• Aucun résultat trouvé

PREMIERE PARTIE :

Dans le document Comprendre l'éclectisme (Page 36-124)

LES TROIS DISCUSSIONS DE L'ECLECTISME

L ’histoire de l ’éclectisme du XEXe siècle se confond avec celle des architectes en quête d ’une institution professionnelle leur permet­ tant d ’établir définitivement le statut de leur pratique et de l’impo­ ser à tous leurs partenaires. Il n ’y a, dans le système des acteurs de la construction, aucun agent qui puisse s’établir dans une position définitive, le fixant dans un rapport stable et constant vis-à-vis des autres acteurs de la construction. Le système de la construction, 1 ’ industrie du bâtiment, comme tout système de production, évolue au gré des circonstances et de l’histoire. Le rôle q u ’y joue chaque partenaire est constamment mis en question par les évolutions technologiques et les événements politiques. L ’équilibre profes­ sionnel est par définition-même instable.

La position éclectique constitue la manière des architectes du XIXe de répondre à cette instabilité (plutôt que de s ’enfermer dans une doctrine mieux vaut déclarer d ’entrée de jeux que l’architecture et les architectes s ’accomoderont d ’un peu de chacune de celles qu ’il est possible d ’énoncer). Ainsi « l’éclectisme» accompagne un débat permanent sur l’architecture. Il autorise son renouvellement per­ manent. Il permet aux architectes (quels qu'ils soient) d ’être pré­ sents. constamment, dans une discussion où se disputent les acteurs de la construction, les exécutants, les maîtres d ’ouvrage et tous les éventuels spécialistes qui peuvent revendiquer une autonomie pro-

fessionnelle et une indépendance intellectuelle. Ils se réfèrent à cette autonomie pour exécuter «librement», c ’est-à-dire sans con­ trôle ni subordination, la partie du processus pour laquelle ils ont construit une compétence q u ’ils peuvent justifier par son efficacité. Dès que l’éclectisme disparait et que les architectes abandonnent la position éclectique pour se rallier unanim ement à une doctrine q u i , comme celle du Mouvement M oderne, déclare imposer sans dis­ cussion des énoncés, leur position dans le processus n ’est garantie que le temps que dure la doctrine à laquelle ils se sont ralliés.

L ’éclectisme est donc pour les architectes une position intellec­ tuelle ouverte, opportuniste et prudente, dans un débat permanent entre les acteurs de la construction, autour de la question de l’organisation du processus.

L ’enjeu de ce débat est pour eux d ’obtenir la place qu ’ils revendi­ quent, et s’ils l’obtiennent de la conserver.

Dans cette perspective les architectes du 19ème siècle ont placé la discussion sur les trois sujets à propos desquels il fallait justifier leur compétence et leur prétention :

- la technique constructive, d ’abord - ici il s ’agit d ’enlever aux métiers le pouvoir de décision sur les choix techniques ;

- la référence à l’histoire et le projet - ici il s ’agit d ’acquérir un monopole non contestable sur l’histoire de l’architecture, la connaissance de ses éléments et la manière de les utiliser à la fabrication des édifices nouveaux à construire ; c ’est un débat sur le projet d ’architecture ;

- et enfin un débat sur la finalité de la construction, débat moral ou politique - à la participation duquel tout le monde peut prétendre, mais dans lequel l’architecte doit paraître «expert» sans conteste.

Ces trois débats d ’égale importance interfèrent entre eux. Com­ ment conserver l’autorité sur le chantier si un technicien peut au nom de la technique corriger ou refaire le projet ?

Comment conserver le monopole du projet si d ’une manière ou d ’une autre l’architecte ne peut attester de sa compétence à mani­ puler les éléments de l’architecture et à les composer correctement pour bâtir des édifices commodes et beaux, si un historien pouvait revendiquer une connaissance des formes et des principes qui rendrait compte de toute architecture possible ?

Comment établir le monopole du jugement en architecture si un politique ou un moraliste peut convaincre l’opinion d ’une autre manière de dire la finalité ultime de la construction.

