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Principales sources de pollution dans la plaine de zana

Chapitre VII : Pollution des eaux Introduction

VII.1 Principales sources de pollution dans la plaine de zana

Chapitre VII : Pollution des eaux Introduction

De tous temps, les activités humaines, libèrent dans l’environnement des substances et des produits potentiellement dangereux, appelés contaminants ou polluants. Ces derniers sont rejetés vers les exutoires naturels (mer, chott, oued, dépression). Leur présence, notamment dans les eaux souterraines, pose un problème qualitatif des ressources hydriques.

La région de Zana a connu durant ces dernières années une expansion galopante de l’activité agricole, surtout après la mise en œuvre du Programme National de Développement de l’Agriculture en (PNDA) en 2000 et celui du Fonds National pour la Régulation du Développement Agricole (FNRDA) en 2001. Le résultat direct de cette tendance expansionniste, d’une part, l’augmentation de la demande en eau et a d’autre part exposé les ressources hydriques à différentes pollutions résultant de l’activité agricole principalement. Par absence des ressources en eaux superficielles, la région de Zana connaît une dépendance totale des eaux souterraines. Ces réserves constituent l’unique ressource d’alimentation en eau potable et d’irrigation. Cette forte demande conjuguée aux pratiques agricoles mal contrôlées serait à l’origine de la dégradation qualitative des eaux souterraines.

Le présent travail vise à cartographier la vulnérabilité de la nappe superficielle de Zana à ces contaminants et leur répartition spatio-temporelle, car le contrôle de cette contamination passe par une bonne connaissance des sources de contaminants et des conditions hydrodynamiques et lithologiques de la nappe, qui influent sur leur mobilité.

VII.1 Principales sources de pollution dans la plaine de zana

Les sources de pollution se multiplient et se diversifient en fonction du progrés socio-économique enregistré ces dernières années, ajoutant à cela la croissance démographique galopante . Zana est l’une des strates agricoles de la wilaya de Batna. Depuis le début des années 2000, la région a connu un accroissement de la population rurale et surtout une intensification des cultures. De ce fait, les besoins en eau augmente de plus en plus. Les ressources en eau mobilisable dans la région se trouvent de plus en plus menacées par divers types de pollution. Ajoutant à cela la topographie plane et fermée de la région,la dominance de sols lourds (argiles, limons, etc.) et les difficultés d’exutoire qui dévoile un endoreisme prononcé (présence de Chott saboun et des Merjas Zana et Taga à l’intérieur de la plaine).

Durant nos sorties sur terrain, on a pu dresser un inventaire des différentes potentielles sources de pollution :

 L’élevage intensif des animaux (ovins, bovins et volailles) ;

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fertilisants sous forme de fumier, à raison de 2.5 q/ha/an en moyenne, ou d’engrais azotés à raison de 33 unités d’azote (01 q/ha d’ammonium nitrate 33.5%) ;

 Les rejets d’assainissement dans la nature sans aucun traitement (Chef-lieu de commune, Zones éparses Zana-Ouled –Sbaâ et Theniet Sedra).

 La nature du réseau d’assainissement qui est à 80 % en ciment comprimé, ce qui permet des fuites de l’effluent à travers la canalisation, surtout après la consommation de la durée de vie du matériau (dépassé).

Ce constat nous a permis de choisir un réseau d’une vingtaine de forages pour le suivi de l’évolution de la pollution azotée. Quatre campagnes de prélèvements ont été menées à raison d’une par an, lors des basses eaux. Ces différentes campagnes ont permis le dosage des NO3-, NO2- et NH4+.

V II.1.1 Pollution urbaine

L’usages quotidien de l’eau par les ménages et les services dégrade sa qualité, ces rejets doméstiques sont composés de matières azotées de nature essentiellement organique (protéines, urée,…..), matières organiques et minérales, phosphates et détergents et de nombreux micro-organismes pathogènes (bactéries, virus, algues).

