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Résumé

Ce chapitre examine les liens entre conservation de la nature et

"développement durable".

Dans le discours sur le "développement durable", tout se dit comme si la force d’invocation correspondait à l’impact des politiques concrètes. Dans l’application, des programmes de gestion des ressources naturelles sont associés aux concepts de la conservation : réserves de la biosphère, parcs nationaux, réserves et patrimoines naturels, etc. Cependant, la réalisation ne se fait pas sans heurts. Très souvent ce sont des conflits qui sont relatés. Ces conflits jettent le discrédit sur la capacité de gestion durable des ressources par les dispositifs modernes de conservation. Ils traduisent les limites-même du modèle technoscientifique de gestion de la nature. Cependant, avec l’émergence des phénomènes globaux comme le réchauffement de la planète, le changement climatique, la prise en compte des GES, etc. et leurs effets, des questionnements s’imposent : quelles actions pour la protection de l’environnement ? Y a-t-il des traditions de conservation de la nature ? Etc. Ce papier propose une révision des modèles de gestion de la nature pour une protection de l’environnement assortie à chaque milieu.

Introduction

De nos jours, la conservation de la nature semble pleinement justifiée par un référentiel : le "développement durable" (Rodary et Castellanet, 2004). C‟est un fait curieux. La notion-même de "développement durable", bien que devenue polysémique et très largement diffusée dans tous les domaines, au point de mériter la qualification de "concept glouton" (Héritier et Laslaz, 2008), puise ses origines intellectuelles dans les théories et les pratiques de la conservation de la nature (Weber, 1995). C‟est ce qu‟affirme Y. Veyret (2007):

« Le développement durable est né des inquiétudes pour les ressources, en relation avec la croissance de la population, des craintes pour les animaux notamment pour les oiseaux qui se font jour en Europe à la fin du XIXe siècle, pour les lieux de vie des oiseaux et pour la nature en général, c’est notamment le cas aux États Unis à la fin du XIXe siècle. »

Que le référent constitue lui-même les bases conceptuelles du référencé, il s‟agit là d‟un mouvement cyclique qui devait interpeller les modèles de gestion des ressources naturelles proposés par les pratiques modernes de conservation de la nature. Dans le discours fondé sur le développement durable, une recette magique semble avoir été trouvée, qui répondrait aux angoisses suscitées par les effets pervers d‟un modèle de croissance déconnecté des dimensions environnementales et sociales (Debuyst, 2001).

Tout se dit comme si la force d‟invocation correspondait à l‟impact des politiques concrètes. Et pourtant, malgré la

force d‟invocation des bonnes intentions dans la notion de

"développement durable", tout se ferait comme si "le dire était déjà le faire".

Sur le terrain d‟application, notamment au niveau des tropiques, des programmes de gestion des ressources naturelles sont largement associés aux dispositifs de la conservation. Ainsi reviennent tous les concepts que cette notion véhicule : de réserves de la biosphère, de patrimonialisation de la nature, de parcs nationaux, de réserves naturelles ou forestières, etc.

Cependant, la réalisation de ces programmes ne se fait pas sans heurts. Le plus souvent ce sont des cas de conflits qui sont relatés en des nombreux endroits (Weber, 1995). Ils opposent principalement deux catégories d‟acteurs, ceux engagés dans la conservation des ressources naturelles pour des éventuelles générations futures et ceux qui prônent l‟exploitation des ressources pour la survie des générations actuelles (Gallopín et al, 1989). Ce qui traduit pleinement le paradoxe contenu dans la notion de développement durable : comment gérer les ressources naturelles afin de satisfaire les besoins actuels sans compromettre les capacités des générations futures à satisfaire les leurs ? (Rodary et Castellanet, 2004).