C H A P IT R E I : LE DEBAT T E C H N IQ U E

En apportant l'architecture à l'industrie les architectes du Mouve­ ment Moderne ont renoncé au premier principe des architectes de l ’éclectisme - être présent et dominant dans le débat sur la techni­ que constructive. Pour eux l ’architecte ne sous-traite pas la cons­ truction, il ne délégué pas la décision technique et ne soumet pas le projet architectural aux contraintes de l ’industrie. La position des architectes de l’éclectisme est d ’absorber toutes les contraintes de la technique de les incorporer dans leur propre discours, d'en ap­ prendre suffisamment les effets et les conditions pour y adapter le projet et, surtout, pour conserver l’exercice du rôle dominant dans le processus de construction.

On peut présenter la participation des architectes dans le débat technique en évoquant les trois problèmes qu ’ils ont étudiés cons­ tamment et auxquels ils ont constamment et en toutes circonstances cherché à répondre de manière efficace.

- Le premier problème est celui de maîtriser l’évaluation anticipée du coût de l’édifice.

L'autorité de l’architecte repose sur cette capacité d ’anticiper l’édifice, le représenter par avance dans son état d ’achèvement. Cette représentation comprend, bien évidemment l’anticipation de son coût. Pierre d ’achoppement de la pratique du projet, l’évalua­ tion du coût passe par une connaissance exacte du mode opératoire,

des matériaux, de leur mode d ’assemblage, du temps, du prix et de la qualification de la main-d’œuvre. Les architectes du XIXe, contrairement à l ’idée suivant laquelle leurs préoccupations au­ raient été plus esthétiques que pratiques, ont participé de manière constante, inventive et finalement efficace à cet objectif de com­ prendre et maîtriser la «formation du coût» ;

- Le deuxième problème qui agite les architectes du XIXe est celui de la structure de l ’édifice - com m ent analyser la stabilité de l’édifice, comment en réduire les conditions à un modèle, à un principe ou à une théorie, dont la connaissance guiderait la main de l ’artiste qui fait le projet et la conduirait à coup sûr à un projet économique et solide ? Sur cette question les architectes du 19ème siècle se sont confrontés, notamment entre gothiques et classiques. Cette confrontation a eu des incidences stylistiques et institution­ nelles. Les arguments techniques se sont inscrits dans des débats de doctrine et des enjeux d ’institutions. C ’est en réalité un débat technique tout à fait essentiel que le 19ème siècle n ’a pas épuisé. De nouvelles connaissances, de nouvelles expériences, de nouveaux matériaux conduisent toujours de nouveaux acteurs à produire et à défendre de nouvelles manières de décrire la structure de l’édifice.

Enfin le troisième problème technique dont l ’éclectisme s ’empare avec insistance est celui de l’éducation et de l’enseignement. Si la question de la structure de l ’édifice, sa compréhension et sa description, est bien la clef de l ’autorité du constructeur, le pro­ blème est de la déposer entre les mains des architectes du futur et de contrôler, si possible, l’usage q u ’ils en feront. Aussi le débat sur l’enseignement de la construction accompagne le débat sur la structure. La protestation constante des architectes du XIXe, de certains architectes comme Viollet-le-Duc, de Baudot et bien d ’au­ tres, contre une soi-disant absence de l’enseignement de la cons­ truction à l’Ecole des Beaux-Arts, révèle l ’importance attachée à cette question et l’origine des divergences qui traversent les mi­ lieux professionnels sur la sélection des architectes et sur la définition des rapports qu ’ils doivent entretenir avec les exécu­ tants. En inspirant, en 1862, la réforme de l ’Ecole des Beaux-Arts, Viollet-de-Duc a imposé Millet son disciple, à la chaire de cons­ truction.

