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CHAPITRE 4 : DEUX ESPACES DE FAIBLE DENSITE, LE PERIGORD VERT ET LE RURAL

1. Comparer deux etudes de cas

1.1. L’approche comparative

Sont discutés ici les aspects théoriques généraux liés à la démarche comparative en sciences sociales.

1.1.1. Les différents objectifs de l’approche comparative

Plusieurs finalités de recherche peuvent être assignées, de façon un peu schématique, à la comparaison dans les sciences sociales. D’un point de vue analytique, la comparaison est utilisée soit pour mettre en lumière et expliquer des particularismes soit pour dégager des

universaux. Deux œuvres de la tradition sociologique rappellent ces deux tendances qui animent la conception de la comparaison. E. Durkheim compare les pays pour établir les différentes causes sociales des divers types de suicide (1976) et M. Weber pour concevoir le type de lien existant entre conviction religieuse et développement économique (1985). La définition donnée par l’historien Marc Bloch précise aussi cette distinction où comparer consiste à « faire le choix, dans un ou plusieurs milieux sociaux différents, de deux ou plusieurs phénomènes qui paraissent, au premier coup d’œil, présenter entre eux certaines analogies, décrire les courbes de leurs évolutions, constater leurs ressemblances et leurs différences, et dans la mesure du possible, expliquer les unes et les autres » (1995 : 95). La comparaison, telle qu’elle est convoquée ici, oscille entre ces deux tendances. Elle a d’abord relevé de l’envie d’examiner une même question, celle du sens et de la transformation de la faible densité, dans deux configurations spatiales similaires, c'est-à-dire de comparer la signification et la transformation de deux organisations spatiales caractérisées par le faible peuplement. La comparaison internationale est requise pour expliquer au mieux les modes d’habiter des jeunes dans des espaces de faible densité de population. De cette façon, comparer permet de souligner des caractéristiques semblables ou opposées et les originalités que peut avoir cet objet dans deux espaces ruraux qui se ressemblent.

Il existe un autre type de finalité, d’ordre pratique, au sein de laquelle la comparaison vise le transfert, l’adaptation ou la mise en application de solutions, de stratégies observées à l’étranger. Elle intervient surtout dans des études de cas qui visent le perfectionnement ou la modification de politiques publiques, de politiques de développement ou bien encore pour favoriser des changements institutionnels (Theret, 1997). Dans le cadre de notre recherche, ce recours fonctionnaliste et utilitaire ne se justifie pas car le but de notre entreprise réside dans la compréhension d’une reconfiguration spatiale et non dans la connaissance et la mise en œuvre de politiques et de mesures intervenant sur les phénomènes qui conduisent à cette transformation. Il ne s’agit pas de savoir comment agir sur les espaces de faible densité mais de comprendre ce qu’ils signifient pour les jeunes.

1.1.2. Une approche comparative inscrite dans une approche sociétale

La perspective privilégiée ici pour mener à bien la comparaison s’inscrit dans une « démarche comparative “globalisante”, analysant et expliquant le phénomène étudié dans le contexte beaucoup plus large dans lequel il est inséré (la société, un ensemble de pays ou une période historique déterminée) » (Vigour, 2005 : 202). Ce parti pris fait que l’approche

comparative internationale peut être qualifiée de sociétale (Maurice, 1989). Cette dernière prend en compte les niveaux macro et microsociologiques au sein desquels les phénomènes et les acteurs sociaux existent et interagissent. Cette approche permet de tenir compte d’un élément important qui re-construit la réalité que nous observons : les structures sociales au sein desquelles évoluent les jeunes et les espaces de faible densité de population. J. Spurk définit les phénomènes comparés « comme autant d’ensembles constitués par des acteurs concrets et situés au sein de leurs contingences » (2003 : 76). Il est ainsi possible de saisir comment un ensemble de structures sociales influence le sens et la place que peut prendre notre objet d’étude dans le quotidien des jeunes.

