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Chapitre 5 – Simplification du réseau de surface 67 

5.5 Critères de points restreints selon les patrons d’identification des vallées 72 

5.5.1 Patrons associés au squelette de la vallée : 73 

Pour chaque pic qui se trouve à la bordure du domaine, nous devons trouver les puits à analyser qui sont reliés au col du pic (figure 5.5). Le puits à analyser est celui qui indique la fin du squelette dans le cas où il satisferait les patrons associés à la vallée, donc il serait un point restreint. Sinon, le puits à analyser serait remplacé de manière itérative par le puits du talweg suivant en sens descendant (série des puits) jusqu’à atteindre le fond de l’estuaire. Cela signifie que les valeurs de la série de puits sont itérées (p1, p2, p3,….,pn) tandis que le puits n’est pas restreint.

Figure 5.5 : Squelette et versant de la vallée.

En considérant que certains canyons possèdent des ramifications qui, agissent comme un cours d’eau ou un fleuve de la surface terrestre, il faut tenir compte du nombre de talwegs qui arrivent au puits de départ à analyser. De cette façon, le nombre de talwegs donnera des indications par rapport au nombre de ramifications du canyon étant donné qu’ils sont des bras qui coulent au squelette de la vallée. Donc, le puits, qui a une valeur supérieure à un certain nombre de talwegs, sera analysé. Il a été fixé un seuil absolu de trois pour décrire le nombre de talwegs qui arrivent au puits. Si le seuil avait été un nombre plus élevé, nous pourrions avoir eu de talwegs de canyons supprimés (voir section 7.3.2).

Nous avons décidé d'évaluer les critères d’extraction du talweg des canyons à partir des puits qui se trouvent dans la pente de l’estuaire. C’est-à-dire que les premiers puits des talwegs ne sont pas considérés, ce qui permet d’assurer que la longueur du squelette soit à la limite ou au-delà du plateau continental. Les patrons à analyser sont basés sur des relations du dénivelé et de la distance des points critiques sur le talweg.

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1. Relation du dénivelé : Pour l’itération actuelle, il faut calculer le dénivelé entre le puits à analyser (X) et le puits suivant (X1). Le résultat sera connu comme le dénivelé actuel. Il faut aussi calculer le dénivelé entre X et X1 de l’itération précédente et, ce résultat sera connu comme le dénivelé précédent. Par la suite, la relation entre le dénivelé précédent et le dénivelé suivant illustrera les changements drastiques du terrain (figure 5.6). Quand le squelette de la vallée s’approche de son point d’arrivée (point final), la succession de points critiques est plus proche et possède des valeurs de dénivelés plus petites que les précédents. Dans le cas où les points seraient devenus distants et où le dénivelé serait plus grand que les précédents, le puits à analyser se trouve possiblement dans la plaine abyssale. En conséquence, si la relation entre le dénivelé actuel et le dénivelé précédent est minimale ou maximale, ce puits sera marqué comme un point restreint et, indiquera le point de finalisation du squelette. Selon les analyses des données de la région concernée dans le présent travail, il a été fixé un seuil de 0.3 (la valeur minimale) et de 3 (la valeur maximale). C’est donc dire que pour ce travail, s’il y a un puits dont la relation est inférieure à 0.3, ce point sera restreint. De même, si la relation est supérieure à 3, le point sera restreint. Des résultats avec des seuils différents sont montrés dans la section 7.3.1.

Figure 5.6 : Relation du dénivelé sur le squelette de la vallée.

2. Relation de la distance : il faut calculer la distance entre le puits à analyser (X) et le puits suivant (X1). Le résultat sera connu comme la distance réelle du talweg. Cette distance, qui est la longueur entre X et X1, résulte du calcul des distances de tous les vertex de ces talwegs. D’ailleurs, le calcul de la distance euclidienne entre X et X1 est la droite ou le chemin le plus court entre ces deux points (figure 5.7). Par la suite,

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la relation entre la distance réelle du talweg et la distance euclidienne montrera les perturbations du terrain et la forme qui suit le terrain (s’il s’apparente à une droite ou si le chemin présente certaines déviations). Quand le squelette de la vallée s’approche de son point d’arrivée (point final), la succession de points critiques est plus proche avec une pente plus douce et la valeur de la relation de distance est minimale. Dans le cas où les points seraient devenus distants et où la relation serait grande, le chemin du talweg peut présenter des déviations ou être un méandre (figure 5.8) (dans un tel cas, il est envisageable que l’élément ne correspond pas à une forme de la vallée et que le talweg se trouve à ce moment dans la plaine abyssale en changeant sa direction originale). En bref, si la relation entre la distance réelle et la distance euclidienne est minimale ou maximale, ce puits est marqué comme un point restreint et, indique la fin du squelette. Selon les analyses des données pour la région de travail, nous avons fixé un seuil de 0.7 (la valeur minimale) et de 7 (la valeur maximale). C’est donc dire que pour ce travail, s’il y a un puits dont la relation est inférieure de 0.7, le point sera restreint. De même, si la relation est supérieure à 7, le point sera restreint. Des résultats avec des seuils différents sont montrés dans la section 7.3.1.

Néanmoins, dans certains cas, des points critiques restreints peuvent se trouver dans la plaine abyssale. Dans un tel cas, il peut s’agir de formes qui ne correspondent pas à des vallées. Pour s’assurer que la plupart des talwegs correspondent aux squelettes des canyons, les puits restreints seront ceux qui se trouvent dans un seuil fixé par l'utilisateur, et ce, afin de définir l’étendue du talus continental (dans le présent cas, -180 m et -280 m de profondeur).

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Figure 5.8 : Représentation de méandres en vue 2d

D’ailleurs, il y a des cas où la fin du canyon se trouve au-delà du talus continental, soit dans le glacis ou dans la plaine abyssale (en dehors de la valeur fixée pour le talus). Dans le réseau, nous pouvons identifier quelques exemples dans cette situation quand il n’y a aucun point critique sur le plateau ou sur le talus continental. C’est-à-dire que le premier puits du talweg est plus profond que la valeur fixée pour l’analyse de points (-280 m). Dans ce cas, ce puits est un point restreint qui représente un canyon long en atteignant de grandes profondeurs.

Pour résumer, la première partie de la contraction considère les critères de points restreints selon l’intégrité topologique et les patrons associés au squelette de la vallée (relation du dénivelé et relation de la distance). La figure 5.9 (A) montre le résultat du réseau de surface (sans simplification) pour une partie de la zone de travail. De même, la figure (B) montre la même région, mais avec le réseau simplifié.

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La deuxième partie de la contraction permet d’appliquer des critères associés au versant de la vallée. Dans la partie précédente, nous avons détecté le puits restreint qui indique la fin du canyon. Cependant, ce puits s’associe à différents talwegs qui représentent le squelette et des ramifications du canyon. De cette manière, il faut choisir la ligne de talweg qui représente le squelette du canyon. À partir de chaque côté du squelette, nous construisons un polygone qui représente le versant de la vallée.