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DES PARTENAIRES POUR AGIR ENSEMBLE EN FAVEUR

DES POPULATIONS

Au sein de l’espace francophone, l’OIF entretient des relations fécondes avec l’ensemble des parties pre-nantes, qu’il s’agisse des échanges avec ses États et gouvernements membres ; de ses complémentarités avec les opérateurs de la Francophonie, les Confé-rences ministérielles permanentes et l’APF ; de ses appuis aux différents réseaux institutionnels et profes-sionnels ; ou encore de son dialogue avec la société civile.

Les États et gouvernements, des échanges permanents et institutionnalisés

Le système institutionnel de la Francophonie s’articule autour d’instances politiques et d’opérateurs. Les ins-tances politiques sont la Conférence des chefs d’État et de gouvernement ayant le français en partage (plus com-munément appelée « Sommet de la Francophonie »), la Conférence ministérielle de la Francophonie (CMF) et le Conseil permanent de la Francophonie (CPF).

JLe Sommet de la Francophonie

La Conférence des chefs d’État et de gouvernement des pays ayant le français en partage est l’instance suprême de la Francophonie. Grand rendez-vous bisan-nuel, le Sommet prend des décisions stratégiques et approuve les programmes d’action. Il est présidé par le chef d’État ou de gouvernement du pays hôte du Sommet jusqu’au Sommet suivant.

Il statue sur l’admission de nouveaux membres, adopte toute résolution qu’il juge nécessaire au bon

fonction-nement de la Francophonie et à la réalisation de ses objectifs, et élit, par consensus, le Secrétaire général de la Francophonie.

J La Conférence ministérielle de la Francophonie

La CMF se réunit entre les Sommets afin d’assurer la continuité politique. Les chefs d’État et de gouverne-ment y sont représentés par le ministre chargé de la Francophonie ou le ministre des Affaires étrangères.

Cette conférence a pour mission de veiller à l’exécution des décisions arrêtées par le dernier Sommet et de pré-parer le Sommet suivant. Elle se prononce sur les grands axes de l’action multilatérale francophone. En outre, elle recommande au Sommet l’admission de nouveaux membres, de membres associés et d’observateurs.

La Francophonie s’appuie également sur les travaux et les recommandations de Conférences ministérielles

Abdou Diouf, Secrétaire général de la Francophonie, et Clément Duhaime, Administrateur de l’OIF (à gauche). © Benjamin Renout/OIF

sectorielles et de deux Conférences ministérielles perma-nentes : la Conférence des ministres de l’Éducation des États et gouvernements de la Francophonie (Confémen) et la Conférence des ministres de la Jeunesse et des Sports des pays d’expression française (Conféjes).

JLe Conseil permanent de la Francophonie Le CPF est l’instance chargée de la préparation et du suivi du Sommet. Il est présidé par le Secrétaire géné-ral de la Francophonie et composé des représentants personnels dûment accrédités par les chefs d’État ou de gouvernement. Si nécessaire, le Secrétaire général peut réunir le Conseil permanent en session extraordi-naire.

Le CPF a notamment pour missions de veiller à l’exé-cution des décisions prises par la CMF, d’examiner les propositions de répartition du Fonds multilatéral unique (FMU) et d’exercer son rôle d’animateur, de coordon-nateur et d’arbitre. Il dispose à cet effet de 4 commis-sions : politique ; économique ; de coopération et de programmation ; administrative et financière.

L’APF, les opérateurs et les Conférences ministérielles permanentes, des relations de complémentarité

Au sein de l’espace francophone, les relations entre l’OIF et l’APF, les opérateurs – AUF, TV5MONDE, Université Senghor d’Alexandrie, AIMF – et les Conférences minis-térielles permanentes (Conféjes et Confémen) s’ins-crivent dans une logique de complémentarité.

Impulsée par le Secrétaire général, celle-ci se fonde sur les dispositions de la Charte de la Francophonie, adop-tée à Antananarivo en 2005, de même que sur les orien-tations validées par les chefs d’État et de gouvernement pour lesquelles l’OIF reçoit son mandat lors des Som-mets. Ces coopérations et concertations sont conduites à tous les niveaux et échelons de l’OIF, des opérateurs, de l’APF et des Conférences ministérielles.

