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Prix du cacao et revenus agricoles au Ghana

CHAPITRE III ÉTUDES DE CAS

4. Prix du cacao et revenus agricoles au Ghana

Malgré l’importance croissante des produits minéraux dans le panier d’exportation ghanéen, l’économie du pays au sens large reste fortement dépendante de l’agriculture, avec une place déterminante du cacao

0,38 0,40 0,42 0,44 0,46 0,48 0,50 0,52

0 5 10 15 20 25

1986-1990 1991-1995 1996-2000 2001-2005 2006-2010 2011-2014

CoefƂcient de Gini Pourcentage

Pauvreté modérée Pauvreté extrême CoefƂcient de Gini

6RXUFH}Banque mondiale, Indicateurs de développement dans le mondeGLYHUVHVDQQÆHV Figure 20. Pauvreté et inégalité au &osta Rica, 18-201

dans les zones rurales où il est produit23. L’agriculture FRQWLQXHGHJÆQÆUHUSUÅVGH}GX3,%GXSD\VHW GpRFFXSHU XQH ERQQH PRLWLÆ GH OD PDLQGpzXYUH /H FDFDRUHSUÆVHQWH½OXLVHXOHQYLURQ}GX3,%DJULFROH et son impact économique sur les zones rurales est considérable, même si sa production reste traditionnelle et exige beaucoup de salariés.

/H*KDQDHVWOHGHX[LÅPHSURGXFWHXUPRQGLDOGHFDFDR DSUÅVOD&ÑWHGp,YRLUH+XLWFHQWPLOOHPÆQDJHVFXOWLYHQW des cacaoyers dans le pays, généralement au sein de petites exploitations. Le cacao est depuis longtemps l’une des principales exportations du pays, et jusqu’en 2010, le cacao et ses dérivés constituaient l’essentiel des exportations ghanéennes. Depuis lors, cette production a vu son importance relative baisser et en 2014, elle QpDUULYDLWTXpDXWURLVLÅPHUDQJGHVH[SRUWDWLRQVHQYDOHXU GXSD\VGHUULÅUHOpRUHWOHSÆWUROH/HFDFDRDÆJDOHPHQW joué un rôle important dans les stratégies globales de développement et de réduction de la pauvreté du pays depuis son indépendance.

$YDQW PÇPH OpDFFHVVLRQ GX SD\V ½ OpLQGÆSHQGDQFH HQ OH *RXYHUQHPHQW JKDQÆHQ JÆUDLW OH VHFWHXU GX FDFDR SDU OpLQWHUPÆGLDLUH GH Op2IƄFH QDWLRQDO GH commercialisation du cacao, également connu sous le nom de Cocobod, qui avait pour mission de centraliser les achats, de contrôler la qualité et de gérer les exportations.

Les taxes gouvernementales sur les exportations GH FDFDR UHSUÆVHQWDLHQW HQYLURQ } GHV UHFHWWHV SXEOLTXHVWRWDOHVHQWUHHW)ULPSRQJK$QVDK

*U¿FHQRWDPPHQW½ODVWDELOLWÆOLÆHDX[SUL[JDUDQWLV SDUOH*RXYHUQHPHQWODSURGXFWLRQDH[SORVÆDXGÆEXW des années 1960, alors même que les cours mondiaux FKXWDLHQW /H *RXYHUQHPHQW D PDLQWHQX OH QLYHDX GHV prix intérieurs du cacao dans le contexte de cette baisse, GpRÖ XQH GLPLQXWLRQ FRQVLGÆUDEOH GHV UHFHWWHV ƄVFDOHV DXFRXUVGHODVHFRQGHPRLWLÆGHVDQQÆHV6WU\NHU /HVHIIHWVGHODUÆGXFWLRQGHVUHFHWWHVRQWÆWÆHQ partie compensés par une politique macroéconomique H[SDQVLRQQLVWHPDLVFHOOHFLDHQWUDËQÆXQHIRUWHLQƅDWLRQ et une chute des prix réels revenant aux producteurs de cacao.

