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Chapitre 1 : METHODOLOGIE

II. Comparaison des EIP présentant des troubles des apprentissages aux enfants non

2. Présentation des résultats

De manière générale, nous pouvons observer que le langage oral des enfants intellectuellement précoces est supérieur à celui des enfants de la population témoin.

Intéressons nous à présent à chacun des subtests :

-1 -0,5 0 0,5 1 1,5 2 SCORE VOCABULAIRE

Compréhension Expression SCORE PHRASE Morphologie Sens

Enfants intellectuellement précoces Enfants non intellectuellement précoces

S

S S

S

S

S : écart significatif entre les deux groupes mis en évidence par le test T de Student

121

a) Le score vocabulaire

Le niveau de vocabulaire est meilleur pour la population d’enfants précoces que pour la population témoin, avec une différence significative entre les deux groupes (t(voc) =3.12343, donc t(voc) supérieur au seuil établi à 2.074).

Cette supériorité se marque sur les deux versants testés : en effet en compréhension (t(comp.)=2.351, donc t(comp.) supérieur au seuil établi à 2.074) et en expression (avec t(exp.)=2.79974, donc t(exp.) supérieur au seuil établi à 2.074), les écarts obtenus sont significatifs.

b) Le score phrases

La supériorité des scores des enfants intellectuellement précoces est également présente à ce niveau-là.

Les résultats obtenus au subtest « morphologie » révèle une légère supériorité des EIP sur la population témoin, mais l’écart n’est pas significatif (t (morpho)= 1.218473, donc t(morpho) est inférieur au seuil établi à 2.074).

Cependant le subtest « sens » montre une différence significative des résultats (t(sens)=2.505, donc t(sens) supérieur au seuil établi à 2.074), en faveur des EIP.

B. Langage écrit

1.

L’alouette

a) Représentations graphiques des résultats à l’alouette

Pour représenter au mieux les résultats obtenus à ce test, nous avons tout d’abord décidé de réaliser un graphique représentatif des écarts en mois entre l’âge réel et l’âge lexique (figure 2). Puis, dans un souci de précision, il nous a paru également judicieux de présenter un graphique des différents indices de lecture à prendre en compte dans la passation de ce test (figure 3). Enfin, nous présenterons un graphique représentatif d’une analyse qualitative des différentes erreurs (figure 4).

122 Figure 2 : Graphique des moyennes des écarts entre âge réel et âge lexique obtenus à

l’alouette pour chaque groupe (en mois)

Figure 3 : Graphique des moyennes des écarts-type obtenus à l’alouette pour chaque groupe

-45 -40 -35 -30 -25 -20 -15 -10 -5 0

Moyenne des écart en mois entre l'âge réel et l'âge lexique

Enfants intellectuellement précoces Enfants non intellectuellement précoces

-2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 Temps de lecture Nombre mots lus Nombres d'erreurs Nombre de mots correctement lus Indice de précision Indice de vitesse

Enfants intellectuellement précoces Enfants non intellectuellement précoces

S

Pathologie

S : écart significatif entre les deux groupes mis en évidence par le test T de Student

123 Figure 4 : Graphique de comparaison qualitative des erreurs faites à l’alouette pour chaque

groupe

b) Présentation des résultats à l’alouette

Figure 2 : Globalement, les troubles de la lecture des enfants intellectuellement précoces sont moins sévères que ceux des enfants de la population témoin. En effet, la moyenne du nombre de mois d’écart entre l’âge réel et l’âge lexique dépasse le seuil pathologique pour les adolescents de la population témoin, alors que ce n’est pas le cas pour les EIP. Quatre d’entre eux seulement dépassent le seuil pathologique, tandis que les 7 autres semblent avoir compensé leurs difficultés. Notons également que deux EIP ont un âge lexique supérieur à leur âge réel.

