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PREMIERE PARTIE: CADRE THEORIQUE

PRÉSENT ATION CHAPITRE

Nous avons proposé une étude de la littérature qui analyse les enjeux et l'impact de l'éthique des affaires.

Cette étude de la littérature subit les limitations qui sont nécessairement afférentes à ce genre d'exercice : nous nous contentons d'une étude théorique des travaux des auteurs écrivant sur l'éthique des affaires. Et, par là même, nous ne pouvons répondre qu'aux questions qu'eux-mêmes soulèvent. Nous avons vu qu'elles étaient de trois ordres:

1/ Quelles sont les raisons qui doivent motiver les entreprises à respecter une éthique? La réponse la plus souvent adoptée consiste à soutenir qu'il en va de leur rentabilité, voire de leur viabilité de long terme.

2/ Existe-t-il des raisons macro-économiques qui ont déterminé le nouvel accent mis sur l'éthique ? Et, en effet, certains auteurs avancent que la régulation globale du système économique nécessite désormais que le souci de la morale ne reste pas l'apanage du "centre" (pouvoir réglementaire et étatique) mais qu'il soit pris en charge au niveau des entreprises.

3/ Quel impact a l'émergence de la business ethics sur le management des ressources humaines des entreprises? Là, la réponse est très nuancée puisque certains insistent sur la motivation supplémentaire qu'elle insufflerait au personnel des firmes alors que d'autres crient à la manipulation, voire à un approfondissement de l'exploitation de la force de travail.

Nous avons également mis en exergue les oppositions très fortes existant entre les différents courants d'auteurs ayant pris l'éthique des affaires comme objet d'étude.

Dans cette partie, nous tenterons de démontrer que ces oppositions cachent des "affinités électives" plus fondamentales entre la quasi-totalité des travaux

portant sur la business ethics et des conceptions éthiques joignant le vrai et le bien (qu'il s'agisse de ceux de ses partisans ou de ceux de ses détracteurs).

Pour cela, nous allons revenir sur les argumentations détaillées plus haut tant par les défenseurs que par les pourfendeurs de l'éthique des affaires.

J. LES AVOCATS DE L'ÉTHIOUE DES AFFAIRES: UNE ANALYSE OSCILLANT ENTRE

DOGMA TISME ET SOPHISTIOUE

Le courant "managerial" prétend qu'une entreprise qui se soumet à une moralité rigoureuse en tire un "pay back". Autrement dit, agir moralement conduit à la réussite économique.

Pour démontrer cela, les avocats de l'éthique des affaires allient une analyse micro-économique relevant de la sophistique (la seule raison réelle qui pousse à "être moral" tient à ce que dans une situation donnée cette conduite constitue la meilleure manière d'atteindre son but) à une approche dogmatique au niveau macro- économique (on postule que les lois de l'économie sont confondues avec celles de lq morale).

11. Une approche micro-économique relevant de la sophistique

Nous avons montré supra comment l'éthique était appréhendée par certains auteurs comme un instrument de motivation du personnel de l'entreprise. Ainsi, on postule que si la direction d'une entreprise adopte une conduite éthique à l'égard de son personnel, celui-ci, en retour, fera montre d'une motivation et, corrélativement, d'une productivité élevées. C'est d'ailleurs cette dernière raison qui semble devoir justifier le fait qu'une entreprise s'astreigne à une démarche éthique.

Mais, ainsi, l'éthique n'est-elle pas ravalée au rang d'instrument, d'outil de gestion (d'objectif intermédiaire), pour arriver à un but? Nous avons rappelé plus haut que pour un sophiste seul importe d'atteindre son objectif car, en l'absence d'une vérité objective, cela seul pourra attester que l'action que l'on a développée était ce qu'il convenait de faire.

Et, en effet, ici, une performance élevée de la part du personnel atteste qu'une attitude éthique était bien ce qu'il convenait de faire à son égard.

