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Chapitre I : Cadre Physique

II. 4.1.1.2 Mio-Pliocène

IV.3 Caractérisation du climat

La combinaison des précipitations et des températures caractérise le rythme climatique à dominance méditerranéenne régnant à travers le nord de l’Algérie. Cette combinaison pluvio-thermique permet de définir des domaines bioclimatiques bien distinctes. Notons biens que les limites entre les cinq grands types de bioclimats méditerranées « humide Pan> à 900 mm ; subhumide Pan> à 600 mm ; semi-aride 300-350 < Pan< 550-600 mm ; subaride Pan< 350 mm et aride Pan< 150 mm » sont définies grâce à un tracé sur un Climagramme combinant le quotient pluvio-thermique d’Emberger en ordonnée et la moyenne des températures minimales du mois le plus froid en abscisse. La moyenne des températures minimales du mois le plus froid peut être une seconde fois utilisée pour préciser les sous-étages bioclimatiques à hiver froid, frais, doux et chaud. La carte au 1/ 1000 000 de Côte. M. (1998a) réalisée suivant ce principe (Fig.4.5).

Dans le présent paragraphe nous essayerons de classer la zone d’étude selon des indices à combinaison pluvio-thermique. Il existe beaucoup de méthodes et de formules qui permettent d’évaluer les indices climatiques, nous citons celle de De Martonne, d’Emberger, de Moral, de Stewart et celle d’Euverte. Pour notre cas nous nous contenterons de calculer l’indice d’aridité annuel de De Martonne et le diagramme d’Emberger et cela en se basant sur les températures mesurées dans les deux stations.

Contexte Climatique

Fig. 4.5 : Carte simplifiée des zones bioclimatiques de l’Est algérien (établie d’après Côte M., 1998a)

IV.3.1 Indice d’aridité de De Martonne

L’aridité peut s’exprimer quantitativement par différents indices d’aridité conventionnels et empiriques, la plupart est un simple rapport hydro thermique fondé principalement sur des grandeurs moyennes des précipitations et des températures qui sont utilisées pour définir les degrés d’aridité et les conditions d’écoulement fluvial.

Cet indice proposé par De Martonne en 1923 est fondé sur le régime des précipitations et sur les températures, il est calculé par la formule suivante :

10   T P I Où :

I : indice d’aridité annuel de De Martonne ; P : précipitations moyennes annuelles (mm) ; T : température moyenne annuelle (°C). Selon De Martonne :

- pour des valeurs de I inférieures à 5, on est en présence d’un régime hyper aride ; Zone d’Etude

Contexte Climatique

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- pour des valeurs de I comprises entre 5 et 10, on est en présence d’un régime désertique ;

- pour des valeurs de I comprises entre 10 et 20, on est en présence d’un régime semi-aride, mais tout dépend de la répartition saisonnière des pluies.

Les différentes valeurs de l’indice d’aridité calculées selon la formule de De Martonne sont reportées dans le tableau 4.4.

Tableau 4.4 : Indice d’aridité de De Martonne.

Station Période P

(mm)

T

(°C) I Type de Climat

A. Skhouna- Aéroport 1989-2014 331 15.46 13.00 Semi-aride

A. Djasser 1969-2014 276 15.32 10.90 Semi-aride

Selon cet indice la région d’étude appartient à une zone ayant un climat semi-aride. Un abaque donné par De Martonne permet de représenter les différentes stations, Fig. 4.6. L’ensemble des stations étudiées se trouve dans la zone à régime semi-aride à écoulement temporaire.

Contexte Climatique Pour préciser les conditions de la semi-aridité estivale, les élèves de De Martonne avaient proposé l’utilisation d’un indice d’aridité mensuel calculé à l’aide de la relation suivante : 10 12   T P I Où :

P : précipitations du mois considéré (mm) ; multiplié par 12 pour rendre cet indice comparable à l’indice annuel.

Tableau 4.5 : Indice d’aridité mensuelle de De Martonne.