/HVGÆƄFLWVEXGJÆWDLUHVRQWÆWÆƄQDQFÆVSDUOpLQWHUPÆGLDLUH de prêts bancaires consentis à l’État et aux organes SDUDSXEOLFVFHTXLDDOLPHQWÆOpLQƅDWLRQ/DIRUWHSÆQXULH de devises due à la volatilité des recettes d’exportation du cacao a limité la capacité d’importation des produits HVVHQWLHOV½ODFRQVRPPDWLRQHWODSURGXFWLRQ6RZDDQG .ZDN\H/HVWDX[GHFKDQJHGXPDUFKÆÆWDLHQW EHDXFRXSSOXVÆOHYÆVTXHOHWDX[GHFKDQJHRIƄFLHOTXL VpHIIRUÄDLW GH SUÆVHUYHU OD VXUÆYDOXDWLRQ DUWLƄFLHOOH GH OD PRQQDLHQDWLRQDOHOHFHGL*+&6WU\NHU6HORQ OHVHVWLPDWLRQVSUÅVGH}GHODUÆFROWHJKDQÆHQQHGH

23&HWWHÆWXGHGHFDVHVWEDVÆHVXU9LJQHULHW.RODYDOOL

cacao ont été introduits clandestinement en Côte d’Ivoire entre les années 1970 et 1980, où les producteurs REWHQDLHQWGHVSUL[UÆHOVSOXVÆOHYÆV%XOÊŀ

Le secteur a commencé à se redresser avec la mise HQ zXYUH GX SURJUDPPH GH UHODQFH ÆFRQRPLTXH HQ JU¿FH½XQHQVHPEOHGHSROLWLTXHVHWGHPHVXUHV macroéconomiques visant à stimuler la croissance ÆFRQRPLTXH *U¿FH ½ FH SURJUDPPH OHV SUL[ RIIHUWV aux producteurs de cacao ont été revus à la hausse et la monnaie nationale a été dévaluée pour faciliter OHV H[SRUWDWLRQV (Q RXWUH OHV UÆIRUPHV GH Op2IƄFH national de commercialisation du cacao et des actions d’amélioration des pratiques de production, conjuguées à une hausse des prix mondiaux du cacao, ont incité les producteurs à accroître leur production. En 2003, la SURGXFWLRQ FDFDR\ÅUH JKDQÆHQQH D GÆSDVVÆ OH QLYHDX record de 1964 et la hausse des prix mondiaux a FRQWLQXƽPRWLYHUOHVSURGXFWHXUVƄJ}

LES RÉFORMES POLITIQUES DANS LE SECTEUR DU CACAO

Les cours mondiaux du cacao ont connu d’importantes ƅXFWXDWLRQV DX FRXUV GHV GHUQLÅUHV GÆFHQQLHV PDLV l’absence de transmission des prix aux producteurs ghanéens avant les années 1980 a déconnecté quasi totalement les décisions de production des prix du marché mondial, déterminés par les forces fondamentales de OpRIIUHHWGHODGHPDQGH'XIDLWGHOpLQƅDWLRQJDORSDQWHHW parfois, d’un taux de change surévalué, les prix réels à la SURGXFWLRQDX*KDQDQpRQWFHVVÆGHEDLVVHU½SDUWLUGHV DQQÆHVOHVSURGXFWHXUVQHEÆQÆƄFLDQWSDUIRLVTXH d’un quart des cours mondiaux en dépit d’une hausse LPSRUWDQWHGHFHVGHUQLHUV½ODƄQGHVDQQÆHV Dans les années 1980, dans le cadre des réformes GXVHFWHXUFDFDR\HUOH*RXYHUQHPHQWDUÆRUJDQLVÆOH mécanisme de détermination des prix aux producteurs.