La persistance de ces conflits, néfastes à la fois pour la conservation des ressources naturelles et pour le développement de nos milieux, jette définitivement le discrédit sur la capacité réelle de gestion durable des ressources par les dispositifs modernes de conservation de

la nature. Ces conflits traduisent les limites-même, en ces lieux, du modèle technoscientifique de gestion de la nature. Ce modèle a souvent été déployé sur base du principe de la table rase ; il se trouve alors confronté aux systèmes sociaux locaux qui se redéployent sur le champ de la conservation. Il est reproché justement aux systèmes de conservation actuelle ce manque criant d‟accords avec les systèmes d‟organisation sociale rencontrés localement.

Cependant aussi, face aux enjeux actuels en matière d‟environnement, une inaction serait synonyme d‟irresponsabilité voire même d‟inconscience. Avec l‟émergence des phénomènes globaux comme le réchauffement de la planète –bien qu‟encore très discuté – , le changement ou la perturbation climatique, la prise en compte des gaz à effet de serre (GES), etc. et leurs effets, des questionnements s‟imposent. Elles sont du genre : Quelles sont les actions locales qui peuvent encore contribuer efficacement à la protection de l‟environnement ? Quelle forme de gestion des ressources naturelles faut-il adopter localement pour accorder les avis des différents acteurs ? Soit, en fond, y a-t-il un modèle traditionnel de gestion des ressources naturelles qui assure la conservation de la nature et par elle la protection de l‟environnement ? Soit alors, quel modèle de gestion des ressources naturelles pour l‟émergence d‟un développement socioéconomique et la protection de l‟environnement ?

C‟est la préoccupation dans ce chapitre qui propose une révision des modèles de gestion de la nature pour une protection efficace de l‟environnement assortie à chaque milieu, dans ses aspects physiques et sociaux. Il prend d‟abord en compte les bases conceptuelles de la notion de conservation de la nature et ses limites dans un contexte précis – le Nord-est de la RD Congo. Puis, à partir des données d‟enquêtes, il analyse une expérience en cours : la reconstitution de la réserve naturelle – coutumière – du Mont Lubwe. Les péripéties observées dans cette dernière forment, un cas d‟apprentissage – dans ses tâtonnements, comme dans une expérience d‟essais et erreurs – pour refonder un espoir de gouvernance locale des ressources naturelles basée sur le bagage culturel local, les traditions du milieu, et adaptée aux évolutions et besoins du moment.

De la conservation de la Nature

Dans son génie, Darwin le disait : si la charrue est une des grandes découvertes de l‟homme, avant son invention, les vers de terre sillonnaient déjà nos prairies, nos champs et nos jardins (Darwin, 1881). Ils assuraient efficacement le retournement de la terre. En ce sens, la conservation de la nature semble une noble mission de l‟homme en faveur d‟autres espèces.

Telle qu‟invoquée de partout, la conservation concerne aussi bien la biodiversité et les écosystèmes que les problèmes réputés de l‟environnement. Ses débuts sont

caractérisés par une représentation de la nature, tributaire de la mythologie judéo-chrétienne, où la nature est conçue comme un tout et l‟homme, placé dans une réalité particulière, en est le propriétaire. À la suite de ce mythe d‟un monde idéal et perdu, le jardin d‟Éden, l‟homme se croit dans l‟obligation de protéger la nature (Gay, 2005).

Ce n‟est que plus tard, avec la prise de connaissance des cycles globaux et du rôle y joué par cette nature, bien que peu maîtrisés, que des raisons de régulation de l‟environnement et de protection de biodiversité prendront le relais.

Débutée à tâtons et finalement justifiée comme le produit de quelques progrès des sciences de la nature, notamment de l‟écologie, la conservation aura-t-elle été noble et bénéfique, d‟abord pour la nature elle-même, ensuite pour l‟homme ou pour tous ? Dans son évolution, elle est passée successivement par les zoos, ensuite par les aires protégées en sanctuaires, puis en patrimoines et par des tentatives de la participation, des populations, remise en cause aujourd‟hui. Cependant, malgré sa déjà longue histoire, ses résultats restent mitigés et les conflits font irruption sur son champ. Pourrions-nous alors espérer protéger l‟environnement par cette conservation ? La mise

"sous cloche" des morceaux de la nature, si elle n‟est pas consensuelle, ne risque-t-elle pas de ne résulter qu‟en des tensions sociales ?

