Article publié dans Journal of Experimental Psychology: Learning, Memory and Cognition Article retranscrit en version publiée
Note : Cet article constitue le point de départ du projet de thèse. Mon rôle dans cette étude a
Experiment 1A Method Participants Materials Procedure Data Analyses
Results and Discussion Experiment 1B Method Participants Materials, Procedure, Data Analyses
Figure 1. Schematic presentation of the experimental design
Figure 2. Recall performance (with a maximum of 6 letters) for Experiment 1A (A), 1B, (B) and 2 (C) according to the experimental condition (rhythm, silent) and the order of the condition.
Results and Discussion Comparison between Experiment 1A and Experiment 1B
Experiment 2
Method
Participants
Materials, Procedure,
Data Analyses
Results and Discussion Comparison between Experiment 1A and Experiment 2
Table 1. Detailed description of the SOAs (in ms) separating the sounds of the 12 sequences used in experiment 1B.
Sy th se de l’Étude 2
L Étude 2 s est i t ess e à l effet des régularités temporelles sur le maintien en mémoire de travail. Nous a o s fait l h poth se ue la p se e d u e st u tu e te po elle externe et régulière pe da t l i te alle de rétention de ait guide l atte tio et, par conséquent, bénéficier au rafraîchissement attentionnel. Pour tester cette hypothèse, trois expériences ont été réalisées. Toutes trois consistaient à (1) mémoriser des séries de lettres p se t es s ue tielle e t à l a , les ai te i du a t u i te alle de te tio de six secondes et (3) les rappeler da s l o d e de leu p se tatio . Durant l i te alle de rétention, un rythme auditif constitué de six sons était présenté et comparé à une condition contrôle silencieuse.
Dans la première expérience (expérience 1a), le rythme auditif présenté durant l i te alle de te tio était isochrone ave u e pulsatio d u atte e t pa se o de. En comparaison avec la condition contrôle, les performances de rappel étaient meilleures en présence du rythme auditif. La p se e d u th e auditif gulie du a t l i te alle de rétention semble donc bénéfique au ai tie e oi e de t a ail. Cepe da t, l effet bénéfique du rythme pourrait t e dû la si ple p se e d u so , i d pe da e t de la régularité du rythme, par exemple e aug e ta t le i eau d eil.
Pour s assu e ue le bénéfice observé dans l e p ie e a était effectivement dû à la régularité du rythme auditif, une deuxième expérience (expérience 1b) a contrasté la p se e d u th e auditif i gulie du a t l i te alle de te tio à la condition contrôle silencieuse. Les performances de rappel en présence du rythme irrégulier ne différaient pas de la condition contrôle silencieuse. Le fi e o se da s l Étude 1a est donc pas dû à la seule présence des sons, mais bien à la p se e d u e st u tu e te po elle guli e.
Au moins deux mécanismes peuvent être impliqués dans le maintien en mémoire de travail dans les expériences 1a et 1b : la répétition subvocale et le rafraîchissement attentionnel (Camos & Barrouillet, 2014). Sur la base des propositions de la théorie de l atte tio d a i ue (Jones, 1976 ; Jones & Boltz, 1989 ; Large & Jones, 1999), nous faisons l h poth se ue les gula it s te po elles guide t l atte tio et de aie t pa o s ue t bénéficier spécifiquement au mécanisme attentionnel de maintien en mémoire de travail : le
rafraîchissement attentionnel. Pour tester cette hypothèse, une troisième expérience a été réalisée (expérience 2). Cette e p ie e tait ide ti ue à l e p ie e a à u e e eptio près : les participants devaient effectuer une tâche de suppression articulatoire (i.e., répéter rapidement et en continu la séquence de syllabes « ba-be-bi-bo-bu ») du a t l i te alle de rétention. De cette façon, la boucle phonologique était surchargée et les participants ne pouvaient pas utiliser la répétition subvocale pour maintenir les lettres en mémoire de travail ; seul le mécanisme de rafraîchissement attentionnel était disponible. Si les régularités temporelles bénéficient effectivement au rafraîchissement attentionnel, alors le bénéfice du rythme auditif régulier sur le maintien en mémoire de travail devrait persister lorsque seul ce mécanisme est disponible. En accord avec notre hypothèse, les résultats de la troisième étude mettent en évidence une amélioration des performances de rappel en présence du rythme auditif gulie du a t l i te alle de te tio en comparaison avec la condition contrôle silencieuse lorsque la boucle phonologique est occupée. La p se e d u e st u tu e temporelle régulière semble donc bénéficier au rafraîchissement attentionnel.
Toutefois, le bénéfice des régularités temporelles auditives est moindre lorsque la boucle phonologique est occupée (expérience 2) en comparaison à un intervalle de rétention sans tâche concurrente au maintien (expérience 1a). Plusieurs hypothèses peuvent permettre d e pli ue e sultat. P e i e e t, la tâ he de supp essio a ti ulatoi e peut a oi g la perception auditive du rythme, réduisant le bénéfice des régularités temporelles. Deuxièmement, les régularités temporelles peuvent bénéficier à la fois au rafraîchissement attentionnel et à la répétition subvocale. Troisièmement, la taxation des ressources atte tio elles pa l i itiatio de supp essio a ti ulatoi e duisa t la ua tit de essou es disponibles pour le maintien (Naveh-Benjamin & Jonides, 1984), moins de ressources pou aie t fi ie de la p se e du th e da s l e p ie e e o pa aiso à u e condition expérimentale ne requérant aucune tâche concurrente (expérience 1a). Quat i e e t, la p se e du th e auditif gulie du a t l i te alle de te tio pou ait fi ie à l i itiatio de la tâ he de supp essio a ti ulatoi e. Da s e as, davantage de temps serait disponible pour le rafraîchissement attentionnel, résultant en une amélioration des performances de rappel en présence du rythme plutôt que dans la condition silencieuse. Aucune de ces hypothèses ne remet en question le bénéfice des régularités temporelles sur le rafraîchissement attentionnel, elles suggèrent cependant que la présence
de gula it s te po elles pou ait gale e t a lio e d aut es p o essus og itifs tels ue la apitulatio su o ale ou l i itiatio de la supp ession articulatoire.
Classi ue e t, l utilisatio du af aî hisse e t atte tio el pour le maintien en mémoire de travail est étudié via l effet du oût og itif (Barrouillet et al., 2007). Plus le coût og itif est fai le, plus la p opo tio de te ps de l i te alle de te tio dispo i le pour le rafraîchissement attentionnel est importante. L effet fi ue des gula it s te po elles sur le maintien en mémoire de travail devrait dépendre de la quantité de rafraîchissement atte tio el pou a t p e d e pla e du a t l i te alle de te tion : plus la quantité de temps disponible pour le rafraîchissement est importante, plus les régularités temporelles devraient être bénéfiques. Par conséquent, les régularités temporelles devraient davantage bénéficier au rafraîchissement attentionnel lorsque le oût og itif est fai le plutôt u le . Cette hypothèse est testée dans l Étude 3.