Cela s’est traduit par des prix réels plus élevés et une part plus importante des cours mondiaux revenant aux producteurs. À l’heure actuelle, les prix versés aux SURGXFWHXUV VRQW Ƅ[ÆV FKDTXH DQQÆH SDU OH &RPLWÆ d’examen des prix à la production, au moyen d’un V\VWÅPH DWWULEXDQW GHV TXRWHVSDUWV GX SUL[ ˆ} QHW} ˜ )2% IUDQFR ½ ERUG ½ WRXWHV OHV SDUWLHV SUHQDQWHV GH la chaîne de valeur. Ce prix FOB net est obtenu en soustrayant des cours mondiaux les coûts de certaines LQLWLDWLYHV½OpÆFKHOOHGHOpLQGXVWULHFDFDR\ÅUHTXLSURƄWHQW

½WRXVOHVSURGXFWHXUVWHOVTXHOHVVXEYHQWLRQVSRXUOD SXOYÆULVDWLRQHWOHVHQJUDLV

*U¿FH ½ FH PÆFDQLVPH GH Ƅ[DWLRQ GHV SUL[ LQWÆULHXUV du cacao, les prix payés aux producteurs ont VLJQLƄFDWLYHPHQWDXJPHQWÆUHSUÆVHQWDQWHQYLURQ}

GX SUL[ )2% FRQWUH ½ } DYDQW OD UÆIRUPH YRLUH PRLQV FRPPH OH PRQWUH OD ƄJXUH} &HWWH SDUW SOXV

élevée est également imputable à une réduction des taxes à l’exportation sur le cacao, rendue possible SDU XQH H[WHQVLRQ JÆQÆUDOH GH OpDVVLHWWH ƄVFDOH GX

*RXYHUQHPHQW &HWWH GHUQLÅUH LQFOXW GH QRXYHOOHV VRXUFHV GH UHFHWWHV ƄVFDOHV FRPPH OD SURGXFWLRQ SÆWUROLÅUH TXL FRPSHQVHQW OpLPSDFW GH OD UÆGXFWLRQ GH ODWD[DWLRQGXFDFDRVXUOHVUHFHWWHVSXEOLTXHV3ULFKDUG .XVL /H FDFDR SHXW ÇWUH DFKHWÆ SDU OH Cocobod ou par n’importe laquelle des compagnies

autorisées, à condition que le prix offert aux producteurs VRLWÆJDORXVXSÆULHXU½FHOXLƄ[ÆSDUOH&RPLWÆGpH[DPHQ des prix à la production.

Les cacaoculteurs ayant réussi à capter une part plus importante de la hausse des prix du marché mondial, ils ont répondu aux incitations par une augmentation sensible de OHXUSURGXFWLRQ}FHOOHFLDWULSOÆHQWUHHWHWOHV recettes publiques ont été multipliées par un facteur de 3,8.

0 10 20 30 40 50 60 70 80 90

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500

Part du prix au producteur (FOB) Prix brut FOB par tonne

1991/92 1992/93 1993/94 1994/95 1995/96 1996/97 1997/98 1998/99 1999/00 2000/01 2001/02 2002/03 2003/04 2004/05 2005/06 2006/07 2007/08 2008/09 2009/10 2010/11 2011/12 2012/13 2013/14 2014/15

Pourcentage Dollars par tonne

6RXUFH}'pDSUÅVOHVGRQQÆHVGHOp2IƄFHQDWLRQDOGHFRPPHUFLDOLVDWLRQGXFDFDRHWGX)0,6WDWLVWLTXHVƄQDQFLÅUHVLQWHUQDWLRQDOHV GLYHUVHVDQQÆHV

Figure 22. Prix mondiaux du cacao et quote-part allouée aux producteurs, 112-2011

Dollars par tonne Tonnes

0 500 1 000 1 500 2 000 2 500 3 000 3 500 4 000

0 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000 1 200 000

1948 1951 1954 1957 1960 1963 1966 1969 1972 1975 1978 1981 1984 1987 1990 1993 1996 1999 2002 2005 2008 2011 2014

Production Cours mondial du cacao

6RXUFH}'pDSUÅVOHVGRQQÆHVGHOp2IƄFHQDWLRQDOGHFRPPHUFLDOLVDWLRQGXFDFDRHWGX)0,6WDWLVWLTXHVƄQDQFLÅUHVLQWHUQDWLRQDOHV GLYHUVHVDQQÆHV

