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AVANTAGES COMPARATIFS, PLANFICATION ECONOMIQUE ET ECOLOGIE

Cette Annexe est le résultat d’une note révisée fin octobre 2005. Je crois qu’elle apporte quelques clarifications utiles. En effet, la théorie des avantages comparatifs est reprise en cœur par toute la « science économique » bourgeoise, orthodoxe ou pas, malgré la belle critique quelque peu sous-évaluée de Dockès. En replaçant les axiomes silencieux de Ricardo portant sur la mobilité relative du capital et de la main-d’œuvre dans le contexte ricardien historique typique qui met en jeu l’échange entre vin portugais et laine anglaise, Dockès remarquait qu’un tel système ne pouvait mener, à terme, qu’à la désertification du « Portugal ». Sa démonstration a une valeur heuristique. Les USA en savent quelque chose : ayant étendu l’accord de libre-échange conclu avec le Canada au Mexique, ils s’aperçoivent ébahis que la première barrière d’acier érigée à la frontière mexicaine était parfaitement inutile. Elle n’empêche nullement le passage annuel de centaines de milliers d’immigrés clandestins vers les USA (Voici plusieurs années, M. Jean Chesneaux avait remarqué dans le Monde diplomatique que cette barrire fut érigée avec les plaques d’acier qui avaient servi de terrain d’atterrissage dans le désert à la US Air Force, lors de la 1ère Guerre du Golfe déclenchée par Bush père.)

A l’heure où s’élèvent partout les murs de l’apartheid locaux à l’instar de la forteresse de Neuilly, imitée des bunkers urbains des Etats-Unis qui sont racialement ségrégués sur la base des revenus et d’autres critères tout aussi « neutres », avec, en prime le dénigrement philo-sémite nietzschéen des classes dites dangereuses; à l’heure où de singuliers

nouveaux philosophes, payés sur fonds publics, justifient ouvertement l’érection de Murs de l’apartheid internationaux, comme le Mur sharonesque illégal, érigé dans les

Territoires palestiniens ; à l’heure où se dressent de nouvelles lignes Maginot ressemblant à cette barrière américano-mexicaine mais renforcée encore par les prisons et les

chambres de torture extraterritoriales et ultra vires de l’Armée ou de la CIA, à Guantanamo et ailleurs ; à l’heure où l’Europe de Schengen imite ces dispositifs, il devient clair que cette intime relation entre la guerre impériale externe, la guerre interne (Partiot Act et Homeland Security), et la gestion nietzschéenne de l’immigration produite par le néocolonialisme global néolibéral est plus que symbolique !

Cet oubli des évidences théoriques et pratiques qui affecte la théorie des coûts comparés, concerne également M. Maurice Allais, mais d’une manière plus sophistiquée. Ma critique scientifique, que je sais méthodologiquement définitive, tient « simplement » à ceci : la théorie des coûts comparés (plus prosaïquement des avantages comparatifs de Ricardo) fut détruite de l’intérieur par Léon Walras, à son insu, lorsqu’il nota que la

« rareté » était en dernière instance produite socialement. Malgré cela, la théorie survécue jusqu’à ce jour dans une forme reposant sur la non-mobilité des facteurs de production.

Or, ceci relève de toute évidence de l’« économie sociale » ou d’une situation imparfaite (sous optimale) caractérisée par les monopoles, les oligopoles (Sraffa, Joan Robinson, Chamberlain) ou encore par l’intervention directe de l’Etat dans l’économie bourgeoise.

C’est pourquoi, les économistes bourgeois les plus honnêtes comme Maurice Allais

(d’ailleurs walrasien) finissent par reconnaître que la théorie des coûts comparés ne s’appliquerait en définitive qu’aux ressources naturelles. Car, selon une

épiphénoménologie un peu superficielle, on juge que celles-ci sont immobilisées dans le sous-sol, ce qui peut effectivement apparaître comme le comble de l’immobilité. Marx avait déjà démontré la fausseté de ce raisonnement en retraçant, par exemple, la transplantation de plantes et de cultures d’un continent à l’autre, une opération qui fut opérée par le capitalisme dès ses débuts. Ceci est encore plus patent aujourd’hui.

