• Aucun résultat trouvé

s msenre dans une institut,on Il est resté, comme le libéralisme politique, lié à la

Dans le document Comprendre l'éclectisme (Page 128-148)

d e 2 T à n e 0r UX 0uvert à tOUI disc° ^ P * t à recueillir toute confrontation destinee a ne pouvoir s énoncer que dans le cadre «des luttes artistiques».

2) le libéralisme républicain

L ’éclectisme a parfaitement exprimé le projet de cette société du second empire. Rappelons ce mot q u ’on prête à Garnier répliquant aux critiques de l’impératrice jugeant son projet d ’Opéra sans style...

«C’est le style du Second-Empire et vous vous plaignez...» L ’architecture éclectique reste toujours celle de son époque.

Aussi la référence politique du discours des architectes après la guerre-de 70 et dès les débuts de cette fausse république a-t-elle changé. Il ne s ’agit plus d ’un libéralisme orléaniste fidèle aux élites, censitaire et autoritaire mais d ’une forme nouvelle du libéralisme q u ’on peut appeler républicain parce qu ’il prend acte d ’une nécessaire démocratisation de la vie politique.

Les architectes comprennent q u ’il faut changer de ton et glisser leur discours et leur projet dans le cadre d ’une manière différente de gouvernement. Dans le cadre du salon de 1870, Trélat, le directeur de la nouvelle école d ’architecture, expose les travaux de ses élèves... et notamment le projet d ’un cercle d ’ouvriers conçu sur le modèle anglais. Davioud, qui cette année là fait la critique du salon à la fois pour la revue de César Daly et pour la Société Centrale, fait remarquer à l’auteur de ce programme «qu’il semble ignorer qu’ il existe à Paris même des exemples de ce genre d'établissement dûs à la sollicitude des associations catholiques». Prudemment Davioud commente : «Cette idée d'un centre de réunion pour ceux qui sont déshérités des joies de la famille ou des distractions que donne la fortune pourrait donner heu à des encouragements ou à des objections qui ne trouveraient pas leur place ici mais dans le cadre de ce salon. «Monsieur Trélat lui-même a voulu, dit Davioud ; faire mesurer par le public la valeur des théories qu'il expose dans l’école d ’architecture qu' il dirige, en exposant le projet d'un maison de l'urne, temple, tabernacle ou sanctuaire patriotique ou ï urne électorale déposée, solennellement, serait accessible au fonctionne­ ment (Sic) de tous les citoyens les jours d ’élection».

Symbole de la démocratie, le projet exprime l’organisation politique d ’un peuple imagi­ naire arrivé «au plus haut degré d ’une civilisation» dont la brochure qui accompagne le projet décrit les institutions.

Ce projet, qui accompagne cette description a malheureusement disparu, à moins q u ’il repose dans quelque carton d ’archives.

La critique qu'en fait Davioud laisse à penser q u ’il n ’était pas absolument convainquant. -// faut bien le dire, beaucoup ont envisagé cet édifice comme «un vaste tombeau d ’une forme et d ’une dimension sinon nouvelles, au moins visant à une originalité voulue» et Davioud fait un commentaire pratique de ce projet qui est en même temps une leçon politique qui mérite d ’être citée puisqu’elle exprime parfaitement cette volonté des architectes de rapporter leurs discussions stylistiques ou constructives au projet politique

d ’organisation d ’une société.

«Il est difficile de mesurer le degré de patriotisme d ’un peuple comme celui supposé par M. Trélat, mais il nous semble que s ’il a toutes les vertus politiques que /' architecture lui prête, il voudra que i édilité majoricienne ménage son temps et sa santé, et qu' au lieu d’un temple situé en un lieu dégagé et «dominant la plaine accidentée des environs», elle divise la ville en sections de vote contenant, dans chaque centre de quartier, un pavillon isolé, de plain- pied avec le sol, ouvert de plusieurs côtés à la fois et construit de telle sorte que l’exercice fréquent et répété du droit de suffrage ne dégénère pas en une corvée patriotique, où le plaisir de contempler d ’un œil distrait et d’un esprit troublé des peintures historiques ne compense pas les insolations ou les fluxions de poitrine.