En fait c ’est à l’Ecole des Beaux-Arts que l ’enseignement de la construction apporte à la position de l ’éclectisme en architecture son parfait et définitif achèvement. Le cours d ’Arnaud, d ’abord professeur d ’architecture à l ’Ecole centrale, puis professeur de construction à l’Ecole des Beaux-Arts devient le modèle d ’un en­ seignement de la construction pour les architectes. Arnaud à la fois architecte et ingénieur et qui dans la vie professionnelle est aussi

indifférentiste q u ’éclectique, construit dans son cours la forme définitive de l’éclectisme technique en architecture - il repose sur le concept de «composition», ce concept que Guadet construit dans son cours pour initier les élèves à la pratique du projet.

Compte tenu de l’inertie des institutions, ce cours sera repris jusque dans les années 1950 par des ingénieurs architectes comme Desma- rest ou comme Vitale qui, à l ’Ecole des Beaux-Arts dans les années 1950, en élabore une version originale - c ’est-à-dire jusqu’au moment où la position éclectique, provisoirement abandonnée par les architectes, ne soutient plus le combat q u ’ils avaient mené pour demeurer présents et dominants dans le débat technique.

1 ) Le débat sur la description

Rondelet, dans l’introduction de son Traité de l ’art de bâtir, remarque que «les maîtres habiles qui ont développé le goût de la grande architecture et qui «après avoir mesuré si minutieusement la modénature des ordres grecs, et en avoir extrait ces règles à la fois si simples et si satisfaisantes, nous ont laissé sans guide, au milieu des chef-d’ œuvres de l’Art de bâtir pour tout ce qui relève de la science des constructions»J

Il exprime ainsi clairement la situation où sont placés les architectes du début du XIXe siècle. Les règles de l’architecture telles que les énonçait l’Académie ne sont plus suffisantes pour établir l’autorité de l ’architecte et imposer l ’architecture.

La discussion sur la théorie de l’architecture, est même «dépourvue de fondements solides» comme le rappelle Rondelet, au cours du débat engagé par Patte sur la construction du dôme de Sainte-Geneviève. Mais c ’est grâce à cette discussion et pour réfuter les assertions gratuites du mémoire de Patte que Gauthey, Soufflot et Peyronnet entreprennent des «expériences entièrement neuves et dont le résultat ne pouvait laisser aucune incertitude». Cette discussion qui révèle l’insuffisance de la théorie de l’architecture fait apparaître la nécessité d ’une théorie de la construction que la science rend possible. «C ’est aux mathématiciens du siècle qui vient de s ’écouler qu ’était réservée la gloire d ’aborder et de résoudre ces questions difficiles».

«L'art de bâtir consiste dans une heureuse application des sciences exactes aux propriétés de la matière». (Traité de l’art de bâtir, introduction).

Avec Rondelet la théorie change de définition. Elle n ’est plus la science des proportions justes. Elle devient «le résultat de l’expérience et du raisonnement ; elle est fondée sur les principes des mathématiques et de la physique appliquées aux différentes combinaisons de l’art. C ’est par le moyen de la théorie qu’un habile constructeur parvient à déterminer les formes et les j ilstes dimensions qu’il faut donner à chaque partie d'un édifice, en raison de leur situation, et des effets qu elles peuvent avoir à soutenir, pour qu’il en résulte proportion, solidité, économie. C ’est par elle qu’il peut rendre raison de tous les procédés

qu'il propose pour l’exécution d ’un ouvrage», (idem)

La théorie a changé de définition mais son objet reste de «rendre raison» du projet. Cette position nouvelle sur la théorie correspond à la situation où sont placés les architectes du début du siècle. Deux modifications essentielles sont intervenues dans l ’organisation de

la construction :

- d ’une part la disparition de l’ordre corporatif qui structurait l ’industrie du bâtiment2 ■

- d ’autre part la suppression de cette tutelle directe q u ’exerçait le pouvoir politique sur l ’architecture par l ’administration des bâtiments, l’Académie d ’architecture et la fonction d ’architecte du Roi.3

On est donc, au début du siècle, dans une période de redistribution des rôles et de vide institutionnel.

Les architectes sont dans l ’obligation de reconquérir une autorité sur les exécutants, de se faire reconnaître une autorité technique, de se construire une compétence qui ne serait plus établie dans le domaine du dessin de l ’édifice mais dans le domaine de la technique et de la construction.