Mais, pour être tout à fait cohérent, ne faut-il pas admettre également que si dans une situation donnée, la coercition, la manipulation, la prévarication, voire la terreur se révèlent efficaces, alors il ne faudra pas hésiter à tourner le dos à l'éthique. Mieux; si soudain c'est par le mal que l'on arrive à son but, alors ce sont les impératifs de celui-ci qu'il faudra suivre. Et, donc, les imprécations en faveur de l'entreprise éthique des auteurs qui, tout en adoptant une approche manageriale, s'en font les avocats, tiennent avant tout à un heureux hasard : leur conviction selon laquelle c'est par le bien que l'on atteint le mieux ses objectifs (et c'est là où pointe d'ailleurs le dogmatisme sous la sophistique comme nous le démontrons plus bas).

Cette attitude face au bien peut sembler présenter des analogies avec l'approche que nous détaillons par ailleurs et consistant, au contraire, à dissocier le bien et le vrai. En effet, on se souvient, par exemple, que MACHIAVEL conseille au Prince d'enfreindre les règles de la morale si tel est son intérêt en vue du pouvoir. Mais, en réalité, la conception du bien qu'il développe est bien différente de celle de la sophistique. Car, en fait, «MA CHIA VEL conseille de transgresser une morale dont il continue pourtant de reconnaître la valeur» 1. (H') «Ce n'est pas qu'il n'y ait ni bien ni

mal (nihilisme), ni que cette opposition doive, en tant que telle, être rejitsée ou inversée (immoralisme) ; c'est simplement que la vérité dit ce qui est, non ce qui doit être, et que la politique ne saurait, sans se vouer à l'échec (c'est-à-dire sans se nier

')

comme politique), se soumettre à autre chose d'abord qu'à la vérité»-.

1COMTE-SPONVILLE, 1994, op. cit., p. 34

Ainsi donc, dans cette conception, l'éthique garde toute sa pertinence. On décide simplement de ne pas la suivre. Au contraire, dans l'approche manageriale de l'éthique, on ne lui attribue aucune valeur intrinsèque.

Alors que chez MACHIAVEL on décide de ne pas se conformer aux préceptes de l'éthique parce qu'ils n'ont aucune influence, ni positive. ni négative, sur l'atteinte d'un objectif concret, les partisans de la business ethics justifient l'importance de celle-ci précisément par le fait qu'elle constituerait un excellent moyen de réussir au regard d'un but.

Ainsi, l'éthique est-elle vidée de toute valeur en elle-même et est-elle ramenée au statut d'outil.

Cette dimension de l'éthique en tant qu'outil de gestion se perçoit notamment dans l'apport qu'elle est supposée constituer en faveur de l'amélioration de l'autonomie et de la capacité d'initiative du salarié. Elle mettrait le salarié en position de déterminer par lui-même quelle attitude adopter, quelle décision prendre dans une situation donnée pour que son action soit en adéquation avec ce que l'entreprise attend de lui. Dès lors, alors que l'éthique devrait d'abord être le vecteur de la détermination de ce qu'il faut "faire", la business ethics servirait à "faire faire". La différence avec l'appréhension de l'éthique que propose traditionnellement la philosophie est patente. En effet, en philosophie l'éthique doit d'abord être appliquée à soi-même, elle repose sur le développement d'une vertu personnelle ; que l'on se souvienne, par exemple, d'ARISTOTE pour qui «chacun cherche pour soi les plus grands biens, ce qui fait que son désir de vertu est aussi une forme noble de l'amour de soi»3. Dans l'éthique des affaires, les dirigeants de l'entreprise sont supposés promulguer une morale que d'autres (les salariés) devront suivre. Il serait sans doute possible de trouver parmi les morales à vocation universelle des systèmes de valeur ayant cette même caractéristique "prosélyte". Mais la différence tient avant tout à ce qu'ici ce système de valeurs soit attaché à un objectif précis et concret, à savoir l'amélioration de la performance du

salarié. Et, cette éthique a avant tout la charge de modifier dans ce sens le comportement et les décisions du salarié.

