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INSEP Le constat

2. LE CAS DU POLE FRANCE DE SURF.

2.4. Les différentes personnes d’importance

Les shappers (il est souvent travailleur indépendant, voire entrepreneur mais peut également être salarié d’une marque voire d’un entrepreneur)

Ses activités :

- faire des planches

- avoir de la réputation (des surfeurs de renom utilisant les planches)

- avoir de bonnes relations avec les surfeurs (pour coopérer avec eux et progresser dans les shappes)

Le shapper est un personnage incontournable du système mis en place autour du surfeur de haut niveau. Sans planche performante, il n’y a pas de bon surfeur. Nous sommes donc dans une activité qui nécessite un matériel technique finement préparé, varié et en nombre suffisant (20 planches par an). Cette situation entraîne des coûts d’activité importants qu’il faut assumer. Avoir un bon shapper capable de produire des planches performantes est un atout pour un bon surfeur. Il existe un véritable marché du shappe avec beaucoup de concurrence entre les acteurs de ce marché. La réputation du shapper tient souvent à la qualité de ses planches et aux différents champions qui les utilisent. La concurrence est souvent féroce pour shapper les planches des meilleurs.

Faire des prix pour les jeunes surfeurs, voire donner des planches, trouver les talents de demain, … font partie des différentes stratégies mises en place pour maintenir une réputation ou se faire une réputation. Les jeunes du pôle n’ont pas toujours un shapper de renom, ces derniers préférant investir (c'est-à-dire faire des planches gratuites ou à prix fortement réduit) sur les surfeurs à forte notoriété faisant déjà partie de leurs clients (ou plutôt support de réputation). Les jeunes sont donc plutôt approcher par des shappers en phase de lancement qui misent sur eux pour asseoir leur réputation. Le problème tient souvent à la qualité des shappes réalisés. Tous ces shappers débutants ne sont pas performants, mais ils bénéficient souvent d’un capital sympathie auprès du jeune qui est assez fort (il a cru en eux dès le départ). L’emploi par le jeune de planches d’autres shappers pose souvent problème.

Les photographes (la plupart du temps en free lance et exceptionnellement salariés d’une marque ou d’un magasine)

Ses activités :

- Photographe

- savoir nager dans les vagues (qualités cran, audace et physique) - avoir de bonnes relations presse (pour écouler les photos)

Le photographe apparaît indispensable au surfeur. Il sera intéressant de savoir les conditions dans lesquels ils exercent leur profession. C’est un personnage incontournable du système et qui rapidement devient un élément fort du dispositif. Sans lui, pas de photo. Or la photo est un des éléments les plus importants de l’économie du surf. Ce sont les photos qui font vendre, ce sont les photos qui permettent de communiquer et de toucher le grand public.

Les surfeurs font rêver, deviennent des idoles et prennent parfois le statut de mythe, les photographes les immortalisent, les entreprises les utilisent comme support de communication de leur produit et le grand public désireux de leur ressembler travestit son image. Le surf wear est alors le moyen qui permet au grand public de vivre ou plutôt de penser vivre par procuration la vie du surfeur.

Un membre de la famille, voire un proche (souvent le père).

Ce membre de la famille peut faire les fonctions de conseiller, d’entraîneur, de préparateur physique ou mental, d’agent voire de manager parfois, de photographe souvent … Quelle que soit la fonction exercée par ce proche, son influence est particulièrement importante. Les entraîneurs ou le team manager sont forcément obligés de passer par lui pour travailler sereinement avec le jeune. Ce dernier voit en effet l’entrée dans le pôle ou dans un team comme une forme de concurrence, en tout cas il aime participer aux décisions qui seront prises concernant la carrière du jeune surfeur.

Ensuite il y a un nombre de personnes plus ou moins important qui peut graviter autour du jeune surfeur de haut niveau.

Des conseillers en préparations physiques. La natation par exemple est une demande forte. Un des jeunes du pôle exerce par exemple une pratique de natation. L’association sportive scolaire et des connaissances extérieures ont été mobilisées à cet effet. D’autres font appels à des connaissances extérieures pour des exercices d’étirements ou de renforcement.

Des conseillers en préparations psychologiques. De la même façon que précédemment, on peut voir apparaître des préparateurs psychologiques extérieurs au pôle et au team. Ils ne se présentent pas ainsi, mais en exercent toutes les fonctions. Souvent issus du milieu surf, adeptes des pratiques mystiques, le hasard des rencontres les met en contact avec le jeune, ils exercent alors une fonction de préparation mentale).

Des conseillers en préparations médicales. Les jeunes veulent souvent avoir recours à des pratiques médicales plus naturelles non présentes au pôle homéopathie, médecines exotiques etc. Des conseillers en préparations diététiques. L’alimentation du surfeur est particulièrement importante car la dépense calorique dans l’eau est exceptionnelle.

Des conseillers en préparations corporelles. Des kinésithérapeutes, des chiropracteurs, des ostéopathes sont souvent utilisés par les jeunes en tant que spécialistes des différentes pathologies corporelles du surfeur comme l’hyper lordose lombaire, la faiblesse abdominale et à contrario le sur développement des muscles du dos, etc.

Les interlocuteurs haut niveau de la région, du département et de la ville (les aides d’Etat) Le responsable haut niveau de la fédération (les aides fédérales)