Nous demandons pardon à M. Trélat de traiter ce sujet au point de vue pratique qui lui a échappé et dont l’absence compromet, suivant nous, le caractère vrai de sa composition mais, à moins qu’il n’ait conçu son projet pour un peuple qui se soit fa it du suffrage universel une religion, dans l’acception rigoureuse du mot, et qui considère l’urne comme les Hindous considèrent l’image du dieu Brahma, le projet nous semble impraticable. Ce calvaire démocratique qu il faudrait gravir pour déposer son vote sur une sorte d’autel, entouré de scrutateurs en guise de prêtes, fait naître l'idée d ’un sacrifice et non l'idée d’un droit. L ’ électeur est supérieur à l’urne qui représente son vote, et cette dernière ne peut être honorée que si l’on admet un affaiblissement du sentiment individuel. Laissons donc au dogme religieux la place qu’au nom de la liberté il doit occuper dans les civilisations prochaines, mais ne déplaçons pas la question en faisant d'une boîte ou d’un vase une sorte de fétiche à placer dans un sanctuaire.

Ily aurait encore beaucoup à dire sur le projet de M. Trélat en portant l’examen sur la forme esthétique ou sur les moyens d'exécution. Nous nous en tiendrons à ne l’envisager, comme nous l ’avons fait, qu'au point de vue de la beauté expressive.

La grâce des ajustements, l’harmonie des proportions, la convenance du style sont des appréciations qui divisent plus qu'elles n’unissent, et, d ’autre part, les moyens matériels d exécution sont des considérations dont la valeur, bienqu importante, est secondaire dans l’espece. Qu'il nous suffise de dire que le grand mérite de l’œuvre de M. Trélat est d’avoir pose une haute question de démocratie dans le domaine de l’art et de l'y avoir placée assez haut pour que la discussion qui en résulte ne se traîne pas, comme dans la plupart des édifices, uniquement dans i appréciation du rationalisme des matériaux. A ce titre, nous devons honorer l'entreprise de notre confrère et. sans partager toutes ses convictions, lui savoir grc d'avoir fait comprendre que l’architecture est un art appelé à servir tous les besoins, toutes les idées, tous les progrès et toutes les aspirations présentes ou futures des sociétés et non pas un art qui consiste uniquement à mettre en œuvre, avec plus ou moins d ’habileté, les propriétés de la matière9 .»

Davioud présentera 6 années plus tard le projet du palais du Trocadéro q u ’il sera chargé de construire pour l’exposition universelle de 1878 comme le projet d ’un palais du peuple, opéra populaire, un «orphéon» de dimension colossale pouvant contenir 8 000 à 10 000 personnes.

En 1870 il entreprend avec Baltard un projet de réforme de la Société Centrale une adaptation de la politique de la société aux nouvelles conditions politiques que semble annoncer le plébiscite du 8 mai.

Le 11 mai 1870, il présente à une commission de la société centrale un long rapport qui fait une critique sévère de l’action de la Société depuis sa création.10

Il propose que la société des architectes ouvre son recrutement et qu ’elle entreprenne «une action titulaire, moralisatrice et éducative sur tous, sans exception d ’origine, d ’école ou de

spécialités professionnelles». «Elle doit couvrir tout ce qui touche à l’art de bâtir».

Il propose que la société s’ouvre à la discussion.

«Une réunion comme la nôtre ne peut agir que par le recours de la conviction, personne ne peut avoir la pensée d ’y dicter des lois ou d ’y faire des règlements. Conséquemment les considérants sont plus utiles que le texte, la discussion que la décision ; de là la nécessité d'étudier les propositions, non en petit comité mais en séance et tout autant devant les membres jeunes et inexpérimentés de la société que devant les dignitaires qui la compo­ sent».

Ces propositions qui concernent le fonctionnement interne de la société des architectes, on l'imagine, trouvent leur ressort dans une position politique.

Après la guerre, la Société Centrale reprend les propositions de Davioud et sur son initiative lance un concours sur le thème de l’économie sociale.11

- l’organisation du travail dans l ’industrie du bâtiment,

- les questions de salaire, de responsabilité, de conflits sociaux, - les problème de l’association, participation et rémunération.

