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Partie III: considérations générales 3.1: division du travail et coordination

Annexe 3: Extraits du travail réalisé par Sarah Rézenthel en appui à cette étude

III. Résultats : Modélisation de la structure des réseaux « d’activités » autour des SHN

III.4. Modélisation Réseau de type 4 : vers des systèmes ouverts pour rendre compte de la dynamique des réseaux inter individuels et inter – organisationnels en entraînement

7. L’intervenant « missionné »

Il s’agit d’une figure assez singulière au sein de la typologie que nous avons établie dans la mesure où ce sont ici des critères temporels, notamment de durée de l’intervention, qui prévalent sur des critères intrinsèques d’activité stricto sensu. Il nous a néanmoins semblé fécond de le constituer en type en vue d’englober des acteurs dont le positionnement périphérique, voire marginal, par rapport aux divisions à la fois formelle et pratique du travail tient en premier lieu aux limites dans le temps de leur intervention. Le rôle effectif de l’intervenant « missionné » consiste en effet à remplir une mission ponctuelle sur la demande d’une instance fédérale, d’un entraîneur ou d’un athlète. A partir de cette trame, le type de l’intervenant « missionné » renvoie à des pratiques et à des tâches hétéroclites qui le rapprochent tantôt du para-scientifique, tantôt du technicien spécialisé. En d’autres termes, son rôle effectif au sein de la division du travail sportif varie fortement selon les contextes et les situations. Il peut ainsi prendre les traits du para-scientifique à ses débuts. Comme le préparateur mental de l’équipe de handball, il est alors sollicité par l’entraîneur dans un contexte sportif particulier : un match jugé « capital ». « Le match commençait à être capital, puisqu’on recevait A (…) et on avait impératif de gagner, puisqu’on était relégable à ce moment-là et que A était juste devant nous. Donc, en gagnant, nous n’étions plus relégués, on se relançait. » L’intervenant « missionné » est donc souvent un homme de « coups », de « crises » ou d’évènements, à l’image des acteurs que l’entraîneur d’un boxeur sollicite quelques semaines avant un combat : préparateur physique, « cutman » « missionné » pour débusquer un « bon » adversaire mais faisant aussi office de soigneur, de conseil au boxeur, etc. Mais l’intervenant « missionné » peut aussi prendre les traits d’un technicien spécialisé qui ne serait pas durablement ancré dans la division du travail. Nous pouvons songer ici à un nutritionniste que les athlètes d’un pôle judo consultent une fois par an. Il reste que, quels soient les contextes et les situations, l’intervenant missionné est au plus loin d’une véritable professionnalisation, puisque sa place dans la division du travail est toujours marginale. Son ancrage dans la division du travail ne semble pas durable.

2ème partie : l’analyse fonctionnelle des systèmes complexes de production de performance Propos introductifs :

Suite à la présentation d’une typologie des activités regroupées autour du SHN, il paraît intéressant d’étudier l’organisation et la structuration du système complexe que constitue ces différentes activités. Pour ce faire, une analyse fonctionnelle nous semble particulièrement pertinente, qui devra prendre pour objet les activités rémunérées ou indemnisées. Ces activités deviendront par la même les fonctions d’un système complexe de production de performance, dont il sera alors possible de comprendre l’évolution

Méthodologie générale :

Nous avons étudié des SHN handicapés ou valides, tous pratiquant une activité sportive de type individuel et s’entraînant soit dans un structure officielle telle que les Pôles France, soit dans une structure indépendante rémunérés par leurs propres fonds .

Les activités sportives étudiées sont la natation, le tennis, l’archerie, l’athlétisme, le golf et le judo. Seuls le judo et le golf ne concernaient que des sportifs valides.

Le recueil des données a consisté en des entretiens semi-directifs d’une heure en moyenne. L’analyse fonctionnelle des activités rémunérées ou indemnisées

Définition et émergence du système de production de performance

Les activités rémunérées ou indemnisées du sportif de haut niveau constituent un système, c’est à dire un ensemble d’éléments en interaction. Dans la mesure où ce système s’inscrit dans la réalité, son évolution dans le temps, ses changements, ses ruptures, ses rythmes…lui confèrent un caractère dynamique.

Si l’on considère que ces différentes activités constituent un système dynamique complexe, nous serons amenés non seulement à caractériser ces différents activités, mais aussi à qualifier la nature des relations qu’elles entretiennent entre elles.

Il s’agit d’identifier les systèmes de production de performance (SPP), structurés ou plus « flous », de les analyser sur un plan fonctionnel dans leur complexité.

Nous parlons de système de production de performance, car celui-ci est constitué d’un ensemble d’éléments en interaction, et doit être considéré de manière holistique (le système organisé est plus que la somme des éléments constitutifs).

D’un point de vue général, un système de production de performance étudié dans le contexte du haut niveau peut s’exprimer fonctionnellement de la manière suivante :

SHN Performance

Pertinence d’une analyse non plus en terme d’activité mais de fonction

L’analyse fonctionnelle permet une approche complémentaire à celle exprimée en termes d’activités. En effet, dans une première étape, le système de production de performance est ici considéré indépendamment des acteurs. De manière générale, ce système doit « assurer » un certain nombre de fonctions pour atteindre celle de production de performance du sportif de haut niveau..

Présentation de l’analyse fonctionnelle développée

Les fonctions du Système de Production de Performance (SPP)

La première approche est globale. Il s’agit d’identifier les fonctions que doit remplir le SPP. Pour cela, et même s’il est partie intégrante du SPP, le Sportif de Haut Niveau (SHN) est dissocié de manière à pouvoir caractériser et exprimer les fonctions par rapport à lui.

Permettre au SHN de