L’approche sociétale de la comparaison est donc définie comme une démarche, où comparer consiste à rechercher des éléments de « cohérence » (Lallement, 2003a) qui caractérisent les espaces ruraux de faible densité de population. Il s’agit de distinguer à la fois les particularités des pratiques et des représentations sociales associées à la faible densité et les différentes façons que les jeunes ont de transformer les espaces de faible densité dans les deux pays. Dans cette mesure, la comparaison telle qu’elle est invoquée ici a pour but de comprendre et d’expliquer les rapports que les jeunes entretiennent avec les espaces de faible densité de population.

Selon cette approche sociétale, l’analyse ne peut se départir d’une perspective diachronique parce qu’« inscrire les comparaisons dans une trame historique est un levier d’action privilégié pour déréifier les complexes de systèmes, d’acteurs et de conventions » (Lallement, 2003b : 299). Cette perspective permet de se prémunir d’une tendance qui réduirait la comparaison à une description de contextes en évolution et à une réécriture des événements historiques. L’objet d’étude est placé sur un axe temporel. L’éclairage historique permet d’examiner les évolutions des différentes valeurs façonnant ou ayant façonné l’objet d’étude.

La confrontation de deux études de cas qui sont des sous-ensembles nationaux oblige à raccorder le questionnement, les éléments de l’enquête de terrain à des caractéristiques liées à la culture de chaque pays. Toutefois, si la « comparaison internationale oblige en effet à postuler que les réalités observées s’expliquent en référence à un contexte national, c'est-à- dire à un ensemble de spécificités structurelles et/ou culturelles » (Collet, 2003 : 233), il ne s’agit pas pour nous de mener l’analyse en termes culturalistes pour expliquer les différentes représentations, pratiques, transformations des espaces de faible densité entre les deux pays.

Cela signifie que les différences observées ne peuvent pas toutes être justifiées par le contexte et les référents culturels de chaque pays.

L’approche sociétale de la comparaison vise à proposer une explication nuancée du fonctionnement d’une organisation spatiale héritée, l’articulation de ses différentes dimensions, pour dégager le sens de sa transformation (permanence et mutation : ce qui est contradictoire) et la signification générale des reconfigurations entraînées par les jeunes. Le questionnement s’élargit aussi grâce à ces changements d’échelles (locale, nationale, européenne) ainsi que par les différents niveaux de lectures ouverts par l’approche sociétale. Les résultats de la recherche s’épaississent à mesure que les discours recueillis, que les représentations et les pratiques observées sont mis en relation avec les différents niveaux sociaux et culturels qui les construisent.

1.1.3. Comparer : une démarche

Le choix que nous faisons de comparer ces deux sous-ensembles situés dans deux pays différents repose sur la nécessité d’inscrire ce travail dans le contexte de la construction européenne qui participe à la reconfiguration des espaces régionaux. Il s’inscrit dans une réflexion entamée antérieurement. Après un travail de maîtrise sur les degrés de l’isolement dans les espaces de faible densité en Irlande (Gambino, 2001) et un travail de DEA (Gambino, 2002) sur le concept de faible densité dans la géographie française, la comparaison de cette configuration spatiale dans deux pays a donc été privilégiée pour confronter l’objet de recherche à ces deux contextes géographiques et ainsi « étendre le champ d’observation » (Vigour, 2005 : 17) et du questionnement.

Dès le commencement de cette recherche, l’approche comparative est présente avec la plongée dans un contexte théorique étranger qui permet de réinterroger l’objet d’étude. Elle aide à en dévoiler l’implicite dans deux contextes nationaux différents. Comme nous l’avons vu, la thématique que nous explorons a été fortement investie par les travaux des géographes et ruralistes français et l’approche comparative convient à la nécessité de distanciation et de déconstruction de l’objet de recherche. La prise de distance introduite par la comparaison n’est pas uniquement culturelle et théorique mais constitue aussi un « décentrement disciplinaire » car elle dégage des possibilités et des voies interdisciplinaires « un domaine où l’interaction entre les disciplines est à la fois nécessaire et pas assez explicitée » (Gazier, 2003 : 320). Cette démarche se veut donc épistémologique car elle vise à s’interroger sur la structuration des éléments qui fondent notre recherche.