Figure 3 : Sur ce graphique, c’est essentiellement le temps de lecture qui est significativement différent. En effet, 9 EIP (sur les 11 testés) ont réussi à lire le texte en moins de trois minutes, alors que dans la population témoin, seuls 6 enfants (sur 13) y sont parvenus. Les EIP lisent en effet plus vite que la population témoin. Les autres indices ne présentent pas de différences significatives, mais ils permettent tout de même de nous indiquer certains éléments : en plus de lire plus rapidement, les EIP font moins d’erreurs d’oralisation que les témoins et nous avons donc un indice de vitesse de meilleur niveau pour les EIP. De ce fait, l’indice de précision est également meilleur. -2 0 2 4 6 8 10 12 14 16

EIP Population témoin

S

S : écart significatif entre les deux groupes mis en évidence par le test T de Student

124 Figure 4 : D’un point de vue qualitatif, nous retrouvons ici ce que nous constations précédemment : les EIP commettent moins d’erreurs de lecture que les témoins. D’autre part, la population témoin fait de manière significative plus de fautes de type « confusion graphèmes- phonèmes » que les EIP. Enfin, les moyennes d’erreurs de type « paralexies verbales » et « paralexies sémantiques » sont comparables entre les deux populations.

2. Le LMC-R

a) Représentation graphique des moyennes des écarts-types

obtenus au LMC-R

Figure 5: Graphique des moyennes des écarts-type obtenus au LMC-R pour chaque groupe

b) Présentation des résultats obtenus au LMC-R

Les résultats obtenus au LMC-R ne permettent pas de mettre en évidence des écarts significativement différents, pour chaque subtest, cependant nous pouvons quand même globalement noter que les EIP présentent des résultats meilleurs que ceux de la population témoins : -2,5 -2 -1,5 -1 -0,5 0 0,5 1 1,5

LUM IL EO IME C PS PLE HP C1 Ig1 If1 C2 Ig2 If2

EIP Population témoin

S : écart significatif entre les deux groupes mis en évidence par le test T de Student

125 - A la Lecture en Une Minute (LUM), les EIP lisent en effet plus vite, ce qui rejoint les observations données ci-dessus par l’alouette. Cependant, nous remarquons ici que le nombre d’erreurs d’oralisation est équivalent entre les deux populations, c’est essentiellement la vitesse de lecture qui fait la différence.

- A l’Identification du Mot Ecrit (IME), ce sont les mots corrects (C) que les EIP reconnaissent le mieux. Ils ont cependant tendance à davantage accepter les pseudo- synonymes (PS), les homophones graphiques (HP) et les pseudo-logatomes écrits (PLE). - Leur compréhension globale (C1) est meilleure, surtout en ce qui concerne la

compréhension d’énoncés inférentiels (If1). Ils ont également tendance à mieux se corriger lorsque nous leur demandons s’ils sont sûrs de leur réponse (C2).

3. Le petit Poucet

a) Représentation graphique des résultats obtenus au test du

petit Poucet

Figure 6 : Graphique des moyennes des écarts-type obtenus au test du petit Poucet pour chaque groupe -5 -4 -3 -2 -1 0 1 2

Enfants intellectuellement précoces Enfants non intellectuellement précoces

S Système phonologique Contrôle sémantique Compétences morphosyntaxiques Stock lexical orthographique

S : écart significatif entre les deux groupes mis en évidence par le test T de Student

126

b) Présentation des résultats obtenus au test du petit Poucet

Le profil des deux populations est assez hétérogène et varie selon les épreuves.

Le système phonologique est globalement maitrisé aussi bien par les EIP que par les témoins, les différences entre les groupes ne sont pas significatives.

Le contrôle sémantique n’est pas toujours efficient, les résultats obtenus sont très proches et ne mettent pas en évidence de différences significatives entre le groupe des EIP et celui de la population témoin.

Les compétences morphosyntaxiques posent plus de difficultés aux deux groupes testés, avec notamment un écart significatif à la sous-rubrique « confusion désinences en é » (t=2.70997298, donc t supérieur au seuil établi à 2.074). Notons également une supériorité non significative des EIP à « homogénéité du GN ».

L’orthographe d’usage est de niveau inférieur à celui attendu pour l’âge et la classe.

Globalement, même si les écarts retrouvés entre les deux groupes ne sont que rarement significatifs, nous pouvons constater une légère supériorité des EIP à cette épreuve.

C. Evaluation du graphisme