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Perceptions liées au Pacte de stabilité vs positions des forces communistes et syndicales

KEYNESIANISME, MARXISME ET PACTE DE STABILITE ET DE CROISSANCE

3) Perceptions liées au Pacte de stabilité vs positions des forces communistes et syndicales

Le temps de l’analyse nous dit-on diffère de celui de la pratique. Mais les marxistes croient en la praxis. Ceci constitue leur originalité par rapport aux autres théoriciens et aux autres partis. Leur objectif est d’être conscients et responsables de leur propre devenir : maïeutique et pédagogie forment leur nature intrinsèque. De ce fait, ils sont

« condamnés » à démystifier et à écarter toute perception épiphénoménale pour faire corps avec le prolétariat et avec le mouvement réel de l’histoire. Ils ne peuvent donc s’accommoder de la « vision du monde » secrétée par la bourgeoisie et ses servants idéologiques. Même dans l’espoir vain (tactique?) de la retourner sens dessus-dessous.

Les keynésiens ordinaires, bâtards ou authentiques, n’étaient pas insensibles à cette nécessité dialectique. Dès le départ, ils avaient dû composer avec un

paradoxe caractéristiquement bourgeois opposant pouvoir réel (propriété privée) et pouvoir formel (démocratie bourgeoise): en effet, comment s’assurer du courage politique que supposent les actions contre-cycliques keynésiennes alors que de telles actions sont justement peu en phase avec les échéances électorales ? Même lorsqu’ils adoptèrent le jargon contre-cyclique du keynésianisme, ce paradoxe fut ressenti

cruellement très tôt par des ministres des finances et leurs bureaucrates, plus soucieux de leur patronage que d’une politique économique préconçue, faisant peu de cas de leurs ré-élections personnelles. Les entreprises, quant à elles, s’accommodèrent de ce partage contre-cyclique des richesses uniquement parce qu’elles avaient peur de la contamination communiste : mieux valait pour elles soutenir la « demande effective » et négocier des conventions collectives pacifiant et disciplinant leur classe ouvrière pour toute la durée du contrat, que de se voir confrontées à des grèves sauvages et à un prolétariat

politiquement mobilisé. En dépit de ce calcul, leur propagande contre le prolétariat et ses organisations ne cessa pas pour autant. Contre la planification indicative et incitative, les oligopoles de tout genre chantèrent les louanges de la libre-entreprise et de la créativité des « entrepreneurs », comme si la volonté d’entreprendre ne se retrouvait pas également, mais en proportion majeure, au sein des entreprises publiques (comme en témoignent par exemple le développement du Concorde, d’Ariane, du TGV, du domaine nucléaire et ainsi de suite, sans oublier les contributions de la Nasa et ses acquisitions au rabais de

nombreuses technologies soviétiques, allant de la Station spatiale jusqu’aux réacteurs nucléaires miniatures pouvant être utilisés pour la propulsion dans l’espace !) Le concept d' « équipe » de recherche opposé au concept archaïque du chercheur « individuel » par Louis Althusser était totalement ignoré. Cette propagande inféodée au monde des affaires trouva des slogans tous faits dans la « société ouverte » de Karl Popper, dominée par sa propension à condamner à l'emporte-pièce tout ce qui rappelait l' « ingénierie sociale » ou, pire encore, la « planification socialiste »! Cette nouvelle version post-New Deal et rancie du bon vieil « individualisme farouche » (« rugged individualism ») prit des proportions de croisade dès l’instant où les secteurs publics, la saturation des marchés et la maturation des produits industriels présentèrent un obstacle à l'accumulation privée du capital durant les années soixante-dix. La « gouvernance » privée, un ensemble de relations sociales de pouvoir rappelant « l'aristocratie capitaliste » (« gentry »

typiquement anglaise), vise désormais ouvertement à remplacer la bonne vieille tendance à la démocratisation déjà dénoncée par la Commission Trilatérale dès le début des années soixante-dix comme contraire au maintien de la « déférence » envers l' « Autorité ». De manière caractéristique, dans un tel contexte, la marchandisation scrupuleusement planifiée et le brevetage du vivant deviennent soudain plus casher que les timides expérimentations génétiquement non-invasives proposées jadis par Lyssenko!