Dans les étapes suivantes de la recherche, l’approche comparative aide à questionner le sens des observations recueillies dans un contexte national particulier. Elle permet donc de comprendre le contexte de production de toutes les données utilisées (discours, photos, statistiques…), de se donner des cadres explicites de compréhension et finalement de proposer des interprétations des transformations touchant les espaces de faible densité de population. Evidemment, c’est l’ensemble du cheminement de la recherche qui se dirige vers ces objectifs, mais l’approche comparative est un élément essentiel de la méthode mise en œuvre pour y parvenir.

L’approche comparative intervient donc durant toute la recherche et ne se justifie pas uniquement lors du choix du terrain. Elle est pertinente parce qu’elle articule tous les moments du travail de recherche. L’intérêt majeur de cette approche est qu’elle ne permet pas seulement d’expliquer et de mieux comprendre l’organisation spatiale et sociale liée à la faible densité selon son contexte national, social, historique mais surtout d’en proposer une interprétation. A ce titre, M. Lallement précise que « comparer des sociétés, […] ce n’est pas qu’expliquer le monde social, c’est aussi le mettre en forme » (2004 : 13). Dans la mesure où nous essayons de redéfinir la faible densité, en tant que concept et en tant que réalité concrète, cette perspective donnée par l’approche comparative contribue à construire la posture privilégiée dans cette recherche : qualitative, en quête de sens et interdisciplinaire (cf. chapitre suivant).

Elle n’est pas simplement un outil mis en œuvre, utilisé et instrumentalisé. Elle prend part et stimule la posture générale qui guide et nourrit notre travail. L’objectif de la comparaison sert la problématique car elle constitue une « stratégie d’enquête » (Vigour, 2005 : 18) à vocation multiple : premièrement, montrer la diversité avec laquelle les jeunes donnent du sens à la faible densité, la diversité des pratiques qui l’animent (chapitre 6) et la multiplicité de représentations que recouvre ce concept dans le vécu des jeunes (chapitre 7) ; et deuxièmement, expliquer cette diversité, l’ordonner pour dégager ce qui l’organise (chapitre 8) et ce qui la transforme (chapitre 9). L’objectif final central est de mettre en évidence des points communs, des critères transversaux pour permettre de comprendre et de définir les différentes dimensions de la faible densité aujourd’hui.

1.1.4. La comparaison : à quelles conditions ?

Marc Bloch donne deux conditions à la comparaison historique : « une certaine similitude entre les faits observés […] et une certaine dissemblance entre les milieux où ils se

sont produits » (1995 : 96) qui sont posées ici pour envisager la comparaison entre le terrain en France et l’autre en Irlande. Comme nous sommes dans la recherche d’éléments de définitions récurrents et explicatifs du sens de la faible densité, il est nécessaire que les études de cas soient situées dans des pays proches mais relativement distincts du point de vue de la faible densité. Commençons donc par examiner si les deux terrains rapprochés ici, et inscrits dans des contextes nationaux différents à plus d’un titre, sont comparables.

En France, les espaces ruraux sont au cœur de l’imaginaire politique. Jusqu’au XIXème siècle, ils sont valorisés comme le lieu de la production par excellence, favorisant l’idée d’une vocation agricole du pays. La IIIème République a idéalisé « l’ordre éternel des champs » et défendue les valeurs auxquelles la paysannerie était identifiée. Aujourd’hui, cette France paysanne hante l’imaginaire social et explique pour partie l’attrait pour la campagne (Hervieu, Viard, 1996). En Irlande, les espaces ruraux ont une place centrale parce que leur mise en scène dans les discours des nationalistes Irlandais76 - par exemple dans ceux d’E. De Valera, premier Taoiseach77 du pays - leur fait jouer un rôle majeur dans la construction de l’identité irlandaise. Aussi, les écrivains comme J. Synge, W. B. Yeats, D. Hyde ont glorifié les habitants des campagnes à tel point que la figure de l’« Irish peasant »78 est un mythe nourrissant encore la culture irlandaise. De plus, « few places in Europe are so automatically thought of as ‘rural’ as the island of Ireland »79

(McDonagh, 1998 : 50).

