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59. Le tableau ci-dessous présente le prélèvement électrique total pour les années 2006 à 2012 inclus, ainsi que les puissances maximales et minimales demandées au cours de ces années. Au total en 2012, la consommation d'électricité dans la zone de réglage Elia s'élevait à 81,7 TWh, ce qui représente une diminution de près de 2% par rapport à 2011. Il s'agit de la puissance demandée la plus basse des sept dernières années, à l'exception de 2009, lorsque la Belgique a connu une crise économique. Attention, la production décentralisée, par exemple celle réalisée par les panneaux solaires, a une nouvelle fois fortement augmenté en 2012 par rapport à 2011 (cf. infra).

La puissance demandée s’élevait à 13.369 MW maximum en 2012, ce qui est plus qu’en 2011. Le prélèvement minimal d'électricité en 2012 était de 5.845 MW maximum, soit le niveau le plus bas des sept dernières années. Cela représente un prélèvement baseload de 51,3 TWh, ou 63 % de la consommation totale.

Consommation 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Total (TWh) 89,5 88,6 87,8 81,6 86,5 83,3 81,7

Puissance maximale demandée (MW) 13.702 14.033 13.431 13.513 13.845 13.201 13.369 Puissance minimale demandée (MW) 6.520 6.378 6.330 5.895 6.278 6.232 5.845

Baseload (TWh) 57,1 55,9 55,6 51,6 55,0 54,6 51,3

%baseload 64% 63% 63% 63% 64% 66% 63%

Source : CREG

10 La définition de la consommation selon Elia est la suivante : “L'indicateur de consommation est basé sur les injections d'énergie électrique dans la zone de réglage Elia et offre une image approximative de la consommation électrique en Belgique. Les injections de la production décentralisée telle que les éoliennes, les turbines hydrauliques ou les petites unités de cogénération qui injectent de l'énergie à une tension inférieure à 30 kV ne sont pas incluses dans l'indicateur de consommation. Bien qu'elle soit réduite par rapport à la consommation totale, la part de ce dernier segment augmente constamment dans la production d'électricité. L'indicateur comprend la production nette des centrales et les centrales de production locale qui injectent à une tension de 30 kV au minimum et la balance des importations et des exportations. Les installations de production raccordées à une tension inférieure à 30 kV sont uniquement prises en compte pour autant qu’une injection nette sur le réseau Elia soit mesurée. La majeure partie des pertes réseau sont par conséquent comptabilisées. L'énergie nécessaire au pompage de l'eau dans les réservoirs de stockage des centrales de pompage est soustraite. La zone de réglage Elia comprend la Belgique ainsi que le réseau Sotel dans le sud du Grand Duché de Luxembourg. Un client avec une production locale prélève de l'énergie électrique sur le réseau au même point où la production locale injecte sur le réseau.”

33/148 60. La figure ci-dessous illustre l'évolution du prélèvement annuel moyen et du prélèvement maximal dans la zone de réglage Elia ainsi que leur courbe de tendance. Il en découle que le prélèvement moyen d’électricité baisse d’environ 1 % par an depuis 2006 (avec un niveau particulièrement bas en 2009 suite à la crise). Le prélèvement maximal d’électricité rencontre également une tendance à la baisse, bien que la variation soit plus importante, comme l’on pouvait s’y attendre. La baisse moyenne de la consommation maximale d’électricité est estimée à 0,4 % par an. Il est toutefois étonnant de constater que 2012 connaît un prélèvement maximal relativement faible malgré que le mois de février 2012 ait été marqué par une vague de froid plus longue et plus intense que lors des sept années précédentes.

Evolution du prélèvement moyen et maximal d’électricité (en MW) dans la zone de réglage Elia et leur courbe de tendance pour la période 2005 - 2012

Source : CREG

61. Ces tendances à la baisse du prélèvement d’électricité ne sont pas constatées en France.

La figure ci-dessous présente les mêmes chiffres pour la France, à savoir l’évolution du prélèvement moyen et du prélèvement maximal en France. Il en découle que le prélèvement maximal connaît une tendance à la hausse, tandis que le prélèvement moyen reste presque constant d’un point de vue relatif.

34/148 Evolution du prélèvement moyen et du prélèvement maximal d’électricité (en MW) en France et leur courbe de tendance pour la période 2005 - 2012.

Source : CREG

62. La figure ci-dessous représente de manière plus détaillée l'évolution des prélèvements élevés d’électricité dans la zone de réglage Elia pour les sept dernières années. Les courbes représentent les niveaux de prélèvement suivants :

- niveau le plus élevé (ligne bleue – « maxCap »)

- 100 heures après le niveau le plus élevé (ligne mauve – « Cap@hr100 ») ; - 200 heures après le niveau le plus élevé (ligne rouge – « Cap@hr200 ») ; - 400 heures après le niveau le plus élevé (ligne vert – « Cap@hr400 »).

Toutes les tendances sont négatives. En outre, plus le niveau de prélèvement est bas, plus la tendance négative est forte et moins la variation sur cette tendance est élevée (le pouvoir prédictif (R²) augmente). La baisse du prélèvement d’électricité à la 100e heure est estimée à 0,7 % en moyenne par an.

La différence annuelle entre le niveau de prélèvement le plus élevé et celui à l’heure 100 oscille entre 800 et 1.300 MW. Cela signifie qu’une capacité de 1.000 MW environ n’est nécessaire que pendant moins de 100 heures. Pour les 100 heures suivantes, environ 200 MW viennent s’y ajouter.

35/148 L’évolution des niveaux de prélèvement classés au sein de la zone d’Elia (en MW) pour 2006-2012 (pour l’heure 1, l’heure 100, l’heure 200 et l’heure 400), ainsi que leur courbe de tendance

Source : CREG

63. En examinant les mêmes chiffres pour la France, l’on constate à nouveau une tendance opposée : toutes les tendances sont positives. Plus le niveau de prélèvement est bas, plus la tendance positive est faible. Cependant, plus le niveau de prélèvement est bas, plus la variation sur la tendance positive est importante (le pouvoir prédictif (R²) diminue).

L’évolution des niveaux de prélèvement classés dans la zone de réglage française (en MW) pour 2006-2012 (pour l’heure 1, l’heure 100, l’heure 200 et l’heure 400), ainsi que leur courbe de tendance Source : CREG op basis van cijfers RTE

36/148 64. Concernant la zone d’Elia, ces chiffres n’ont été corrigés ni en termes de température ni en termes de production locale par Elia. Pour le prélèvement maximal, une importante sensibilité des prix peut jouer un rôle à la baisse (de grands consommateurs qui réduisent leur consommation lorsque les prix sont élevés, un comportement que la CREG a déjà pu constater par le passé). Quoi qu’il en soit, la CREG se demande dans quelle mesure l’évolution constatée de la demande d’électricité en baisse est structurelle ou liée à la conjoncture, à des circonstances climatiques ou à d’autres raisons. En d’autres termes, dans quelle mesure peut-on s’attendre à ce que la tendance à la baisse du prélèvement maximal et du prélèvement moyen d’électricité se poursuive, par exemple lors de la reprise de l’économie ? Afin de pouvoir répondre avec plus de certitude à cette question, une analyse plus détaillée que celle ci-dessus est nécessaire. Une telle analyse sort du cadre du présent rapport de monitoring.

B.2 Evolution de la consommation d’électricité en fonction des