Les architectes deviennent réformistes. U ne «commission d ’économie sociale» est créée au sein de la Société Centrale.

Ses membres actifs sont proches du mouvement leplaysien.

("e st l'idéologie réformiste qui maintenant sous-tend la discussion des architectes et leur réflexion sur la société nouvelle.

Depuis le début du siècle la discussion des architectes sur leur identité professionnelle, leur volonté d ’occuper la place de coordinateur ou d ’arbitre sur le chantier, les a conduits à prendre parti dans un très grand nombre de problèmes sur l’organisation de l’industrie du bâtiment. Cette démarche des architectes les conduit naturellement au libéralisme orléa­ niste ou a un libéralisme républicain. Leur discussion sur l’organisation du travail mais aussi sur le projet lui-même est désormais référencée à la discussion politique de cette fin de siècle.

Llle va suivre la même évolution, d ’un libéralisme philanthropique vers un libéralisme radical, que celle qui conduit le gouvernement de la république de 1876 à 1906.

Ln 1889 l’économie sociale est représentée dans l’exposition universelle par un petit pavillon en lace du panorama construit par Yvon, de l’autre côté de l’esplanade des Invalides.

Cette exposition bien que ridiculisée par certains, connut un grand succès. Il s ’agissait d ’exposer les progrès de l’économie sociale, et de présenter au public les grands problèmes sociaux de la société moderne, et les solutions q u ’il convient de leur apporter. Le ministre du Commerce encourage Léon Sav, le président de la société d ’économie sociale, a rendre cette exposition permanente.

Ce projet est l'origine de la création du Musée Social dans lequel prendra naissance quelques années plus tard la Société Française des Architectes Urbanistes qui deviendra la S.F.U. L ’ensemble de ces mouvements ou de ces initiatives conduira les architectes à s'intéresser a la question du logement social.

On retrouve dans ce groupe des hommes politiques connus (Jules Siegfried, Georges Berger), des architectes (Charles Lucas), et plus tard des hommes d ’affaires, et des industriels connus (Léon Sav ou Camille Cheysson).

Ce mouvement n ’est pas sans rapport avec «l’oeuvre des cercles» des catholiques sociaux, l’œuvre des cercles catholiques d ’ouvners est fondée en 1871 par Albert de Mun qui sera député à partir de 1876.:2

Les trois discussions de l'éclectisme le débat politique

u cours de vastes congrès qui réunissent les membres de ces cercles, s'élaborent une docm ne soc,ale qn, s'éloigne des idées philanthropiques e, forme ptogr s“

, a; politique-Les d,scussions

"nt )a PrtPai4 "0n:

a lot de 1884 sur le droit d association et la création des syndicats est l'occasion d'un confrontation entre partisans et adversaires des syndicats mixtes.

es débats ou se confrontent conservateurs et libéraux républicains s'argum entent toujours

autour d un vague idéal de libéralisme. ^

Le réformisme social propose une prise en charge par le patron d ’une responsabilité morale --a-vis de ses employés. U s grands débats sur les accidents du travail, sur le repos du l S ^ tr ai1 d£S enfamS’ SUr 13 SalUbnté dU l0gemem se dér0ulent “ de Le «sohdansm e» de Léon Bourgeois13, (un moment responsable des Beaux-Ans) et toutes la rèvorèuo„eS P° Ur reS° Udre 13 q “eS,i° " S0Ciale’ ° " ' P° “r bW COmmu" le but de

Le réfonmsme ne remet pas en cause le libéralisme, il entend le perfectionner

e grand dessin politique de Jules Ferry est de réconcilier dans une pratique politique pportumste les grands antagonismes idéologiques et sociaux. q

' " ° UVeai! Iibéralisme» qu ’on peut appeler le «libéralisme républicain., puisqu'il accompagne les premiers moments d'u n e république à laquelle se rallient les catholiques

actualise les grands thèmes du libéralisme. ^ ’