V II.1.1.1 Evaluation de la population

La population est un paramètre déterminant et stratégique dans toute étude, elle devra ainsi faire l’objet d’analyses détaillées dans ses différents aspects, c’est ainsi que les prévisions doivent porter sur le nombre de la population future.

L'évaluation de la population à l'horizon de calcul considéré est calculée par la formule des intérêts composés :

n f P P          100 1 0

Où:

Pf: population future à l'horizon considéré (habitant); P0: population de référence (habitant);

ζ: taux d'accroissement égal à 1.44 % (PDAU) ;

n: nombre d'année séparant l'année de référence et de l'horizon considéré. La population future calculée est reportée dans le tableau 7.1.

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Tableau 7.1 : Evaluation de la population

Population /Année 2008 2018 2038 n 0 10 20 Chef-lieu 1963 2265 2613 Zana-Ouled-Sbaâ 1959 2260 2607 Theniet Sedra 618 713 823 Zones éparses 6024 6950 8018 Commune 10564 12188 14061

V II.1.1.2 Estimation des besoins en eau potable

Les calculs des débits des eaux usées portent essentiellement sur l’estimation des quantités des rejets liquides provenant des zones urbaines et des équipements avec la perspective de développement de 20 ans, cette estimation est évaluée à partir des fortes consommations d’eau journalières de l’année sur une période de 24h. Il est important de signaler que l’évolution de l’habitat, du mode de vie et du confort sanitaire des usagers contribuent dans l’augmentation, dans le temps, de la consommation d’eau potable par conséquent l’augmentation du flux d’eaux usées rejetées. Les besoins domestiques, à l’horizon de calcul, seront évalués avec une dotation égale à 150 l/j/hab. (subdivision des ressources hydriques de la daïra de Seriana), quant à ceux des divers équipements ils seront pris égaux à 10 % de la consommation moyenne journalière domestique de chaque zone.

Tableau 7.2 : Besoins domestiques moyens

Année Population (habitant) Dotation (l/j/hab) Consommation domestique (l/s) Consommation équipements (l/s) Total (l/s) 2018 6950 150 12.07 1.21 13.28 2038 14061 24.41 2.44 26.85

V II.1.1.3 Calcul de l’effluent au rejet des eaux usées

L’effluent au rejet des eaux usées est égal à 80% du débit du moyen d’eau potable :

m eu

Q

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Où :

Eeu: effluent au rejet des eaux usées (l/s) ; Qm: débit moyen d’eau potable (l/s).

Tableau 7.3 : Effluent au rejet des eaux usées

Désignation Qmoy (l/s) Eeu (l/s) Eeu (m3/j)

2018 13.28 10.62 917.6

2038 26.85 21.48 1855.9

Ainsi le volume total de l’effluent rejeté à l’exutoire annuellement sera de l’ordre de 334.9 x 103 m3 l’an 2018 et il sera de l’ordre de 677.4 x 103 m3 l’an 2038.

VII.1.2 Pollution agricole

Son influence apparaît par l’effet de l’utilisation intensive des produits fertilisants (chimiques ou organiques) sur les terrains perméables, ces derniers permettant une infiltration directe de la forme azotée (nitrate) vers la nappe. Le taux des nitrates devient constant à partir d’un certain seuil,le surplus des nitrates va etre entrainé par les pluies ou l’eau d’irrigation et pollue par conséquent les eaux souterraines (Soudi et all.,1999). Le bassin d’alimentation de la nappe superficielle de Zana qui couvre 21395 ha, Fig. 7.1, dont seulement 7.25 % ha en superficie destiné à autre usage (urbanisation, routes, servitude, etc.), est occupé principalement par des grandes étendues destinées à l’agricuture.

Fig. 7.1 : Distribution générale des terres de la commune de Zana (Direction des services agricoles de la wilaya de Batna, 2015)

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