Les architectes pensent leur activité dans cette situation à travers 3 modèles possibles : - celui de «l’architecte du Roi», artiste dont l ’autorité sur l ’entrepreneur repose sur la reconnaissance par l’institution de son talent, et de son savoir, mais surtout par la relation particulière q u ’il entretient avec le pouvoir ou avec l ’administration.

L ’architecte jouit de la confiance de l ’autorité et c ’est à travers lui q u ’il est possible pour les exécutants d ’obtenir à leur tour la commande et que leur soit réglé le montant des travaux ;

- celui «d’architecte entrepreneur» et qui correspond à cette pratique des architectes, anciens élèves de l’Académie ou même membres de la deuxièm e classe de l’Académie, qui se chargent pour le compte de leurs clients, princes ou bourgeois de réaliser le projet en achetant les matériaux et en louant le travail des ouvriers et des artisans ;

- celui enfin, q u ’envisage Rondelet pendant la Révolution en tant que membre du Comité des Travaux Publics, d ’un architecte fonctionnaire, agissant dans le cadre d ’une grande administration des bâtiments.

Au début du 19ème siècle, aucun de ces modèles ne se révèle possible et compatible avec le cadre juridique général que fixe le Code Civil et dans lequel doit s’insérer la pratique constructive.

Après avoir tenté de trouver une réponse institutionnelle à cette situation par la création d ’un corps «d ’architecte de l’Etat» à l ’instar du corps des ingénieurs des Ponts et Chaussées, Rondelet, dans le Traité de l’art de bâtir propose une réponse théorique : donner aux architectes une compétence indiscutable fondée sur la science de la construction.

Ainsi les architectes du début du siècle sont placés dans cette situation paradoxale : - d ’un côté ils découvrent la possibilité d ’un fondement scientifique à la théorie de l’architecture c ’est -à-dire la théorie de la construction ;

- d ’un autre côté ils sont privés d ’un statut social spécifique, leur permettant d ’exercer dans l ’organisation de la construction un rôle dom inant et reconnu.

La première réponse pourtant, que cherchent les architectes au début du siècle à cette situation est une réponse institutionnelle.

administrative de la construction publique. Le «Conseil des Bâtiments Civils» résulte de cette tentative d ’une administration des bâtiments. Rondelet dans son «Art de bâtir» prend le soin de citer dans les notes additionnelles de l’édition définitives du traité, en 1827, le projet q u ’en tant que membre de la Commission des travaux public il propose en juin 1794 pour l ’organisation de l’administration.

"la «seconde division» concerne les bâtiments, monuments, établissement nationaux, logements des troupes de terre et de mer, approvisionnement de guerre de terre et de mer». En 1795 il refait un projet d ’organisation q u ’il propose au ministre Benezech. Le but de cette organisation est ainsi décrit.

«Pour parvenir à mettre dans l’exécution des travaux en tout genre, dont la division des bâtiments civils se trouve chargée, toute la célérité, la perfection et l’économie qu’exige l’intérêt de la République, il faut nécessairement que l’administration soit organisée de manière à établir une surveillance réciproque entre les agents ; il fa u t de plus, pour rendre cette surveillance plus active, que chacun soit intéressé à bien s ’acquitter de son devoir ; ainsi l’administrateur, l’artiste, l’employé, et même l’ouvrier, ne doivent être payés et récompensés qu'en raison de ce qu’ils auront exactement rempli leurs fondions.

Le devoir de l'administrateur ou agent principal en celle partie doit être de surveiller i exécution et l'entretien de tous les ouvrages publics confiés à sa direction, tant per rapport à leur perfection, leur solidité et leur convenance, que relativement à l’économie et au paiement des dépenses ; de veiller à ce qu’ il ne se fasse aucun ouvrage qui ne soit utile ou avantageux à la république ; de prendre tous les renseignements nécessaires pour pouvoir faire au ministre des rapports justes et précis sur toutes les demandes et projets qui lui sont renvoyés de sa part ; d ’indiquer les ouvrages qui sont les plus urgents, les réparations sans lesquelles la sûreté publique pourrait être compromise ; de surveiller les agents qui lui sont subordonnés et de les employer suivant leur mérite et capacité, de rendre compte des dépenses faites et à faire, et enfin de tout ce qui peut avoir rapport à la partie dont il est chargé.

