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Philippe Bornet, Consultant recherche

Site web: www.unil.ch

Personne rencontrée : Philippe Bornet

Faculté des lettres Site web :

http://www.unil.ch/lettres/home/menuinst/recherche.ht ml et http://wp.unil.ch/eureka

Date entretien : 28 juin 2018 Durée: 55 minutes

Introduction

L’enregistrement de l’entretien est possible pour compléter les notes prises et sera détruit après la validation de la synthèse. Le formulaire de consentement est signé, autorisant la diffusion du nom et de la synthèse.

Identification

La Faculté des lettres a deux personnes en soutien à la recherche :

- Monsieur Bornet travaille à 50% comme consultant recherche. Il aide les chercheurs lors de la rédaction des projets mais aussi tout au long du projet pour l’organisation, les questions RH, finances, OA, DR, … Il participe aux comités ou groupes de travail mis en place par la direction : OS, OA, éthique. Enfin, il soutient le décanat et notamment le vice-doyen à la recherche sur les questions de visibilité de la recherche. - Monsieur Picca travaille à 20% pour le soutien concernant les DMP.

Tous deux travaillent dans la faculté comme maîtres d’enseignement et de recherche, ce qui est important pour comprendre les besoins des chercheurs.

Les postes ont été créés autour de 2015, par une volonté de la faculté, en réponse aux besoins et à ce qui se faisait dans d’autres facultés. Monsieur Bornet occupe ce poste depuis une année.

Services

Pour Monsieur Bornet, l’Open Science est le partage des données, des résultats et des procédures de la recherche, et ce qui va avec, comme les plateformes ou les questions de droits de reproduction des publications.

Dans la faculté, les directives et demandes sur l’OS ont circulé. Sur le principe, tout le monde est d’accord. Mais se posent ensuite les questions spécifiques aux disciplines de la faculté. Par exemple en histoire, les sources et l’analyse des documents ne peuvent pas toujours être mises à disposition, à cause de problème de droits d’auteurs et car les chercheurs continuent à les exploiter. Le partage reste un idéal, mais n’est pas dans les pratiques des historiens. En Open Access, Monsieur Bornet oriente les chercheurs sur les modèles de publications, le choix des revues et des éditeurs, en se référant à M. Crespo si besoin. Il répond aussi aux demandes sur le financement des publications : si le FNS est compliqué (du point de vue administratif : avoir les devis et les rapports du peer-review organisé par la maison d’édition avant de savoir s’il y aura une subvention), notamment pour publier des livres collectifs ou des

Open Science : stratégie du soutien aux chercheurs de l’Université de Lausanne

actes de conférences/colloques, d’autres solutions existent sur le campus : Fondation pour l’UNIL137 (ne finance pas l’OA), Fonds des publications de l’UNIL138 (obligation OA après 2 ou 3 ans), la faculté139 (sans obligation d’OA) ou la Société académique vaudoise140. De l’aide est également fournie pour la prise en main de Serval – il va parfois voir les profils Unisciences des chercheurs et les contacte s’il manque des publications. Une autre personne à 20% s’occupe de la validation dans Serval. Il a organisé une séance avec Micaela Crespo, qui a permis aux chercheurs d’avoir des informations sur la publication en OA et à elle de voir les questions propres à la faculté, comme la gestion des images, les archives sous droit d’auteur ou les questions juridiques.

Pour les données de recherche, les questions sur le DMP sont répondues par son collègue avec l’aide d’UNIRIS – il y a eu deux formations organisées avec Carmen Jambé d’UNIRIS et Marion Rivoal de Platec. L’informaticien de la faculté aide les chercheurs à publier des bases de données, mais se pose la question de la maintenance et de la qualité des données. Monsieur Bornet se demande comment pérenniser les bases de données à la fin du projet, et cherche des solutions qu’il n’a actuellement pas. Un des problèmes est la lourdeur des données, souvent constituées de scan d’images d’archives. Les chercheurs ne sont pas spontanément demandeurs pour archiver leurs données et manquent de moyens pour le faire. Il a mis en place un site internet Eureka qui contient les actualités de la recherche dans la faculté, avec deux pages DR et OA qui répondent aux questions qui reviennent le plus souvent. Des étudiants-assistants peuvent soutenir des chercheurs avant le dépôt de projet, pour faire des repérages et identifier des archives.