Pourtant, la preuve définitive émane de la prise en compte scientifique de la relation organique entre la rente foncière et la théorie des coûts comparatifs de Ricardo. En d’autres termes, lorsqu’on se souvient de la remarque de Marx à l’effet qu’avec le capitalisme la « terre avait cessé d’être une catégorie économique irrationnelle. » On comprendra dès lors l’importance capitale de la discussion ci-dessus. Cette mise au point est cruciale pour la compréhension de la planification en soi, ou en relation avec le commerce international. (On pense notamment ici à la théorie des coûts comparés appliquée analogiquement par M. Maurice Allais comme support théorique à sa politique de contingentement.) La non-mobilité des facteurs peut provenir des dotations naturelles ou des acquis culturels et technologiques, par exemple par le bais des brevets et de la soi-disant « propriété intellectuelle.» Cependant, même en la supprimant, on ne peut pas prétendre gérer une économie nationale, ou régionale (UE), de manière efficace et harmonieuse en la considérant comme un ensemble de variables interdépendantes également manipulables à souhait. La valeur de la force de travail n’est pas élastique à ce point. Elle reste tributaire de la composition organique du capital et, par conséquent, de la gestion sociale des effets de la productivité et de la compétitivité, par le biais de la forme de régulation de la reproduction élargie qui sera retenue. Il n’est pas indifférent de savoir si cette régulation repose sur le pseudo-plein-emploi néo-nietzschéen anglo-saxon, aujourd’hui besogneusement importé en Europe, sur le traitement social pratiqué par le modèle « rhénan », ou encore sur la RTT et le contrôle collectif de la « plus-value sociale.». Non seulement le seuil physiologique de la force de travail reste un seuil à respecter malgré son aspect « moral » (autrement dit historiquement et culturellement déterminé selon Marx). Mais, en outre, il est intimement lié à la lutte de classe et à la conscience de classe du prolétariat.

Cette mise au point est cruciale par une autre façon destinée à acquérir une importance sans cesse accrue. Ceci concerne la conception que j’ai appelée « écomarxisme ». Elle met en cause une nouvelle génération de planification socialiste plus élucidée. Cette conception se veut à l’opposé de celle défendue par tant de pitres prétentieux, notamment les démagogues récents de la « décroissance », qui n’ont qu’une connaissance très approximative de l’économie, et en particulier de l’économie politique classique ou marxiste. Mais ceci ne les empêche pas, en revanche, de disposer d’une spécialisation et d’un goût très poussés en matière de production idéologique. Elle vise essentiellement à manipuler les « valeurs » qui doivent être inculquées aux masses, de gré ou de force, dans le seul but de modifier leurs comportements sociaux. La conception que j’ai mise de l’avant refuse tout compromis idéologique et prétend faire corps avec les faits. Elle table sur l’intelligence critique des « masses ». Qu’elle y réussisse ou pas est affaire de critique et non d’insulte ou de tentative a-scientifique d’occultation. Cette conception nouvelle se veut d’une extrême importance pour concevoir la planification économique dans un sens lucidement écologique ainsi que pour la mise en œuvre optimale du principe de

précaution. Car, ce qui est impliqué, c’est une compréhension linéaire et

non-restrictive de l’importance de planifier, au sein de la reproduction élargie, la production de surplus énergétiques conséquents. Ceci en sachant pertinemment que ces derniers sont encore plus nécessaires à une société des services qu’ils ne le furent à la société

industrielle traditionnelle. (voir l’article « Biens publics : sauvons ce qui peut encore être sauvé », in Tous ensemble, p 96) Il ne s’agit pas seulement de rappeler que les pays les plus riches sont également ceux qui peuvent se permettre de développer et de mettre rapidement en œuvre des technologies plus écologiques. Ou, a contrario, de rappeler que (selon Le Monde diplomatique) l’économiste L. Summers avait conseillé à

l’Administration américaine de délocaliser les activités les plus polluantes vers les « pays en voie de développement ». Cette dernière trouvaille prouve seulement que ce

