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Les  pratiques  des  médecins  généralistes

4.3.1. Réalisation  du  vaccin  BCG  avant  2007  chez  les  nourrissons  de  moins  de   3  mois.  

Répartition des 120 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin avant 2007 et actuelle.

10 médecins sur les 130 répondants n’ont pas répondu à cette question car ils n’exerçaient pas avant 2007.

Parmi les 19 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG actuellement, 58% la réalisaient systématiquement, 5% souvent, 16% occasionnellement, 21% pas du tout.

Parmi les 101 médecins réalisant la vaccination actuellement, 61% la réalisaient systématiquement, 26% souvent, 9% occasionnellement, 4% pas du tout.

Il existe un lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin actuellement et la réalisation du vaccin avant la levée de l’obligation en 2007 (Test de Fisher, p=0,013). Les médecins ne réalisant pas ou peu la vaccination avant la levée de l’obligation réalisent moins actuellement la vaccination.

4.3.2. Réalisation  de  la  vaccination  BCG  actuellement  

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin

4.3.3. Choix  des  enfants  à  vacciner  

Nous avons demandé aux médecins quel facteur de risque ils prenaient en compte pour vacciner les enfants contre le BCG (plusieurs choix étaient possibles)

Nous avons ensuite effectué un tableau qui récapitule le nombre et le pourcentage de médecin prenant en compte chaque facteur de risque.

110 médecins parmi les 130 affirment vacciner les enfants par le BCG, c’est pourquoi seuls ces médecins étaient concernés par cette question.

Facteur de risque réponses % Habitant ou ayant habité en IDF ou Guyane ou l’incidence

de la tuberculeuse est forte 82 74,5%

Nés dans un pays a forte endémie tuberculeuse 71 64,5%

Ayant passé une partie de leur enfance dans un de ces pays

et n’étant pas vacciné 39 35,5%

Dont l’un des parents est originaire d’un pays de forte

endémie tuberculeuse 60 54,5%

Devant séjourner au moins un mois d’affilée dans un

de ces pays 59 53,5%

Vivant dans des conditions socio-économiques ou de logement défavorables (habitat précaire, promiscuité, absence de

couverture maladie des parents, mauvais suivi de grossesse…)

72 65,5%

Présentant un risque d’exposition au bacille du fait d’un contact réguliers avec un adulte originaire d’un pays de forte endémie,

un professionnel à risque… 70 63,5%

Ayant des ATCD familiaux de tuberculose chez les ascendants

ou collatéraux directs. 49 44,5%

Vous teniez également compte de leur mode de garde 31 28%

Autre 19 17%

Uniquement à la demande des parents 9 8%

Facteurs de risques pris en compte lors de la vaccination « ciblée » (110 répondants)

Il y a des disparités concernant les facteurs de risque pris en compte : le facteur de risque le plus pris en compte est « Habitant ou ayant habité en IDF ou Guyane ou l’incidence de la tuberculeuse est forte » sachant que les médecins répondant exercent en Seine et Marne. Parmi les 19 médecins ayant répondu « autre » à la question, 17 ont précisé vacciner tous les enfants et 2 ont précisé vacciner à la demande des parents en plus d’autres facteurs de risque. Nous avons également fait un tableau qui récapitulait le nombre et le pourcentage de médecin prenant en compte moins de 4 facteurs de risque, entre 4 et 8 facteurs de risque, 9 facteurs de risque et ceux qui vaccinaient uniquement à la demande des parents.

Nombre de facteurs de risques nombre %

< 4 facteurs de risques 14 12,5%

entre 4 et 8 facteurs de risques 62 56,50%

9 facteurs de risques 8 7,50%

vaccination de tous les enfants 17 15,5%

uniquement à la demande des parents 9 8%

TOTAL 110 100%

Nombre de facteurs de risques pris en compte lors de la vaccination « ciblée » (110 répondants)

Seul 20% des médecins répondants prennent en compte moins de 4 facteurs de risques dont 8% qui le font uniquement à la demande des parents.

4.3.4. Les  freins  à  la  vaccination  

Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et les freins à la vaccinations (Test de Fischer, p=0,858).

Nous avons réalisé un tableau récapitulant le nombre et le pourcentage de médecin énonçant chaque frein à la réalisation du vaccin BCG.

Frein nombre %

Complexité de réalisation de l'injection intradermique

et des contraintes opérationnelles 89 68%

Disparition du Monovax® 85 65%

Risques d'effets secondaires et de complications 80 62%

Limites du vaccin, du caractère partiel de l'efficacité 56 43%

La difficulté à la détermination du niveau de risque des

enfants 34 26%

Autre 9 7%

Freins à la vaccination énoncés par les médecins (130 répondants)

Plus de 60% des médecins pensent que la complexité de réalisation de l’injection intradermique, des contraintes opérationnelles, la disparition du monovax et les risques d’effets secondaires et de complications sont des freins à la vaccination.

Parmi les 9 médecins ayant répondu « autre frein a la vaccination » à la question, 3 ont répondu « le refus du patient », 2 ont répondu « la disparition de l’obligation », 1 a répondu « exerçant à 10km de l’Yonne qui ne fait pas parti des régions à fortes incidences », 1 a répondu « les inégalités sociales », 1 a répondu « la difficulté d’interprétation de l’IDR » et le dernier a répondu « vaccin dangereux ».

