• Aucun résultat trouvé

La population cible était l’ensemble des internes issus de la promotion d’IMG ayant passé l’ECN en 2012 et ayant choisi d’effectuer leur internat dans l’une des sept facultés de médecine générale d’Ile de France.

4.1 Recrutement

Le recrutement des internes s’est effectué lors de leur premier choix de stage de médecine générale en octobre 2012, sur le site de l’Agence Régionale de Santé à Paris, métro Porte de la Chapelle. Avec les internes de l’équipe, nous nous sommes répartis les jours de choix de stage afin d’être toujours présents et de nous faire connaitre auprès des internes de la promotion 2012. Nous avons donc tenté d’interpeller le maximum d’internes dès qu’ils sortaient de la salle des choix de stage. De cette façon nous pouvions les accueillir une fois leur stress un peu redescendu (les choix de stage sont pour la majorité des internes des moments de stress assez redoutés) avec quelques gâteaux ou chocolats (très appréciés !). Nous pouvions alors leur distribuer un flyer (annexe 2) où figurait l’adresse d’un site internet permettant de répondre au questionnaire en ligne. Nous avons pu leur expliquer que nous réalisions une étude SUR les internes POUR les internes. Le but précis de l’étude ne leur était cependant pas expliqué, afin de ne pas induire de biais. Ils étaient informés que des places de cinéma, puis des cartes Fnac et même des Ipads pouvaient être gagnés par ceux qui remplissaient l’intégralité du questionnaire.

A T0 nous avons également noté l’adresse mail de ceux qui étaient d’accord, pour pouvoir les relancer par mail et les motiver à se connecter au site internet afin de répondre au questionnaire de façon anonyme. Le site internet de l’étude « InternLife » était ouvert environ 1 mois, soit à peu près quinze jours avant et quinze jours après le début d’un nouveau stage. Le consentement éclairé des participants était obtenu à chaque temps de l’étude, et chaque interne pouvait se retirer de l’étude au moment où il le souhaitait. Cette manœuvre a été répétée tous les six mois de façon globalement similaire afin que les internes restent mobilisés et que nous puissions les suivre tout au long de leur internat, avec le moins de perdus de vue possible malgré la longueur du questionnaire proposé.

4.2 Accueil de l’étude

Avec l’ensemble des internes participant à l’élaboration de l’étude « InternLife » nous nous sommes donc relayés pour venir présenter l’étude lors des choix de stage. Les premiers temps de l’étude ont été accueillis de façon positive, la grande majorité des internes rencontrés étant ravis que l’on s’intéresse enfin à eux, aux difficultés qu’ils peuvent rencontrer lors de l’internat et de la volonté sous-jacente de faire évoluer les choses. Cependant cet accueil chaleureux n’a

pas été unanime, certains internes nous reprochant dès T1 la longueur du questionnaire (cf. annexe 1). Par ailleurs nous n’avions pas dû être assez explicites sur le fait que l’objectif était de les suivre tout au long de leurs trois années d’internat, car dès le début de la deuxième année nous avons parfois été accueilli par des « encore vous ?? Mais ça s’arrête quand ? C’est vraiment trop long… ». La longueur du questionnaire et la durée du suivi en ont donc découragé certains. Mais heureusement, les remarques positives et les encouragements ne se sont pas arrêtés pour autant.

L’accueil de notre étude a donc été mitigé, mais de nombreux internes n’ont cessé de nous communiquer leur enthousiasme (certains allant même jusqu’à quitter la cohorte afin de poursuivre l’étude à nos côtés).

4.3 Critères d’inclusion

- Etre interne de médecine générale en Ile de France, promotion 2012.

- Internes ayant répondu de façon complète aux échelles de mesure concernant l’empathie (JSPE) et le burnout (MBI) sur au moins deux temps entre T1 et T4.

4.4 Critères d’exclusion

- Internes absents et non représentés, ou non rencontrés lors du premier choix de stage - Refus de participer

- Internes ne s’étant pas connectés sur le site de l’étude, et n’ayant pas répondu au questionnaire.

4.5 Début de l’analyse à T1

Pour cette thèse, nous avons choisi de débuter le suivi à T1 (c’est-à-dire après les six premiers mois d’internat) et non à T0 (juste avant le début de l’internat). Ce choix a été fait car à T0 l’internat n’était pas débuté, et les futurs internes devaient donc soit se projeter dans leur fonction future, soit répondre en fonction de leur statut d’externe. Hors l’objectif de cette thèse est d’évaluer l’évolution de l’empathie et du burnout ainsi que leur lien, au cours de l’internat de médecine générale. Plusieurs internes nous ont par ailleurs confié après T0 qu’ils ne se

sentaient pas concernés du fait de leur absence d’expérience en tant qu’interne. Il est bien sûr également intéressant de se pencher sur leur évolution entre l’externat et l’internat mais ce n’est pas l’objectif ici, et cela a déjà été réalisé dans d’autres thèses découlant de l’étude « InternLife » (96)(126).

4.6 Participation

Environ 28% des internes ont répondu à au moins deux temps sur les quatre étudiés dans cette thèse malgré les contraintes liées au questionnaire, soit 157 internes sur les 558 prenant leur poste en médecine générale en Ile de France en novembre 2012. Ce taux de participation aurait sans doute pu être meilleur avec un questionnaire plus court, le temps nécessaire pour le remplir étant le reproche le plus souvent formulé par les internes.

5 Le questionnaire

5.1 L’élaboration du questionnaire

L’objectif était de développer un auto-questionnaire le plus exhaustif possible. Sa mise en place a nécessité de nombreuses réunions avec les différents internes de l’étude, mais aussi les médecins généralistes et les psychologues de l’Université Paris Descartes impliqués dans cette étude. Les questionnaires ont été choisis parmi des échelles de mesure validées dans leur version française, et leur utilité pour l’étude « InternLife » a été débattue au cours des diverses réunions.

Mon travail de thèse ne portant pas sur l’ensemble du questionnaire élaboré (annexe 1) je ne détaillerai ici que les variables utilisées dans mon étude.

5.2 Les différentes variables utilisées

- Sociodémographiques : âge, sexe et statut marital

- L’empathie : mesurée à l’aide de la JSPE, décrite dans la partie Mesurer l’empathie

(p.34), il s’agit d’une échelle spécifique de la mesure de l’empathie chez les soignants,

dont la validité a été démontrée par de nombreuses études.

- Le burnout : mesuré à l’aide du MBI, décrit précédemment dans la partie Questionnaires

d’évaluation du burnout (p. 65).