Figure 21. Production cacaoyÅre du *hana et cours mondiaux du cacao, 18-201

PRIX DU CACAO ET CROISSANCE INCLUSIVE

$YDQW OHV UÆIRUPHV OHV YDULDWLRQV GHV FRXUV LQWHUQDWLRQDX[GXFDFDRVHUHƅÆWDLHQWGDQVOHVYDULDEOHV macroéconomiques nationales, établissant un lien direct entre les prix et la croissance. À la suite de ces réformes, ces variations ont été répercutées sur les variables microéconomiques, avec un impact plus direct sur les UHYHQXVGHVPÆQDJHVHWOHWDX[GHSDXYUHWÆ$LQVLOHV prix plus élevés payés aux producteurs et leur capacité à répondre aux signaux du marché sont associés à la baisse du taux de pauvreté chez les ménages cultivant le cacao.

La hausse des prix payés aux producteurs de cacao DSUÅVODUÆIRUPHVpHVWWUDGXLWHSDUXQHFKXWHGXWDX[GH pauvreté parmi les ménages producteurs, qui est passé GH}HQ½}HQPÇPHDSUÅV la prise en compte d’une réévaluation de la mesure de ODSDXYUHWÆGDQVOpHQTXÇWHGH/HVUHYHQXVWLUÆV de la cacaoculture ont donc été un facteur déterminant dans la réduction de la pauvreté des ménages de petits SURGXFWHXUVFHTXLDHQWUDËQÆXQHGLPLQXWLRQVLJQLƄFDWLYH GH OpLQGLFH QXPÆULTXH GH SDXYUHWÆ (QWUH HW OD SDXYUHWÆ GDQV OHV PÆQDJHV SURGXFWHXUV GH FDFDR D EDLVVÆ GH SUÅV GH } DORUV TXpHOOH QpD GLPLQXÆTXHGH}SRXUOHVPÆQDJHVQRQSURGXFWHXUV GHFDFDRWDEOHDX

/H *KDQD D DWWHLQW VHV REMHFWLIV GX 0LOOÆQDLUH SRXU OH GÆYHORSSHPHQW 20' UHODWLIV ½ OD SDXYUHWÆ HW ½ OD IDLP OD SURGXFWLRQ FDFDR\ÅUH HW OpDXJPHQWDWLRQ GHV UHYHQXV D\DQW FRQWULEXÆ GH PDQLÅUH VLJQLƄFDWLYH ½ FHV réalisations. Les ménages producteurs de cacao tirent SOXVGH}GHOHXUUHYHQXGXFDFDRHWOHVKDXVVHV GHUHYHQXRQWGHVUHWRPEÆHVEÆQÆƄTXHVVXUOpÆFRQRPLH UXUDOH 9LJQHUL %DUULHQWRV DQG $VHQVR2N\HUH

 WLWUH GpH[HPSOH GDQV OD FHLQWXUH IRUHVWLÅUH méridionale du pays, où le cacao est produit, les données sur les ménages indiquent que tout au long des années 1990, les ménages qui cultivaient principalement du cacao, ainsi que ceux qui pratiquaient d’autres DFWLYLWÆVHVVHQWLHOOHPHQWD[ÆHVVXUOpH[SRUWDWLRQFRPPH ODIRUHVWHULHHWOpH[SORLWDWLRQPLQLÅUHRQWFRQQXXQHQHWWH amélioration de leurs conditions de vie, par rapport aux DJULFXOWHXUVYLYULHUV&RXORPEHDQG0F.D\

0DOJUÆ OpDEVHQFH GH GRQQÆHV VSÆFLƄTXHV VXU OD consommation alimentaire des ménages producteurs GH FDFDR XQ PHLOOHXU DFFÅV ½ OpDOLPHQWDWLRQ HQ UDLVRQ de l’augmentation des revenus de la cacaoculture a SUREDEOHPHQW HX XQ HIIHW SRVLWLI VLJQLƄFDWLI VXU OHXU VÆFXULWÆDOLPHQWDLUHŸ}HQSDUWLFXOLHUGXIDLWGHODEDLVVHGHV SUL[UÆHOVGHVGHQUÆHVDOLPHQWDLUHV}ŸGÆƅDWÆVSDUOp,3&