Des ressources naturelles et leurs conflits

La "Ressource" sous-entend une potentialité de l‟utilisation ou de la jouissance, au service de l‟homme. La perception de ce terme est rendue possible au travers de l'utile ou de l'utilisé. Pour Worthington (1964): « Au sens large, les ressources naturelles désignent tout ce que l’homme peut tirer ou adapter de n’importe quelle partie de l’univers pour s’en servir. » Et, Ramade (1993) définit les ressources naturelles comme : « les diverses ressources minérales ou biologiques nécessaires à la vie de l'homme et partant, à l'ensemble des activités économiques propres à la civilisation industrielle».

L‟utilisation des ressources naturelles implique la notion de la gestion de celles-ci. Et leur gestion ramène, dans le contexte de la conservation, à la gestion de l‟espace. Aux ressources dites naturelles sont adjointes des ressources synthétisées par l'activité humaine ; ces dernières ne sont pas retrouvées dans la nature à leur état d‟utilisation. Une autre notion est celle du renouvellement des stocks. La notion de "stocks finis" et du caractère de

"finitude de la planète" a pour mérite d‟avoir montré que, malgré le renouvellement, toutes les ressources sont épuisables (Gendreau et al, 1996). Les plus concernées sont surtout les ressources minérales, dont la période de régénération se mesure en temps géologique. L‟utilisation des ressources soulève aussi des questions sociales et distributives difficiles. La pauvreté peut conduire à des

modes d‟utilisation non viables et à la dégradation de l‟environnement et met en péril des écosystèmes fragiles, mais l‟exploitation non viable peut venir et des plus riches et des plus pauvres (Gallopín et al, 1989).

Au-delà des aspects théoriques, les questions que pose la gestion des ressources naturelles s‟ancrent dans la réalité la plus immédiate. Le plus souvent, des nombreux conflits sont perçus comme politiques ou religieux, en fait, ils plongent leurs racines dans les conflits d‟accès à ou d‟usage des ressources (Weber, 1995). L‟accès à et l‟usage des ressources sont au fondement des drames humains engendrés par des grands programmes d‟infrastructures et d‟aménagement de l‟espace, qui jettent sur les routes des populations, expropriées, au nom de la "lutte contre la pauvreté" ou de la conservation de la nature.

L‟accroissement de la population vient amplifier les rapports de l‟homme aux ressources naturelles. En raison d‟une surpopulation présente et à venir, en croissance exponentielle, les ressources sont surexploitées. À cette allure, nombreux sont ceux qui redoutent le danger que court la planète. L‟attention est attirée vers la finitude des quantités des ressources disponibles : la planète est finie mais elle est aussi "une" (Gendreau et al, 1996).

Il est une autre notion, revenue en vogue à l‟heure du "développement durable", qui s‟applique à toutes les ressources naturelles, c‟est celle de la conservation. Alors qu‟on se prive d‟étendre la notion de "dégradation des ressources" à celle de la nature pour éviter de parler de

"dégradation de la nature", pour la conservation, c‟est tout à l‟inverse. Au lieu de se limiter aussi à la "conservation des ressources naturelles", on préfère directement parler de

"conservation de la nature". Est-ce encore dans le même registre ? Ce glissement des "ressources" à la "nature" elle-même ne peut qu‟avoir des conséquences. On passe d‟une

"pure construction sociale", un élément appartenant au domaine de l‟environnement, à ce qu‟on voudrait faire passer pour une "réalité en soi", la nature ! Dès lors la conservation prend une connotation réifiée, elle devient en-soi une réalité positive. Est-ce vraiment le cas ?

La conservation de la nature

Roosevelt disait : « Conserver, c’est utiliser sagement. » (Wornington, 1965). En son sens, la conservation annonce l‟étude rationnelle et à long terme de la mise en valeur et de l‟utilisation. Dans le cas des ressources renouvelables, la conservation implique qu‟on utilise le revenu sans toucher au capital. Théoriquement, conservation n‟est pas synonyme d‟une stricte préservation des ressources. Avant les révolutions industrielles, la conservation a été l‟alternative à la grande exploitation des milieux. Là où des limites techniques d‟autrefois permettaient utilisation et protection des milieux, il faut des nouvelles formes de pratiques et d‟éthiques pour refonder ces liens (Rodary et al, 2004).

