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Premières idées pour le système d’accroche et d’assemblage

Ce chapitre s’intéresse à la réponse à deux problématiques : Comment fixer les panneaux sur le mur, et comment créer une continuité de la peau extérieure en assemblant les panneaux entre eux. Ces deux problématiques doivent à la fois être traitées séparément, et sont à la fois dépendantes l’une de l’autre, et doivent répondre ensemble à des contraintes communes. Pour le système d’accroche et d’assemblage, diverses idées et concepts ont été imaginés et testés. Le principe étant de s’affranchir des techniques traditionnelles décrites au 1.2.3.1. Les fonctions que doivent remplir ce système de fixation sont les suivantes :

Permettre une pose simple et rapide Assurer la tenue mécanique de la façade

Assurer l’étanchéité entre les panneaux

Ne pas créer de ponts thermiques trop importants Ne pas engendrer de surcoûts trop importants

Assurer l’esthétisme de la façade (effet « tendu » de la toile extérieur, fixations non visibles…)

4.1.1 L’accroche des panneaux sur le mur

Pour fixer les panneaux sur le mur, des techniques issues du milieu du textile ont d’abord été envisagées.

4.1.1.1 Fixation des panneaux sur le mur par bandes auto-agrippantes

La première étude a porté sur l’utilisation de bandes ou pastilles auto-agrippantes (communément appelée « Velcro© », d’après la marque du même nom). La Figure 93 montre le principe de fixation. Des pastilles ou bandes auto-agrippantes mâles sont vissées au mur. A l’inverse, des bandes auto-agrippantes femelles sont soudées sur la face arrière des panneaux. Le panneau est ensuite simplement appliqué contre les éléments vissés au mur, et va tenir grâce à l’adhérence des bandes auto-agrippantes femelles dans les bandes ou pastilles mâles. Un travail avec l’entreprise Velcro a permis de trouver des produits répondant à nos besoins mécaniques, de durabilité, de réaction au feu et de coût. Ils ont donc été testés in situ à l’échelle 1.

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Figure 93 : Schéma de fixation des panneaux Isolpac par Velcro©

4.1.1.2 Fixation des panneaux sur le mur par rails métalliques

Une deuxième étude est issue de la fixation de textiles sur les camping-cars. Il s’agit de rails métalliques dans lesquels un jonc est glissé. Un jonc est une baguette cylindrique en plastique qui est ensuite enfermé dans une toile. La Figure 94 montre des exemples de joncs.

Figure 94 : Photos de joncs

L’idée est simple : deux joncs verticaux parallèles sont soudés à l’arrière du panneau. Deux rails métalliques sont vissés sur le mur, le panneau est ensuite glissé dans les rails par l’intermédiaire des joncs. Cette technique a été également testée in situ à l’échelle 1.

Jonc PVC Toile

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4.1.1.3 Fixation des panneaux sur le mur par vissage de débords de toile

Enfin, une troisième technique a été imaginée. Il s’agit de réaliser des débords de toile coté intérieur du panneau (contre le mur), et de visser ces débords de toile au mur comme représenté sur la Figure 95. Ces débords sont présents sur deux cotés consécutifs du panneau, et comprennent le coté supérieur. Le panneau voisin vient se positionner en superposition des débords et se fixe de la même façon.

Figure 95 : Schéma de fixation des panneaux Isolpac par vissage de débords

4.1.2 L’assemblage des panneaux entre eux

Pour l’assemblage également, les premières idées ont été inspirées de l’univers du textile. Les moyens les plus courants et les plus simples pour rattacher deux toiles dans le milieu du textile sont les fermetures éclairs et les bandes auto-agrippantes.

4.1.2.1 Assemblage des panneaux par fermetures éclairs

Concernant les fermetures éclairs, il a été pensé, comme décrit sur la Figure 96, d’utiliser ces fermetures éclairs pour assembler les panneaux entre eux. Il était alors indispensable de trouver des fermetures étanches. Ces fermetures éclairs existent, notamment pour le milieu de la plongée, mais également dans l’habillement. En revanche, les coûts engendrés par cette étanchéité sont très importants, et ne permettaient pas une adaptation dans le bâtiment. En effet, une fermeture éclair étanche d’un mètre coûte environ 100€, ce qui correspond au cout global moyen en fourniture et pose d’une solution d’isolation thermique par l’extérieur. Par ailleurs, le point de jonction entre les 4 panneaux ne pouvait pas être rendu étanche de cette façon. Cette possibilité a donc été très vite abandonnée.

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Figure 96 : Schéma d’assemblage par fermetures éclairs des panneaux Isolpac

4.1.2.2 Assemblage des panneaux par bandes auro-agrippantes

La deuxième technique issue du textile est d’utiliser des bandes auto-agrippantes, comme décrit sur la Figure 97. Des rabats en textile dépassent du panneau sur sa face extérieure sur deux cotés latéraux. Une bande auto-agrippante femelle est soudée sur ce rabat. A l’opposé, sur les deux cotés du panneau sans rabats, une bande auto-agrippante mâle est soudée. Les rabats du panneau viennent se fixer sur les bandes mâles du panneau voisin, et ainsi de suite, créant un effet de superposition similaire à des tuiles.

Figure 97 : Schéma d’assemblage par rabats auto-agrippants des panneaux Isolpac

Des travaux avec la société Velcro nous ont permis d’identifier des solutions adaptées à nos contraintes, en termes d’accroche mécanique, de durabilité, de réaction au feu et de coût. Des essais in situ nous ont permis de vérifier la pertinence de cette technique.

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4.1.2.3 Assemblage des panneaux par rail et par jonc

Dans le milieu du store textile, des systèmes de joncs associés à des rails sont également utilisés.

Pour utiliser ce système de jonc, un rail doit être spécifiquement développé. Ce rail permettra de maintenir le jonc et d’assurer ainsi l’étanchéité entre deux panneaux et le maintien mécanique de l’ensemble. La Figure 98 montre un schéma du dispositif. Sur les cotés de la face extérieure des panneaux est fixé un jonc par l’intermédiaire d’un rabat textile mobile. Ce jonc vient ensuite se fixer dans un rail développé spécifiquement.

Figure 98 : Schéma représentant l’assemblage par rails et joncs des panneaux Isolpac

La conception du rail de fixation est un sujet complexe. Afin de se faire une première idée de la faisabilité de cette technique, un premier modèle de rail a été développé. Ce rail est en PVC et permet uniquement une accroche par « clipsage » des joncs. C’est ce rail qui est représenté sur la Figure 98. Il possède deux emplacements pour venir y « clipser » deux joncs, ainsi qu’une gouttière à l’arrière permettant à l’eau qui éventuellement se serait infiltrée derrière les joncs de s’écouler.

Cette solution ne peut être celle retenue car elle ne permettra pas un maintien durable et en toute sécurité des panneaux. En effet le « clipsage » ne permet pas de résister à de grandes sollicitations mécaniques. Néanmoins, des essais de pose ont été réalisés in situ à l’échelle 1 afin de définir s’il était pertinent de persévérer sur le développement d’un rail spécifique. Pour développer ce rail, j’ai réalisé plusieurs modélisations 3D de celui-ci, puis nous avons fait des impressions 3D de ces modèles, afin de produire des rails d’une dizaine de centimètres. Ces rails ont été testés sur des joncs, et la forme et le diamètre les plus adaptés ont été retenus afin de développer une filière d’extrusion PVC spécifique.

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