professeur d’économie hautement coté avait fait un effort inhabituel pour tirer des conclusions pratiques de la tragédie de Bhopal, puisqu’il avait remarqué que le coût des dédommagements légalement imposés en cas d’accident y serait beaucoup moins élevé ! Ce qu’il importe avant tout de remarquer ici, c’est le caractère désespérément limité et partiel, mais néanmoins dogmatique, des savants calculs de l’équilibre biologique fondés uniquement sur la photosynthèse des rayons du soleil. Ce processus serait supposé expliquer « le caractère entropique des activités humaines » et ainsi permettre

l’appréciation quantitative de « l’empreinte humaine » sur l’environnement. Ces calculs furent d’abord dus à Nicholas Georgescu-Roegen (voir, par exemple, l’important article de Jean-Marie Harribey, « Développement ne rime pas forcément avec croissance », in Le Monde diplomatique , juillet 2004, pp 18 et 19), et plus récemment à Lovelock et à son projet Gaïa conduit pour le compte de la Nasa. Avec beaucoup de retard, ils sont maintenant repris en chœur par de nombreux perroquets, à vrai dire sans beaucoup d’originalité personnelle, mais toujours avec une grande puérilité et un grand

dogmatisme. Et à grand renfort d’exposition médiatique, comme on pouvait s’y attendre.

Leur cauchemar est savamment entretenu. Il est digne d’une psychologie charlatanesque freudienne destinée à l’usage des masses. Mais c’est une psychologie à laquelle ils finissent par croire eux-mêmes. Leur cauchemar est celui d’espèces mourant suffoquées dans leurs propres détritus ! Le stade anal n’est-il pas présenté comme celui d’une différentiation de la personnalité, qu’il faut obligatoirement discipliner et normaliser ? C’est ce que veulent croire nombres de « nihilistes éveillés » oeuvrant consciemment pour leurs castes privilégiées. Ils sont appuyés en cela par toute une ribambelle de

« nihilistes militants » qui prennent aisément des vessies pour des lanternes, et se

rengorgent fièrement de cet exploit quelque peu vénal. Le bifteck a son prix, et au moins on peut ainsi se donner un air militant, sans avoir à prendre le risque de discourir de la loi de la valeur marxiste, ni du dépassement socialiste obligatoire de l’actuel mode de production ! Tous ces gens ignorent que, selon la remarque de Penrose, la vie est le seul renversement connu du principe de l’entropie générale. Lovelock utilisa le paradigme de la cybernétique pour épiloguer sur le concept de « feedback ». Cependant, l’intelligence humaine montre que les rétroactions, fondées sur la conscience et l’intelligence

humaines, ne peuvent par être assimilées à la négociation instinctive de la chaleur de l’âtre par le chat d’Asby, ni aux supposés mécanismes d’autorégulation naturels de la Terre ! (J’ai ajouté à cela la remarque selon laquelle la vie, conçue comme forme

d’intelligence et de conscience, issue de la « nature » mais rendue autonome par rapport à elle, ne saurait se réduire au seul schéma fondé sur le carbone. v. Pour Marx, contre le nihilisme.) La vie rime avec instinct de conservation et, à un plus haut niveau, avec intelligence et conscience, de sorte que le développement humain ne peut pas être

confondu avec le processus d’adaptation à l’environnement des espèces non-humaines, ni surtout avec son expression capitaliste qui n’est que la préhistoire de l’Humanité. Un véritable développement humain selon Marx est compatible avec la reproduction consciente et harmonieuse de l’Homme au sein de la nature et de la société. Par conséquent, il doit se faire dans le cadre d’une croissance et d’un développement qualitatifs, compatibles avec la préservation et l’épanouissement de l’espèce humaine.

