tard, l’appellation de « rural profond » a aussi été utilisée par l’INSEE à travers le découpage en ZPIU18. Dans ces dernières se trouvent les unités urbaines, les espaces ruraux périurbains, les communes rurales industrielles. Les communes hors ZPIU sont également désignées par l’expression « rural profond ». La catégorie du « rural profond » ne renvoie pas à un type d’espace mais à une catégorie statistique par défaut, qui ne rentre pas dans les ZPIU. Cela correspond à des espaces caractérisés par la faiblesse de l’emploi, de la densité de population et par la crise agricole. L’INSEE distingue un rural en déclin dit « profond » et un

18

Les Zones de Peuplement Industriel et Urbain. Catégorie utilisée entre les recensements de 1962 de 1990. Ce sont des espaces polarisés par une ville et des bassins d’emplois et qui prennent en compte les migrations quotidiennes domicile - travail.

rural qui se développe et qui intègre les ZPIU. Dès lors, ces espaces qui se trouvent situés hors des ZPIU constituent un ensemble problématique puisqu’il ne se trouve pas dans une dynamique de développement. L’expression « rural profond » traduit une conception de la ruralité qui n’envisage l’évolution de l’espace rural que dans et par le mouvement d’urbanisation supposant un « effacement de la notion d’espace rural » (Thomsin, 2001 : 166). Et lorsque l’espace rural se trouve modifié, qu’il gagne en population par exemple, il bascule systématiquement dans les ZPIU.

Le classement en ZPIU a dû alors être modifié car il a cessé d’être discriminant, 96 % de l’espace étant classé, en 1990, dans les ZPIU. La catégorie du « rural isolé » lui succède en 1996. La nouvelle classification s’appuie sur l’importance des migrations alternantes et différencie un « espace à dominante urbaine » (aires urbaines et communes multi-polarisées), d’un « espace à dominante rurale », défini comme l’ensemble des communes rurales et des unités urbaines n’appartenant pas aux catégories précédentes.

Cet ensemble reste vaste et nécessite d’être différencié, d’être mieux appréhendé, pour en distinguer les caractéristiques. « L’espace à dominante rurale » n’est pas uniquement composé d’un seul type d’espace : les espace ruraux de faible densité, les espaces ruraux périurbains ou encore les espaces agricoles (Schmitt, Piguet, Perrier-Cornet, Hilal, 2002 : 3). Il bénéficie en 1998 d’une classification atténuant la conception de l’espace rural comme un espace du manque et comme un espace qui n’appartient pas à l’espace urbain. « L’espace à dominante rurale » se compose des communes « sous faible influence urbaine », des « pôles ruraux », de leur périphérie et du « rural isolé », lui même rassemblant le reste de l’espace rural qui n’est polarisé ni par les pôles urbains, ni par les pôles ruraux. Les espaces ruraux de faible densité entrent dans la définition de cette catégorie. Dans cette classification qui a le mérite de distinguer diverses caractéristiques de l’espace rural, les espaces qui nous intéressent, qualifiés d’« isolés », sont encore considérés comme un reste ou à l’écart du dynamisme urbain. L’expression de « rural profond » est utilisée pour sa commodité. Il n’y a pas d’autres expressions plus pertinentes pour parler des espaces ruraux de faible densité parce que personne ne s’y intéresse vraiment. Ainsi, ce vide permet à J. Lévy par exemple de développer une vision des espaces ruraux qui consiste à penser que le rural est voué à disparaître et à être assimilé à l’urbain.

La « fragilité », comme notion, est présente depuis très longtemps, mais elle devient plus courante et plus présente dans les années 1990 dans le langage de l’aménagement du territoire, rendu public par les politiques de développement de l’Union Européenne. Il semble que le mot « fragile » ait été repris pour attirer l’attention sur des régions défavorisées comme la zone de montagne, en évitant tout catastrophisme qui laisserait préjuger que la situation serait irrévocable. Identifier et connaître les problèmes fragilisant les espaces ruraux peu peuplés ne signifie pas qu’ils sont durables et insurmontables. Le concept de fragilité donne une place prépondérante à la connaissance et à la gestion de l’avenir des zones concernées en précisant que plusieurs éléments conjoncturels et structurels peuvent annuler ou renverser le caractère fragile d’une zone. Elle est liée à la prospective.

Les « espaces ruraux fragiles » désignent des espaces ruraux exposés à des risques de rupture (Mathieu, 1996). Le concept de fragilité est utilisé pour désigner les espaces dont la situation est plus problématique qu’ailleurs. Il met en évidence des dangers probables. En revanche, le mot en lui-même ne fait pas référence à une situation aussi problématique, mais à un état peu stable dont l’avenir est mal assuré. C’est dans ce sens qu’il est possible de parler d’euphémisme pour qualifier la dénomination de « zones fragiles ». La présence de la notion de risques dans la définition de la fragilité pourrait être considérée comme alarmiste, mais à la différence des courants pessimistes et déterministes, l’accent est mis sur le fait que la crise est épisodique et n’est qu’un passage dans l’évolution de ces espaces.

Il faut noter le caractère « multidimensionnel » (Bontron, 1994a : 164) du concept de fragilité pour que le découpage d’une zone auquel il peut donner lieu ne tronque pas la réalité et n’isole pas la crise économique d’autres dimensions qui expliquent aussi les problèmes liés aux espaces ruraux peu peuplés. La fragilité est d’emblée posée comme un moyen permettant de prendre en compte la situation économique, mais aussi comme un moyen d’apprécier les problèmes d’un autre ordre, social, spatial ou écologique par exemple. Le concept de « fragilité » permet de dépasser le cadre démographique des études, ou du moins de l’étoffer. Cela s’accorde avec la volonté de se détacher des découpages institutionnels qui se basent sur un seul critère simple, comme l’altitude, ou la faiblesse des revenus, et donnent un aspect unique de ce que sont les espaces ruraux peu peuplés. Cette définition suggère implicitement une volonté d’exhaustivité dans l’étude de ces espaces. Elle contient les données qui concernent le présent en envisageant la crise et la réversibilité. La fragilité intègre aussi des données qui prennent en compte le potentiel, à travers les risques et l’adaptabilité des espaces.