L’Irlande, petit pays de plus de quatre millions d’habitants où les densités de population sont faibles depuis la Grande Famine, ne s’est pas inquiétée de sa « diagonale du vide » à laquelle la grande plaine centrale pourrait faire penser. La France, pays de près de soixante-quatre millions d’habitants a fait de cette question du faible peuplement une problématique géographique, sociologique et politique (cf. chapitre 1). Il semblait aussi pertinent de se poser la question de la place des jeunes dans des espaces ruraux dont la configuration politique et administrative diffère : en France, il existe des élus locaux et des conseils municipaux alors qu’en Irlande l’autorité politique locale est celle du Comté. En outre, les contextes économiques sont différents puisque l’Irlande est un jeune pays en pleine croissance et en plein essor, où le taux de chômage est le plus faible en Europe (3 % en

76

La lutte pour la terre constituait une part importante du programme nationaliste et a été ainsi fortement lié à l’identité nationale irlandaise.

77

Premier Ministre.

78

« Paysan Irlandais ».

79

Janvier 2006) et la France, pays qui court après la croissance, avec un taux de chômage élevé (9,6 % en Janvier 2006). La mise en perspective de deux situations locales en Europe dans un « pays neuf » et dans une « vieille puissance » permet d’examiner et d’éclairer la question des espaces de faible densité de population sous des jours différents.

Bien qu’il existe des différences marquantes entre les deux pays, certains éléments permettent tout de même de déceler des points communs. La France et l’Irlande sont deux pays où l’agriculture a, ou a eu, une place centrale et deux pays où l’espace rural reste dominant dans l’occupation de l’espace. On observe aussi la même prédominance de la capitale sur le territoire national, où la centralisation est forte. Dans ces deux pays, l’interrogation et la préoccupation face à l’émigration ou à l’exode rural a marqué le débat public.

L’examen de la conception de la ruralité complète cet aperçu général. Un point commun des définitions du rural en France et en Irlande est la dichotomie qui marque les relations entre urbain et rural. La définition des espaces ruraux consiste en un seuil maximal de population et repose sur la forme du peuplement : « moins de 2 000 habitants agglomérés au chef-lieu » en France et « settlements80 of under 1 500 inhabitants »81 en Irlande. La définition a été complétée en 2000 par un critère de densité de population : « a rural area is any DED that is not an urban DED as defined by the Central Statistics Office (CSO) has a population density of less than 150 people per square kilometre ; does not contain a town with a population of 1 500 or over »82 (National Spatial Strategy, 2000 : 3). Elle met en avant certaines des caractéristiques qui dominent la conception des espaces ruraux : l’étendue, la distance, le moindre peuplement et la dispersion. Ainsi, ces définitions mettent en évidence un caractère dominant de l’habitat en milieu rural : la dispersion, les maisons étant en général construites au milieu des champs. Ces définitions désignent dans les deux cas un espace résiduel dans le sens où il est circonscrit par les limites que l’on peut tracer de l’urbain. Dans un cas comme dans l’autre, nos terrains d’étude relèvent d’une même catégorie d’espaces qu’il est nécessaire d’intégrer.

80

La traduction de settlement est à préciser car le mot anglais ne comporte pas l’idée d’agglomération. La traduction de settlement serait plutôt l’établissement ou l’édification d’une habitation. Cette différence linguistique met en évidence que l’idée d’habitat groupé ne fait pas partie de la conception anglo-saxonne de l’habitat. Le mot settlement correspond aussi à une action, dont ne rend pas compte la traduction par « village ».