Par ailleurs, on voit aisément que ces savants calculs des apôtres-épigones de la

« décroissance » ignorent béatement toutes les autres formes d’énergie qui peuvent également soutenir la vie, ainsi que l’a démontré Ballard avec ses images de la vie aquatique prospérant dans les soufrières des grands fonds marins pourtant dépourvus de toute lumière solaire. Du coup, par une sorte de « naturalisme solaire et éolien » très primitif et très limité, ils gomment tout le potentiel de la physique et de la chimie ! C’est à dire, en particulier, la possibilité de production constante d’importants surplus

énergétiques à partir d’une modeste dépense énergétique initiale. (Ce rapport peut être de 1 à 20 pour certaines techniques nucléaires, ainsi qu’il est expliqué dans l’article # a, tiré de Science & Vie qui est cité ci-dessous.) Nous revoilà donc, par leurs bons soins besogneux et dogmatiques, renvoyés à un stade infra-Lavoisier, infra-Einstein et probablement aussi infra-Copernic, vu le « retour » concerté à de nouvelles bibles post-illuministes ! Faute de se réconcilier avec le nucléaire, dont le cycle est pourtant bien plus maîtrisé que celui des déchets industriels ou des déchets produits par les

incinérateurs (dioxine, poussières fines etc.), ou par ceux qui sont produits par les autres technologies de recyclage des déchets industriels et domestiques (idem, plus pollution des nappes phréatiques) ; faute de se réconcilier avec les nouvelles technologies avancées de production non-mécaniques d’énergie capables de produire plus d’énergie qu’elles en utilisent, ils nous prêchent la « décroissance », dans le contexte précis d’une économie capitaliste promise au chômage de masse néo-nietzschéen, qu’il soit ou non déguisé sous la forme du travail précaire sur-exploité !

Leur propre expérience à date n’est guère probante. Ils ne furent pas capables d’intégrer les éoliennes dans le paysage. Par exemple, en réduisant leur taille et en les intégrant aux pilonnes d’éclairage qui bordent déjà les autoroutes ou les chemins de fer, ce qui

maximiserait et stabiliserait leur production du fait de leur disposition topologique, sans pour autant enlaidir d’autres lieux. Cette solution serait évidemment nationale, par définition. Elle requérrait l’intervention des entreprises publiques des secteurs concernés.

Aussi est-elle péremptoirement et entièrement écartée d’un revers de la main, tout simplement parce qu’on a déjà planifié le développement de micro-centrales. Ces dernières sont particulièrement bien adaptées pour forcer une ouverture à la compétition des secteurs publics concernés, pavant ainsi lentement mais sûrement la voie à leur privatisation. Ces micro-centrales sont également utilisées pour créer des marchés solvables artificiels. On subventionne donc un petit nombre d’entrepreneurs et d’individus fortunés qui obtiennent de surcroît le privilège de vendre leur surplus au réseau public. Ces individus nous sont ensuite présentés comme des innovateurs et des héros écologiques. Leurs prouesses nous sont proposées comme des modèles, car elles sont éminemment compatibles avec la société individualiste de la « décroissance ».

Malgré tout cela, nos écologistes de salon défendent cette source d’énergie éolienne sans autre forme de procès, dans sa version micro et individualiste, bien qu’elle défigurât les panoramas naturels tout en créant une forte pollution auditive. Par contre, ils s’opposent mordicus à la construction de ponts qui sont pourtant souvent des œuvres d’art

susceptibles d’embellir les paysages en contribuant parallèlement au soutien de

l’économie locale, puisqu’ils font office d’infrastructures structurantes ! Selon la même

« logique », ils s’opposent au percement de tunnels pourtant nécessaires au ferroutage servant à désintoxiquer des vallées aujourd’hui asphyxiées par le transport routier ! Le reste est à l’avenant pour ces « militants éveillés », alors que les experts de la bande ne perdent jamais de vue le calcul encore plus savant des certificats soi-disant verts ! (Il est sans doute utile de rappeler ici que de tous les pays européens, trois sont

particulièrement bien placés pour respecter les Critères de Kyoto. Ce sont la Grande Bretagne, la France, et … l’Allemagne, pays qui dispose encore d’un nombre conséquent de centrales nucléaires toujours en activité. Tous ont des infrastructures nucléaires civiles bien planifiées et bien gérées. Pour ce qui est de l’Italie, un pays déjà acculé à la

banqueroute, elle ne pourra pas, et de loin, remplir les obligations contractées à Kyoto.