Ÿ}HW$XQLYHDXQDWLRQDOGHVDPÆOLRUDWLRQV VLJQLƄFDWLYHVGHVLQGLFDWHXUVGHVÆFXULWÆDOLPHQWDLUHRQW été observées depuis 1990. Les pourcentages d’enfants GHPRLQVGH}DQVVRXIIUDQWGHFDUHQFHDOLPHQWDLUHHW GpLQVXIƄVDQFH SRQGÆUDOH RQW FKXWÆ GH SOXV GH PRLWLÆ SDVVDQW½}HW}UHVSHFWLYHPHQW/DSUÆYDOHQFH JOREDOH GH OD VRXVDOLPHQWDWLRQ D GLPLQXÆ GH IDÄRQ HQFRUHSOXVVSHFWDFXODLUH}GH}HQHOOH HVWSDVVÆH½PRLQVGH}HQ

LE RÔLE CRUCIAL DE L’AUGMENTATION DE LA PRODUCTIVITÉ

Comme évoqué plus haut, les revenus ont augmenté à la suite de la hausse des prix à la production et de la SURGXFWLRQ/DƄJXUHPRQWUHOHVSUL[HWOHVTXDQWLWÆV DFKHWÆHVSDU&RFRERGVHUYDQWLFL½HVWLPHUODSURGXFWLRQ 'H½ODSURGXFWLYLWÆGHVWHUUHVH[SULPÆHHQ WHUPHVGHUHQGHPHQWVDSURJUHVVÆGH}SDUDQHW UHSUÆVHQWÆ}GHODKDXVVHGHODSURGXFWLRQFDFDR\ÅUH

*RFNRZVNL &HWWH ÆYROXWLRQ UHPDUTXDEOH GH OD

Seuil de pauvreté initial Nouveau seuil de pauvreté

1991/92 1998/99 2005/06 2005/06 2012/13

Production de cacao (tonnes) 242 817 397 636 740 458 740 458 832 054 5HYHQXVGHVSURGXFWHXUV

HQ*+&FRQVWDQWVGH 2 432 5 964 11 732 11 732 23 076

,QGLFHQXPÆULTXHGHSDXYUHWÆ}

ménages producteurs de cacao 60,1 36,7 23,9 33,4 26,9

,QGLFHQXPÆULTXHGHSDXYUHWÆ}

ménages non producteurs de cacao* 34,6 32,3

,QGLFHQXPÆULTXHGHSDXYUHWÆ}QDWLRQDO 51,7 39,5 28,5 31,9 24,2

Tableau 2. /a production de cacao et la pauvreté, 112-201213

6RXUFH}6HUYLFHGHVWDWLVWLTXHVGX*KDQDGhana Living Standards Survey.

1RWHV} /HVHXLOGHSDXYUHWÆXWLOLVÆMXVTXpHQÆWDLWGH}*+&}LOHVWSDVVƽ}}*+HQ/HVFKLIIUHVGHVXU ODSDXYUHWÆRQWÆWÆUHFDOFXOÆV½OpDLGHGHFHQRXYHDXVHXLOGHSDXYUHWÆDƄQGHFRPSDUHUOHVFKDQJHPHQWVVXUYHQXVDXFRXUV GHVGHX[GHUQLÅUHVHQTXÇWHVGhana Living Standards Survey, en 2005 et 2012.

