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3 - La volontS politique de cooperer a I'Schelle des bassins fluviaux, lacustres et hydrogeologiques auxniveaux sous-regional, regional et international devrait Stre raffermie et

appuySe par des actions concretes

76. Plus de cinquante grands bassins sont partages entre deux pays ou plus. Tandis qu'il y a de bons exemples de cooperation internationale (comme dans les bassins du Niger, du Senegal, de la Gambie et du Zambeze), il y a bien d'autres exemples ou la mise en valeur des ressources en eau

serait ametiore'e et les couts reduits, par I'echange en temps voulu d'informations re"centes ou meme

diffusees en temps re*el, de quality contr6l6e, sur les ressources en eau, grace a un reseau optimise, evitant les doubles emplois et ame"liorant la rentabilite. L'implication re"elle dans des programmes d'evaluation et de gestion des eaux a I'echelle de bassins fluviaux, de sous regions ou a l'e~chelle internationale, aiderait aussi les pays participants a renforcer leurs systemes nationaux, en leur facilitant I'acces a des sources de financement autres que celles directement liees a des projets de developpement a court terme. Par exemple, une partie du systeme d'observation non directement liee aux besoins nationaux urgents a court terme, mais considered comme essentielle a la fois pour le developpement futur du pays et pour des programmes sur des bassins fluviaux internationaux,

sous-regionaux et/ou internationaux, pourrait faire I'objet d'une demande de financement exterieur.

4 - Des liens directs devraient etre instaures avec d'autres strategies d'evaluation des ressources en eau, telle que celle en cours d'elaboration par la Banque mondiale pour I'Afrique subsaharienne.

77. La Banque mondiale prepare une Strategie de la Gestion des Ressources en Eau. Ce document

"fera apparaTtre les actions appropriees, au point de vue des reformes politiques et institutionnelles,

des investissements et des programmes rSgionaux, dont ont besoin les pays pour faire face aux

problemes importants relatifs a la gestion des ressources en eau,.". Parmi ces actions figurent le

besoin de systemes d'information appropries, afin que les pays puissent ^valuer la quantity et la

quality de I'eau disponible, ainsi que les modeles actuels et futurs de I'utilisation et de la demande

d'eau. Bien que cette strategie doive e"tre adapted pour correspondre aux caracteristiques et aux

priorites de developpement nationales ou des bassins versants, les facons d'approcher les problemes communs en matiere d'informations sur I'eau devraient faire I'objet de recommandations de la Banque. Par consequent il apparaTt comme de la plus haute importance que les strategies nationales et re"gionales d'evaluation des ressources en eau soient cohe>entes avec la strategie de la Banque.

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5 - Les organismes responsab/es des systemes d'information sur les ressources en eau devraient faire preuve de volontS pour ameliorer leur efficacite et leur productivity, prendre des initiatives et participer au processus de mise en valeur des ressources en eau.

78. Les services nationaux eux-memes doivent analyser de facon approfondie leurs situations et leur implication actuelle dans le processus de deVeloppement de leur pays. Ensuite, ils ne doivent pas considerer la collecte des donnees comme un objectif en soi. Ms doivent ameliorer leurs contacts avec les responsables politiques et les dScideurs, le secteur prive, le grand public et la communaute internationale, en gardant a I'esprit que leurs activity doivent §tre pilotees par la demande et que la satisfaction des besoins des usagers est le premier objectif qu'ils doivent atteindre. En consequence, ils doivent ne~gocier avec les usagers potentiels de leurs resultats, sur la base de contrats a court ou moyen terme, sur des objectifs ailant au dela de la simple fourniture de donnees, avec une garantie de la qualite et des mecanismes de retour d'information pour revaluation de la qualite du service rendu.

6 - Les donateurs et ies organismes des Nations Unies s'occupant des ressources en eau devraient coordonner ieurs activity's dans /a region et octroyer, autant que possible, ieur aide en fonction des axes de ia strategic proposee.

79. Les donateurs devraient etre assoctes a la mise en oeuvre de la nouvelle strategie et du nouveau plan d'action pour les ressources en eau de I'Afrique. Ils devraient aider les pays africains a concevoir des programmes realistes pour la mise en place de systemes d'information durables sur les ressources en eau, avec des objectifs clairs et raisonnables, en accord avec les besoins exprimes par les differences categories d'usagers a I'echelle nationale, a celle du bassin versant, aux niveau sous-regional et international, et §galement en fonction du niveau et du type d'aide que ces usagers sont prets a foumir. Les entreprises nationales, publiques et privees, devraient etre responsables de la mise en oeuvre de ces programmes, sur une base contractuelle, comprenant un examen periodique devaluation fonde sur I'obligation de fournir des re~sultats. Les donateurs doivent aussi prendre en consideration I'interet qu'il y a a apporter leur aide pour ex£cuter des projets de cooperation rSgionale, fondes sur le fibre echange de donnSes et la libre diffusion de I'information, notamment dans les bassins internationaux. Un projet tel que HYCOS-Afrique a pour but d'amgliorer la cooperation entre les institutions nationales responsables des problemes de I'eau, ainsi que de creer un reseau de stations de reference et une base de donnees produisant de longues series de donnees de grande qualite dans le domaine de I'eau et de I'environnement. Aussi ce projet est-il considere comme un des outils majeurs pour aider les institutions nationales et en meme temps le Systeme mondial d'observation du climat (SMOC), le Systeme mondial d'observation de la terre (GTOS), le Systeme mondial d'observation de I'environnement (GEMS/eau), etc. pour assurer la disponibilit6 des donnees necessaires aux projets planetaires.