Ainsi apparaît comment ce type d'approche de la business ethics peut converger avec une conception sophistique de l'éthique: elle ne peut être validée que par son impact quantifiable au regard d'un but concret.

A cet égard, "l'équation" de M. LE NET (Ethique = déontologie +

performance) que nous avons explicitée plus haut constitue une illustration saillante de cette conception de la business ethics où l'on ne juge qu'au résultat.

Il faut d'ailleurs bien comprendre que pour M. LE NET la déontologie elle-même constitue une "variable" fortement corrélée à la performance. Pour lui, l'ensemble des devoirs qu'elle recouvre sont autant de "conditions nécessaires" pour atteindre la performance la plus élevée possible.

Mais M. LE NET est loin d'être le seul à développer ce type de conception de l'éthique. Nous avons indiqué plus haut les arguments développés par certains auteurs se plaçant dans une optique manageriale (O. GELINIER, E. BALLADUR, etc ...) pour "conseiller" aux entreprises de s'astreindre à une conduite éthique. On ne peut qu'être saisi par le fait que jamais on ne réfléchit au type d'éthique à adopter, mais simplement on indique que suivre l'éthique "ça marche", "ça fonctionne". Cela revient à renoncer à chercher à la morale une justification en elle- même. mais uniquement dans ses effets. Mais. en même temps. cela contribue à la relativiser : si sa raison d'être ne tient qu'à ses résultats positifs (et non au choix délibéré d'un individu) la détérioration (fusse-t-elle même momentanée) de ceux-ci la discrédite.

L'argumentation selon laquelle l'éthique consiste, pour l'entreprise, en un arbitrage entre un coût de court terme et un profit de longue période, correspond tout à fait à la même logique sophistique. Un parfait exemple de cela est fourni par la défense de la business ethics proposée par O. GELINIER et que nous avons déjà évoquée: «Si l'éthique impose le sacrifice d'intérêts à court terme, son respect favorise l'intérêt bien compris à long terme car celui qui triche une fois, dix fois ... est repéré comme tricheur,

ce qui peut le conduire en prison, ou au moins lui valoir la méfiance de ses clients, ce qui tue la compétitivité».

La conséquence de l'affirmation d'O. GELINIER est simple à déduire: si un hypothétique opérateur sur un marché peut trouver le moyen de tricher "une fois, dix fois" sans se faire repérer, alors il n'y a aucune raison qu'il s'abstienne de le faire! Toute l'argumentation de O. GELINIER tient, en fait, à sa conviction de l'impossibilité d'une telle hypothèse. Au contraire, il est persuadé que le coût engendré par une telle attitude est exorbitant et provoque l'échec. Et, donc, toute proposition morale ne peut être jugée, dans cette logique, qu'à son efficacité dans l'obtention d'un objectif concret. C'est ce que nous avons défini comme un sophisme.

Au contraire, rien n'est plus étranger à la morale développée ici que la notion même de devoir. Mais O. GELINIER est loin d'être le seul auteur conseillant aux entreprises d'adopter un comportement moral par intérêt. Au contraire, nombreux sont les chefs d'entreprise prêchant pour une telle attitude. Il semble que cela soit même une tendance assez bien partagée parmi les grands dirigeants d'entreprise ayant accumulé une longue expérience professionnelle: ainsi, si O. GELINIER fut fondateur de la CEGOS, la conviction de 1. RAlMAN, fondateur et Président de l'entreprise GSI, semble aller dans le même sens lorsqu'il affirme: «Je ne vois pas pourquoi on n'en arriverait pas, comme dans le cas des subventions, à une interprétation utilitariste. Si je refuse les bakchichs, je peux obtenir certains types de marchés, certains types de clients et j'arriverai aussi à m'en sortir. Je ne vois pas pourquoi je ferais appel à quelque chose qui n'est pas utile.»4

Là encore, tout le raisonnement tient à la conviction qu'un manquement à l'éthique "n'est pas utile". Et la question sous-jacente reste de savoir, lorsqu'un tel manquement s'avère utile, au nom de quoi se l'interdire.