L’offensive néolibérale sur le plan domestique et global vise à lever cet obstacle démocratique. Etant dirigée par le capitalisme américain dominant, elle défend une propriété privée livrée au court-terme et aux aléas de la cotation boursière qui fait la part belle aux grandes multinationales. Le modèle américain, conjugué aux possibilités techniques d’Internet, a également modifié de fond en comble la structure des médias de communication. La sélection des employés oeuvrant dans ce domaine fut

considérablement bouleversée. Le professionnalisme fit place au productivisme

médiatique et au resserrement des contrôles éditoriaux. Depuis l’initiative américaine du début des années 80 contre le Rapport McBride et contre l’UNESCO, alors dirigée par le Sénégalais M’Bow, la bourgeoisie nietzschéenne cherche, en effet, à prendre le contrôle absolu des flux de communication à l’échelle du monde. Le modèle de convergence est aujourd’hui vendu comme une nouvelle panacée menant à une rationalisation sectorielle plus grande et à des profits plus grands encore. En réalité, il ne fait que masquer

l’ambition néolibérale et nietzschéenne de monopoliser le contenu pour conférer ensuite à ce contenu privatisé, préventivement sélectionné, une aura d' « autorité » méritant seule le respect (déférence) des élites ainsi que des grandes audiences, et une diffusion de masse par les canaux usuels! Dans ces conditions, le court-termisme sera chanté comme preuve de la « vitalité » de la « démocratie de l’actionnariat », malgré la crise profonde due aux scandales incontournables associés à une « gouvernance d’entreprise » répondant à ce critère.

En effet, cette nouvelle théorie, totalement en phase avec les illusions générales du credo de la Nouvelle Economie, repose sur le même critère de court-terme et la même

idéologie de l'individualisme farouche d’antan. Ces vues de l'esprit survécurent malgré les critiques convenues, proférées à l’envie aujourd'hui, sur la nécessité de réaffirmer l’autorité de la SEC (organe de surveillance boursière aux USA), ainsi que les notions générales de déontologie en vigueur sur les places boursières globales. En vérité, les manœuvres frauduleuses et criminelles d’Enron, WorldCom et tant d'autres, telles Parmalat et Cirio, ne doivent guère étonner : leurs dirigeants ne faisaient que « jouer le

système », ainsi que le firent remarquer les commentateurs américains. Notons,

cependant, que le concept de gouvernance privée précéda la crise et les scandales malgré l’impression contraire produite par les tentatives de réforme actuelles. Ce qui résulte de ces faits empiriques a clairement trait à une causalité et non à une simple corrélation.

Cela ne devrait d’ailleurs pas surprendre puisque cette théorie reposait, dès le départ, sur l'extension du postulat du court-terme à outrance à l'ensemble de l'économie globale entièrement « libéralisée ». La gouvernance globale d'entreprise ne convainc décidément pas. Ainsi que l'avaient prédit quelques marxistes, la globalisation, avec sa concentration asymétrique de propriété et de pouvoir, encore accentuée par les oscillations naturelles du marché, est loin de ressembler à l'état de béatitude friedmanien, requérant tout au plus l'opération d'un pilote automatique. La crise du baht et du rouble avait d'ailleurs déjà dissipé en pratique cette aberrante simplification pleine de suffisance.

Les partis de gauche et les mouvements qui lui sont associés doivent par conséquent prendre acte de cet état de chose. Bien entendu, l’organisation de Sommets parallèles, qui redémarra avant Seattle, prit un relief considérable lors de ce Sommet à cause de la nouvelle donne médiatique néoconservatrice. Toute structure de domination exhibe des contradictions. Cependant, pour le mouvement communiste, cette alternative n’est pas optimale. Sa place dans les contre-sommets est occultée moins par le mouvement « anti-mondialisation capitaliste » que par le hold-up effectif de groupuscules, socialement insignifiants mais mieux organisés, et disposant à la fois de moyens de communication indépendants et de grands tirages (en particulier Attac, dont c’est la réussite

organisationnelle.) Selon Le Monde diplomatique de novembre 2003, certains dirigeants d’Attac pensent qu’il est difficile de continuer les contre-sommets : c’est, en partie, pourquoi certains membres de cette association hétéroclite pensaient transformer le

« mouvement » en « parti », ce pourquoi ils n’ont aucun mandat de la base. (12) L’internationale communiste, que Marx voulait déménager aux USA, existe encore et doit être réactivée. Elle doit retrouver son autonomie intellectuelle et organisationnelle.

