• Aucun résultat trouvé

Plaidoyer de l’AIMF pour la libre circulation des personnes séropositives

Le 33e Congrès des maires francophones tenu à Paris en novembre 2013 a été notamment marqué par la participation de Michel Sidibé, Directeur exécutif de l’Onusida. L’Assemblée générale de l’AIMF a pris un engagement fort à travers une motion appelant les pouvoirs publics nationaux à adopter des politiques tolérantes pour faciliter la liberté de circulation des personnes séropositives.

Cette préoccupation s’inscrit en relais à l’action quotidienne des élus locaux pour la prévention, le dépistage et l’accompagnement socio-médical des malades du sida, action qui passe par des centres de santé spécialisés, comme ceux financés par l’AIMF à Ouagadougou (Burkina Faso) ou encore à Kaolack (Sénégal).

Ouverture du 33e Congrès des maires francophones en présence du président de la République française et du Directeur exécutif de l’Onusida, invité d’honneur, dans les salons de l’hôtel de ville de Paris. © Jean-Baptiste Gurliat / Ville de Paris

ONU-Femmes

L’OIF et ONU-Femmes, l’entité des Nations unies pour l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, ont démarré leur coopération en signant un premier accord-cadre en 2012. En juin 2014 à Paris, la Directrice exécu-tive d’ONU-Femmes, Phumzile Mlambo-Ngcuka, et le Secrétaire général de la Francophonie, Abdou Diouf, ont confirmé leur volonté de poursuivre leur collaboration en signant un accord-cadre de coopération qui consolide les initiatives et projets en faveur des femmes dans les pays francophones. Les axes de cette coopération concernent :

− l’égalité femme-homme, les droits et l’autonomisation des femmes dans le programme de développement pour l’après-2015 ;

− la mobilisation des acteurs nationaux dans le cadre du 20e anniversaire de la Plate-forme de Pékin ;

− la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles ;

− la participation des femmes à la prise de décision poli-tique ;

− le plaidoyer en faveur de la traduction des engage-ments internationaux des pays francophones dans les législations nationales.

Ce nouvel accord s’inscrit dans la dynamique amorcée par l’OIF en faveur des femmes, cibles prioritaires des actions de l’OIF, et de l’égalité femme-homme.

La Commission européenne

Des 28 États de l’Union européenne, 17 sont également membres ou observateurs de l’OIF. Le protocole d’accord signé en 2006 entre les deux partenaires visait à renforcer la concertation, la coopération et la coordination. Concré-tisées dans les pays en crise, sortie de crise ou en transi-tion, les complémentarités et les synergies recherchées ont dégagé une valeur ajoutée en faveur du renforcement de la démocratie dans les pays francophones, en particu-lier à l’occasion des périodes électorales.

Impliquant étroitement le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique (ACP), ces synergies, traduites par une coopération technique et financière réussie, sont à l’origine de Hub & Spokes I et II (lire p. 140), comme, dans le secteur éducatif, de l’Initiative francophone pour la formation à distance des maîtres (Ifadem), désormais dotée d’un soutien financier de la Commission euro-péenne (lire p. 110).

Le Conseil de l’Europe

Le Conseil de l’Europe et l’OIF partagent les mêmes valeurs, portées par le programme de travail 2012-2013 sur les droits de l’Homme et l’État de droit dans des domaines d’action liés à ces valeurs fondamentales de démocratie inclusive, de solidarité, de paix et de dialogue des cultures.

L’OIF a de la sorte pris bonne note de l’ouverture de conventions du Conseil de l’Europe à la signature d’États non membres et porté l’existence du programme de travail conjoint à la connaissance de ses États observateurs, pour beaucoup membres du Conseil de l’Europe. Ayant appré-cié la qualité du travail mené en Tunisie, les deux organisa-tions ont décidé, pour une valeur ajoutée, de concerter, à l’avenir, leurs actions en faveur du renforcement des écoles politiques de la rive sud de la Méditerranée.

À l’exemple de sa mobilisation à l’Unesco pour l’adoption de la Convention sur la promotion et la protection de la diversité des expressions culturelles, la Francophonie est à la disposition de ses États européens lorsqu’ils entendent devenir une force de proposition au sein du Conseil de l’Europe comme de l’Union européenne.

À l’occasion de la réunion de la Commission de la culture, de la science, de l’éducation et des médias de l’Assem-blée parlementaire du Conseil de l’Europe, en mars 2013 à Paris, l’OIF a été invitée à s’exprimer sur le thème

« Identités et diversité au sein de sociétés multicultu-relles », exercice d’explication mené dans le cadre du suivi recommandé par le rapport du Conseil de l’Europe Vivre ensemble : conjuguer diversité et liberté dans l’Eu-rope du xxie siècle, lequel concerne des sociétés euro-péennes ouvertes, mais conseille également la politique du Conseil de l’Europe à l’égard de régions voisines.

Le Commonwealth

La Francophonie et le Commonwealth ont débuté leur coo-pération par la signature d’un protocole d’accord en juin 1992. Ce dernier fut amendé en juillet 1999. Ce cadre prévoit une rencontre annuelle des deux secrétaires géné-raux, alternativement à Paris et à Londres, afin qu’ils exa-minent ensemble les diverses facettes de leur collaboration.