Ce travail de définition à partir d’un vocabulaire courant de l’aménagement du territoire a eu un écho assez retentissant dans la littérature grise. La nouvelle terminologie basée sur le concept de fragilité est de plus en plus liée aux programmes d’intervention : Plans d’Aménagement Concerté d’Aménagement du Territoire, Contrats de Plan Etat - Région, programmes européens LEADER, l’objectif 5b qui visent tous à développer des zones de faible peuplement. Il est possible en l’état actuel des recherches de comprendre partiellement pourquoi la fragilité donne lieu à nombre de zonages européens et plans d’action. La notion de fragilité permet de mettre l’accent sur une situation extrême sans donner de dénomination précise aux problèmes, sans évoquer le détail de ce qu’il recouvre. La notion étant relative et conditionnelle, il est nécessaire de toujours en préciser les dimensions et les normes : expliquer à quels problèmes est due la fragilité et préciser à quel espace et à quelle échelle elle se réfère. La terminologie de « zones de faible densité » marquait la volonté déictique de qualifier avec exactitude l’objet d’étude, alors que la terminologie de « zones fragiles » reste large et recouvre des dimensions multiples qui envisagent les pôles vers lesquels la situation actuelle de ces espaces peut tendre.

L’abandon de la terminologie de faible densité au profit de la dénomination « zones rurales fragiles » (Commissariat Général du Plan, 1990) ne marque pas l’abandon de l’usage du concept de faible densité. Elle est avant tout mise en relation avec le faible peuplement dans la pratique de l’aménagement du territoire à différentes échelles. La faible densité est toujours présente et utilisée de façon capitale dans les études sur les espaces ruraux fragiles. Les études sont toujours basées sur des cantons ayant la structure démographique des cantons de faible densité. Le terme de fragilité renvoie aux mêmes processus de perte de population et de vieillissement.

La réactualisation des recherches sur les espaces de faible densité par des notions se voulant plus neutres et plus modérées telles que la « fragilité » et le « rural profond » met en évidence les enjeux essentiels de l’analyse des espaces ruraux peu peuplés. Elles soulèvent des questions de développement qui s’expriment à travers un grand nombre d’études spécialisées sur des points problématiques précis concernant ces espaces. Les objectifs changent et le but n’est plus de mettre au jour les processus d’évolution ou de changement à l’œuvre dans ces espaces. Il n’est plus question d’identifier le fonctionnement lié au faible peuplement. Les travaux s’intéressant aux espaces de faible densité sont des monographies (sur lesquelles nous reviendrons dan le dernier chapitre) analysant différents aspects d’un

problème : la mobilité, les revenus, l’accessibilité, les services ou encore la place de la nature, l’isolement ou le rôle du tourisme19

. L’euphémisation liée à ces notions entraîne depuis les années 1990 un éclatement des études qui contribuent à faire disparaître encore davantage la notion de faible densité.

♦ ♦

La faible densité peut être considérée comme un objet de la géographie rurale française tant les questions qui la traversent animent des oppositions et des débats qui permettent de mieux cerner les évolutions des espaces ruraux. Ces différences s’expliquent car il existe deux mouvements distincts pour envisager l’investigation des espaces ruraux de faible densité : l’un essayant d’en donner une image générale et l’autre allant vers le détail. La démarche qui généralise s’attache à observer et à faire un état des lieux des problèmes rencontrés dans des espaces caractérisés par l’exode et la faible densité. A partir des statistiques, de données démographiques et d’études de cas, une autre démarche consiste à nuancer, à expliquer et à spécifier l’organisation spatiale, sociale et économique de ces espaces. Le premier mouvement part des cas les plus problématiques pour donner une vue d’ensemble qui uniformise et homogénéise la situation dans laquelle les espaces ruraux de faible densité sont ; le deuxième vise à élaborer une géographie des espaces de faible densité. L’état des lieux dressé par la description du « désert » est utile pour la connaissance de ces espaces du point de vue du dépeuplement, mais il reste trop déterministe et rapproche trop le rural et l’agricole. Les recherches menées au sein de la « zone des faibles densités » nous permettent de distinguer les spécificités liées à cette répartition du peuplement.

Même si les travaux se sont multipliés autour de quelques chercheurs pour lesquels la faible densité a représenté une préoccupation centrale, qui ont échangé et qui se sont confrontés, leur structuration ne représente pas des courants géographiques argumentés, construits, développés, tels des écoles de pensée. Néanmoins, l’ensemble de ces travaux était « devenu rapidement politique » (Bonnamour, 1993 : 40). Les débats autour de ces questions d’aménagement et aussi de l’irréversibilité des seuils ont en effet influencé les représentations

19

collectives de l’espace rural, celles des décideurs et celles de la population française. Ils ont aussi joué un rôle important dans les politiques publiques d’aménagement de l’espace rural. Tous ont modifié la façon dont la géographie a investi le champ des recherches sur le « rural » en général, en particulier sur les questions liées à son découpage et sur les politiques publiques d’aménagement. Tous ont contribué à souligner l’intérêt théorique et politique de l’étude des espaces ruraux de faible densité de population. L’opposition entre ces géographes témoigne de deux orientations, pessimiste ou optimiste, dans la géographie rurale française au sein desquelles la lecture de l’exode rural et de ses effets sur les espaces ruraux constitue une

Documents relatifs