Les anciennes fractures n’ont plus lieu d’être, puisque toutes les luttes passées du

prolétariat et de ses organisations doivent être revendiquées comme un héritage précieux.

Il ne donnerait plus lieu à des affrontements stériles et sectaires concernant des luttes passées, mais nourrirait plutôt une réflexion critique faite de fidélité, d’œcuménisme et de volonté de dépassement. Car il nous reste la démocratie authentique à inventer.

Les contradictions au sein du peuple nous sont des expériences précieuses, des gages de nouveaux départs. Les erreurs les plus grossières, qui au demeurant ne furent jamais commises par les communistes au nom de leur intérêt personnel, contiennent toujours un enseignement précieux, si elles sont examinées sans concession mais également sans anachronisme et sans trahison de classe.

Pour atteindre des résultats appréciables dans ce nouveau contexte, l’Internationale Communiste dans son sens large doit se regrouper de manière fonctionnelle, autour de grands thèmes et selon les instances du pouvoir de décision, locales, étatiques ou supra-étatiques, qui sont habilitées à les traiter. Ainsi, les PC européens doivent se regrouper pour défendre l’Europe sociale face à l’Europe du grand capital. C’est déjà une initiative portée par Rifondazione comunista; elle devrait s’attacher à faire des députés

communistes européens les relais organisationnels et médiatiques favorisant le

regroupement de toutes les associations et groupes d’intérêts se mobilisant, ensemble sur de grands thèmes.

Parmi ces thèmes cruciaux, on trouverait la défense du principe de laïcité. Il implique une séparation stricte mais tolérante des Eglises et de l'Etat, capable d'impulser des efforts soutenus en faveur de l'intégration de toutes les minorités nationales et sociologiques. Ceci milite également contre toute tentative de constitutionaliser de frauduleuses racines « judéo-chrétiennes » dans la constitution de l’Union européenne.

Car l’Europe s’épanouit comme un ensemble de cultures et de civilisations

Indo-européennes, bien avant que l'Empire romain n'en vienne aux prises avec quelques tribus israélites très marginales. Ces supposées racines, reposant incroyablement sur la

revendication d'une priorité de Grands Frères juifs sur leurs Petits Frères « gentils » chrétiens, ne représentent rien d'autre qu'une scélérate déviance maçonnique post-illuminée, nourrie d’un philo-sémitisme nietzschéen qui fait peu de cas des faits

historiques. En particulier, de la précédence historique de L'Epopée de Gilgamesh ainsi que des écrits sumériens ou du Code d’Hammourabi, qui furent tous copiés à des degrés divers par L'Ancien Testament et le Lévitique. Le fait est que les mythologies de la Grèce et de la Rome antiques, auxquelles nous devons tant, sont plus proches

dialectiquement parlant de la « Perse », de l'Afrique, de l'Indus et ainsi de suite, que de la Bible ou de la pratique de la circoncision parfaitement appréhendée par la Grèce et la Rome antique comme une mutilation archaïque (l’ « horreur » grecque.) Elle est en effet physiologiquement et culturellement comparable aux pires formes d'excision des organes génitaux féminins (infibulation) qui sont aujourd’hui sélectivement, sinon

démagogiquement, dénoncées en Occident, surtout depuis le 9/11. Ce qui diminue l’impact de cette dénonciation nécessaire, tout comme celui visant toutes les formes de mutilations religieuses. Ce sont-là des pratiques d’asservissement sexistes insidieusement ritualisées, appuyées encore par des tabous masochistes et puériles et des codes

vestimentaires imposés de force par la tradition ou la pratique religieuse. Tous ces textes et ces pratiques archaïques servent aujourd’hui à la distillation a-morale d'une servitude humaine voulue par de nouveaux prêtres envers un système de croyances fanatiques. Car c’est, en réalité, un système daté et sans le moindre fondement qui est, de surcroît, entièrement incompatible avec la moindre notion de Bien. Une telle notion devrait s'appliquer ontologiquement à l'Homme autant qu’aux présumées divinités, pour prétendre valoir plus qu'un vieux sou rouillé. (13) Autrement dit, elle devrait être universelle. De plus, ces croyances philo-sémites nietzschéennes sont frontalement contradictoires avec les obligations constitutionnelles concernant l'égalité et le respect dus à toutes les racines culturelles présentes aujourd’hui en Europe, dans le plus strict respect de la séparation du domaine privé ou intime et du domaine politique et public.

