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Les précautions éthiques, les précautions méthodologiques et le traitement des données

Chapitre 3 : La méthodologie

3.6 Les précautions éthiques, les précautions méthodologiques et le traitement des données

C’est avec cette section que le troisième chapitre se termine. Deux types de précaution sont présentés : les précautions éthiques et méthodologiques. La première concerne les mesures prises pour assurer la confidentialité des données collectées auprès d’humains. La seconde se rapporte aux dispositions prises dans le but d’assurer la validité interne et externe de la recherche. Pour finir, le type d’analyse utilisé pour comprendre les données collectées est présenté.

Les précautions éthiques

La présente recherche implique la participation d’êtres humains. En conséquence, il a fallu obtenir un certificat d’éthique auprès du Comité plurifacultaire d’éthique de la recherche (CPÉR) de l’Université de Montréal. Par ailleurs, les enseignants pouvaient lire une brève description de l’étude dans la lettre de consentement qui accompagnait le questionnaire. Ils ont été assurés de la confidentialité des données et de la possibilité de mettre fin à leur participation en tout temps. Ils ont été informés des retombées, notamment que les résultats permettront de proposer des pistes pour la mise en place de dispositifs de soutien en gestion de classe pour les enseignants débutants dans les commissions scolaires. De plus, dans la présentation du questionnaire, l’accent a été mis sur le fait qu’il n’y avait pas de bonne ou de mauvaise réponse.

Les précautions méthodologiques

Des précautions ont été prises afin d’assurer une validité à cette recherche en évitant certains biais pouvant fausser les résultats ou empêcher leur généralisation. En premier, les éléments de validité interne seront exposés et en second, ceux de la validité externe.

Comme les participants étaient volontaires, nous avons composé avec un échantillon de convenance c’est-à-dire un échantillon non probabiliste (Fortin, 1996). Ce procédé de sélection est moins représentatif et limite la généralisation des résultats comparativement à l’échantillonnage probabiliste. La difficulté d’assurer l’équivalence des groupes stratégiques avant l’intervention ajoute un degré d’erreur appelée l’erreur échantillonnale (Fortin, 1996).

Pour pouvoir généraliser les résultats à d’autres populations, la validité externe doit être assurée. Pour ce faire, les conditions pour assurer la validité interne doivent être satisfaisantes ainsi que la représentativité des participants recrutés (Fortin, 1996). Aussi, comme les enseignants participent sur une base volontaire, il est plus délicat de déterminer ce qui est provoqué par l’intervention ou par le volontariat. Cela constitue le biais de l’interaction entre la sélection des participants et l’intervention (Van der Maren, 1999). Un autre biais dont il faut tenir compte est celui lié à l’effet de réactivité des participants au fait « d’être étudié » aussi appelé « l’effet de Hawthorne » ou « effet de Halo ». Les personnes, conscientes de participer à une recherche, peuvent modifier leur comportement en conséquence. Les participants du groupe témoin ont été approchés pour remplir un questionnaire sans savoir que leurs réponses seraient comparées à un autre groupe d’enseignants bénéficiant d’une mesure de soutien. Quant

aux participants du groupe expérimental, il leur était clairement précisé que le but du projet n’est pas de porter un jugement sur leur performance.

Pour contrer un biais associé à la réactivité des participants à la situation expérimentale, soit le risque de contagion, les participants du groupe témoin ont été sélectionnés dans des écoles où il n’y avait pas d’enseignants prenant part au dispositif de soutien (groupe expérimental).

Le traitement des données

Les données provoquées (Van der Maren, 1996), collectées par questionnaire, ont été codées et compilées à l’aide de la version 15 du logiciel Statistical Package for the Social Science (SPSS, 2003) en vue d’être traitées statistiquement. En général, les données sont quantitatives ordinales à cause de l’échelle le Lickert à 6 entrées. Certaines données sociobiographiques sont qualitatives catégorielles comme le sexe, le niveau et le type de tâche d’enseignement. Pour évaluer les effets possibles du dispositif de soutien en gestion de classe sur les variables indépendantes (établissement et maintien de l’ordre et de la discipline, sentiment d’efficacité personnelle et motivation professionnelle) des tests statistiques servent à vérifier les effets groupe et temps et leur interaction.

La procédure d’analyse quantitative retenue est un test statistique paramétrique basé sur la distribution normale. C’est un modèle linéaire général qui fournit à la fois des analyses multivariées et univariées pour les données à mesures répétées. On la nomme (MANOVA) analyse multivariée de la variance pour les plans à mesures répétées, selon Howell (2004). Cette procédure statistique consiste à analyser la

variance sur plusieurs variables dépendantes à partir de plus d’une variable factorielle. Dans la situation présente, les deux facteurs sont les deux temps de mesure ainsi que les deux groupes composant l’échantillon : 2 (groupe x 2 (temps). Ce type d’analyse de variance est très utile pour la circonstance, car elle permet de vérifier si la variabilité des données est due au hasard ou s’il existe des différences significatives entre les groupes imputables aux facteurs groupe et temps de même que leur possible interaction. Il y a des comparaisons intra-participants dans le temps (Temps 1 = en début et Temps 2 = à la fin de l’intervention) ainsi que des comparaisons inter- participants, soit entre les groupes expérimental et témoin. De plus, il est possible de détecter l’existence d’effets simples ou d’effets d’interaction entre les deux facteurs groupe et temps. Par des analyses descriptives, la moyenne et l’écart-type des groupes ont été comparés sur la base des variables dépendantes.