Pour caractériser la conservation, Rodary et Castellanet placent cette notion sur un spectre imaginaire

d‟actions organisées sur des systèmes naturels. Dans cette image, la "protection" étant le terme générique pour désigner toute action visant à maintenir ou améliorer les systèmes naturels, elle renvoie à l‟idée de défense des éléments naturels contre des dynamiques anthropiques, jugées négatives. La protection s‟oppose donc à

"l‟exploitation", qui elle, définit une utilisation de la nature sans considération des impacts portés à ces systèmes. Sur ce spectre, le critère de maintien des dynamiques naturelles place la protection à une extrémité, tandis que l‟exploitation est à l‟opposé. La notion de gestion se trouve alors au centre. Sans qu‟elle définisse ni qualifie l‟orientation de l‟action, la gestion désigne une utilisation organisée de la nature. Et, sur cette échelle de valeur certains termes apportent des précisions, en fixant la dimension technico-scientifique de la défense des ressources. La préservation comme la conservation sont du côté de la protection. Alors que la préservation n‟autorise aucun prélèvement, la conservation désigne une gestion prudente et mesurée des ressources, avec une finalité explicite de protection destinée à assurer les usages futurs.

Cette acception, encore théorique dans bien de cas, est le résultat des modifications profondes qu‟ont subi des nombreuses formes de la conservation (Rodary et al, 2004).

Les premières préoccupations formalisées seraient davantage liées à la rencontre des Européens avec les tropiques à la période qui court du 17e à la fin du 19e

siècle. Les premières mesures concrètes de mise en réserve coïncideraient assez étroitement avec la colonisation occidentale du monde (Rodary, 2004). En cette période, la protection est restée inscrite dans une problématique générale de mise en valeur et de contrôle de la nature.

Dans la construction de cette pensée, la prise de conscience de l‟interconnexion des phénomènes environnementaux et la notion de rareté des ressources profilent très tôt une dimension "intégrative" de ce qui s‟appellerait "développement". Ici, l‟île tropicale a occupé une place édifiante. Sa taille réduite a permis les premières perceptions des liens qui pouvaient se tisser entre la destruction de la forêt, les changements climatiques et l‟érosion des sols.

Les propos de Grove soutiennent que la constitution d‟une pensée environnementale a été surtout provoquée par la contradiction apparue rapidement entre une entreprise géographique de découverte et de mise en valeur de nouveaux territoires, d‟une part, et les détériorations rapides qui sont survenues sur ces espaces du moment qu‟ils ont été mis en exploitation par les autorités coloniales, de l‟autre. Il note des actions concertées, dignes de protection de l‟environnement, dans les îles Maurice et Sainte Hélène dès la fin du XVIIIe siècle. L‟espace insulaire, notamment la notion de frontière et de limite qu‟il induit, aurait joué un rôle important pour la science écologique (Grove, R. H., 1995).

Ce mouvement de "conservationnisme" n‟a atteint l‟espace continental qu‟au milieu du XIXe siècle avec les premières mesures de conservation dans la province du Cap et en Inde. La taille des continents africain et asiatique n‟a pas permis une prise de conscience aussi rapide que dans les îles. Mais dans les deux cas, les interactions entre déforestation et diminution des pluies, ainsi que leurs conséquences en termes de famine, auraient été, comme pour les îles, au centre des débats (Grove et al, 1995). Le tournant décisif de la conservation comme domaine spécifique n‟est intervenu qu‟au XXe siècle. L‟objet ultime de ce mouvement d‟autonomisation était de répondre à une rupture conceptuelle importante par rapport aux orientations dominantes prises par le capitalisme et le colonialisme. Cette rupture a séparé, depuis lors, les actions de conservation de celles d‟exploitation des milieux. Dans sa forme restreinte d‟aires sanctuaires, la conservation n‟a pas toujours constitué l‟élément paradigmatique de l‟action de protection, mais elle a répondu à une marginalisation et à une fixation du discours à la fin du XIXe siècle. Théoriquement, la conservation implique des décisions à prendre quant à l‟étendue et à l‟intensité qu‟il convient de donner à une exploitation projetée, compte tenu, à long terme, tant de la nature de la ressource que des besoins du pays (Worthington, E. B., 1965). Mais souvent la pratique la ramène à une préservation.