Une telle constitutionalisation violerait, en outre, le concept de souveraineté politique et démocratique, qui émane uniquement du peuple plutôt que d'une quelconque conception théocratique et auto-désignée du droit divin. On se souviendra que toutes les Déclarations modernes des Droits de la Personne ont émergé après d'âpres combats menés contre les prétentions des groupes religieux d'imposer aux affaires proprement humaines leurs racines intemporelles et hors du monde, avec le cortège complet de leurs préjugés discriminatoires et de leurs superstitions ! On se souviendra également que la conquête de la pleine citoyenneté des « juifs » dans la France Révolutionnaire fut entièrement due à cette évolution historique libératrice. Elle ne découla pas de ces prétentions

frauduleuses et exlusivistes de moutures nietzschéennes en rapport avec une supposée

supériorité ou antécédence de « racines » qui ne concerneraient qu'une toute petite minorité, à vrai dire tard venue dans l'histoire européenne. Une minorité dérisoire qui, en définitive, ne s'assimila pleinement à la culture européenne qu'après la Révolution. (En ce qui concerne cet argument voir l'article « In Praise of Reason and the Secular State » dans le même site. Qu'il me soit également permis de rappeler ici l'inégalable exposition du triptyque dialectique de l'émancipation religieuse, politique et humaine offerte par Marx dans les chapitres concernant la « Question juive » de la Sainte famille, disponible dans www.marxists.org . Sur un mode plus direct permettez-moi de demander

simplement si l’Etat réactionnaire du Vatican était concevable avec la bombe atomique ?) D'autres thèmes d'une grande importance viennent également à l'esprit. Par exemple, la défense de l’école et des universités publiques et gratuites, la défense des services et des entreprises publics, la défense des droits syndicaux, la défense des systèmes de pension devant être conjugués avec des Fonds ouvriers, utilisant l’épargne liée à ces contributions pour soutenir l’emploi.(14) Et, bien entendu, la baisse générale de la durée du travail dans l’optique d’une planification économique correspondant à une stratégie « réformiste révolutionnaire » de longue durée, fondée sur le contrôle collectif de la « plus-value sociale ».

L’Internationale Communiste devrait aussi veiller à s’organiser de manière œcuménique et polycéphale, hors de tout sectarismes anciens. Ceux-ci n’ont plus aucune raison d’être, comme n'ont plus aucune raison d'être les exclusions arbitraires pour autant que le principe fondamental de l'égalité humaine, qui ne souffre aucune exception, soit respecté.

Sur ces bases nouvelles, elle pourrait participer activement aux contre-sommets internationaux (surtout si Attac se transforme en « parti », clarifiant ainsi ses

motivations) sans, bien entendu, négliger les manifestations mondiales organisées en faveur de la paix, ni le soutien aux mouvements de résistance légitimes, selon les critères indiscutables de la Charte des Nations Unies. Au plan interne, il nous faut donc

apprendre à ne pas négliger les structures et les dynamiques électorales savamment manipulées par une bourgeoise qui sait, par une longue expérience, que sa démocratie censitaire reste étroitement liée aux puissances de l’argent et aux réseaux de la propriété privée. Ceci lui permet d’obtenir le contrôle législatif grâce à des majorités

parlementaires reflétant rarement une majorité électorale claire, et lui confère de surcroît le contrôle légitime de la violence dans le cadre fixé par ses constitutions bourgeoises.

L’addition de ces deux éléments permet de changer les règles du jeu selon les

circonstances (« casser la baraque » disait le dirigeant politique Charles de Gaulle), tout en reléguant la résistance populaire aux limbes extraparlementaires. Car de la sorte on la livre le plus démocratiquement du monde à la « pédagogie négative » des forces de répression, dans le plus grand respect de l’ « Etat de droit » et de la série de précédents juridiques renforçant systématiquement son caractère bourgeois.

