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76. La figure ci-dessous illustre l'évolution durant la journée du prélèvement moyen par quart d’heure dans la zone de réglage Elia pour les années 2006 à 2012.

Cette figure illustre la diminution du prélèvement pendant les années 2009 (ligne mauve), 2011 (ligne orange) et surtout 2012 (ligne noire). Le profil de 2012 est, toutefois, singulier lui aussi : pendant les heures de l'après-midi, on constate un prélèvement moindre que pendant le pic de soirée. Ce phénomène est significatif pour l'année 2011, même s'il est limité, et peut s'expliquer par la hausse de la production d'électricité due aux panneaux solaires.

Prélèvement moyen d’électricité par quart d’heure dans la zone d’Elia pour les années 2006 à 2012 (en MW)

Source : CREG

42/148 77. La figure ci-dessus ne démontre pas uniquement que le prélèvement d’électricité en milieu de journée a baissé en 2012 par rapport aux années précédentes, mais aussi que la diminution est moins prononcée pendant les heures creuses. La variabilité du prélèvement d’électricité en journée a donc baissé. Ceci est également confirmé par la figure ci-dessous.Cette figure représente la variabilité moyenne au cours de la journée mesurée à l’aide de la déviation standard (« Av D-Stdev » – ligne bleue) ainsi que la déviation standard de la différence de prélèvement d’électricité entre deux journées consécutives (« StdDev of DvD-1 » – ligne rouge). En outre, la figure illustre sur l’axe de droite la déviation standard de la différence entre deux quarts d’heure consécutifs (« Stdev of QtoQ – right axis » – ligne verte). Ces statistiques baissent également, mais dans une moindre mesure. L’on peut donc conclure que la variabilité de la demande d’électricité diminue tant au cours d’une journée qu’entre deux journées consécutives et deux quarts d’heure consécutifs.

Par an, la variabilité moyenne du prélèvement d’électricité au cours d’une journée (« Av D-Stdev » – ligne bleue), la différence entre deux journées consécutives (« StdDev of DvD-1 » – ligne rouge) et, sur l’axe de droite, la différence entre deux quarts d’heure consécutifs (« Stdev of QtoQ » – ligne verte) (en MW). Les axes verticaux de gauche et de droite commencent respectivement à 600 MW et à 110 MW.

Source : CREG

78. Une baisse de la variabilité n’implique pas nécessairement un besoin supplémentaire de flexibilité. En effet, la variabilité n’est pas la même chose que la prévisibilité. Comme détaillé dans la partie cinq sur le balancing, le gestionnaire du réseau doit mettre tous les ans davantage de moyens en œuvre afin de

43/148 conserver l’équilibre, et ce, malgré la (légère) baisse de la variabilité de la demande d’électricité constatée ci-dessus.

Impact production solaire

79. La CREG ne dispose pas de données de production détaillées (par heure ou par jour) concernant les panneaux solaires décentralisés. Elle peut toutefois réaliser une estimation de cette production en Flandre sur la base de l’octroi total de certificats verts par mois et sur la base des données de production solaire en Allemagne. Concrètement, la production par heure réalisée par les panneaux solaires en Flandre est estimée comme suit : la production mensuelle totale par les panneaux solaires dans la zone de réglage de TenneT-Allemagne est comparée à la production solaire mensuelle totale en Flandre (sur la base du nombre de certificats octroyés). Ensuite, la production solaire allemande est recalculée sur la base de cette comparaison afin d’obtenir l’estimation de la production belge (qui, à l’heure actuelle, est toujours principalement réalisée par la Flandre). La période concernée s’étend sur 2011 – 2012.

80. Sur la base des certificats verts octroyés, la production totale d’électricité par les panneaux solaires en Flandre s’élevait à 1 TWh en 2011 et 1,7 TWh en 2012.

81. La figure ci-après illustre le résultat de cette estimation pour les profils journaliers moyen, maximum et minimum en 2011 et 2012. Il est frappant de constater que les profils journaliers moyen et maximal ont fortement augmenté de 2011 à 2012.

La production minimale est quant à elle négligeable.

44/148 Estimation de la production moyenne, maximale et minimale par quart d’heure par les panneaux solaires (en MW) en 2011 et 2012.

Source : CREG

82. La figure ci-dessous illustre, sur la base de cette même estimation, l’évolution de la production mensuelle maximale et de la production mensuelle moyenne à l’heure 13. Il est étonnant de constater que la production maximale estimée s’élève à 1.371 MW en septembre 2012 et à 1.271 MW en octobre 2012. Le mois d’octobre 2011 enregistrait également la production maximale de 2011. Le fait que la production moyenne pour l’heure 13 en octobre 2011 et 2012 s’élevait respectivement à 503 MW et 658 MW est également surprenant. Ceci s’explique d’une part parce que de la capacité de production vient s’ajouter en cours d’année et, d’autre part, parce que le rendement des panneaux solaires est le plus élevé lorsqu’il ne fait pas trop chaud.

45/148 83. La variabilité de la production solaire devrait également être visible en cas de variabilité plus élevée du prélèvement en milieu de journée. La figure ci-dessous illustre par année un profil journalier de variabilité du prélèvement, mesuré à l’aide de la déviation standard du prélèvement par quart d’heure. Il en découle que, depuis 2012, la variabilité du prélèvement pour les quarts d’heure en milieu de journée a augmenté de 100 à 200 MW par rapport aux années précédentes, soit une augmentation de 10 à 20 %. Pour les heures creuses, la variabilité au baissé par rapport à la majorité des années.

46/148 Déviation standard par quart d’heure du prélèvement de réseau pour 2006-2012 dans la zone de réglage Elia (en MW). L’axe vertical commence à 600 MW.

Source : CREG

84. Cependant, il convient également de nuancer quelque peu l’augmentation de la variabilité de la figure ci-dessus. En effet, cette dernière reflète la variabilité de la demande d’électricité par quart d’heure pour une année entière. Si l’on examine la déviation standard de la différence en matière de demande d’électricité entre deux quarts d’heure consécutifs, l’on constate qu’elle a également diminué en 2012 par rapport à certaines années précédentes. C’est également ce qu’illustre la figure ci-dessous. La figure démontre que la variabilité de la différence entre deux quarts d’heure consécutifs baisse en 2012 pour presque tout le profil journalier, par rapport à certaines années précédentes. Ceci est certainement le cas pour le pic du matin, du midi et du soir.

47/148 Déviation standard de la différence de prélèvement d’électricité entre deux quarts d’heure consécutifs (en MW). L’axe vertical commence à 50 MW.

Source : CREG

85. On s'attend à ce que l'impact moyen des panneaux solaires soit encore plus fort en 2013, car ces chiffres constituent une moyenne pour l'ensemble de l'année 2012, alors qu'une forte augmentation des installations PV a encore été constatée en 2012.