4.3.5. Les  complications  à  la  vaccination  

Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et le type de

complication rencontré lors de la vaccination par les médecins (Test de Fischer, p=0,274). Aucun médecin répondant n’a rencontré de complications générales.

Nous avons réalisé un tableau récapitulant le nombre et le pourcentage de médecin ayant rencontré chaque complication locorégionales.

Complications locorégionales nombre pourcentage

Abcès au point d'injection 76 58,50%

Adenopathie 2 1,50%

Adenite suppurée 2 1,50%

Abcès et adénopathie 21 16%

Abcès et adénite 5 4%

Abcès, adénopathie et adénite 16 12,50%

Aucune 8 6%

TOTAL 130 100%

Type de complication locorégionale rencontrées par les médecins

Parmis les 130 médecins répondant, plus de 90% ont déclaré avoir déjà rencontré un abcès au point d’injection, 30% pour une adénopathie et 18% pour une adénite.

Seul 6% n’ont rencontré aucune complication.

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin et leur estimation sur la fréquence des complications rencontrés.

Parmi les 20 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 30% n’ont pas répondu à la question, 30% estime leur fréquence entre 0 et 25%, 10% entre 25 et 50%, 15% entre 50 et 75% et 15% entre 75 et 100%.

Parmi les 110 médecins réalisant la vaccination, 18% n’ont pas répondu à la question, 55% estime leur fréquence entre 0 et 25%, 18% entre 25 et 50%, 5% entre 50 et 75% et 4% entre 75 et 100%.

Il existe un lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin actuellement et la fréquence estimée des complications rencontrés (Test de Fisher, p=0,020).

Les médecins ne réalisant pas la vaccination estiment qu’ils rencontrent plus fréquemment des complications que les médecins réalisant la vaccination.

4.3.6. Dépistage  de  cas  de  tuberculose  depuis  leur  installation  

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin et le dépistage de cas de tuberculose.

Parmi les 20 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 90% ont déjà dépisté des cas de tuberculose.

Parmi les 110 médecins réalisant la vaccination, 81% ont déjà dépisté des cas de tuberculose. Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et le dépistage des cas de tuberculose (Test Fischer, p=1).

4.3.7. Suivi  de  patient  ayant  la  tuberculose  depuis  leur  installation  

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin et le suivi de patient ayant la tuberculose.

Parmi les 20 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 80% ont déjà suivi un patient atteint de tuberculose.

Parmi les 110 médecins réalisant la vaccination, 81% ont déjà suivi un patient atteint de tuberculose.

Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et le suivi de patient atteint de tuberculose (Test de Fischer, p=1).

4.3.8. Réalisation  de  Tubertest  avant  la  vaccination  d’un  enfant  de  plus  de  3   mois    

Répartition des 110 médecins réalisant la vaccination en fonction de la réalisation du Tubertest avant 3 mois.

4.3.9. Formation  à  la  réalisation  du  BCG    en  intradermique.  

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin et la présence d’une formation à la réalisation du BCG.

Parmi les 20 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 85% n’ont pas été formés à la réalisation du BCG en intradermique.

Parmi les 110 médecins réalisant la vaccination, 78% n’ont pas été formés à la réalisation du BCG en intradermique.

Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et la présence d’une formation (Test de Fischer, p=0,764).

4.3.10. Intérêt  d’une  formation  à  la  réalisation  du  BCG  en   intradermique    

Répartition des 103 médecins n’ayant pas reçu de formation en fonction de la réalisation ou non du vaccin et l’intérêt d’une formation.

Parmi les 17 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 29% sont intéressés par une formation à la réalisation du BCG en intradermique.

Parmi les 86 médecins réalisant la vaccination BCG, 31% sont intéressés par une formation à la réalisation du BCG en intradermique.

Il n’existe pas de lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et l’intérêt d’une formation (Test Fischer, p=1).

4.3.11. Adresser  à  un  confrère  pour  la  vaccination  BCG  

Répartition des 130 répondants en fonction de la réalisation ou non du vaccin et le fait d’adresser les patients à un confrère pour la vaccination BCG.

Parmi les 20 médecins ne réalisant pas la vaccination BCG, 50% adressent systématiquement à un confrère, 5% souvent, 25% rarement et 20% jamais.

Parmi les 110 médecins réalisant la vaccination, 4% adressent systématiquement à un confrère, 6% souvent, 12% rarement et 78% jamais.

Il existe un lien significatif entre la réalisation ou non du vaccin et le fait d’adresser à un confrère pour la vaccination BCG (Test de Fischer, p=2,54 e-8).

Les médecins ne réalisant pas la vaccination BCG adressent plus fréquemment à un confrère.

4.4. Conclusion  

Nous avons pu établir un lien significatif entre la réalisation ou non de la vaccination BCG actuelle et :

• Les connaissances des recommandations officielles actuelles : Les médecins

connaissant les recommandations vaccinent 3,6 fois plus (Odds Ratio) que ceux qui ne les connaissent pas.

• La réalisation ou non de la vaccination avant la levée de l’obligation en 2007 : Les

médecins ne réalisant pas ou peu la vaccination avant la levée de l’obligation réalisent moins actuellement la vaccination.

• La fréquence estimée des complications rencontrés : Les médecins ne réalisant pas la

vaccination estiment qu’ils rencontrent plus fréquemment des complications que les médecins réalisant la vaccination.

• Le fait d’adresser à un confrère ou non pour la vaccination BCG : Les médecins ne

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