De plus, apparaît l'importance considérable conférée à l'expérience : la valeur d'une conception du bien n'est attestée que par son résultat et celui-ci ne peut être établi que par l'expérience.

Ceci explique, sans doute, la posture type "praticien de haut niveau" qu'affectionnent de prendre les auteurs du courant managerial. A cet égard, le fait que O. GELINIER mette en avant son passé de Président de la CEGOS ou que M. LE NET insiste souvent plus sur son expérience de consultant que sur son statut de professeur à l'Ecole Nationale des Ponts et Chaussées, est caractéristique. Un individu qui a beaucoup gravité dans le monde des affaires est supposé être particulièrement à même de savoir ce "qui marche" et ce qui "ne marche pas". Et c'est fort de cette légitimité, que seule peut lui conférer l'expérience, qu'il conseille de se conformer aux règles de l'éthique. Mais comme pour toute approche sophistique, l'objection principale tient justement à cela: si l'éthique trouve sa légitimité dans son efficacité en vue d'un but, la démonstration qu'en réalité elle n'a aucun effet dans "la sphère réelle" la condamnerait.

Mais, au-delà de ce constat d'inefficacité, le parti-pris qu'indique l'étude de la littérature consistant à décrire l'éthique comme contrainte externe source d'amélioration de la compétitivité contribue surtout à la relativiser.

En effet, nous avons vu que la prise en compte de l'environnement social de l'entreprise était supposée conduire l'entreprise à deux types d'attitude:

11une approche "passive" : il s'agit de ne pas entrer en contradiction avec les valeurs de la Société prise dans son ensemble ou avec celles d'un groupe d'influence identifié comme important, pour éviter tout discrédit public de la firme type boycott des consommateurs, etc ... ;

2/ une démarche "active" tendant à exhiber des valeurs rigoureuses par un comportement à forte visibilité sociale, tout ceci dans le but de provoquer une adhésion du public vis-à-vis de ses produits.

Mais tout cela présuppose une pluralité de systèmes de valeurs parmi lesquels il s'agit de choisir celui qui est le plus en adéquation avec les valeurs d'une

société. Ainsi, alors que l'une des caractéristiques fondamentales de l'éthique est de prétendre à l'universalité, la possibilité même de celle-ci est ainsi niée.

En effet, si une éthique universelle ne peut s'appréhender que par une réflexion axée sur une recherche de ce que peut être le bien absolu, il ne s'agit plus, au contraire, dans cette conception de la business ethics que d'adopter une éthique correctement adaptée à une situation donnée. Ainsi, si le contexte social change, l'entreprise, tel un caméléon, n'a qu'à changer "de couleur", c'est-à-dire d'éthique. Cela présuppose évidemment que des éthiques différentes, et éventuellement contradictoires, coexistent tout à fait tranquillement ; en effet, il ne s'agit plus de choisir entre elles, ni même de les faire débattre, mais plus simplement de suivre la plus adaptée à un contexte social donné.

Tout débat sur le fond est alors nécessairement écarté, seul importe de savoir comment obtenir le meilleur résultat en termes de performance sur un marché. Et c'est cela qui détermine quelle "éthique" adopter.

Ainsi. le courant managerial au niveau micro-économique adopte-t-il une position sophistique:

11Une entreprise se doit de respecter une éthique car cela contribuera à lui assurer de bons résultats économiques;

2/ La définition de l'éthique suivie n'a strictement aucune importance et ne fait l'objet d'aucune recherche: en effet. elle se détermine par son influence sur le résultat économique et aucunement par une démarche théorique portant sur la morale.