L’APF, les opérateurs et les Conférences ministérielles sont présents et actifs dans presque toutes les instances de l’OIF, de même que la plupart de ses commissions et groupes de travail. Assurant la présidence du Conseil de coopération, auquel participent l’Administrateur de l’OIF, les opérateurs et l’APF, le Secrétaire général de la Francophonie veille à la complémentarité des program-mations et de la coopération multilatérale. Reflets de l’évolution de la riche diversité de l’espace francophone, l’APF, les opérateurs et les Conférences ministérielles permanentes possèdent leur propre instance de gou-vernance, où le Secrétaire général de la Francophonie est représenté. Par ailleurs, l’APF, les opérateurs et les Conférences ministérielles permanentes participent activement aux nombreux réseaux de la société civile que l’OIF a mis en place au cours des dernières années.

L’APF, les opérateurs et les Conférences ministérielles ont eu l’opportunité d’harmoniser leurs orientations

stratégiques et leurs programmations, validées par leurs instances respectives, avec le nouveau Cadre stratégique de la Francophonie et la programmation quadriennale qui en découle. Le Cadre stratégique et la programmation quadriennale, sous la forme de deux documents, seront proposés aux chefs d’État et de gouvernement pour validation lors du XVe Sommet à Dakar (Sénégal) en novembre 2014.

Les réseaux institutionnels et professionnels, des partenariats spécifiques

Encourageant la mise en place d’espaces de coopération entre institutions de compétences similaires, l’OIF apporte son soutien aux réseaux institutionnels et professionnels de l’espace francophone, privilégiant l’échange d’expé-riences et de savoir-faire, notamment par la concertation, la formation par les pairs et le développement de capaci-tés et d’outils de travail comparatifs et mutualisés. Dans les domaines du maintien de la paix, de la consolidation de l’État de droit et de la promotion des droits de l’Homme définis par les Déclarations de Bamako (2000) et de Saint-Boniface (2006), l’OIF travaille avec 15 réseaux ins-titutionnels. Reposant sur une culture linguistique et juri-dique commune, ces réseaux présentent la particularité de se situer à un niveau intermédiaire entre la sphère éta-tique et la société civile. En effet, ils regroupent les respon-sables des institutions nationales dans les secteurs du droit et de la justice, des droits de l’Homme, de la régula-tion des médias, de la médiarégula-tion et des élecrégula-tions. À ce titre, ils constituent un vivier d’expertise unique et réactif au service des actions engagées par l’OIF.

Dans ses actions de promotion de la langue française et du multilinguisme, l’OIF peut compter sur le dynamisme du Réseau des associations professionnelles franco-phones (RAPF). Créé en octobre 2011 autour de la Charte des associations professionnelles francophones élaborée sous l’égide de l’OIF, il rassemble désormais 14 fédérations internationales représentant des notaires, des géomètres, des experts comptables, des commis-saires aux comptes, des normalisateurs, des ingénieurs, des scientifiques, des technologistes biomédicaux, des infirmières, des pharmaciens, des physiothérapeutes, des spécialistes de la gestion de projet, des fonction-naires internationaux, des dirigeants d’entreprise. Ce réseau permet à ses membres de partager leurs expé-riences et de définir, en lien avec l’OIF, des stratégies de protection et de promotion de la langue française et du multilinguisme dans ses usages professionnel, tech-nique, scientifique, économique ou financier.

Dans les années 2013 et 2014, trois autres réseaux thé-matiques ont été créés et soutenus par l’OIF : le Réseau francophone pour l’égalité femme-homme (RF-EFH), la Plate-forme internationale des réseaux jeunesse franco-phones et le Réseau francophone de l’innovation (Finnov).

La société civile, des liens nécessaires et indissociables

La société civile francophone est un partenaire indispen-sable pour l’OIF qui, pour mener à bien ses missions au profit des populations, peut s’appuyer ainsi sur l’exper-tise et l’expérience des organisations internationales non gouvernementales (OING).

