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Centre de soutien à l’enseignement

 Annexe 9.2 : Nathalie Laydu, Réseau Interfacultaire de Soutien Enseignement et Technologies

Open Science : stratégie du soutien aux chercheurs de l’Université de Lausanne

Annexe 9.1 : Centre de soutien à l’enseignement

Nom école : UNIL

Site web: www.unil.ch

Personne rencontrée :

Directeur du Centre de soutien à l’enseignement

Service : Centre de soutien à l’enseignement Site web : http://www.unil.ch/cse

Date entretien : 7 juin 2018 Durée: 40 minutes

Introduction

Quelques précisions sont apportées sur le mandat, et la participation du CSE comme exemple potentiel d’organisation. L’enregistrement de l’entretien est possible pour compléter les notes prises. Le formulaire de consentement est signé, autorisant la diffusion de la synthèse et de la fonction du répondant, mais pas de son nom.

Identification

Le CSE est un service central, dépendant du Dicastère Enseignement et affaires étudiantes du vice-recteur Zanetti. Il a 4 missions :

- Offrir du conseil pédagogique aux enseignants et assistants, par rapport au changement de contexte, à l’évolution de la population, les difficultés rencontrées, les nouvelles méthodes pédagogiques

- Former les enseignants par rapport aux éléments mentionnés

- Évaluer l’enseignement par les étudiants dans un but d’amélioration des cours. Environ 45'000 évaluations sont traitées par année, les données sont quantitatives et qualitatives, synthétisées pour les enseignants.

- Mener des recherches en pédagogie de l’enseignement supérieur (ex. l’impact des enseignements, sur les étudiants), pour l’institution (ex : charge de travail des étudiants) et sur des projets (ex : mode d’apprentissage des étudiants)

Le service emploie 21 personnes, dont 13 étudiants pour environ 9,8 ETP hors étudiants. Dès 1998, des enseignants ont demandé des feedbacks sur leurs enseignements, créant la Commission de l’enseignement de l’UNIL, devenue Cellule de soutien à l’enseignement en 2001 pour viser les missions de l’amélioration de l’enseignement, puis Centre en 2006. Le service est central et collabore avec d’autres personnes en soutien à l’enseignement dans les facultés : les ingénieurs pédagogiques (IP) sont présents dans presque toutes les facultés (sauf FTSR, et FDCA à l’exception de l’ESC). Les IP s’occupent de techno-pédagogie : notamment Moodle et des technologies utilisées dans les enseignements.

Les IP, le CI, la FC, UNICOM et le CSE forment le RISET (Réseau interfacultaire de soutien enseignement et technologies), coordonné par une personne, sous la responsabilité du vice-recteur Zanetti. Ses séances permettent d’aborder les problèmes des enseignants et les solutions à apporter. Le réseau fonctionne globalement bien – les demandes sont répondues ou renvoyées entre le CSE et les autres parties selon les sujets. La stratégie globale sur l’e-learning est définie par le réseau, sans intégrer les décanats ni les enseignants, ce qui pourrait être problématique, car c’est plus difficile de l’implémenter ensuite dans les facultés.

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Les enseignants sont responsables de faire évaluer leurs enseignements. Le CSE met à leur disposition les moyens et outils (formulaires papier ou en ligne) et leur transmet les résultats bruts sous forme de graphiques, de listing des commentaires (ou synthèse selon le volume de réponses). Les résultats ne sont pas transmis à d’autres personnes, à part pour les professeurs tenure-tracks qui doivent le faire pour leur renouvellement de contrat. Tous les enseignants utilisent le CSE, les directives fixant 3 évaluations minimales sur les 6 ans de mandat. Les chargés de cours et assistants ne sont actuellement pas évalués.

Les directives mentionnant le CSE sont :

- 1.4 Prétitularisation conditionnelle (Tenure track): procédure d'évaluation - 1.15 Evaluation en cours de période probatoire: procédure

- 1.16 Renouvellement des mandats stables: procédure d'évaluation

Le centre n’a pas d’autres documents de gouvernance, mais lors des auto-évaluations, il fixe un plan de développement pour 6 ans, fournit des objectifs et mesures, actions et indicateurs validés par la direction, puis suit la réalisation toutes les années.