Elle devra donc dépenser des sommes monstrueusement élevées pour acheter des

« certificats verts », de sorte que les mafias locales – incluant nombres de personnes au sein des administrations et des gouvernements centraux et locaux - seront payées plus d’une fois. Il va de soi que nous nous référons ici aux mafias italiennes réelles, celles qui permirent les fiascos multibillionnaires de Parmalat et de Cirio ou de l’emprunt argentin ; les autres types ne concernent vraiment que des fantassins, de surcroît mal lotis, selon l’usuelle division Nord-Sud du travail et du profit. Tous ces malandrins folkloriques et incompétents, sans aucun sens des intérêts supérieurs de la Nation, seront payés d’abord pour le choix et la mise en œuvre de politiques proprement tarées – dans le sens

étymologique du mot - ; ensuite pour l’élimination des déchets produits par les mesures d’ « assainissement » choisies ; et enfin, pour les certificats verts qui seront nécessaires pour compenser les lacunes découlant de ces mesures d’assainissement scélérates ! L’Italie a choisi de développer un nombre effarant d’incinérateurs, extrêmement

polluants, après avoir renoncé au nucléaire civil. De la sorte, le pays paie déjà 30 cents de plus en moyenne par unité pour son énergie que les pays environnants ! Comme dit le bon sens populaire : assez, c’est assez ! Ce chiffre, je l’avais déniché sur un article du journal Le Monde portant sur EDF et Montedison. J’ai donc posé la question à la liste ambiente_liguria qui finit par produire le même genre d’estimation. C’était, à ma

connaissance, la première fois que ce genre de donnée circulait en Italie! On se demande sur quels critères se font les choix de politique et de militance!

La science économique bourgeoise et sa démocratie formelle sont par excellence subjectives, puisqu’elles présentent l’intérêt des classes dominantes sous les traits de l’intérêt général. Pour la « science » écologique petite-bourgeoise, c’est trop souvent une simple question d’idiosyncrasie plus ou moins couleur locale et quelque peu fleur bleue ! Ces gens ne savent même plus qu’en l’absence d’une maîtrise fondée sur une explication causale raisonnablement complète, il faut s’en tenir à ce que Simon et Cyert (dans une reprise méthodologique, genre MIT, de Pareto) appelaient des « trade-offs ». Il est préférable, faute de mieux, d’opter pour des compromis raisonnés en autant qu’ils soient les plus judicieux possibles, qu’ils ne causent pas de dégâts irréversibles, et qu’on se soit donné les moyens scientifiques, politiques et financier de les réviser au besoin. Ce qui est impliqué selon le Prof. Testart est une certaine « humilité ». J’interprète ceci comme signifiant le refus scientifique de tout compromis méthodologique – ou si l’on préfère, logique - allié à la volonté méthodique de toujours remettre en examen les procédures (elles même relevant d’une tekhnê), les théories et les résultats validés, en particulier

lorsque l’on a à faire à un certain degré d’incertitude. Même la religion ou les

phénomènes psychoanalytiques ne sont alors que des cas particuliers d’un cas général, du moins pour les esprits libres et égaux sans lesquels aucune science ni même aucun espace d’intersubjectivité ne sauraient exister. La laïcité concerne un stage encore préhistorique de la relation entre les domaines politique et religieux, et donc de l’émancipation

humaine. Elle ne concerne en rien la méthode scientifique elle-même. C’est pourquoi la dualité laïque doit-elle aussi rester à la porte du laboratoire si l’on ne veut pas replonger le monde dans un bain de crédulité. En réalité, tout ce passe comme si nos

environnementalistes de salon voulaient nous faire avaler comme credo aveuglant les compromis utiles aux classes dominantes pour mieux maintenir le capitalisme dans son rôle de mode de production dominant. On aurait presque envie de les renvoyer sans modestie à une relecture de la relation intime entre démocratie citoyenne et principe de

environnementalistes de salon voulaient nous faire avaler comme credo aveuglant les compromis utiles aux classes dominantes pour mieux maintenir le capitalisme dans son rôle de mode de production dominant. On aurait presque envie de les renvoyer sans modestie à une relecture de la relation intime entre démocratie citoyenne et principe de