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Complications du piercing

2. Complications non infectieuses du piercing

2.2 Complications non infectieuses selon le site anatomique .1 Oreille

2.2.3 Piercings des sourcils [29]

2.2.5.3 Piercings génitaux masculins

Beaucoup plus de complications ont été rapportées, selon le type de perçage pratiqué. La principale complication notée reste la gêne lors de la miction. Les modifications du débit urinaire enregistrées concernent 25 à 38% des sujets interrogés. Ensuite, viennent la sensibilité cutanée (23–31%), les problèmes liés au port du préservatif (5–18%) et l’irritation

Figure 36 : Cicatrices hypertrophiques qui se développent après

Toutefois, quelques complications plus graves ont été rapportées, comme le paraphimosis, le priapisme, les déformations et autres fistules du méat urétral. Des traumatismes vasculaires ou neurologiques sont également possibles.

Des complications sont par ailleurs, envisageables par voie de procuration chez le sujet ou la partenaire ; traumatismes vaginaux, saignement post-coïtaux, perte du piercing lors du rapport sexuel, déglutition du piercing, ou de traumatisme dentaire en cas de rapports oro-génitaux [4]. Les préservatifs à titre d’autre exemple, peuvent être endommagés, par des bijoux, portés par la partenaire. Ce qui les rend inefficaces, pour la prévention de la grossesse et des infections sexuellement transmissibles [32].

2.2.6 Piercings du nombril

Les complications cosmétiques dans la zone, comprennent la formation visible d’un excès de tissu de granulation et la décoloration de la peau autour du piercing, outre les cicatrices, qui pourraient survenir à cause de la migration ou du rejet des bijoux [29].Les piercings superficiels du nombril ont en effet, souvent tendance, à migrer vers la surface de la peau [30]. Comme pour d’autres piercings, ce risque est augmenté avec l'utilisation de bijoux de conception et de poids inappropriés, surtout si, l’accessoire est placé superficiellement ou si, le destinataire est en surpoids ou, dans les derniers stades de la grossesse à cause de la distension de la peau (Figure 36) [30].

Figure 37 : Vergetures sur le site de piercing du nombril

La croissance de l’utérus peut être parfois, entravée par le piercing [3]. Le risque n’est donc, pas à écarter. Par mesure de précaution, il est donc, généralement conseillé d’enlever le piercing pendant la période de grossesse. Cependant, malgré son retrait prophylactique, des vergetures peuvent apparaitre sur le site du piercing. En réalité, les vergetures liées aux piercings du nombril sont rares (Figure 37). Mais, si elles apparaissent, malheureusement, cette complication ne se manifeste pas sur une zone profonde et cachée de la peau. Elles seront visibles à l’œil nu. Or, les femmes, qui optent généralement pour ce piercing, le font pour avoir un «ventre sexy» et, la cicatrice qui en résulte accidentellement, peut être handicapante d'un point de vue esthétique [50].

L’hyperpigmentation post-inflammatoire ou l’assombrissement de la peau adjacente est commun. Ceci peut être minimisé par le fait d’éviter le soleil sur la zone percée, pour une période prolongée, allant jusqu'à un an.

En pratique, porter une barre d'haltères incurvée au lieu d'un anneau jusqu'à ce que le tractus ait cicatrisé peut réduire l'irritation et les cicatrices [29].

2.2.7 Piercings des mamelons

Le piercing du mamelon est peu fréquent [50]. Hormis les complications communes propres aux piercings, quelques complications spécifiques aux mamelons ont été décrites : Retard de cicatrisation par frottement chronique, pouvant aller jusqu’à six mois, élargissement du mamelon, galactorrhée et hyperprolactinémie (non réversible au retrait du piercing) [7].

Tout comme le cas des piercings situés sur la zone du nombril, les seins sont exposés au contact de certains vêtements, qu’ils soient spécifiques ou pas. Ce qui est de nature à gêner le processus de cicatrisation conventionnel outre le risque de développer des infections.