Depuis 2012, les relations avec la société civile se sont considérablement étendues et diversifiées. D’une part, de grands rendez-vous ont mobilisé la société civile des cinq continents, et en particulier les jeunes, autour de thématiques phares pour la Francophonie, à l’instar du Forum mondial de la langue française (Québec, 2012), du Forum mondial des femmes francophones (Paris, 2013 ; Kinshasa, 2014) et du Forum international franco-phone « Jeunesse et emplois verts » (Niamey, 2012 et 2014). D’autre part, la mise en réseau des acteurs de la société civile a été favorisée autour de thématiques prio-ritaires, comme la promotion du français dans le monde du travail, la jeunesse et l’égalité entre les femmes et les hommes, afin de leur permettre non seulement une meilleure synergie de leurs actions de plaidoyer, mais aussi à la société civile francophone de parler d’une même voix sur la scène internationale. Ces nouvelles formes de partenariat ont été mises en avant lors de la 9e Conférence des OING et organisations de la société civile (OSC) francophone.

JLa Conférence des OING et OSC

En juin 2014, la 9e édition a réuni à Dakar près de 150 participants issus des 67 OING et OSC accréditées auprès des instances de la Francophonie et, pour la première fois, du RAPF, du RF-EFH, de la Plate-forme internationale des réseaux jeunesse francophones et de la société civile sénégalaise, centrafricaine, malienne, malgache et tunisienne.

Organisée par le comité de suivi de la 8e Conférence des OING, avec le soutien de l’OIF et la collaboration étroite du gouvernement du Sénégal, cette conférence s’est essentiellement consacrée au thème du XVe Sommet de la Francophonie « Femmes et jeunes en Francophonie : vecteurs de paix, acteurs de développement ».

Elle a également permis d’informer la société civile franco-phone sur le processus d’élaboration du Cadre straté-gique de la Francophonie 2015-2022, ainsi que sur la programmation quadriennale de l’OIF qui en découle.

Elle a aussi été l’occasion de lancer les bases d’une réflexion de fond sur les nouvelles modalités de relation entre la société civile et l’OIF, compte tenu de l’évolution et de l’élargissement de la société civile depuis ces dix dernières années.

Au terme des travaux, deux représentants de la Plate-forme internationale des réseaux jeunesse francophones ont présenté la déclaration finale écrite, puis adoptée par les participants. Celle-ci invite les États et gouverne-ments à renforcer leur collaboration avec la société civile des pays francophones en faveur de la paix et du développement ; à restaurer la confiance dans leurs institutions ; et à créer les conditions d’une démocratie participative, incluant les femmes et les jeunes, dont l’éducation à la paix et l’exercice de la citoyenneté sont des éléments essentiels.

Roger Ferrari

Président du comité de suivi de la 8e Conférence des OING et des OSC francophone Le Sommet de Kinshasa en 2012 a été le point de départ d’une nouvelle dynamique pour les organisations internationales de la société civile liées à l’OIF. Le comité de suivi de la 8e Conférence, présent tout au long du Sommet au Village de la Francophonie, a permis à des organisations de la société civile de la République démocratique du Congo de montrer leur activité.

À l’issue du colloque organisé en marge de la conférence, une déclaration intitulée

« Gouvernance, démocratie et droits de l’Homme, dans la perspective du développement durable, dans l’espace francophone », a été adoptée.

En mars 2013, le comité de suivi a participé, pour la première fois, avec plusieurs organisations de la conférence au Forum social mondial de Tunis.

En décembre de la même année, le comité s’est rendu au Mali pour y exprimer sa solidarité avec la population au cours d’une rencontre avec la plupart des organisations de la société civile. Cette mission a marqué le point de départ d’une action concrète au sein de l’OIF pour les pays qui sortent de crise. De nouveaux partenariats sont également mis en chantier, notamment avec les différents réseaux thématiques de la société civile avec lesquels l’OIF entretient une relation privilégiée.

Ces nouvelles composantes de la société civile francophone ont pris part, au côté d’organisations accréditées, à la 9e Conférence des OING et OSC de la Francophonie à Dakar en juin 2014.

Elles ont également contribué à l’élaboration de la déclaration qui sera portée à l’attention des chefs d’État et de gouvernement lors du Sommet de la Francophonie de Dakar, en novembre 2014.

Témoignage

DES PLAIDOYERS ET DES

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