* &HV WDX[ GH SDXYUHWÆ RQW ÆWÆ FDOFXOÆV ½ SDUWLU GH GRQQÆHV SURYHQDQW XQLTXHPHQW GHV UÆJLRQV SURGXFWULFHV GH FDFDR}

$VKDQWL%URQJ$KDIR2XHVW&HQWUH(VWHW9ROWD

productivité est le résultat d’avancées technologiques Ÿ}HWQRQGpXQHH[SDQVLRQGHVVXUIDFHVFXOWLYÆHVTXLHVW LQWHUYHQXH GDQV OHV DQQÆHV } Ÿ DYHF HQWUH DXWUHV la distribution subventionnée d’engrais, une initiative de OXWWHFRQWUHOHVPDODGLHVHWOHVUDYDJHXUV\FRPSULVGHV pulvérisations massives pour lutter collectivement contre OHVUDYDJHXUVHWOpLQWURGXFWLRQGHYDULÆWÆVGHVHPHQFHV hybrides à rendement plus élevé, mises au point par le

&RFRD5HVHDUFK,QVWLWXWHGX*KDQD

Bien que les variétés de semences hybrides aient permis un quadruplement de la productivité par rapport aux semences locales utilisées précédemment et qu’elles aient constitué une avancée technologique importante pour la production à long terme, c’est l’utilisation plus intensive d’engrais et de produits agrochimiques qui a stimulé la croissance de la productivité au cours de cette décennie. Les données de panel de l’enquête VXU OHV SURGXFWHXUV GH FDFDR GX *KDQD PHQÆH GH février 2001 à octobre 2009, montrent qu’entre 2001 et 2010 la proportion des producteurs interrogés utilisant GHVHQJUDLVDDXJPHQWÆGH}SRLQWVGHSRXUFHQWDJH UHSUÆVHQWDQWHQYLURQ}GHOpHIIHFWLIGHFHWÆFKDQWLOORQ avec un taux d’adoption dans la région de l’ouest DWWHLJQDQW SUÅV GH } 1RQ VHXOHPHQW OH QRPEUH de producteurs utilisant des engrais a augmenté, mais la quantité d’engrais appliquée par hectare a elle aussi SURJUHVVÆ GH IDÄRQ H[SRQHQWLHOOH DX FRXUV GH FHWWH SÆULRGHSDVVDQWGH}NJSDUKHFWDUHHQIÆYULHU½ }NJSDUKHFWDUHHQRFWREUH

L’adoption généralisée des engrais a été le résultat GpLQFLWDWLRQV ƄQDQFLÅUHV GX SURJUDPPH GH VXEYHQWLRQ GHVLQWUDQWVHWGpXQHFRQFXUUHQFHHWHIƄFDFLWÆDFFUXHV GDQV OD FKDËQH GH YDOHXU GHV LQWUDQWV $YHF OD Ƅ[DWLRQ par Cocobod de prix plus élevés pour l’ensemble du territoire, les entreprises qui commercialisaient habituellement le cacao et ne pouvaient plus faire face à la hausse des prix ont commencé à rivaliser dans la vente d’engrais à crédit, concluant par la même occasion des accords contractuels d’achat de la production de IÅYHVGHFDFDRGHVDJULFXOWHXUV&HERXTXHWQRYDWHXU GpLQWUDQWVŸ}HQJUDLVHWFUÆGLWV}ŸDRXYHUWODYRLH½XQH LQWHUPÆGLDWLRQ ƄQDQFLÅUH JOREDOH GX VHFWHXU EDQFDLUH considérablement allégé les contraintes de crédit auxquelles étaient confrontés les petits exploitants DJULFROHVHWFRQWULEXƽDPÆOLRUHUOpDFFÅVDX[LQWUDQWV 2XWUHOpDXJPHQWDWLRQGH}GHODSURGXFWLYLWÆGHVWHUUHV au cours des années 2000, la productivité du travail a plus que doublé, ce qui a largement contribué à la réduction GH OD SDXYUHWÆ HW ½ OD VÆFXULWÆ DOLPHQWDLUH /pDFFÅV accru aux intrants et les avancées technologiques ont SHUPLV DX[ SHWLWV H[SORLWDQWV GpLQWHQVLƄHU OD SURGXFWLRQ et, dans de nombreux cas, le facteur travail a perdu en importance à mesure que les travailleurs quittaient les UÆJLRQVUXUDOHVSRXUSURƄWHUGHVSRVVLELOLWÆVRIIHUWHVSDU d’autres secteurs de l’économie. Si l’augmentation de la productivité du travail est en soi un indicateur positif, FHWWH WHQGDQFH SRVH XQ SUREOÅPH GpHQYHUJXUH SRXU OpDYHQLU GX VHFWHXU FDFDR\HU DX *KDQD /D SURGXFWLRQ