Mois I Etage Bioclimatique Mois I Etage Bioclimatique A. S-Aéroport A. Djasser A. S - Aéroport A. Djasser S 13.65 11.33 Semi-aride M 19.81 17.52 Semi-aride O 10.73 10.07 Semi-aride A 18.71 16.91 Semi-aride N 14.46 12.78 Semi-aride M 18.79 14.68 Semi-aride D 22.95 19.95 Semi-aride J 6.49 5.06 Désertique J 24.65 19.95 Semi-aride Jt 2.29 1.63 Hyper-aride

F 16.58 16.78 Semi-aride A 7.30 3.97 Désert/H. aride

Selon la classification précédente par les élèves de De Martonne, les mois de septembre, octobre, novembre, décembre, janvier, février, avril et mai présentent un climat semi-aride pour les deux stations. Le mois de juin est très rugueux et tend vers l’étage désertique pour les deux stations. Le mois de juillet est caractérisé par un climat steppique, alors que le mois d’août devient hyper-aride pour la station Ain Djasser et Désertique pour la station d’Ain Skhouna/Aéroport, Tableau 4.5.

IV.3.2 Diagramme de L. Emberger

Le diagramme d’Emberger c’est un indice de caractérisation des climats ; il précise cinq étages bioclimatiques : humide, subhumide, aride, semi-aride, et saharien, et quatre sous-étages bioclimatiques :

 A hiver froid m < 0°c ;  A hiver frais 0 < m < 3°c ;

 A hiver doux ou tempéré 3 < m <7°c ;  A hiver chaud m < 7°c.

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Cet indice est donné par la relation suivante qui combine trois facteurs climatiques primordiaux (moyenne des températures extrêmes, précipitation et valeur de l'évaporation grâce à l'amplitude extrême M-m. ) ( 43 . 3 2 m M P Q   Avec : P : Précipitations annuelle en mm ;

M : Moyenne des températures maximales du mois le plus chaud exprimée en degré absolu (°K) ;

M : Moyenne des températures minimales du mois le plus froid exprimée en degré absolu (°K) ;

Avec T °k = T °C + 273.2

On constate à partir de l’indice d’Emberger que la région d’étude appartient à l’étage bioclimatique semi-aride, toute fois la partie nord de la région est caractérisé par un hiver froid (station d’Ain Djasser) et un hiver plutôt frais caractérise la partie sud de la région (station d’Ain Skhouna-Aéroport), Fig. 4.7.

Contexte Climatique IV.3.3 Le quotient pluviométrique annuel de Moral

Moral propose en 1964 d’utiliser la relation suivante pour calculer le quotient pluviométrique annuel 200 10 2    T T P IA Où :

IA : quotient pluviométrique annuel ;

P : précipitations moyennes annuelles (mm) ; T : température moyenne annuelle (°C).

Cet indice pluviométrique utilise également la hauteur annuelle des précipitations (P en mm) et les températures moyennes annuelles (T en °C) pour délimiter l'humidité et la sécheresse.

Avec :

IA = 1, on est à la limite de la zone aride ; IA< 1, on est dans un climat sec.

IA>1, on est dans un climat humide (Guyot 1999).

Les différentes valeurs du quotient pluviométrique annuel calculé selon la relation de Moral sont reportées dans le tableau 4.6

Tableau 4.6 : Quotient pluviométrique annuel de Moral.

Station Période P

(mm)

T

(°C) IA

Ain Skhouna- Aéroport 1989-2014 331 15.46 1.16

Ain Djasser 1969-2014 276 14.32 0.98

Selon cette indice, on peut dire que le climat de la plaine de Zana est à la limite sec-humide, c’est-à-dire qu’il peut être qualifié de semi-aride.

IV.3.4 Comparaison des indices climatiques

Sachant que les éléments climatiques les plus importants pour la caractérisation d’un climat sont, les précipitations, les températures, l’évaporation et les méthodes combinant ces éléments (pluvio-thermique). Les méthodes pluvio-thermiques sont plus intéressantes que celles qui incluent un seul élément. Toutes ces méthodes ont qualifié le climat de la plaine de Zana comme étant semi-aride, ce qui est en conformité avec la carte des étages bioclimatiques, établie par M. Côte en 1998, (Fig. 4.5).

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