U n en efface pas les contradictions. Thierù fondateur de cette nouvelle république fu, l'un I d ib u .T e 1 HO) d e l "d " ï ‘830 e' 'e défe" Se“ r dMS ‘e Na“° m ‘ ac ^ouraal q - ’iffonde en début de 1830) de 1 idee d une monarchie constitutionnelle

le m ^ r r e n, d : ô S q r: r e fldèle aUX ^ thèmeS de l ’0 rIé — Elle fondée sur Mais ses contradictions internes vont apparaître dans la succession des grands débats qui marquent la fin du siècle : le débat sur l ’enseignement, sur l ’armée, fur lftrav ail s ^ d é b ^ M m q u e ' C° ndltl0n ° UVnère‘ U C° nStltUti0n de la Répubhque institutionnalise le II se développe chez les républicains de cette Troisième République, q u ’ils soient conser- vateurs. modérés, catholiques, ou radicaux et quelques soient leur divergences d ’opinion communJtCentUeCS ^ ^ mtCrétS économiques ou é l m oraux, dans le cadre d ’un idéal emDruntanT ° U ^ C° mp° Se’ SOn pr0pre s^stème de référence en pointant a divers systèmes politiques. Mais l’idéal au nom duquel est fait cette m e ! re™ " 7 fl° « Vid“ r C° “ >" - " m e « !e„e intuition d vente reste pour ces nouveaux républicains un point commun idéologique auquel se rap­ porte dans leur vanété leurs différentes convictions auquel se rap C es. comme le libéralisme de 1830, un idéalisme généreux, qui. bien que reposant sur

I tdee de «progrès, e, une foi dans la sctence. s'expnm e ptm une mora!e pom.que P d l e ! ’ T d° " ne 3 ,rayers<fc images, des souvemrs d'événem ents e x e m p l a i r e s ^ héros

' CM k 7 SS° n de 1 educ3‘“>"- construit une philosophie républicaine don, le bu, ultime est de maintenir 1 ordre, d'établir l’ordre de cette philosophie.

; drch,lec,es dc I éclectisme von, facilement devenir républicains. Leur pratique leur educatton. le pnnctpe même de leur an es, la discussion ; leur référence es,

sous l , ! n0U7 " e C0nSIitU,i0n en établissant de manière plus assurée que . es regtmes precedents, les soc,étés et les procédures qui leur permettent de discuter

de l ’architecture.

La nouvelle structure politique donne l ’occasion aux architectes de l’éclectisme d ’un large débat sur le but et les moyens du projet.

Le problème de gouverner la construction et de rester maître du chantier, plus que jam ais, devient l ’enjeu au moment où techniques nouvelles et techniciens nouveaux viennent proposer pour construire les moyens de l’industrie.

Le problème de la référence et de l’histoire, au moment où la politique demande d ’exprimer la nouvelle organisation sociale dans des programmes nouveaux, impose aux architectes la recherche de nouveaux modèles.

L ’éclectisme devient pragmatique, l ’histoire et la référence sont désormais utiles pour répondre à des programmes nouveaux.

C ’est dans ces conditions politiques nouvelles, mais qui reposent sur la tradition libérale qui en avait fondé la démarche, que l’éclectisme à la fin du siècle se poursuit.

La confrontation entre groupes ou entre doctrines est d ’autant plus âpre et difficile que désormais les architectes, ayant renoncé à se laisser diriger par leur élite prétendent maintenant, tous, discuter et construire.

Les propositions sont d ’autant plus innovantes que la compétition économique est sévère. Dans les difficultés économiques et sociales qui marquent la fin du siècle la position éclectique démontre son efficacité.

Les architectes, enfin regroupés en une profession, ou au moins ralliés à l ’idée d ’en constituer une. peuvent se diviser à loisir et se battre entre eux.

A ces batailles institutionnelles et verbales où chaque groupe cherche à tirer le meilleur parti de sa position politique correspondent des trajets et des réalisations qui souvent sont aujourd'hui emgmauques puisqu’est oublié le rôle qu ’elles avaient de manifester dans ce vaste débat politique, une position, une recherche, une revendication, ou une provocation.

Les discussion dans lesquelles se développent l’éclectisme en ar­ chitecture accompagnent le débat politique. Au moment même où certains tenants de ce «libéralisme républicain» glissent dans un nationalisme qui, toujours latent dans la société française, prend avec Barrés la forme d ’un culte, l’éclectisme architectural invente un «éclectisme national» qui ne tient en rien au projet de Viollet- le-Duc de restaurer un an national, mais vise bien à expnm er dans une composition faite des éléments de l ’architecture Louis XVI une architecture vraiment française.