1.2. Une analyse macro-économique dogmatique

A l'échelle macro-économique, le type d'argumentation développée par les partisans de la business ethics est différent. En effet, si au niveau micro- économique le destinataire de l'argumentaire est incontestablement le dirigeant d'entreprise que l'on tente de convaincre qu'il est de son intérêt d'avoir un

comportement éthique et de faire en sorte que la firme où il travaille se conforme à la morale, toute autre est le type de préoccupation à l'échelle macro-économique.

a) Une coïncidence parfaite entre lois économiques et lois morales

En effet, il s'agit en réalité de développer une conception du monde, d'expliciter "la façon dont le monde va". L'articulation avec l'argumentation micro- économique tient alors à ce que celle-ci est supposée permettre à l'entreprise de mettre son "governance" en accord avec les grandes lois qui régissent l'Univers.

Il ne s'agit plus d'analyser ou de convaincre, mais plutôt de révéler. D'où les affirmations souvent péremptoires et non démontrées (peut-être parce qu'indémontrables) qu'un auteur comme O. GELINIER ne craint pas d'asséner à de nombreuses reprises en avançant, par exemple, «qu'une société dont les entreprises respectent les règles de l'éthique atteindra nécessairement un haut niveau de bien être»5 ; ou encore, que «la réussite à long terme n'est accessible qu'en respectant les autres, en évitant donc les manoeuvres malhonnêtes, bref, en sacrifiant certains intérêts à court terme à un intérêt fondamental à long terme»6.

Certains auteurs s'essaient même à risquer une explication susceptible d'éclairer comment une telle mécanique merveilleuse peut fonctionner; ainsi, H. SERIEYX et 1. ORGOGOZO racontent : «Contrairement à ce que l'on croit trop souvent, les finalités morales ne sont pas antinomiques avec les affaires prospères. J'ai connu un marchand de chaussettes sur la butte Montmartre qui ... mettait un point d'honneur à servir les intérêts réels de ses clients, quitte à ne rien leur vendre s'il estimait ne pas disposer en magasin du produit correspondant à leur attente. A sa grande surprise, son affaire n'en devint que plus prospère, car il avait gagné la confiance de ses clients. Ce qui est vrai pour un marchand de chaussettes peut l'être aussi pour une multinationale ou pour le service public de la santé ou de l'éducation. A

5GEL/NIER, 1991, op. cit., p. 50 6GEL/NIER, 1991, op. cit., p. 74

partir du moment où le client voit qu'il est écouté et qu'on lui fait payer le produit ou le service un juste prix, il devient fidèle» 7.

A la lecture de ce morceau d'anthologie de la littérature des sciences du management, il est difficile de ne pas être interpelé par une telle capacité de discernement dans l'explication et une telle aptitude à la généralisation d'un à n secteurs.

Ce type de textes marquant une croyance illimitée en un cours moral du monde économique ne constitue pas le monopole des auteurs français. Nombreux sont les articles anglo-saxons qui reposent sur la même conviction selon laquelle les entreprises éthiques obtiendront nécessairement de bons résultats économiques. A cet égard, la défense vibrante de l'entreprise Body Shop, par A. ARKJN8, est particulièrement révélatrice. En effet, Body Shop s'était fait connaître par ses positions en faveur de pratiques commerciales honnêtes et contre toute expérimentation sur les animaux pour l'élaboration de ses produits (shampoings à base de fruits exotiques et produits de soin de la peau). Cette entreprise affirmait même que la raison d'être tenait à "la poursuite du changement social et environnemental" ; c'est pourquoi cette firme avait spontanément ouvert ses portes à tout type "d'examen minutieux et parfois cynique". Tout cela avait permis, rappelle A. ARKIN, une campagne orchestrée contre cette entreprise, initiée à partir d'un article paru en 1994 dans Business Ethics et soutenant que Body Shop agissait contre ses propres principes.

Aussi A. ARKIN se félicite-t-elle que les voix des détracteurs soient bientôt réduites au silence grâce à la publication intégrale du premier audit éthique et social externe mené en son sein et qui indiquerait que cette entreprise est en train de limiter l'écart existant entre ses principes et sa pratique. Et, surtout, A. ARKIN de faire