81

« Un ensemble d’habitation comptant moins de 1500 habitants ».

82

« Est considéré comme rural tout Ded (District Electoral Divisions) qui n’est pas un Ded urbain selon la définition du Central Statistics Office (CSO) et dont la densité de population est inférieure à 150 habitants / km2 ; qui ne possède pas de ville de 1 500 habitants ou plus ».

Cependant, l’évolution du rapport urbain - rural va dans le même sens en France et en Irlande où ces définitions se sont complexifiées. En France, comme nous l’avons vu dans le premier chapitre, ce sont les fonctions de l’espace et les mobilités quotidiennes qui sont utilisées pour différencier « l’espace à dominante urbaine » de « l’espace à dominante rurale ». Les deux types d’espaces ne sont pas opposés mais sont conçus de façon complémentaire, de plus en plus reliés par la croissance des mobilités alternantes, les choix résidentiels vers les espaces ruraux proches des villes… En Irlande, la conception dominante de l’espace rural n’est pas fonctionnelle. Elle est axée sur le paysage et la morphologie de l’espace comme le montre la distinction qu’opère D. Gillmor (et al., 1989). Les espaces ruraux sont composés par « the farmscape » et « the wildscape ». Le premier correspond aux régions constituées principalement de champs clôturés par des haies, des murs et équipées d’un réseau de routes secondaires reliant les villages et les habitations dispersées. Le second terme rassemble les terres couvertes de landes incultes et de tourbières, où l’habitat et les routes restent insignifiants. Les espaces ruraux irlandais sont donc formés de deux éléments : un espace dont l’usage est, comme son nom l’indique, agricole, la traduction littérale de farmscape étant paysage fermier, et un autre espace que l’on ne cultive presque pas, sauvage, wildscape. Cette distinction dégage une vue plus précise de la constitution des espaces ruraux et dépasse une définition uniquement basée sur le critère des unités de population. Elle permet de rendre compte de la complexité de la ruralité et de suggérer ses configurations humaines et paysagères. Toutefois, en France comme en Irlande, la complémentarité des relations urbain - rural où le rural apparaît comme un « construit social » transparaît davantage dans les travaux académiques et universitaires (Halfacree, 1993 ; Jones, 1995 ; Cloke, 1997 ; Perrier-Cornet, 2002) que dans la définition retenue par le CSO et l’INSEE et par les organismes chargés de l’aménagement et du développement des espaces ruraux.

Les deux terrains sont situés dans des pays pour lesquels les conceptions de l’espace rural et de la ruralité convergent. Mais il est nécessaire d’examiner si la place des espaces ruraux dans chacun des pays est comparable. Le recours à une définition officielle européenne s’impose pour surmonter les problèmes de définition et l’écueil qui consisterait à utiliser et comparer des données et des critères de nature trop différente. Nous disposons de deux classifications, celle de l’OCDE et celle d’Eurostat mettant en évidence un phénomène qui différencie les deux pays : la périurbanisation.

L’OCDE a produit une définition « qui peut être facilement comprise de ceux qui l’utilisent et simple à calculer pour ceux qui construisent les indicateurs ruraux » (1994 : 25).

Cette définition, d’ordre plus général, reste limitée par la diversité des échelons nationaux et la différence des sources statistiques. L’OCDE distingue trois types de régions : les Régions Essentiellement Rurales (RER) définies comme des régions où plus de 50 % de la population habite dans des communautés locales de moins de 150 habitants/km2, les Régions Relativement Rurales (RRR) où 15 à 50 % de la population habite dans des « communautés locales » de moins de 150 habitants/km2 et les Régions Essentiellement Urbaines (REU) où plus de 85 % de la population habite dans des communautés locales de plus de 150 habitants/km2. Le graphique ci-dessous permet de remarquer qu’en Irlande, une grande partie de la population, 47 %, vit dans des régions essentiellement rurales. Les régions

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