D’après lui, les besoins spécifiques actuellement sans réponse sont : la pérennisation des données, les questions juridiques sur le droit d’auteur, le stockage des données lourdes (images). L’anonymisation des données n’est pas un gros problème en lettres, il y a peu d’études concernées.

Collaborations

Monsieur Bornet collabore avec UNIRIS, le dicastère recherche pour l’OA, les consultants recherche pour des questions précises, comme l’éthique, le secrétariat à la recherche pour la coordination des projets FNS. Il a peu de contact avec le Centre informatique. Il contacte aussi le service juridique, mais aurait besoin d’informations plus pointues sur le droit d’auteur. D’après lui, il serait intéressant d’intégrer l’ingénieur pédagogique du Riset ou l’informaticien de la faculté car même s’ils ne travaillent pas spécifiquement pour la recherche, ils peuvent répondre à des besoins similaires.

Best practices

Il lui manque un panorama des ressources disponibles, par exemple qui contacter pour les bases de données : Platec, faculté, FORS, solutions maisons, quelles conditions, … ainsi qu’un organigramme de qui fait quoi en OS. Savoir qui fait quoi permettrait de pouvoir contacter la bonne personne directement, et éviterait les doublons. Idéalement cela pourrait se faire par phase de projet.

Pour un centre de soutien OS, il faut surtout que le chercheur sache où s’adresser, pas qu’il ait 5 noms différents. Cela pourrait être un guichet avec un mandat clair, que les consultants recherche pourraient aussi utiliser en cas de question pointue.

A son avis, il ne faudrait pas tout centraliser. Les questions transfacultaires (pérennisation, contrat d’édition, stockage …) peuvent être réglées de manière centrale, mais rien ne remplace la proximité pour la sensibilité disciplinaire aux problèmes spécifiques. D’autre part, certains 137 http://www.unil.ch/fondationunil/home/menuinst/candidature/soutien-a-publications.html 138 https://www.unil.ch/researcher/fr/home/menuinst/funding/foundations/fonds-des-publications.html 139 https://www.unil.ch/lettres/fr/home/menuinst/recherche/financements/la-commission-des-publicatio.html 140 https://s-a-v.org/-Bourses-et-subsides-.html

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chercheurs étaient très inquiets de l’introduction d’un DMP, ou sont très éloignés des bases de données, de l’OA – il faut donc quelqu’un de proche pour les accompagner. A l’inverse, les infrastructures centrales comme Serval doivent refléter les sensibilités et habitudes des différentes disciplines, comme la typologie des documents.

Pour toucher les chercheurs, il utilise le site internet, les mails pour transmettre des informations précises et les réseaux sociaux (Facebook, Twitter) en collaboration avec le chargé de communication de la Faculté. Il profite des sollicitations de chercheurs pour les informer sur d’autres sujets. Une journée de la recherche est organisée une fois par année pour tous les chercheurs, ce qui permet d’aborder des thématiques transversales, la dernière étant la question de la relève. Une journée est organisée aussi en SSP à sa connaissance, il ne sait pas pour les autres facultés. Il existe également une commission de la recherche, dirigée par le vice-doyen recherche, qui a notamment traité des nouvelles règles en OA lors d’une séance en 2017.

Un gros frein à la mise en place d’un centre de soutien pourrait être la centralisation excessive. C’est important de le présenter comme un service à destination des chercheurs, et non une obligation, sur le modèle du Centre de soutien à l’enseignement.

Un des risques de l’OS est d’orienter les projets de recherche vers des sujets plus faciles à traiter, à ouvrir selon les nouvelles règles du FNS ou pour lesquelles les données sont accessibles et réutilisables sans restriction.

Monsieur Bornet serait intéressé à savoir comment cela se passe dans les autres universités suisses, car elles sont toutes confrontées à ces problèmes. Il a entendu parler de Genève comme modèle, mais jamais d’exemples de Suisse allemande ou de collaboration avec des institutions proches comme l’EPFL. Il aimerait savoir comment les services sont organisés, ce qui marche ou pas et pour quelles raisons, car il est inutile de réinventer la roue. Il mentionne l’exemple de Serval, où d’autres systèmes fonctionnent bien dans d’autres institutions.

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Annexe 8.10 : Mireille Bochud et Catherine El Bez, IUMSP