La Révolution Française a entraîné une radicale transformation de l ’indusme de la construction par la suppression de l ’ordre corpora­ tif qui la structurait. Dans la reconstitution des rôles qui fait suite, nécessairement, à cette transformation, les architectes prennent conscience de leur identité professionnelle et de la spécificité technique du travail de projet. Ils rencontrent, à la faire reconnaître et a l’exercer, de nombreuses difficultés. L ’expérience même de leur pratique dans ces conditions nouvelles de concurrence leur fait découvrir la relation qui lie l ’architecture au politique et au social Ils définissent l ’architecture comme un an, «éminemment social» suivant l 'expression de Léonce Reynaud. Ils vivent cet énoncé dans leur pratique quotidienne à travers un ensemble de difficultés ; celle d ’obtenir la commande publique, de comprendre le système peu explicite de son attribution, la difficulté de s'inscrire dans les reseaux économiques où se construit la commande privée, la

difficulté de se faire connaître comme architecte, d ’exposer des dessins ou des projets, d ’écrire sur l ’architecture, de tenir un discours critique auquel l’opinion prêterait attention, de publier... puis celle de vivre la concurrence dans le processus-construction lui-même avec les partenaires de la construction, de cohabiter avec des ingénieurs ambitieux, des entrepreneurs exigeants ou retors, de subir des clients tatillons et avares. Il vivent de multiples manières cette dépendance de la pratique du projet aux conditions économi­ ques et sociales dont les règles ne sont ni fixes ni explicites mais en constante redéfinition comme si la loi n’était produite que par la jurisprudence. Les architectes du XIXe siècle apprennent de l ’his­

toire non pas une théorie de l’architecture, comme celle q u ’ont découvert tous ceux qui les ont précédé, mais une théorie de la pratique du projet. Ils apprennent de l’histoire que l ’architecture est créée par les systèmes politiques et religieux.

Aussi considèrent-ils avec attention l’évolution des systèmes poli­ tiques où ils sont placés. Ils constatent, par l ’observation de leur propre activité, que le projet d ’architecture n ’est plus placé sous le contrôle d ’une autorité politique mais sous le régime de l’opinion dont celle-ci désormais dépend.

Léonce Reynaud, le successeur de Durand à l ’école polytechnique, publie en 1831 dans le journal du génie civil un Mémoire sur i o r ­ ganisation à donner au corps des architectes. Il refaisait déjà à sa manière ces analyses. Son but est de défendre la place des ingé­ nieurs dans le domaine de 1 ’architecture et de l’établir à côté de celle des grands prix de Rome ou des élèves de l’Ecole des Beaux-Arts.

«Dans l'esprit actuel des nations, on se méfie de toute autorité, on repousse son influence, on la regarde comme ennemie naturelle et chaque conquête faite sur elle serait un gage de réussite pour l’avenir. Sans chercher à discuter cette opinion, bien légitimée, du reste par les gouvernements qui se sont succédés depuis plusieurs siècles, il faut la reconnaître comme un fait et la respecter comme un croyance universelle. C'est à elle que noies devons la représen­ tation nationale, les jurés, et la garde civique, c'est aujourd’ hui le régne de l’opinion publique».

Les architectes en prennent acte : désormais l’architecture relève d ’un discussion dont l’arbitre reste l’opinion publique. Ils remar­ quent que c'est l’instance politique qui par ses institutions, ses procédures, ses discours, gouverne ou tente de gouverner l ’opi­ nion.

Pour les architectes, comme pour les politiques, l’objectif de gouverner est de définir et d ’imposer l’ordre.

La démarche des éclectiques est de se placer dans une démarche politique dont les contours idéologiques flous sont ceux du «libé­ ralisme» et du «réformisme social.»

C ’est peut-être leur professeur d ’histoire de l’art, Taine, qui après les chahuts organisés par Guadet contre le cours d ’esthétique de Viollet-le-Duc en 1863, alors jeune et déjà célèbre historien,

exprime le mieux cette position politique à laquelle, au-delà de

Dans le document Comprendre l'éclectisme (Page 128-148)

Documents relatifs