7 - Une campagne mondiale pour promouvoir ia strategie proposee, am&iorer la prise de conscience des probiemes et mettre en relief les nouvelies options adoptees par les pays africains.

80. L'OMM et la CEA devraient prendre la tete de la campagne de promotion de la strategie- cadre et du plan d'action, une fois ces derniers adoptes par la Conference. Les autres activites de I'OMM dans la region devraient etre cohe>entes avec les recommandations de la conference.

28 11-3 PLAN D'ACTION

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

Principals composantes du plan d'action

Developpement des competences en mat/ere de gestion Prise de conscience et promotion

Base financiere viable

Approche intSgree de revaluation des ressources en eau Initiatives et reponses sous-regionaies affinees

Role des agences d'aide exterieure Suivi de la Conference

Developpement des competences en matiere de gestion

81. Les principaux problemes institutionnels a conside"rer sont les suivants:

• Comment integrer les interets et les roles differents des secteurs priv6 et public;

• Comment fournir un cadre re"gulateur contraignant;

• Comment effectuer et appuyer les changements dans la gestion de I'eau et la participation a la prise de decisions;

• Comment mettre en place et developper des organismes {semi-) autonomes pour remplir a un niveau decentralise les fonctions deleguees par les gouvernements;

• Comment incorporer les activites devaluation des ressources en eau dans la gestion multisectorielle de I'eau en tant que composante de la politique nationale;

• Comment les gouvernements devraient-ils faciliter la coordination de I'aide multisectorielle, prenant en compte le r6le et la mise en oeuvre d'une composante evaluation des ressources en eau, clairement identified.

• Comment renforcer la mise en valeur des ressources humaines (echange de connaissances et de donnees d'experience)

• Comment soutenir la base technologique pour revaluation des ressources en

eau.

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ACTIONS

1. Etablir/renforcer la competence institutionnelle necessaire pour /'evaluation a long terme complete et viable des ressources en eau, qui dolt constituer une partie integrante d'absolument tous les projets d'amenagement des eaux.

2. Introduire et/ou renforcer, la ou c'est necessaire, des programmes realistes pour recouvrer les couts de revaluation des ressources en eau et de la foumiture de donnSes, d'informations et de previsions hydrologiques, pour des projets d'amenagement des eaux tels que les projets d'approvisionnement en eau des vi/les, ('irrigation, la production d'energie hydroe'lectrique et la navigation.

3. Les services hydrologiques nationaux devraient coordonner les systemes d'observation hydrologique cre6s par les ministeres sectoriels, en plus de la supervision du fonctionnement de leurs propres systemes.

4. Introduire le concept de la "participation des principaux protagonistes du developpement". Pourcela determiner les besoins etles demandes de toutes les activites actuelles etprevues dans le domaine de I'amSnagement des eaux, afin que le service hydrologique puisse repondre de la facon qui convient. Dans un bassin fluvial, lacustre, hydrogeologique international, les protagonistes sontles pays eux-memes. Avec la p4nurie d'eau qui muitiplie les conflits lie's a I'eau, la participation sans reserve de ces protagonistes est essentielle pour assurer des echanges equilibres et Squitables, fondes sur des evaluations prScises des ressources en eau de la zone cons/deree.

5. Definir le rd/e du gouvernement et equi/ibrer les responsabt'iitSs entre les secteurs public et prive et la communeute'. Definir soigneusement les iimites du role technique et de decision des agences d'aide exteheure, en particulier celui des bureaux de consultants, en prenant en consideration le role des experts nationaux, ainsique des associations ousocietes professionnef/es d'unemaniere qui amSliore considerablement la capacite autochtone.

6. Examiner le role des organismes priv6s et semi-priv6sr des ONG et des organismes des bassins fluviaux, lacustres et hydrogeoiogiques transfrontaliers quis 'occupant du fonctionnement et de la maintenance des reseaux de stations hydrologiques et de services supplementaires; en meme temps 4tudier les implications de la creation d'agences semi-autonomes et auto-financees pour la surveillance, revaluation et la gestion hydrologiques. Rationaliser les programmes en fonction de I'interet national et sous-regional.

7. Evaiuer les besoins en formation et mettre en oeuvre des programmes pour la mise en valour des ressources humaines au niveau national et sous-regional.

8. Mettre en place les competences nScessaires, grace a une participation active aux activites devaluation des ressources en eau, a la conception et a la production des donnees, a la foumiture de services de previsions hydrologiques et a d'autres activites visant a repondre a d'autres besoins similaires des

usagers.

30 Prise de conscience et promotion

82. La surveillance et revaluation des ressources en eau constituent un service qui a de multiples clients a la fois dans les secteurs public et prive\ II est important que les clients sachent qui peut leur fournir des donnees sur les ressources en eau, qui peut entreprendre des etudes (evaluation de bassins

ou conception d'ouvrages et de systemes), et qui peut installer et faire fonctionner les stations hydrologiques compiementaires qui peuvent etre ne"cessaires.

ACTIONS

1. DSmontrer aux secteurs public et priv4 /a valour des agences devaluation des ressources en eau, par example en menant des 4tudes sur les problemes concernant

la fournlture d'eau de bonne quality n6cessaire pour la consommation humaine ou