0 1 2 3 4 5 6 7 8 9

0 200 000 400 000 600 000 800 000 1 000 000 1 200 000

Quantité achetée par Cocobod Prix réels

1990/91 1992/93 1994/95 1996/97 1998/99 2000/01 2002/03 2004/05 2006/07 2008/09 2010/11 2012/13 2014/15

Valeur en GHC constants par rapport à 2000, par kg Tonnes

6RXUFH}'pDSUÅVOHVGRQQÆHVGHOp2IƄFHQDWLRQDOGHFRPPHUFLDOLVDWLRQGXFDFDRHWGX)0,6WDWLVWLTXHVƄQDQFLÅUHVLQWHUQDWLRQDOHV GLYHUVHVDQQÆHV

Figure 23. Production de cacao et prix à la production, 101-2011

GHIÅYHVGHFDFDRUHVWHXQHDFWLYLWƽIRUWHLQWHQVLWÆGH PDLQGpzXYUHHWDYHFODPLJUDWLRQGHVMHXQHVYHUVOHV ]RQHVXUEDLQHVOp¿JHPR\HQGHVDJULFXOWHXUVDXJPHQWH Par conséquent, les petites exploitations agricoles ont tendance à se rétrécir et ne peuvent compter que sur la PDLQGpzXYUHIDPLOLDOH

Les gains de productivité du travail à tous les niveaux GÆPRQWUHQWTXHOHVUÆIRUPHVGHODSROLWLTXHFDFDR\ÅUH GX *KDQD RQW JÆQÆUÆ XQH FURLVVDQFH ÆTXLWDEOH OHV LQWHUYHQWLRQV SURƄWDQW ½ WRXV OHV DJULFXOWHXUV /H PÆFDQLVPH GH Ƅ[DWLRQ GHV SUL[ D SHUPLV ½ WRXV OHV cultivateurs de vendre leur production au moins au PÇPHQLYHDXGHSUL[PLQLPXPJU¿FHDX[SXOYÆULVDWLRQV PDVVLYHVOHVSURGXFWHXUVRQWHXDFFÅV½GHVWUDLWHPHQWV phytosanitaires leur permettant de lutter contre les ravageurs et les maladies, et avec la distribution d’engrais à crédit par les acheteurs de cacao, les exploitations de toutes tailles ont pu tirer parti de la technologie.

CONCLUSIONS

/H FDFDR DX *KDQD HVW XQ H[HPSOH GH VHFWHXU TXL bien que partiellement libéralisé, a su contribuer de PDQLÅUHVXEVWDQWLHOOH½ODUÆGXFWLRQGHODSDXYUHWÆGHV SURGXFWHXUVJU¿FH½GHVHIIRUWVFLEOÆVYLVDQW½DXJPHQWHU la part des cours mondiaux revenant aux producteurs et à améliorer les rendements agricoles.

Contrairement à des pays comme la Côte d’Ivoire, où le rôle de l’État dans le secteur du cacao a été FRQVLGÆUDEOHPHQW UÆGXLW OH *KDQD FRQWLQXH GH PHQHU GHV SROLWLTXHV FHQWUDOLVÆHV DVVXUDQW OD Ƅ[DWLRQ GHV SUL[

pour l’ensemble du territoire, la lutte contre les ravageurs et la distribution des engrais. Ces politiques ont réussi à améliorer les revenus d’une grande partie des producteurs GHFDFDRJU¿FH½GHVSUL[SOXVÆOHYÆVFHTXLVpHVWWUDGXLW par des gains de productivité et un renforcement de la production. Ces gains ayant été obtenus en grande partie JU¿FH ½ OpXWLOLVDWLRQ DFFUXH GpHQJUDLV GDQV XQ FRQWH[WH de hausse des cours mondiaux du cacao, de nouveaux investissements en recherche et développement variétal pourraient permettre d’assurer une croissance à long terme des rendements.

5. PRODUCTION DE SORGHO