C‟est depuis plus de deux décennies que les politiques de protection de la nature chercheraient à (ré)intégrer, du moins dans le discours, des objectifs de développement. Mais l‟intégration s‟avère plus difficile que prévue, si ce n‟est l‟expression d‟un leurre. Cependant, la définition des nouveaux modèles qui répondraient à la fois aux variabilités des systèmes naturels et sociaux, donc aux exigences de tous les acteurs concernés semble encore un défi insurmontable à la conservation. Et, Les questions urgentes qui s‟imposent à la conservation sont essentiellement du genre : Comment aménager l‟espace de manière à exploiter et préserver, à la fois, la nature ? Comment articuler la biodiversité avec la diversité des pratiques de gestion des milieux ? Comment valoriser les ressources naturelles afin de profiter aux plus pauvres ? Comment, finalement, la conservation peut-elle déboucher sur des régulations émancipatrices, davantage que sur des politiques répressives et conservatrices ? » (Rodary et al, 2004).

Des limites de la conservation en région de Butembo La région de Butembo, ici désignée comme l‟ensemble de deux territoires administratifs de Beni et Lubero, est aujourd‟hui caractérisée par l‟émergence et la persistance des conflits, tournés souvent en violences, autour des aires protégées (AP). Ces conflits de ressources naturelles (retrouvées dans les AP) portent une double signification, en ne considérant que les principaux

protagonistes : les structures officielles de la conservation – l‟Institut Congolais pour la Conservation de la Nature (ICCN) et ses partenaires, d‟un côté, et les populations locales et leurs institutions, de l‟autre. En même temps que cette escalade d‟oppositions obstinées constitue des difficultés sérieuses auxquelles sont confrontées les structures de conservation de la nature dans la région, elle traduit tout autant les limites de ce système de conservation, compris comme mode de protection de l‟environnement. Ces conflits acharnés jettent définitivement le discrédit sur ce mode de gestion de la nature basée uniquement sur des présupposés et/ou connaissances techniques ou scientifiques.

Tout comme du côté des populations, ces antagonismes persistants montrent la ténacité avec laquelle ces paysans revendiquent les espaces dans les aires protégées, ils expriment tout aussi le malaise qui se vit sur les terres leur reconnues comme domaine de vie. C‟est -à-dire, ce sont les déséquilibres survenus en plein milieu paysan qui ne permettent plus à ses occupants de se contenir sur leurs espaces de vie. C‟est ce qui les oblige à franchir, à tord ou à raison (et malgré la contrainte), les frontières fixées entre leur terroir et l‟aire protégée (AP).

La crise des parcs nationaux et autres aires protégées En région de Butembo, il est connu des oppositions des populations locales contre les AP, depuis la création de ces dernières. Ces conflits sont davantage relatés pour le Parc

National des Virunga (PNVi), créé en 1925 et dont l‟extension dans la zone étudiée remonte aux années 1930 (Nzabandora, 2003 ; Vikanza, 2006). Depuis ce temps, il est connu dans cette région des oppositions liées aux limites du domaine de protection du PNVi, des problèmes de refus de cession des terres coutumières et des conflits

National des Virunga (PNVi), créé en 1925 et dont l‟extension dans la zone étudiée remonte aux années 1930 (Nzabandora, 2003 ; Vikanza, 2006). Depuis ce temps, il est connu dans cette région des oppositions liées aux limites du domaine de protection du PNVi, des problèmes de refus de cession des terres coutumières et des conflits