Quant aux cas d’élargissement des mamelons ainsi transformés, ils seraient liés aux conditions de cicatrisations, ainsi que le choix et la façon dont l’accessoire a été posé. L’approche et le degré de réussite de l’intervention du « professionnel » sont aussi déterminants.

En réalité, il n’existe pas assez de matière exploitable à ce niveau, pour pouvoir mieux exposer la manifestation de la galactorrhée. Probablement parce qu’elle n’aurait pas suscité l’intérêt particulier des scientifiques du domaine. Par ailleurs et, puisque le sujet est lui-même considéré « inabordable » pour les patientes, il est rare de révéler son cas, lorsqu’une jeune fille se retrouve modérément gênée par une abondance provisoire non justifiée.

Par ailleurs, la stimulation du mamelon (par allaitement) chez les femmes allaitantes est connue par l’augmentation des concentrations sériques de prolactine, vraisemblablement par une voie neurale. L'ampleur de l'augmentation est directement proportionnelle au degré d'hyperplasie galactotrophique, qui est à son tour, en corrélation directe avec le degré d’oestrogénisation.

Il a été démontré également, que la stimulation des mamelons pendant la grossesse et dans l'état post-partum, peut entraîner une augmentation des taux de prolactine sérique. Chez les femmes non allaitantes, la stimulation du mamelon ou l'examen des seins n'augmente généralement pas la sécrétion de prolactine. A rappeler en outre, que la prolactine est une hormone responsable du stress. Il est donc concevable que le stress provoqué par l’acte de piercing augmente transitoirement la prolactine [51].

« Modest et Coll. » ont rapporté en effet, le premier cas d'une jeune femme de 20 ans, qui a présenté, 1 à 2 mois après un piercing des mamelons, secondairement surinfectés, une galactorrhée avec une hyperprolactinémie importante dosée à 218 ng / ml. La symptomatologie a ensuite, régressé après retrait des anneaux mammaires [52].

Certaines femmes qui allaitent, peuvent éprouver de l'inconfort pendant l’allaitement lié à la sensibilité accrue du mamelon percé [50].

La crainte est celle de la déglutition du piercing par le bébé lors d’une succion trop vigoureuse. Même si ce risque est minime, que certains vont jusqu’à le considérer théorique, en l’absence d’antécédents rapportés à ce jour, la vigilance s’impose. D’ailleurs, le piercing pourrait à la limite, blesser le nouveau-né, qui téterait [7]. Plus récemment, Garbin et coll, ont conclu à la suite d’observations, que les nourrissons pouvaient subir une perturbation pendant l'allaitement à partir d'un sein percé. En outre, ils ont noté des difficultés chez trois femmes, qui allaitaient à partir d’une poitrine percée, avec flux sanguin mammaire réduit et faible teneur de production du lait [50].

En cas de retrait pendant la lactation, le lait peut s’échapper par l’orifice créé par le piercing. Cet orifice se referme pourtant, en quelques semaines. Mais, la cicatrisation peut ensuite, perturber en soi l’écoulement du lait maternel. Enfin, la perte de sensibilité ou au contraire une trop grande sensibilité du mamelon peut inciter la patiente à retirer le piercing durant l’allaitement.

Un compromis consiste cependant, à retirer le piercing en métal et de le faire remplacer un accessoire en plastique et ce, pendant la période d’allaitement, ou alors, le retrait avant chaque allaitement avec nettoyage. Le risque d’infection en cas de prothèse mammaire est possible et il convient de contre indiquer un piercing des mamelons dans ce contexte [7].

Les piercings de mamelon, qui sont accidentellement arrachés, peuvent entraîner la formation d'un abcès, lequel pourrait nécessiter l’irrigation chirurgicale et le débridement.

Tout comme le piercing du nombril pratiqué chez la femme peut entraver le développement de l’utérus, chez l’adolescent, il pourrait causer des problèmes pendant la

Partie III :

Prévention des complications et