Services

L’OS est pour le répondant un concept large : un accès libre en interne, pas forcément tous publics, des recherches réalisées et publications. Les données collectées par les chercheurs sont financées par des fonds publics, ce serait donc étrange de les cloisonner et que d’autres ne puissent pas les travailler. Il se demande si c’est plus ouvert que juste au sein de l’institution. La mise en commun des recherches et l’utilisation d’autres données permettra de faire avancer la science.

Le CSE met à disposition sur son site des ressources pédagogiques, des synthèses de recherche ou d’articles scientifiques. Les publications du Centre sont en accès libre pour améliorer sa visibilité. Un ouvrage avait été écrit avec l’ancien directeur du CSE, et ils avaient dû acheter des exemplaires pour les enseignants, ce qui l’a dérangé. Le prochain livre sera autoédité avec l’aide du graphiste de l’équipe, mis en accès libre et diffusé par leurs réseaux. Peu d’Open Educational Resources (OER) à l’UNIL à sa connaissance, les supports de cours sont diffusés de manière limitée, même en interne. La discussion a eu lieu à propos des Mooc, dont le contenu pourrait être intéressant dans d’autres situations. Le directeur du CSE essaie de produire des documents ou vidéos réutilisables dans d’autres contextes et mis en accès libre. Depuis environ un an, les documents comportent une licence d’utilisation, généralement le CC-BY.

Best practices

Les freins à l’OS pourraient être :

- La réticence par rapport à la bibliométrie : les chercheurs pensent à leurs carrières, et donc aux facteurs d’impact des revues dans lesquelles ils publient, donc ils ne vont pas en OA. Il faudrait changer les critères d’évaluation des carrières. Il y a également le risque que l’institution perde des places dans les rankings internationaux. C’est UNISIS ou les Relations internationales qui s’en occupent.

- Le sentiment de perte d’appartenance des documents, comme les supports de cours, s’ils sont en accès libre.

- Une crainte qu’il voit pourrait être que des institutions ne fassent que produire et d’autres qu’utiliser les ressources, donc un risque d’exploitation des documents par d’autres enseignants ou chercheurs. Une formation en e-learning pourrait être créée en reprenant des bouts de cours d’ailleurs – moins d’enseignants engagés, moins de création de contenu.

- La masse de données : comment les trier et s’assurer de leur qualité avant de les utiliser

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- des laboratoires qui pourraient se créer et ne faire qu’analyser et reprendre les données produites par d’autres, faisant avancer les recherches scientifiques de manière significative.

- Avec une autre université, il a créé des vidéos d’anatomie en 3D qui sont en accès libre. Chaque enseignant pourrait construire un scénario pédagogique autour, ce qui permet de faire des économies d’échelles. Le coût reste au sein de l’institution qui produit les ressources, ce qui leur donne de la visibilité, mais d’autres en profitent. Sur le modèle du RISET, le Centre de soutien OS pourrait être un réseau d’échange entre correspondants recherche, sur les pratiques, des réalisations et les problèmes. Il faut cependant fixer un cadre d’action : qui définit la stratégie : le réseau ou une autre organisation ?

Pour se faire connaître des enseignants, le CSE n’a pas de problème : la porte d’entrée est l’évaluation obligatoire, les conseils relatifs aux feedbacks, un besoin d’accompagnement, … Il collabore également avec la Cellule qualité dirigée par la rectrice pour l’évaluation des cursus académiques.

Une journée de l’innovation pédagogique est organisée chaque année pour mettre en avant les enseignements novateurs, co-organisée avec les ingénieurs pédagogiques.

Pour terminer, il se demande comment assurer la sécurité des données dans le domaine bio-médical, quelle ouverture elles peuvent avoir.

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Annexe 9.2 : Nathalie Laydu, RISET