« Le Pacte républicain de gauche » doit devenir plus qu’un pléonasme creux : distinct du

« pacte républicain » au sens large, dont la fonction est de faire barrage à l’extrême droite en s’appuyant s’il le faut sur le centre-droit et la droite républicaine, il devrait porter sur les éléments précis de programme, au niveau local ou au niveau national, chaque fois que l’entente programmatique d’ensemble ne sera pas possible. Ceci semble désormais nécessaire tant aux élections législatives qu’aux présidentielles. Les diverses élections locales semblent exiger pour leur part une pratique électorale plus complexe quoique

allant généralement dans le même sens. En effet, les mandats locaux, et les bases logistiques qu’ils supposent, agissent comme terrain de formation des élu-e-s et des cadres de chaque parti et donc comme tremplin national. Dans notre optique, il ne s’agit pas d’encaserner les partis réticents dans une logique globale qu’ils ont le droit de refuser, ni de porter atteinte à leur rigueur politique. Il s’agit uniquement de trouver une alternative aux « votes perdus » ou à contrario aux « votes par défaut » qui présentent l'inconvénient d'être des votes captifs et aliénés, toujours frauduleusement dépeints comme « votes utiles » (au demeurant sans droit de rappel). Les deux sont une expression d'un dilemme éthico-politique profond. Il suffit pour le comprendre de rappeler la

situation qui prévalut immédiatement après le 21 avril. Ceci s’explique simplement du fait que ces votes confrontent l'électeur à une pseudo-alternative que l'on peut résumer par la phrase « à prendre ou à laisser ». Par conséquent, il importe de trouver une

alternative préservant l'intégrité de tous, mais offrant une issue pratique et mutuellement acceptable à ce problème débilitant. Une telle solution pourrait être dégagée par un accord prévoyant des avancées à petits pas continus qui, à défaut d’être inscrits dans un programme commun de gouvernement de la gauche, le serait dans une vision concertée à plus long terme, par conséquent un « pacte républicain au sein de la gauche ». Celui-ci sanctionnerait une alliance de classes défensive, moins formalisée certes, mais concertée de manière fonctionnelle. Stratégie et tactique vont de pair, mais s’inscrivent

différemment dans le temps. Un tel choix correspondrait à un pragmatisme calculé bien plus qu'à des déductions analytiques, tout en restant éminemment politique dans le sens marxiste du terme, du moins tant que la conscience de classe concernant la centralité de l'égalitarisme humain viendra corriger les inductions sociologiques découlant de la position ou de l'origine de classe. Les médiations politiques apparaissent souvent comme des affaires compliquées et quelque peu distanciées, malgré leur importance de classe vitale. C'est pourquoi je pense que cette alternative devrait être analysée de manière critique par tous les camarades, car seul cet examen collectif permettra d’arriver, ensemble, à une voie praticable sur le terrain unissant la flexibilité dans la recherche d'alliances qui pourront être partielles mais flexibles. Elles impliqueront des négociations qui porteront sur des points précis, sans remettre en cause le respect dû aux convictions de chacun. Une telle option démocratique en faveur des alliances impliquera

nécessairement le refus impératif de toute fausse représentation politico-idéologique dans nos rangs.

Au cas où nos partenaires potentiels voulaient nous prendre pour acquis ou, pire encore, refusaient de considérer une quelconque modification du programme néolibéral poursuivi jusqu'ici, le mieux sera d'opter pour la préservation de notre identité communiste. Il faudra alors mettre l'accent sur la reconstruction et le renforcement de nos structures organisationnelles de base, ainsi que sur la consolidation de nos liens organiques avec les syndicats, dans le respect de leur autonomie. Cette consolidation viserait en particulier leurs branches les plus militantes ainsi que les mouvements anti-globalisation. Dans ce

Au cas où nos partenaires potentiels voulaient nous prendre pour acquis ou, pire encore, refusaient de considérer une quelconque modification du programme néolibéral poursuivi jusqu'ici, le mieux sera d'opter pour la préservation de notre identité communiste. Il faudra alors mettre l'accent sur la reconstruction et le renforcement de nos structures organisationnelles de base, ainsi que sur la consolidation de nos liens organiques avec les syndicats, dans le respect de leur autonomie. Cette consolidation viserait en particulier leurs branches les plus militantes ainsi que les mouvements anti-globalisation. Dans ce