Une relation étroite s’est développée au cours des der-nières années entre les deux organisations, les portant à intervenir conjointement, auprès du G20 et des institu-tions de Bretton Woods, en faveur des pays les plus petits, les plus pauvres et les plus vulnérables, afin que les financements consacrés à leur développement

Abdou Diouf et Phumzile Mlambo-Ngcuka lors de la signature de l’accord-cadre en juin 2014. © Cyril Bailleul/OIF

soient accrus et que soient mieux prises en compte les préoccupations de leurs espaces respectifs. Ainsi, l’OIF et le Commonwealth organisent une concertation annuelle de leurs pays membres avec le groupe de travail sur le développement du G20 à l’occasion des assem-blées de printemps de la Banque mondiale et du Fonds monétaire international. Cet échange permet aux pays les plus pauvres de discuter librement de sujets d’intérêt commun (emploi et croissance) et d’analyser comment les pays membres du G20 peuvent les aider efficace-ment. C’est dans ce cadre que le projet Hub & Spokes, avec le soutien de l’Union européenne, est mené de concert par les deux organisations depuis 2005.

Si cette collaboration est particulièrement visible en matière économique, elle s’est également développée dans le domaine des droits de l’Homme et de la démo-cratie, les approches de l’OIF et du Commonwealth reposant en effet sur des valeurs analogues et des conceptions semblables.

Les autres aires linguistiques

L’OIF poursuit son action au côté du Secrétariat général ibéro-américain (Segib) et de la Communauté des pays de langue portugaise (CPLP) en faveur de la promotion et de la protection de la diversité culturelle et du maintien du multilinguisme au sein des organisations internationales.

En décembre 2013, les Secrétaires généraux et exécutif de ces trois espaces linguistiques ont adopté une décla-ration commune réaffirmant l’importance de la diversité linguistique et culturelle, indispensable levier du dévelop-pement durable, ainsi que leur volonté d’accentuer la coopération entre leurs organisations respectives. La promotion du multilinguisme sur la scène internationale, la valeur économique des langues, et leur rôle dans l’en-seignement supérieur et la recherche, ou encore le mul-tilinguisme numérique sont autant de domaines dans lesquels les trois espaces continuent d’agir ensemble, tout en s’ouvrant à d’autres aires linguistiques, notam-ment arabophone (lire p. 54-55).

Confirmant une égale détermination après leurs dix années de coopération, les trois organisations se mobi-lisent pour que les États qui ne l’ont pas encore fait ratifient la Convention de l’Unesco sur la protection et la promotion de la diversité des expressions culturelles.

Au-delà, le but est de renforcer la coopération internatio-nale autour de sa mise en œuvre, notamment à travers le Fonds international pour la diversité culturelle.

L’Union africaine

Depuis 2005, l’OIF intervient aux côtés de l’Union africaine pour accompagner la paix, la démocratie et les droits de l’Homme ; créer des conditions favorables à un progrès économique en Afrique ; promouvoir le multilinguisme.

Afin de renforcer l’usage du français et le multilinguisme au sein de l’Union africaine, des séminaires de formation

ont été organisés à l’intention des hauts responsables francophones. Ce travail commun a permis à la mission permanente du Sénégal, coordonnateur pour le multilin-guisme au sein du GAF à Addis-Abeba, de contribuer à l’élaboration et à l’adoption, à l’ONU, de la résolution sur le multilinguisme en 2013.

De plus, des concertations de haut niveau sur les straté-gies africaines de croissance et de développement se tiennent en marge des Conférences des ministres du Commerce et de l’Agriculture de l’Union africaine. Lors de ces rencontres, les intervenants rappellent la place essentielle du commerce dans leurs stratégies, sollicitant l’intervention de l’OIF, expert dans le dialogue sur la per-formance des outils statistiques et facilitateur reconnu entre les communautés économiques régionales.

Les organisations économiques régionales africaines

De nombreuses actions sont menées en partenariat avec la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao), la Communauté économique et monétaire de l’Afrique centrale (Cemac), et l’Union monétaire ouest-africaine (UEMOA), principalement en faveur de la démocratie, du multilinguisme, du dévelop-pement économique durable.

En 2013, l’OIF et la Cedeao ont signé une entente sur le renforcement de l’usage du français, langue officielle et langue de travail au sein de cette organisation. Dans son projet de création d’un marché régional africain basé sur la libre circulation des biens, des services, des capitaux et des personnes, l’OIF appuie régulièrement la Cemac, lui offrant, en matière de politiques commerciales, des sessions de formation en renforcement de capacités, et faisant de la Cemac un bénéficiaire du projet Hub &

Spokes. Enfin, dans la perspective de l’après-2015 et des ODD, l’OIF développe des partenariats innovants.

Ainsi, en 2014, l’UEMOA et l’OIF ont-elles signé un pro-tocole d’entente instaurant un programme de mise en place de systèmes d’informations énergétiques dans les pays membres de l’UEMOA. Tandis que cette dernière y apporte un appui financier, l’OIF met à disposition son réseau de compétences.

Le groupe des États d’Afrique, des Caraïbes et du Pacifique

La coopération entre l’OIF et le groupe des États ACP n’a cessé de se renforcer depuis la signature d’un accord-cadre en 2002. En 2014, les deux organisations ont activement travaillé à des projets concernant la qua-lité de l’éducation, les industries culturelles, ou encore Hub & Spokes I et II. Le Secrétaire général de la Franco-phonie et le Secrétaire général du groupe des États ACP, Muhammad Mumuni, se sont félicités du succès de leurs actions communes financées par les crédits du Fonds européen de développement (FED).

Documents relatifs