Il est de l’intérêt de la République qu’il ne s ’exécute aucun ouvrage à ses frais, sans que l’utilité ou les avantages qu’il peut procurer ne soient bien constatés ; et si son exécution est jugée nécessaire, il faut qu'il soit fait avec toute la perfection dont il est susceptible, en établissant un ordre tel qu’il ne puisse se faire aucune dépense superflue».4

Après l’échec de ces tentatives d ’établir les architectes dans une institution publique, les architectes implicitement comprennent la nécessité de définir eux-même la place q u ’ils entendent occuper dans le processus construction et de développer une stratégie leur permettant de l’obtenir. Ils sont d ’accord sur les objectifs suivants :

- Obtenir un crédit de compétence auprès des commanditaires - faire reconnaître leur qualification à diriger les travaux ;

- donc obtenir une autorité sur les entrepreneurs, la faire reconnaître par les clients et l’imposer non seulement moralement, mais contractuellement.

- Etre considérés comme experts indépendants dans les litiges où peuvent s’opposer l’entrepreneur et le commanditaire - prendre le statut d ’un arbitre qui ne serait lié à aucun intérêt, ni ceux du client ni ceux de l ’entrepreneur, et ce statut d ’expert étant reconnu, devenir dans les procès le conseil du juge. Les architectes ont bien vite compris que dans la situation juridique nouvelle, il fallait jouer un rôle dans l ’élaboration d ’une jurisprudence qui allait forger progressivement le cadre juridique de la construction.

- Enfin d ’adapter les formes architecturales aux matériaux nouveaux et aux nouveaux procédés.

A cette nécessité de conquérir ou de reconquérir la place de l ’architecte dans le processus constructif, s’ajoute celle de faire face à une conjoncture technique tout à fait nouvelle. Nouveaux procédés de construction, nouvelle méthode de contrôle et de calcul autorisés par l’application des sciences à l ’étude de la stabilité des édifices.

A ce projet d ’une administration des bâtiments q u ’ont défendu Rondelet et B al tard d ’autres architectes opposent le projet du rétablissement d ’une Académie d ’Architecture.

D e l8 1 3 à l8 1 6 u n groupe d ’architectes : Cellerier, Béranger, Gisors, Delannoy, V audoyer, Vignon, Viel, tente de faire exister une société d ’architecture.

Ces architectes se réunissent une fois par mois et discutent ensemble de questions profes­ sionnelles.5

«L'organisation des bâtiments civils s ’applique-t-elle à tout le domaine de l’architecture civile ? Faut-il faire une distinction entre la commande privée et la commande publi­ que ? »

Progressivement apparaissent dans ces discussions les positions, autour desquelles se rallieront les architectes.

La première concerne la distinction entre l’entrepreneur et l’architecte.

«Pour être membre de la société il faut exercer sans se mêler d'aucune entreprise».

La société décide dans sa séance du 30 septembre 1814 d ’envoyer une adresse à son excellence le ministre de l ’intérieure signée de tous les membres de la société et «par cette adresse les architectes du gouvernement et ceux du jury de l’Ecole Royale d'Architecture développeront au ministre l’utilité de l'ancienne Académie d ’Architecture et exprimeront au Roi leur vœux pour le rétablissement de cette académie».

Cette démarche renouvelle celle que la société présente le 13 juin 1814 au Roi Louis XVIII par 1 ’intermédiaire d ’une délégation de 18 membres dont la composition a fait l ’objet d ’une discussion laborieuse assez vive. La délégation finalement a été composée de 18 membres dont 4 étrangers à la société qui ont été imposés par le Duc de Burast, Trou, Jenson, Clohard,

Dans le document Comprendre l'éclectisme (Page 36-124)

Documents relatifs